CD, coffret événement. The New Complete Edition BEETHOVEN 2020 (118 cd, 2 dvd, 3 bluray, DG Deutsche Grammophon). Pour les 250 ans de la naissance de Beethoven, la firme Deutsche Grammophon renoue avec l’époque des somptueuses intégrales discographiques et crée l’événement en cette fin d’année 2019, en éditant un coffret remarquable à tout point de vue : autant pour la qualité des versions choisies que la présentation et le soin éditorial réalisé pour cette édition saluée par un CLIC de CLASSIQUENEWS. Difficile de trouver sur le marché intégrale mieux conçue : en partenariat avec la Beethoven Haus Bonn et la fondation officielle Beethoven 2020. En découlent dans cette boîte magique 175 heures de musique en 118 cd, 2 dvd (Fidelio par Bernstein / Symphonies 4 et 7 par C Kleiber) et 3 blu-ray audios (Symphonies Karajan / Sonates pour piano par W Kempff / Quatuors par le Quatuor Amadeus). Ainsi Deutsche Grammophon présente l’intégrale la plus complète et remarquablement éditée. La richesse du contenu musical a éé possible grâce au travail en partenariat entre DG et 10 autres labels (dont Decca, autre marque légendaire de la maison mère Universal music).
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La nouvelle intégrale BEETHOVEN 2020
The new complete édition BEETHOVEN 2020 by DG
Le mélomane découvrira l’œuvre de Beethoven dans la diversité des approches et des sensibilités artistiques grâce à plusieurs lectures d’un même ensemble musical, ainsi 3 cycles différents pour les 9 symphonies ; 2 versions de Fidelio (Gardiner et Abbado) ; les Quatuors par les Emerson, Takacs, …
L’édition mentionne The NEW Complete edition BEETHOVEN : de fait, il s’agit bien d’un corpus complet qui englobe les lectures récentes (Ozawa et Argerich), mais aussi les référentielles et historiques grâce aux interprètes parmi le splus prestigieux de l’écurie DG Deutsche Grammophon : Gilels, Gardiner, Amadeus Quartet, Arrau, Furtwangler, Fischer-Dieskau, Kempff, Karajan, Böhm, Kleiber, et même Giulini, sans omettre Abbado… et John Eliot Gardiner pour les version sur instruments historiques ; Alfred Brendel, Martha Argerich, Yehudi Menuhin, AS Mutter, Perahia, Pollini. En outre l’édition justifie sa mention de « nouvelle » car elle comprend des premières spécialement enregistrées ici par Lang Lang (piano) et Daniel Hope (violon).
Le coffret comprend un livret général complet en anglais et allemand, mais aussi les 9 livrets-notices accompagnant les 9 catégories qui structurent l’oeuvre intégral ainsi classé (musique de scène, musique de chambre, piano, lieder, musique vocale avec orchestre, musique orchestrale, raretés, versions historiques …) dont les contributions, majeures et synthétiques, sont signées par les meilleurs spécialistes de Ludwig van : Gardiner, Cairns, B Cooper, … Le livre général est un véritable livre d’art, richement documenté, comprenant tous les portraits peints de Beethoven, la biographie résumée, récapitulée en tableaux chronologiques par périodes importantes… (260 pages). Le must aboslu et avec la dernière grande édition intégrale de MOZART, une réussite exemplaire. CLIC de CLASSIQUENEWS 2019 / 2020. Grand critique complète du coffret analysant la pertinence des versions choisies à venir dans la mg cd dvd livres de classiquenews… LIRE aussi la présentation du coffret BEETHOVEN 2020 sur le site de Deutsche Grammophon dédié
https://www.beethoven-playon.com
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CD, coffret événement. The New Complete Edition BEETHOVEN 2020 (118 cd, 2 dvd, 3 bluray, DG Deutsche Grammophon) – CLIC de CLASSIQUENEWS NOEL 2019
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NOTRE AVIS : ce qui rend le coffret BEETHOVEN 2020, indispensable…
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The New Complete edition BEETHOVEN 2020 : le coffret événement. L’intégrale éditée en décembre 2019 par DG Deutsche Grammophon doit sa valeur à la richesse des archives du label jaune, mais aussi à sa coopération avec le Beethoven-Haus Museum de Bonn qui aura permis la réalisation d’apports inédits. La maison natale de Beethoven a pris soin de produire de l’inconnu ou du méconnu ; le contenu de cette boîte magique en témoigne. Le volonté d’ouverture, le souci d’exprimer la diversité du génie beethovénien, tel que l’on peut l’écouter grâce au contenu de cette intégrale, ravira tous les mélomanes ; quelque soit leur connaissance préalable de l’individu comme de son œuvre.
