Ernest Ansermet (1883-1969): collection Cascavelle Cofrets pour les 40 ans de sa disparition

Ce pourrait « la » collection à posséder de toute urgence. L’éditeur suisse Cascavelle réédite un cycle d’archives audio dévoilant l’art du chef suisse Ernest Ansermet, dont le 20 février 2009 marque les 40 ans de la disparition. La collection Ernest Ansermet (Ernest Ansermet collection)
s’impose à tous: la baguette électrisante, élégante, âpre et intense,
dramatique et intérieure du chef à la tête de l’orchestre qu’il a fondé
en 1918, l’Orchestre de la Suisse Romande, s’y dévoile dans ses
fulgurances légendaires; son sens de l’urgence et de la nécessité
expressive…

Le maestro suisse Ernest Ansermet est né le 11
novembre 1883 à Vevey et décédé le 20 février 1969 à Genève. Le 20
février marque donc les 40 ans de sa disparition. D’abord professeur de
mathématiques, Ansermet se découvre une fibre musicale en suivant les
cours de ses premiers maîtres, Alexandre Dénéréaz et Ernest Bloch. Le
jeune maestro découvre la direction d’orchestre à la tête de l’ensemble
du Kursaal de Montreux, de 1912 à 1914, où il succède à Francisco de
Lacerda. Ami de Charles Ferdinand Ramuz, il participe en 1914 à la
fondation des Cahiers vaudois. En 1916, il dirige ses premiers concerts
d’abonnement à Genève. En 1918, il fonde l’Orchestre de la Suisse
Romande en recrutant des musiciens professionnels. A partir de 1915 et
jusqu’en 1925, Ernest Ansermet dirige tous les Ballets Russes de Serge
de Diaghilev: cette collaboration fructueuse qui dévoile son
tempérament dramatique au service de l’art chorégraphique, le fait
connaître du monde entier. Pionnier et défenseur de la musique de son
temps, il dirige les modernes Debussy, Ravel, Stravinski, Bartók, de
Falla, Honegger, … et crée en assurant leur succès, nombre d’oeuvres
phares du XXème siècle dont L’Histoire du soldat de Stravinsky et
Ramuz, Noces de Stravinsky, Pacific 231 d’Arthur Honegger, Le Tricorne
de Manuel de Falla…

Pour les 40 ans de sa disparition, l’éditeur suisse
Cascavelle réédite un cycle d’archives audio incontournables qui
soulignent l’engagement de l’interprète pour la musique de son temps,
la finesse du musicien qui était esthète et philosophe.

L’édition Ansermet
s’étendra sur plusieurs années. Elle est constituée d’enregistrements
inédits de ce chef à la Radio Suisse Romande. Le choix est réalisé
selon les critères suivants: oeuvres non gravées pour Decca comme le
concerto pour piano n°5 de Beethoven (avec Rudolf Serkin comme
soliste), le War Requiem et les illuminations de Britten. Œuvres
gravées pour Decca mais non disponibles comme la 3ème symphonie
de Magnard (enregistrement live et monophonique de 1968). Œuvres gravées pour Decca mais dans une version publique (live).
La sélection est ensuite soumise à l’approbation de deux musiciens à la
retraite, ex membres de l’Orchestre de la Suisse Romande et qui ont
travaillé sous la baguette d’Ansermet. Ils ont écouté les bandes
pré-sélectionnées pour décider si musicalement elles étaient
publiables. Le choix iconographique privilégie des photos d’ Ansermet
de l’année du concert ainsi publié.

Coffret « premières gravures » (The early years): Debussy, Falla, Haendel, Honegger, Ravel, Schumann, Stravinsky, Moussorgski, Mozart… 1916-1955. Coffret de 8 cd

Britten: Les Illuminations (1953). War Requiem (1967).
Berg: Sieben Frühe Lieder (Chloé Owe, soprano; 1959). Danco, Hrper,
Owen, Pears, Hemsely (2 cd)

Magnard: Symphonie n°3 (1968). D’Indy: Symphonie Cévenole. Robert Casadesus, piano (1955). 1 cd

Dutilleux: Symphonie n°1(1956). Martinu: Symphonie n°4 (1976). 1 cd

Beethoven: Concerto pour piano « L’Empereur » (Rudolf Serkin, piano), Symphonie n°5, 1966. 1 cd