Camille Saint-Saëns,
Samson et Dalila, 1877
Bruxelles, Palais des Beaux-Arts
Les 21, 23 et 25 mars 2007
Version de concert
Opéra en trois actes et quatre tableaux.
Livret de Ferdinand Lemaire
Olga Borodina, Dalila
Carl Tanner, Samson
Jean-Philippe Lafont, Dagon
Federico Sacchi, Abimélech
Orchestre symphonique et choeurs de la Monnaie
Direction musicale: Kazushi Ono
Les opéras bibliques sont rares car les compositeurs préfèrent les oratorios. Or, à la suite de la Jephté de Monteclair (1732), Saint-Saëns se passionne pour l’histoire du champion des hébreux contre les philistins. L’opéra sera finalement créé en allemand à Weimar en 1877, grâce à l’appui de Franz Liszt, puisque Paris faisait la fine bouche. A Bruxelles, après l’avoir maintes fois incarné sur la scène comme enregistré au disque, Olga Borodina incarne une Dalila à la sensualité dévorante et Jean-Philippe Lafont, un grand prêtre des Philistins tout autant diabolique. Samson et Dalila est pour Saint-Saëns ce que fut Tannhäuser dans l’oeuvre de Wagner: la représentation flamboyante du combat entre les forces de la tentation et celle du devoir et de la pureté. Il n’y a pas finalement beaucoup de différence entre les personnages de Dalila et de Vénus, entre ceux de Samson et Tannhäuser. La Monnaie opte pour une distribution de grande classe. Version de concert mais frissons assurés.
Approfondir
Lire notre présentation de l’opéra Samson et Dalila de Saint-Saëns dans le cadre de sa diffusion sur Mezzo en février 2007.
Lire la fiche de la production sur le site de La Monnaie
Crédit photographique
Olga Borodina dans la rôle de Dalila (DR)