PARIS, Radio France. Jeudi 16 février 2017, 20h. Concert True Fire, pour baryton et orchestre, création française, ORION de Kaia Saariaho… Le Festival Présences 2017 à Radio France souligne la fertile créativité de la compositrice finlandaise Kaija Saariaho qui réside à Paris. Le Festival parisien lui dédie un portrait incontournable du 10 au 19 février 2017. LIRE notre présentation du Festival Présences 2017.
Ondrej Adamek
Polednice, pour choeur et orchestre (CM)
Kaija Saariaho
True Fire, pour baryton et orchestre (CRF-CF)
Helena Tulve
Extinction des choses vues (CF)
Kaija Saariaho
Orion
Davóne Tines, baryton
Chœur de Radio France
Martina Batič, chef de chœur
Orchestre National de France
Olari Elts, direction
Assurément l’un des grands rendez-vous de l’édition 2017 du festival avec, de Kaija Saariaho, la grande fresque symphonique Orion et True Fire, sa toute dernière œuvre vocale en première audition en France avec le baryton américain Davóne Tines. Olari Elts dirige l’Orchestre National de France pour l’occasion et nous présente également l’écriture délicatement ciselée de sa compatriote Helena Tulve, révélée notamment par la Tribune Internationale des Compositeurs. Ondrej Adamek complétera l’affiche avec Polednice, autre fresque symphonique d’une grande force d’évocation à laquelle participera le Chœur de Radio France. Diffusion en direct sur France Musique
ORION… Sur les traces de son prédécesseur, Sibelius chez lequel souffle le chant des éléments et un hymne irrépressible de la Sainte Nature, Kaija Saariaho dans Orion répond à une commande de l’Orchestre de Cleveland (pour sa salle de concert, le Severance Hall), qui avait particulièrement apprécié sa partition antérieure, Du cristal. La compositrice y mêle plusieurs sources d’inspiration ; d’abord le souvenir d’un tableau Momento Mori, (premier mouvement) vanité terrestre qui suscite le sentiment de la fragilité et de la mort, où un jeune couple est représenté dans la force de leur juvénilité et au dos, comme deux squelettes. Puis, s’y déploie une claire référence à la constellation d’Orion, ceinture de 7 étoiles très identifiables dans le ciel, avec la figure mythologique d’Orion, chasseur évoluant dans le ciel et qui provoque le tonnerre. Elaboré après l’opéra L’Amour de loin, Orion est l’occasion d’écrire pour un vaste orchestre. L’écriture sans les contraintes d’un format concertant où pèse la personnalité d’un soliste particulier, est une fresque conçue comme un poème symphonique. Illustration : Orion aveugle marchant à la recherche du soleil (Nicolas Poussin).