samedi 20 avril 2024

Centenaire Gustav Mahler (1911-2011)Arte, du 15 au 29 mai 2011

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Centenaire Mahler (1911-2011)

Gustav Mahler sur Arte
Du 15 au 29 mai 2011

Mai 2011, le 18 exactement, marque le centenaire de la mort de Gustav Mahler. Arte célèbre cet événement et rend hommage à l’oeuvre du compositeur qui de son vivant ne connut pas la reconnaissance à laquelle il avait droit: ses symphonies comme le reste de son oeuvre ne furent jamais applaudies, sauf sur le tard à Vienne. La capitale autrichienne pourtant sut produire le vent de la nouveauté au début du siècle, avec les artisans du Jugenstil et de la Sécession: une période artistiquement riche d’où émerge l’oeuvre de Klimt, génie absolu de la modernité viennoise, quand Gustav Mahler à la même époque dirigeait avec un génie bien peu connu, l’Opéra de Vienne: entre 1897 et 1907, soit pendant 10 ans, le musicien, excellent chef, réalise un réforme de l’opéra avec la ccopération visionnaire de l’homme de théâtre Alfred Roller: productions nouvelles, décors originaux pour chaque ouvrage, chanteurs choisis pour leurs compétences d’acteurs comme de chanteurs…

Programmation spéciale sur Arte en mai 2011

Vienne 1900: Centenaire de la disparition de Gustav Mahler. Du 15 au 29 mai 2011. Gustav Mahler disparaît le 18 mai 1911. Pour commémorer le centième anniversaire de sa mort, ARTE propose des concerts, des portraits du compositeur et d’artistes qui ont été ses contemporains, ainsi que des documentaires sur la vie culturelle viennoise telle qu’il l’a connue.
11 rendez vous incontournables sur Arte pour l’année Gustav Mahler.

Dimanche 15 mai à 19h15
Le Cor merveilleux de l’enfant

Musique: Gustav Mahler
Direction musicale : Pierre Boulez
Avec Magdalena Kožená (mezzo-soprano), Christian Gerhaher (baryton), The Cleveland Orchestra
Réalisation: William Cosel (2010, 55 mn)
Coproduction: Clasart, The Musical Arts Association operating The Cleveland Orchestra

Le compositeur et chef d’orchestre Pierre Boulez livre une version bouleversante de Des Knaben Wunderhorn (Le Cor enchanté de l’enfant), un cycle de lieder pour voix et orchestre composés par Gustav Mahler et sans doute l’une des plus touchantes de ses compositions.
Les textes viennent du recueil Des Knaben Wunderhorn composé par Achim von Arnim et Clemens Brentano, magnifiquement servis par la mezzo-soprano tchèque Magdalena Kožená, et le baryton allemand Christian Gerhaher qui a suivi entre autres des master-classes de Dietrich Fischer-Dieskau et s’annonce comme sa talentueuse relève du XXIème siècle.

Ce concert enregistré en février 2010 au Severance Hall de Cleveland marquait également le 85ème anniversaire de Pierre Boulez et l’anniversaire de ses débuts à la tête de l’Orchestre de Cleveland, 45 ans plus tôt.

Mercredi 18 mai à partir de 20h15
Claudio Abbado dirige G. Mahler en direct de Berlin

Musique : Gustav Mahler, Le Chant de la Terre et la Symphonie n°10 en fa dièse majeur (1er mouvement adagio)
Direction : Claudio Abbado
Avec : Jonas Kaufmann, Anne Sofie von Otter, Orchestre philharmonique de Berlin
Réalisation : Michael Beyer (2011, 85mn)
Coproduction : ARTE, Accentus Music, EuroArts Music International

Sous la direction de Claudio Abbado, l’Orchestre philharmonique de Berlin célèbre Mahler en interprétant deux des dernières œuvres de ce précurseur de la musique moderne.
Claudio Abbado est parmi les plus fins connaisseurs de Gustav Mahler de notre temps, et l’un des chefs qui dirigent le mieux ses œuvres. Sa direction d’orchestre fait actuellement référence pour l’interprétation des œuvres de Mahler. Claudio Abbado découvre très tôt son amour pour la musique de ce compositeur : au début des années 1960, l’époque de la grande renaissance de la musique de ce compositeur, Claudio Abbado est assistant de Leonard Bernstein, qui justement travaille à l’intégrale des symphonies de Mahler.

