Centre de Musique romantique française Palazzetto Bru Zane. Saison 2009-2010

Emanation de la Fondation Bru, le Centre de musique romantique française a vu le jour le 11 mars 2009 lors d’une soirée de lancement à l’Opéra Comique à Paris. C’est pourtant à Venise dès la rentrée 2009 que le nouveau vaisseau de la recherche musicologique dédiée aux siècles romantiques accoste pour y faire rayonner la culture française celle de Berlioz, de Gluck, Méhul, Gossec, et de Gounod, Saint-Saëns, Massenet, sans omettre d’Indy, Pierné, Rabaud, Dubois, … jusqu’à Debussy: car le panorama choisi est large, diffus, reliant désormais l’esthétique baroque et classique jusqu’aux modernités du XXème siècle: symbolistes, impressionnistes, naturalistes … les pionniers ne seront pas omis: ils seront même réhabilités tels Jadin, Onslow, Hérold, nouvelle trilogie première qui pose les jalons d’un romantisme pluriel, à la française.

Au Palazzetto Bru Zane, où Mozart aurait joué lors de son séjour pour le Carnaval de 1771, restauré spécialement pour y accueillir les bureaux administratifs et aussi une salle de concerts (pour les séances de musique de chambre et les récitals), se déploie l’activité du Centre. Le visiteur privilégié ne manquera pas d’y admirer entre autres joyaux d’un patrimoine décidément marqué par la musique, le plafond de la salle de bal et de concert, décoré par Sebastiano Ricci, celui-là même qui fut décorateur des opéras de Haendel à Londres. Le travail des restaurateurs tout au long d’un chantier mené promptement sur 18 mois, a exhumé et rafraîchi les superbes reliefs de stuc et de bois représentant des putti accompagnés de médaillons peints: tout un ensemble décoratif sur le thème des vertus et de la musique qui font du Palazzetto flambant neuf, avec le plafond de l’escalier (le temps dérobe la vérité du même Ricci), l’un des palais vénitiens les plus emblématiques de l’âge d’or baroque de Venise.

En favorisant désormais la recherche, la Palazzetto Bru Zane a pour mission le dévoilement de pans entiers de l’histoire musicale française, l’approfondissement de notre connaissance quant aux nombreux compositeurs et interprètes qui ont porté l’évolution permanente des idées et des trouvailles en matière musicale, pour que l’art français se précise, se singularise, s’enrichisse, se métamorphose toujours.

A la recherche correspond un second mouvement extérieur: la production de programmes souvent inédits et la diffusion aux quatre coins du monde. Et le Centre souhaite ici faire entendre sa voix, celle prometteuse de plusieurs festivals et séries de concerts à Venise, en Europe et à l’échelle internationale. Colloques, importantes publications (dont les livres édités par Symétrie), partitions et textes musicologiques, sans omettre de nombreux enregistrements discographiques, complètent un tableau d’actes et de réalisations déjà impressionnant, dont nous suivrons pas à pas les étapes de l’immense chantier.

Le Palazzetto Bru Zane Centre de musique romantique française organise ainsi chaque année, 3 festivals: deux temps forts relayés par d’importants partenariats et coproductions (en particulier autour des créations sur instruments modernes ou d’époque), en Automne et au Printemps; mais aussi un cycle d’Hiver intitulé « Le salon romantique » qui offre un tremplin pour les jeunes solistes (surtout chambristes).

L’ouverture, l’inattendu sont au programme de la première saison musicale du Centre de musique romantique française (CMRF). Pour thématique générale, le premier Festival (octobre et novembre 2009) s’intéresse aux sources du romantisme français (1780-1830): l’opportunité est donnée de défricher jusqu’aux origines du sentiment romantique… dans la seconde moitié du XVIIIème siècle, jusqu’au XIXè éclatant. Grétry, Gluck, Méhul préparent en effet les créateurs de la génération de Berlioz.
A l’hiver suivant, en février 2010, le Centre encourage selon le choix artistique établi désormais, les jeunes instrumentistes invités à Venise, pour faire entendre leurs qualités chambristes. Il s’agit de la première édition du Salon Romantique.

Puis au printemps 2010 (avril et mai), place au « piano romantique », instrument roi de l’âme créative à l’époque de Berlioz et de Liszt. C’est l’instrument « présent dans les salons et les salles de concert, qui synthétise à lui seul les aspirations d’une époque éprise d’intimité et d’introspection autant que de démesure et d’héroïsme« , précise Benoît Dratwicki, directeur artistique.

Soucieux d’ouverture, le Centre se devait d’illustrer aussi le genre théâtral. Pas moins de 4 productions lyriques sont programmées, en partenariat avec l’Opéra-Comique à Paris, pour la redécouverte d’oeuvres méconnues, sous-estimées, à réévaluer d’urgence: Fortunio de Mesager, Béatrice et Bénédict de Berlioz, Mignon de Thomas et Pelléas et Mélisande de Debussy… voilà qui donne la mesure des champs explorés, investis, analysés.

Toutes les infos, la billetterie, les missions et les activités du Centre de Musique Romantique Française Palazetto Bru Zane sur le site du Centre de Musique Romantique Française Palazzetto Bru Zane