Venise, Palazzetto Bru Zane,
Du 8 avril au 19 mai 2010
Progrès de la facture instrumentale, virtuosité grandissante, le piano romantique croît peu à peu à mesure que l’instrument développe ses ressources sous l’impulsion créative des compositeurs et du tempérament fédérateur de leurs interprètes.
Il fallait bien un festival dédié à ce phénomène, manifestation éclatante d’un romantisme à la française. Après un cycle intitulé Le salon romantique (février 2010), le Palazzetto Bru Zane, Centre de musique romantique française à Venise interroge les facettes du premier vedettariat, celui qui place le pianiste tel un nouveau héros musical, champion du romantisme généreux en expressivité, engagement, sensibilité désormais affirmée et chantante…
Piano romantique
Pleyel avec Chopin, Erard avec Liszt représentent deux maisons d’instruments ayant compris les bouleversements à venir: la musique est une affaire individuelle, fortement incarnée, et pour gagner de plus en plus de reconnaissance, les producteurs doivent convaincre des publics de plus en plus vastes grâce à la qualité charismatique de quelques prodiges auxquels sont destinées les géniales partitions des compositeurs non moins inspirés.
Spectaculaires, les Concertos s’imposent sur la scène des salles publiques. Et Chopin, plus moderne qu’on le pense, offre une toute autre esthétique, celle aussi frappante et convaincante, ténue et chambriste, celle des salons.
Sujet des concerts à la mode, le pianoforte devenu piano se fait transcripteur et arrangeur, improvisateur et concertant, instrument-orchestre dont la démesure et l’ampleur suggestive est permise grâce aux partitions de Liszt ou aux grandes paraphrases de Thalberg.
Aux côtés des germaniques depuis toujours sacralisés tels Beethoven, Schubert, Schumann, Mendelssohn, Brahms, le festival défendu par le Palazzetto Bru Zane entend dévoiler le chant contemporain tout aussi inventif et abouti, mais si sous-estimé encore, signé des tempéraments français: Alkan, Hérold, pionniers des plus récents Castillon, Saint-Saëns, Fauré, Dubois…. Festival défricheur, nouvelle escale événement à Venise au service des compositeurs romantiques français, du 8 avril au 19 mai 2010. La première date et soirée de lancement, est le 8 avril à Toulouse où l’Orchestre du Capitole de Toulouse sous la direction de Tugan Sokhiev joue le Concerto pour piano n°5 en fa majeur opus 103 de Saint-Saëns, couplé avec la Symphonie en ut majeur de Bizet (soliste: Nicholas Angelich, piano. Halle aux grains à 20h).
Avec entre autres, les pianistes Jean-Frédéric Neuberger (Quintette de Florent Schmitt, avec le Quatuor Modigliani, le 15 avril; puis Concertos pour piano n°2, 3 et 4 d’Hérold, avec le Sinfonia Varsovia, Hervé Niquet, le 14 mai), Vanessa Wagner (Concerto de Théodor Dubois, Ballade pour piano de Fauré, avec Les Siècles, François-Xavier Roth, le 17 avril), les soeurs Bizjak (Ravel, Chabrier, Chopin, le 18 avril), Arthur Schoonderwoerd, pianoforte (Montgeroult, Kalkbrenner, Chopin, le 24 avril à Venise puis le 22 mai à Besançon), Enfin Bertrand Chamayou (Saint-Saëns, Fauré, Franck, Alkan, le 19 mai 2010, en clôture du festival Le Piano Romantique).
Toutes les informations, les lieux (Palazzetto Bru Zane et Scuola di San Giovanni Evangelista à Venise), les horaires, les programmes et les interprètes sur le site du Festival Le Piano Romantique, présenté par le Palazzetto Bru Zane Centre de musique Romantique Française à Venise
Festival Le Piano Romantique, Palazzetto Bru Zane à Venise. Du 8 avril au 19 mai 2010. Tous les programmes, la billetterie en ligne et les informations
pratiques sur le site du Palazzetto Bru-Zane, Centre de musique
romantique française.
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