En 1965, Claudio Abbado fait ses débuts sur la scène internationale en dirigeant la « Résurrection » de Mahler au Festival de Salzbourg. Plus tard, il choisit la première symphonie de Mahler pour son concert inaugural à la tête de l’Orchestre philharmonique de Berlin, et la septième pour son dernier concert à ce poste. Abbado rend également hommage à ce compositeur en fondant de nouveaux orchestres, qu’il s’agisse du Gustav Mahler Jugendorchester en 1986, du Mahler Chamber Orchestra en 1997 ou du Lucerne Festival Orchestra en 2003.

Gustav Mahler s’attelle à la composition de son « Chant de la Terre » en 1907, année où sa fille Maria décède, où il doit quitter la direction de l’Opéra de Vienne à la suite d’une campagne antisémite et où les médecins lui diagnostiquent une malformation cardiaque. Après la « Symphonie des Mille » qui brise les règles établies, le « Chant de la Terre » est marqué, surtout dans la dernière partie, par la douleur de la séparation et de la perte. Ses sons se perdent dans le néant.
De la 10e symphonie, dont la composition a débuté en 1910, Mahler n’a pu achever que le premier mouvement. Comme le « Chant de la Terre », ce morceau est fortement marqué par la thématique de la douleur et de l’appel de l’au-delà, mais il ouvre grand la voie vers la modernité : dans sa partie finale, il culmine en un accord dissonant de neuf notes, un son jusqu’alors à bien des égards inouï.

à 22h05
Mahler, autopsie d’un génie

Avec : Henry-Louis de la Grange, Anne Sofie von Otter, Thomas Hampson, Pierre Boulez, Claudio Abbado, Daniele Gatti, Daniel Harding, Jonathan Nott
Réalisateur : Andy Sommer (2011, 90 mn)
Coproduction : ARTE France, Bel Air Media

Le réalisateur Andy Sommer s’est fait connaître par ses documentaires biographiques sur les grands compositeurs, Mozart, Beethoven, Schubert et Berlioz. Il s’attaque aujourd’hui au mythe qu’est Gustav Mahler en proposant de faire l’autopsie des nombreuses facettes de ce génie musical, à la fois chef d’orchestre, directeur d’opéra et compositeur.
Voyage au cœur du monde mahlérien, ce film cherche à débusquer les légendes et les lieux communs sur Mahler en restituant le personnage au plus près de ce qu’il a été et en se tenant aux faits tels que la recherche actuelle les présente. Une enquête passionnante en compagnie d’Henry-Louis de la Grange, le biographe spécialiste mondial de Mahler.

Le film fait appel à une dramaturgie visuelle spectaculaire et grand public, inspirée à la fois par la musique de Mahler et les images des lieux où il vécut : la Bohême-Moravie de son enfance, Vienne la ville qui le rendit célèbre, Maiernigg, Toblach et les paysages alpins où il composa ses lieder et symphonies, et enfin New-York où il vécu les deux dernières années de sa vie avant de revenir s’éteindre à Vienne, sa ville tant aimée.

Le film poursuit son « autopsie » au-delà de sa mort et retrace les interprétations de sa musique par différents chefs d’orchestre jusqu’à nos jours : de Bruno Walter, Willem Mengelberg et Leonard Bernstein à Claudio Abbado, Pierre Boulez, Daniele Gatti, Daniel Harding et Jonathan Nott.

Dimanche 22 mai à 9h40
Claudio Abbado et M. Kožená interprètent Mahler au festival de Lucerne 2009

Réalisation : Michael Beyer (Allemagne, 2009, 1h20mn)
Coproduction : ZDF/ARTE, EuroArts,

ARTE poursuit depuis 2003 une riche collaboration avec le Festival de Lucerne. Une nouvelle œuvre s’ajoute cette année au cycle Mahler de Claudio Abbado et de l’Orchestre du festival : la Symphonie n° 4 en sol majeur, avec la mezzo-soprano Magdalena Kožená. Ensemble, ils interprètent également cinq lieder sur des poèmes de Friedrich Rückert.

