festival Le Cercle à musique 2012. 4 temps fortsNoisy le Sec, du 8 au 17 mars 2012

Chambrisme viennois
Ouverture le 8 mars avec les Diotima
Jeudi 8 mars 2012 à 20h30
Théâtre des Bergeries

Les Diotima c’est d’abord un son d’un rare engagement, celui orienté résolument pour les écritures contemporaines, comme leur nom l’indique clairement, empruntant à Luigi Nono, sa partition intitulé an Diotima, pour la musique de ton temps… Pour autant, le Quatuor le plus intéressant de l’heure, qui réunit des instrumentistes formés à Lyon et à Paris, sait aussi jubiler au service des auteurs romantiques peux connus, et si injustement, comme Onslow, le Beethoven français, ressuscité avec quel sensibilité et quel éclat dans un cd à présent anthologique (Quatuors opus 54, 55, 56 de George Onslow: 1784-1853).
A Noisy le Sec, de surcroît en ouverture du festival 2012, les Diotima abordent 3 compositeurs Viennois romantiques et postromantiques: Schubert (Quatuor n°5 en si bémol majeur D 68), Beethoven (Quatuor n°14 opus 31) enfin Schoenberg (Quatuor n°3 opus 30).

Récital lyrique
Denia Mazzola Gavazzeni
mardi 13 mars à 20h
Salle des Mariages

Une diva du bel canto italien à Noisy le Sec. Denia Mazzola Gavazzeni s’est illustrée dans le vaste mouvement de redécouverte des opéras de Donizzetti dont elle a chanté pas moins de 17 rôles principaux; depuis quelques années, la cantatrice s’est passionnée pour les compositeurs oubliés: Montemezzi, Alfano, Gnecchi, Busoni, Ponchielli, révélant souvent la finesse psychologique d’héroïnes pourtant superbes vocalement et scéniquement.
Accompagnée par l’un de ses élèves, le ténor Andrea de Lorio, la soprano italienne née à Bergame, rend hommage au bel canto italien tardif, celui vériste de l’extrême fin du XIXè et du début de XXè, ce vérisme troublant, à la fois expressif, intense, dramatique mais aussi idéalement mélodique. Aux côtés de Puccini, la diva aborde Puccini, Mascagni, Cilea, Giordano… tandis que son élève complète ce panorama lyrique entre France et Italie, en chantant Gounod, Verdi, Donizzetti.

Programme du récital à Noisy le Sec:
Denia Mazzola Gavazzeni, soprano
Andrea de Lorio, ténor
Samuel Sené, piano

Airs pour ténor :
– “De’mieibollenti spiriti“, Alfredo dans La Traviata de Giuseppe VERDI.
– “Amor ti vieta”, Ipanov dans Fedora d’Umberto GIORDANO.
– “Lève-toi Soleil”, Roméo dans Roméo & Juliette de Charles GOUNOD.
– “Tombe degli avi miei“, Edgardo dans Lucia di Lammermoor de Gaetano DONIZZETTI.
– “O’ Sole mio”, chanson napolitaine.
– “Core ‘ngrato”, chanson napolitaine.
Airs pour soprano :
– “Io son l’umile ancella“, Adriana Lecouvreur de Francesco CILEA.
– “O mio babbino caro”, Gianni Schicchi de Giacommo PUCCINI.
– “Vissi d’Arte”, Tosca de Giacommo PUCCINI.
– “Voi lo sapete, o mamma”, Cavalleria Rusticana de Pietro MASCAGNI.
– “Dicitencello vuje”, chanson napolitaine.
Duo :
– “Dio de giustizia…“ Fedora d’Umberto GIORDANO.

Récital baroque
Thierry Grégoire, haute contre
Jeudi 15 mars 2012 à 20h
Salle des mariages

Elève de James Bowman, Paul Eswood et Henri Ledroit, le contre ténor Thierry Grégoire s’est taillé une solide réputation grâce à ses enregistrements avec Marc Minkowski dont San Giovanni Battista de Stradella… Interprète passionné par le chant baroque, il est aussi professeur au conservatoire de Noisy le Sec. Son récital met à l’honneur les italiens et les français baroques du Seicento et du Settecento: de Rossi à Purcell, de Lambert et Visée, à Charpentier et Haendel, le soliste évoque l’essor de l’Air de cour au XVIIè et XVIIIè siècles.

programme
– Luigi Rossi : Hor guardate come va la fortuna degli amanti
– Claudio Monteverdi : Ohime ! Ch’io cado ohime & Si dolce’ l tormento
– Henry Purcell : Strike the viol & Music for a while
– Robert de Visée : Prélude et allemande pour théorbe
– Michel Lambert : Ma bergère est tendre et fidèle & Vos
mépris chaque jour me causent mille alarmes
– Dubuisson : Plainte sur la mort de Mr Lambert
– Marc Antoine Charpentier : Stances du Cid
– Dell Abaco : Sonate pour violoncelle
– G.F. Haendel : Cantate Vedendo amor

Messes vénitiennes à Saint-Etienne
concert de clôture
Ensemble Cori Spezzati
samedi 17 mars 2012 à 20h
Eglise Saint-Etienne

Entre 1610 et 1650, Monteverdi semble récapituler toute l’écriture sacrée dans deux oeuvres de référence: Missa in illo tempore de 1610, puis Missa 4 voci da cappela de 1650. Après Mantoue, Claudio se fixe à Venise où il approfondit le style des choeurs divisés, tel qu’il était superbement utilisé à Venise, dans la chapelle du Doge, la Basilique de San Marco. Défenseur de la musique vénitienne sacrée (ils ont révélé la Messe opus 1 puis les Vêpres de Legrenzi), les choristes de l’ensemble Cori Spezzatti, fondé en 1987 par Olivier Opdebeeck font retentir sous la voûte de l’église Saint-Etienne à Noisy le Sec, les subtiles arabesques, en style ancien et moderne, de Claudio Monteverdi qui fut maître de chapelle à San Marco à partir de 1613.

Le programme met en lumière l’évolution de l’écriture de Monteverdi; de sa messe parodie de 1610, In Illo tempore, où il s’inspire d’un motet du compositeur flamand Nicolas Gombert dans le style ancien (pour 6 voix); à celle plus tardive, à quatre voix, publiée par son fils après sa mort. Monteverdi y réalise une synthèse entre les deux styles, entre intériorité et théâtralité.