Comme le peintre David et avant lui Poussin en France, Beethoven est capable de se réinventer à chaque nouvelle œuvre et dans chaque nouveau genre. Mais avec une force inouïe, inédite jusque là. N’a t il pas déconcerté par sa rageuse modernité son maître Haydn, avec son premier Trio ? Haydn, auteur de 45 trios pour piano, ne devait plus en composer d’autres… Voilà qui est dit et qui affirme le génie du plus grand Romantique, heureux et génial touche à tout, dans tous les genres, symphonique, chambriste.
Les versions choisies sont toutes intéressantes, exprimant cette nécessité vitale qui inspire à la musique beethovénienne, sa force, sa vérité, son imagination, son sens permanent de l’expérimentation, et comme Picasso, du dépassement, de la recherche.
Entravé physiquement, obligé à une surdité croissante, l’homme Beethoven a conjuré le sort et permis à l’artiste de s’exprimer et d’accomplir son destin. En témoigne aujourd’hui, une œuvre spectaculaire qui a définitivement marqué la musique européenne.
DG Deutsche Grammophon a légitimité pour édité un tel corpus : dès 1913, les ingénieurs maison enregistrait avec les moyens (bons et astucieux) Artur Nikisch dirigeant la 5è de Beethoven avec le Philharmonique de Berlin : une gravure qui reste totalement audible comme en témoigne la gravure ici proposée de l’Allegro con brio (cd 102, aux côtés du même mvt de la 7è par Richard Strauss ; passionnant le même cd présente aussi l’ouverture Leonore par Klemperer et Fritz Busch, comme l’intégrale de la 8è par Scherchen). Du reste la marque jaune, forte de cette histoire précoce, reste le label qui aura enregistré la totalité des œuvres beethovéniennes depuis lors, offrant une diversité de lectures et d’approches qui forcent toujours l’admiration. 50 ans après Nikish, c’est l’empereur de la prise parfaite, Karajan qui en 1963 / 1964 gravait l’une de ses fameuses lectures de l’intégrale symphonique : une somme toujours saluée pour son énergie, son esthétisme, son souffle promothéen et olympien.
Le coffret Beethoven 2020 propose ainsi, en un catalogue qui réunit exhaustivité du répertoire et engagement des interprètes : les Sonates pour piano par Wilhelm Kempff, Emil Gilels, Maurizio Pollini ; les Sonates pour violon par Gidon Kremer / Marta Argerich, Anne Sophie Mutter / Lambert Orkis, Augustin Dumay / Maria Joao Pires. Les Sonates pour violoncelle par Mischa Maisky et M Argerich. Les Quatuors sont joués par les Quatuors Amadeus, Emerson, Hagen. Les Symphonies rivalisent d’énergie conquérante et de relief expérimental grâce aux versions choisies : Wiener Philh et Leonard Bernstein (côté instruments modernes) ; Orch romantique et révolutionnaire et John E Gardiner (instruments d’époque). Sans omettre l’apport légendaire de Carlos Kleiber dans les 5è et 7è.