à 19h15
Quasthoff chante Mahler : Kindertotenlieder

Réalisation : (43 mn)
Coproduction : ARTE, MDR Fernsehen, ARTHAUS Musik en collaboration avec ARTE
Enregistrement les 5 et 6 janvier 2010 au Semperoper de Dresde à l’occasion du centenaire de la
mort de Gustav Mahler

La plupart des lieder de Gustav Mahler (1860-1911) postérieurs à 1900 sont composés sur des textes de Friedrich Rückert. Ce poète allemand avait écrit, peu après la mort de deux de ses six enfants, un cycle de 428 « Kindertotengedichte ». Mahler en a choisi cinq pour les mettre en musique. Il avait lui-même onze frères et sœurs dont six étaient décédés en bas âge. Le premier de ces chants est en ré mineur, le dernier en ré majeur – comme s’il voulait clore son cycle sur une note rédemptrice. Sa femme Alma avait du mal à comprendre qu’il pût composer ses « Kindertotenlieder » pendant que ses propres enfants jouaient joyeusement dans le jardin.

Le concert donné par le baryton Thomas Quasthoff, accompagné par la Staatskapelle de Dresde sous la direction de Zubin Mehta, inaugure dignement l’année Mahler 2010. Zubin Mehta compte depuis de nombreuses années parmi les personnalités éminentes de la scène internationale. À 25 ans, il dirigeait déjà les orchestres philharmoniques de Vienne, de Berlin et d’Israël. Depuis 1994, il collabore étroitement avec la Staatskapelle de Dresde.
Quant à Thomas Quasthoff, il est un artiste d’excellence, un des musiciens les plus complets de notre époque. Pas moins de trois de ses albums ont été distingués par un Grammy – honneur que n’avait encore connu aucun autre artiste allemand.

Également au programme de ce concert, six pièces pour orchestre op. 6 d’Anton Webern (1883-1945). Ses maîtres étaient Wagner, Schönberg et surtout Mahler. Les six pièces sont très courtes mais très denses. Les musicologues parlent du principe de « composition aphoristique ». Elève d’Arnold Schönberg, Weber a repris le principe de son maître: « ma musique doit être concise », être dans l’expression plutôt que dans la construction.

Lundi 23 mai à 22h55
La 5e Symphonie de Mahler – D’un pas mesuré

Avec : Éric Frey (Gustav Mahler), Marianne Anska, (Alma Mahler), Serge Feuillard (Sigmund Freud)
Réalisation : Pierre-Henry Salfati (France, 2009, 1h)
Coproduction : ARTE France, 13 Production

Cette fiction documentaire offre un éclairage inédit sur la vie et l’œuvre de Mahler, revisitées à travers la mise en scène de son unique rencontre avec Sigmund Freud. “D’un pas mesuré” : telle est l’indication que donne Mahler au début du premier mouvement de sa Symphonie n° 5. Celle-ci s’ouvre par une marche funèbre monumentale. La fanfare de trompettes est sans doute un lointain souvenir de l’époque où Mahler, enfant, entendait les appels de la caserne d’Iglau et assistait aux défilés militaires devant la maison de ses parents. Une maison qu’il fuyait, refusant d’assister aux coups terribles que son père portait à sa mère, jusqu’à l’en faire boiter. Cet insupportable traumatisme, Mahler finira par l’évoquer avec Freud lors d’une rencontre mémorable qui bouleversa sa vie. Les deux hommes se sont promenés un jour d’août 1910. Une longue balade… d’un pas mesuré. Une promenade psychanalytique qui dura quatre heures, et que nous font revivre ici trois comédiens, parmi lesquels Éric Frey, dont la ressemblance dans le film avec le compositeur est souvent troublante.

