C’est John Banister, violoniste de Charles II qui disgrâcié, inventa les concerts payants; Haydn fit comprendre à son patron dans la Symphonie des Adieux qu’ils en avaient marre de demeurer à Esterhaza et qu’il était temps de rejoindre Vienne: un à un les musiciens cessent de jouer puis quitte la salle leur instrument sous le bras!… comme le précise la partition. Pour la première de sa 9è Symphonie, Beethoven sourd et dos à la foule, ne voyait pas le public en transe: c’est un membre de l’orchestre qui l’invita à cesser de jouer pour constater le spectacle de son triomphe… ou encore l’affaire du motet Verbum bonum et suave d’Adrian Wiillaert, abusivement attribué à Josquin des Prés et considéré à ce titre comme un chef d’oeuvre, à Rome en 1515…
Comme souvent s’agissant de traduction parfois rapide, les coquilles sont de la partie et l’on invite l’éditeur pour le prochain tirage du livre à rectifier un erreur, elle aussi croustillante mais qui aurait pu être éviter tant elle est familière, concernant l’internement d’Olivier Messiaen en janvier 1941 à Gorlitz: l’oeuvre majeure qu’il composa alors et qui fut jouée comme « un acte de vengeance contre la captivité », s’intitule bien Quatuor pour la fin du temps et non comme on le lit souvent comme ici, « Quatuor pour la fin des temps » (page 148). A bon entendeur…
Brian Levison & Frances Farrer: Musique classique (éditions LME: La Maison d’éditions). 260 pages. Juin 2010. ISBN:9782360260140