Franz Liszt: cycle du bicentenaire 2011Arte, du 22 au 30 octobre 2011

Franz Liszt
Du samedi 22 au dimanche 30 octobre 2011

Le 22 octobre 2011 marque le bicentenaire de la naissance du plus visionnaire des romantiques européens: Franz Liszt. Deux siècles après sa naissance, Franz Liszt continue de susciter passions et controverses. Pour célébrer son bicentenaire, Arte met les bouchées doubles et diffuse deux documentaires, trois concerts, dont un direct de Weimar.

Tout à la fois provocateur et profondément religieux, Franz Liszt s’impose surtout comme un précurseur d’une grande liberté. Compositeur prolifique, il est aussi l’un des premiers à s’interroger sur la correspondance des arts, lui qui s’est nourri de peinture et de littérature. Passeur et mécène (transcripteur pour le piano des symphonies de Berlioz et de Beethoven; soutien engagé pour les oeuvres de ses contemporains, Schumann, Saint-Saëns, Wagner…), il aide et accompagne les grands génies de son temps, a ouvert la voie à Bartók, Strauss et Rachmaninov. Séducteur des têtes couronnées et des princes de ce monde (compagnon de deux aristocrates, dévolues à sa cause musicale, La Comtesse Marie d’Agoult puis Carolyne Wittgenstein), sa vie relève du roman, atteint les vertiges d’une épopée finalement vécue seul, en un repli spectaculaire et mystique… La programmation spéciale offerte par Arte en octobre 2011 permet de découvrir les aspirations de l’homme, la complexité de l’artiste (pianiste et compositeur, créateur de poème symphonique), l’ampleur et la modernité éclectique de son œuvre.

Samedi 22 octobre à 21h30

A l’occasion du 200e anniversaire de la naissance de Franz Liszt, deux artistes d’exception, Daniel Barenboïm au piano et Pierre Boulez à la baguette, interprètent avec l’orchestre de la Staatskapelle de Berlin le premier et le deuxième concerto pour piano du compositeur hongrois. Ce programme donné à la Philharmonie d’Essen est complété par Siegfried-Idyll, une œuvre de Richard Wagner, gendre de Liszt.
Cet événement rare, rencontre entre deux titans, est le point d’orgue du festival de piano de la Ruhr. Pour les deux musiciens, il est l’une des grandes figures qui annonce la modernité, un visionnaire qui aura marqué de son empreinte la musique de son temps.
La relation de Liszt à Wagner est complexe : d’un côté, il soutient le compositeur de toutes ses forces, mais en privé, les rapports se distendent lorsque Wagner entame une liaison avec Cosima, la fille de Liszt qui était déjà mariée. En 1869, ils ont un enfant naturel, Siegfried. C’est la joie de cette naissance qui inspire à Wagner le Siegfried-Idyll. En rappel, Daniel Barenboïm interprète en fin de concert la Consolation n°3 et la Valse oubliée n°1.

En compagnie du pianiste russe Lev Vinocour, Le film propose de partir sur les traces de Liszt dans les dernières années de sa vie.

Un testament précoce, un mariage qui tombe à l’eau, et une demi-carrière de prêtre : de prime abord, le dernier tiers de la vie de Franz Liszt (1811- 1886) est bien terne comparé à son éclat d’antan. Le pianiste Lev Vinocour est parti sur les traces d’une gloire vieillissante, de Weimar à Rome, pour finir par Bayreuth.
Comptant parmi les plus importantes personnalités du XIXe siècle, Franz Liszt a été la première des stars musicales européennes. Une notoriété forgée par sa virtuosité pianistique et son sens inné de la mise en scène. Vers les deux tiers de son existence, aux alentours de 1860, des changements vont se produire dans sa vie et sa musique. Les feux d’artifice sonores qui avaient conquis l’Europe entière cèdent la place à un style plus retenu et austère, perçu comme dépressif par des contemporains déroutés. Par ailleurs, son projet de mariage avec Carolyne zu Sayn-Wittgenstein, sa maîtresse de longue date, tombe à l’eau. Autant d’éléments qui placent les dernières années du compositeur dans l’ombre de sa gloire passée. Et pourtant, les compositions de cette époque n’en annoncent pas moins la modernité musicale.

Le 2 février 1853, Franz Liszt achève sa Sonate en si mineur, de loin son œuvre pour piano seul la plus importante et la plus dense. Par son traitement orchestral de l’instrument, cette partition allait bientôt accéder au rang d’œuvre culte. La Sonate en si mineur déploie une infinité de variations à partir de quelques motifs centraux, illustrant la pensée de Liszt pour qui l’essentiel n’était pas dans l’opulence, mais dans la concentration.
Le pianiste français Pierre-Laurent Aimard est l’ une des plus brillantes personnalités du piano d’aujourd’hui. Interprète incontournable d’abord associé à la création contemporaine, il aborde à présent avec la même rigueur analytique les répertoires classique et romantique. Pierre-Laurent Aimard est un invité régulier du Festival de Piano de la Ruhr.