à 00h45
Blanche Neige d’Angelin Preljocaj, musique de Gustav Mahler
Chorégraphie : Angelin Preljocaj
Avec les danseurs du ballet Preljocaj
Costumes : Jean-Paul Gaultier
Réalisation : Angelin Preljocaj (France, 2009, 1h30mn)
Coproduction : ARTE France, MK2

Blanche-Neige relooké par le chorégraphe prodige Preljocaj et l’imaginatif couturier Jean-Paul Gaultier. Un ballet déluré et romantique filmé par le chorégraphe lui-même. Des nains transformés en moines agiles, une méchante belle-mère tout de vinyle vêtue, une Blanche-Neige au décolleté ultraplongeant, des décors mouvants… Griffé par Jean-Paul Gaultier, et sous la houlette de l’inventif chorégraphe Preljocaj, le conte des frères Grimm prend des atours modernes, virtuoses, flamboyants, voire délurés… Après une tournée triomphale du ballet, dont un très beau succès à Chaillot la saison passée, Angelin Preljocaj a bien voulu jouer les prolongations pour ARTE. En transformant son théâtre en studio de montage, il est passé de la mise en scène à la réalisation, pour nous offrir une brillante version audiovisuelle de cette pièce magique.

Samedi 28 mai à 14h30
La symphonie n°2 de Mahler dirigée par Riccardo Chailly avec le Gewandhausorchester
Enregistrement les 17 et 18 mai 2011
Production MDR – 90 Min

Dimanche 29 mai à 18h15
Introduction à la Symphonie n°8 de Mahler
1ère Allemagne

à 18h25
La Symphonie des Mille dirigée par Riccardo Chailly à Leipzig
1ère Allemagne

Retrouvez sur ARTE Live Web quelques uns des concerts de l’Internationales Mahler Festival interprétés à Leipzig.

à 00h20
Valses de Vienne

Musique: Johann Straus
Wein, Weib und Gesang : Direction musicale Alban Berg
La Valse de l’Empereur opus 437, Lagunenwalzer, opus 411, Roses du Sud, opus 388 : Direction musicale Arnold Schönberg
Roses du Sud, opus 388 : direction musicale Arnold Schönberg
Valse au trésor tirée de l’opérette « Le Baron tsigane » -Direction musicale : Anton Webern
Avec The Philharmonics
Réalisation: Tilo Krause (Allemagne/Autriche 2011, 43 mn)
Production: Accentus Music

C’est au XIXe siècle que la valse viennoise conquiert les salons et les salles de bals de toute l’Europe. Sans conteste, le maître de la discipline est Johann Strauss. De sa plume sont sorties des centaines de valses, cette danse tournoyante et élégante. Un demi-siècle plus tard, trois compositeurs – des plus inattendus ! – s’emparent de ce répertoire pour l’interpréter à leur manière : Arnold Schönberg et ses élèves Alban Berg et Anton Webern.

Pourquoi ces parangons de la musique moderne ont-ils voulu revisiter la musique d’un Johann Strauss, située aux antipodes de la leur ?
Lassé par le scandale que provoquait sa musique à chacun de ses concerts et par les critiques incendiaires dont elle était l’objet, Schönberg créa en 1918 la « Société des concerts privés ». Les membres en étaient triés sur le volet, le programme musical n’était pas divulgué au préalable, les applaudissements ou sifflets n’étaient pas autorisés pendant les exécutions, tout article de presse strictement interdit. Ce modèle minimaliste n’aura valu à ladite société que des pertes financières. Devant ce fiasco, Schönberg décida d’adjoindre au programme une série de concerts publics du répertoire classique. Ainsi fut donnée, le 27 mai 1921, une « soirée de valses » avec des airs connus de Johann Strauss, adaptés pour un ensemble musical restreint et interprétées sous la baguette d’Arnold Schönberg, d’Alban Berg et d’Anton Webern.
80 ans après, The Philharmonics, formation composée de musiciens de l’Orchestre philharmonique de Vienne, interprètent dans un café viennois les splendides valses de Strauss.

Rediffusion le dimanche 5 juin à 19h15.

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