lundi 5 mai 2025

Evasion à Lyon. La scène baroque (6): Acte V, Un rayonnement pédagogique

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Evasion à Lyon
La scène baroque
(6)

Acte V: Un rayonnement pédagogique
En réalité, toute cette galaxie où « ça s’allume » et parfois « ça
s’éteint », (ou encore ça clignote, comme pour les travaux de Rémy
Fombon antérieurement dans le cadre d’un Institut de Musique Sacrée)
s’alimente au foyer de l’enseignement conservatorial : Ecole de Musique
de Villeurbanne, Conservatoire (ex national de région) de Lyon, et
surtout CNSMD. C’est dans ce dernier lieu du quai de Saône qu’un
département de musique ancienne, d’abord placé sous la direction de
Gérard Geay, et depuis1995, sous celle de l’organiste et claveciniste
Yves Rechsteiner, développe une activité déterminante dans la
réflexion, la formation et…l’alchimie des affinités électives qui
président ensuite à la constitution des groupes. Une vingtaine de
disciplines principales et complémentaires sont présentes dans le cadre
d’un cursus de 4 ans (bientôt 5), et si la spécialité d’enseignants
comme le luthiste Eugène Ferré ou le flûtiste Pierre Hamon oriente
surtout vers le monde médiéval, le généralisme en musiques anciennes
est ici la règle (M.C.Vallin, M.Muller, F.Lengellé, O.Edouard). Et la
plupart des musiciens que nous avons cités en création d’ensembles (et
que nous pourrions citer pour leur participation vocale ou
instrumentale en « free lance » ici ou « à l’étranger de la région »)
ont le label d’origine CNSM. La communication avec les structures
proches (Suisse : Genève, Bâle) alimente aussi des courants d’échanges.
Les concerts intra ou extra muros avec actuels ou « jeunes anciens
étudiants » témoignent de cette vitalité. L’échange se fait aussi entre
les structures conservatoriales de Lyon et-Villeurbanne. Ainsi la
claveciniste Catherine Latzarus, qui dirigea pour l’Amphithéâtre de
l’Opéra 3 saisons (1999-2002) de concerts baroques, vient de prendre la
tête du département « ancien » du Conservatoire de Lyon, après avoir
enseigné à Villeurbanne. Ayant elle-même travaillé avec des
instrumentistes des orchestres du National et de l’Opéra – certains ne
rechignent pas à se mettre au « style » ancien -, elle souligne aussi
une nécessaire adaptation des « baroqueux » aux conditions actuelles,
et à un creux de vague (temporaire, donc ?) qui touche la musique
baroque après les 15 Glorieuses, ou tout simplement à des horaires de
concerts moins rigides, par exemple en explorant le temps du dimanche
matin…

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