Même approche double et complémenaire pour le seul opéra de Beethoven : d’abord Leonore (ou le triomphe de l’amour) par Gardiner (et Christoph Bantzer en narrateur) ; puis « Fidelio » (version finale de 1814 de l’ouvrage) par Claudio Abbado (et les équipes de Lucerne)…
Les Concertos pour piano y sont défendus par M Pollini/ Claudio Abbado, K Zimerman / L Bernstein. Le label Decca qui appartient au même groupe que DG (Universal music) complète ce brillant aéropage artistique : œuvres pour piano par Alfred Brendel, Friedrich Gulda, Claudio Arrau, Vladimir Ashkenazy ; les Trios pour piano par Beaux Arts Trio, les Symphonies par Riccardo Chailly et le Gewandhaus de Leipzig.
Les approches légendaires et historiques par les chefs Wilhelm Furtwängler, Carlo Maria Giulini, Karl Böhm sont présentes ; comme celles récents, historiquement informées de Robert Levin ou Thomas Zehetmair. Et la nouvelle génération assure la transmission d’une certaine tradition DG, incarnée aujourd’hui par Lang Lang, Andris Nelsons (qui a enregistré pour la marque jaune, l’intégrale des symphonies et retrouve les Wiener en 2020 pour le fameux Concert du Nouvel An à Vienne), Chrstian Thielemann, Matthias Goerne, Daniel Hope, Tobias Koch…
DG complète sa précédente intégrale Beethoven (2000) par une sélection d’inédits historiques, concernant des pièces de musique de chambre et pour piano.
Parmi les sections de ce cette intégrale événement, nous distinguons en particulier pour leur apport spécifique, documentaire et artistique : les chansons Italiennes, la Cantate Lobkowitz, le cycle des lieder qui forme une intégrale remarquable dévoilant l’instinct visionnaire et fondateur pour le genre, de la part de Ludwig (2 versions de « Que le temps me dure » ; 8 lieder opus 52 ; Arietten opus 82 et autres merveilles poétiques par Dietrich Fisher Dieskau et Jorg Demus ; sans omettre les Scottish, British, Welsh et Irish songs par Felicity Lott, John Mark Ainsley… l’ensemble de la musique de scène qui comprend aux côtés de l’opéra Leonore devenue Fidelio déjà mentionné, les ouvertures de ce work in progress ; Egmont ; Les Ruines d’Athènes, Les créatures de Prométhée, Ritterballett. Parmi les lectures particulièrement lumineuses, éloquentes, remarquablement habitée citons la révélation non moindre dans la section rose « classic performances / period instrument performances & supplement », de Erich Kleiber, père de Carlos, immense interprète chez Beethoven (comme chez Mozart : ses Nozze chez Decca), en particulier ici des symphonies 5 et 6 « Pastorale » / Concertgebouw Amsterdam), comme demeure bouleversant la compréhension de Ferenc Fricsay de la 9è avec le Berliner Philh (et Fisher-Dieskau, Seefried, Haefliger, Forrester), cd 105). Même enthousiasme pour le Quatuor n°13 par les Busch (Decca 1930, cd 111) ; dépoussiéré, régénéré, le corpus des oeuvres pour piano par Robert Levin (fortepiano) et Gardiner (Ctos 1 et 2, Rondo, cd 114) ; enfin éternel et sans équivalent par son fini olympien l’intégrale des symphonies par Karajan et le Berliner Philh en 1961 (ici en bonus Pur audio Bluray BD 1). Et en bonus DVD, vous ne vous lasserez jamais de voir Carlos Kleiber en 1983 avec le Royal Concertgebouw Orchestra dans les symphonies 4 et 7 : magistrale implication intérieure d’un chef légendaire, monstre de travail et de répétition, dans le sillon de son modèle… Karajan.
Rien chez Beethoven n’est gratuit ou décoratif. Tout est l’oeuvre de la nécessité, l’expression d’une force supérieure et d’une conscience permanente qui cible la liberté, la paix et la fraternité. Dans sa diversité, son classement clair et ergonomique, le coffret de la New complete edition BEETHOVEN 2020 créée l’événement discographique et musicale de ces 10 dernières années.