dimanche 6 juillet 2025

Cecilia Bartoli, mezzo-soprano. Entretien radiophonique Radio classique. Mercredi 26 décembre 2007 à 14h

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Cecilia Bartoli
Mezzo-soprano



Radio Classique
Mercredi 26 décembre 2007, de 14h à 16h

(Les Grands Entretiens d’Olivier Bellamy)

Diva Assoluta

A 41 ans, la diva romaine, Cecilia Bartoli, suit les pas de Maria Malibran, l’étoile du chant romantique dont 2008, marque le bicentenaire de la naissance… à Paris. Le 24 mars précisément. D’une voix à l’autre, d’une diva à l’autre, se répond un même idéal du chant, une même exigence, une même religion: la musique. Dans le studio de Radio Classique, la cantatrice qui a sorti en septembre 2007, un album étonnant, intitulé sobrement « Maria » (en hommage à Maria Malibran, 1 cd Decca), se livre avec la simplicité et la générosité qui lui sont propres. En témoins et spectateurs de ses récitals ou de ses performances scéniques, Carole Bouquet, Philippe Solers, Gérard Depardieu témoignent. Ils louent son énergie, son feu vocal, véritable volcan irrépressible, qui aime défricher, dévoiler (pas moins de 8 inédits dans son dernier récital discographique, avec cette attention philologique et se souci du diapason original…), surtout transmettre et partager …Avec Gérard Depardieu, elle a d’ailleurs tourné un film documentaire sur Salieri (Perchè Salieri, Signora Bartoli?). Celle qui portée par le succès de son projet autour de la diva romantique, aimerait demain chanter Don Giovanni (mais La Malibran n’a-t-elle pas chanté des rôles travestis dont Otello de Rossini?), raconte sa jeunesse, ses parents, son premier opéra écouté (Aïda de Verdi), la tragédie de sa famille (le décès de son frère), sa conception de la carrière, la place de la vie privée, ses goûts et mêmes ses recettes préférées en matière de pâtes italiennes.

Plus sérieusement, Cecilia Bartoli, après le « festival Maria Malibran », salle Pleyel, à Paris, le 24 mars 2008, pour y célébrer le bicentenaire de la naissance de Maria Malibran (née en 1808 à Paris), chantera sur scène, Clari, l’opéra que Halévy composa pour Malibran à Zürich en mai 2008. La diva laisse envisager peut-être demain, une Carmen, comme un épisode possible de sa carrière : elle a d’ailleurs déjà abordé la Habanera en récital avec le pianiste Jean-Yves Thibaudet. Mais si elle débuta dans les rôles de Mozart, si elle revient aujourd’hui au bel canto romantique pré verdien (elle vient d’enregistrer la Sonnambula avec Juan Diego Florez pour Decca, le disque est attendu d’ici mai 2008), la divina évoque surtout ses prises de rôles baroques, en particulier vivaldiens: son album Vivaldi s’est vendu au-delà des estimations à 600.000 exemplaires dont pas moins de 160.000 en France. Grâce à elle, Salieri a aussi connu son heure de gloire, voire sa revanche sur Mozart, et son album Roma Proibita illustre la Rome frappée d’interdit par le Pape. Cette même Rome que découvrre subjugué, le jeune Haendel de passage dans la ville. Pendant deux heures, Cecilia Bartoli se dévoile avec pudeur et sensibilité, offrant cet humanisme et cette simplicité naturelle qui est la marque des gens d’exception.

Crédit photographique: Cecilia Bartoli © Uli Weber
Illustration: Portrait de Maria Malibran (collection de Cecilia Bartoli)

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