jeudi 28 mars 2024

CD coffret événement, annonce. LEOPOLD STOKOWSKI : complete Decca recordings (23 cd Decca – phase 4 stereo)

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STOKOWSKI LEOPOLD coffret cd review critque cd par classiquenews complete decca recordings decca par classiquenews 4832504CD coffret événement, annonce. LEOPOLD STOKOWSKI : complete Decca recordings (23 cd Decca – phase 4 stereo). Baguette polémique et esthétique sonore… Outre la valeur originale du legs discographique concerné – Stokowski demeure le chef transcripteur le plus doué de son temps, réalisant plusieurs « synthèses » orchestrales véritablement anthologiques, ce pour la plus grande gloire de l’édition discographique-, il s’agit aussi dans cette somme Decca en 33 cd, d’une collection de bandes aux techniques d’enregistrement particulièrement inventives, soignant la clarté, la circulation spatiale et l’ampleur stéréophonique des enregistrements. Autant de facettes qui font de ce nouveau coffret Decca un must absolu en ce début d’année 2018.

LE CHEF DES PREMIERES AMERICAINES… On ne peut guère « évacuer » le cas Stokowski, ni le réduire de façon schématique, sans rappeler que le chef britannique a créé bon nombre de sommets musicaux du XXè dont la première américaine de la Symphonie des mille n°8 en 1916, le Sacre du Printemps de Stravinsky, Wozzek de Berg, les Gurrelieder de Schoenberg, les Symphonies n°6 de Chostakovitch, Prokofiev, la Symphonie n°4 de Sibelius…, et parmi les premières mondiales du 4è Concerto pour piano et Rhapsodie d’après Paganini de Rachmaninov (ce dernier au piano) ; le Concerto pour violon de Schoenberg, Amériques de Varèse. En 1923, le chef épouse l’héritière des laboratoire Johnson & Johnson (Evangéline Brewster Johanson). Disposant de moyens considérables, le maestro peut réaliser tout ce qu’il entreprend, ne cessant de polir et ciseler ce son particulier, généreux et détaillé, propre aux orchestres américains du début du XXè.

 

Le chef britannique Leopold Stokowski (1882-1977) figure controversée de la direction d’orchestre a souvent su imposer un vrai tempérament charismatique, en particulier par son engagement à défendre les grandes oeuvres du répertoire, souvent les plus spectaculaires, dans le sens d’une clarté démonstrative, pourtant capable de nuances et d’intériorité poétique. Ce qu’on lui reproche souvent c’est son peu de scrupule à transposer pour l’orchestre des tubes qui n’avaient jamais été transposés dans le format symphonique. Mais ce qui a fondé les critiques s’avère aujourd’hui la marque personnelle d’une sensibilité véritable pour la palette orchestrale et le son collectif.
Leopold l’anglais (il est né à Londres en 1882) s’affirme outre-Atlantique comme un chef de très grande envergure. Le maestro sait profiter de l’essor de disque (avant le compact disc qui aura renforcé le rayonnement des Karajan et Solti entre autres). Stokowski est ce sorcier magicien soucieux d’un son phonographique particulier, d’où une nouvelle disposition microgénique de l’orchestre (en cela, d’une intelligence esthétique et technologique qui annonce le Karajan des années 1980). Aux côtés d’un précédent coffret lui aussi révélateur sur la frénésie iconoclaste du chef (édité par SONY et réunissant son legs Columbia, édition 2012), Decca dresse un portait complémentaire tout aussi nécessaire.

 

 

 

STOKOWSKI à LONDRES :  un magicien symphoniste

 

 

stokowski leopold maestro goldenski23stokowskif« Que tout cela respire, créant une oxygénation lumineuse de tout l’orchestre ! Voilà qui démontre qu’au début des années 1960, le son du Philadelphia est bien celui du meilleur orchestre américain d’alors », l’enthousiame de notre rédacteur est contagieux et… là encore légitime, tant l’encyclopédiste Stokowski ose tout et parfois des pièces orchestrales qui originales sont aussi très bien réalisées. Les orchestres ici pilotés sont majoritairement londoniens : New Symphony Orchestra, London Symphony orchestra, New Philharmonia Orchestra, Royal Philharmonic orchestra, mais aussi l’Orchestre de la Suisse romande (pour entre autre l’extraordinaire synthèse symphonique tiré de l’opéra Boris Godounov de Moussorgski, cd 12), ou encore le Czech Philharmonic orchestra (Variations Enigma d’Elgar, les transcriptions d’après JS Bach, le Poème de l’Extase de Scriabine…).

CLIC D'OR macaron 200Voyez par exemple les perles de ce coffret : Danse des esprits (Gluck, Orfeo) ; Préludes du Livre I de Debussy (transcription de Stokowski) ; le triptyque La Mer du même Debussy (une bande qui en dit long sur ce souci du détail et de la parure instrumentale dont est capable Stokowski). Mais aussi la Symphonie en ré de Franck (cd 16 avec l’Hilversum Radio Philharmonia orchestra) ; le cycle orchestral pur déduit du Ring de Wagner (cd6) ou la trépidante Symphonie n°7 de Beethoven. Et si Stokowski était à touche ) tout génial, tout au moins somptueusement inspiré ? Le dernier des grands transcripteurs symphonistes ? Coffret événement, CLIC de classiquenews de janvier 2018

 

 

 

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