vendredi 19 avril 2024

Beethoven: Symphonie n°9 Nice, vendredi 11 juin 2010 à 20h30

A lire aussi
Beethoven
Symphonie n°9
(1824)

Orchestre Philharmonique de Nice
Vendredi 11 juin 2010 à 20h30
Nice, jardin Albert Ier

Dans le cadre du 150è anniversaire du rattachement de Nice à la France

L’hymne du genre humain
L’idée d’un choeur concluant une symphonie était née dans l’esprit de
Beethoven dès la Sixième « Pastorale » (1807). De même, certains motifs de
la Neuvième paraissent déjà dans la Fantaisie pour piano de 1808 qui
donne à cette date, une manière d’ébauche avant l’ample développement de
la dernière symphonie. Plus de dix ans s’écoulent entre la création de
la Neuvième et la Huitième : c’est donc un long processus de réflexion
et de maturation de projets et d’intentions anciens, qui permet la
réalisation de la Neuvième. La composition est achevée en février 1824.
Quelques mois plus tôt, Beethoven a terminé la Missa Solemnis dont le
caractère général approche le dernier mouvement choral de la Neuvième.
La création, à Vienne, le 7 mai 1824, recueille un triomphe. La
partition autographe est dédiée au Roi de Prusse, Frédéric-Guillaume
III.

Les quatre mouvements
1. Les douze
premières mesures donnent la tonalité générale de l‘allegro ma non
troppo, un poco maestoso
: mystérieux et suspendu, le climat initial
exprime l’aube d’une ère, nouvelle et brosse le tableau d’un
commencement du monde. Beethoven ne nous invite-il pas à l’écoute d’une
oeuvre qui présenterait une nouvelle genèse du genre humain? Volonté de
bannir les conflits vécus, désir de confier aux hommes, un message de
salut et de paix… Nous sommes ici aux prémices de l’intention.
2.
Molto vivace : il s’agit d’un scherzo exceptionnellement long : là
encore, le sentiment profond, vaste, à l’échelle cosmique, d’une
réorganisation du monde se précise. Le souffle universel s’y consomme
sans limites : Beethoven exprime une conscience élargie à l’écoute de
l’histoire humaine.
3. Adagio : Après la motricité rythmique du
mouvement précédent, qui exprime l’action, le troisième mouvement rompt
violemment avec l’élan vital exprimé jusque là : Beethoven y étend l’horizon d’une vaste méditation, profonde, grave et spirituelle sur le
devenir de l’homme.Ni défaitisme ni pessimisme mais lucidité sur
l’avenir du genre humain.
4. Après avoir atteint dans l’exaltation et
la médiation, les limites de la conscience, Beethoven engage un hymne
final
marqué par la philosophie humaniste et l’espoir de l’Ode à la joie
de Schiller, dont on sait qu’il souhaitait depuis très longtemps,
mettre en musique chaque vers.
Le mouvement débute dans un
cataclysme, un ouragan qui prélude à la reconstruction exprimée par le
chant du choeur et des solistes. C’est strophe après strophe,
l’exaltation du sentiment fraternel, réminiscence de l’esprit des
Lumières et des opéras de Mozart qui jaillit, irrépressible et
visionnaire : « millions d’être embrassez-vous… » (« Seid
umschlungen milionem… »).

Durée indicative
:
1h10 minutes dont plus de 20 minutes pour le dernier mouvement
avec choeur

Programme

Mari: Ode à Nice, la belle
Beethoven: Symphonie n°9 en ré mineur, op.125

Direction: Philippe Auguin
Soprano: Isabelle Cais
Mezzo-soprano: Andrea Baker
Ténor: Peter Hoare
Basse: Markus Bruck

Orchestre Philharmonique de Nice
Choeur de l’Opéra de Nice
Choeur Philharmonique de Nice
Direction des Choeurs: Giulio Magnanini

Illustration
Friedrich
Von Schiller, portrait

- Sponsorisé -
- Sponsorisé -
Derniers articles

CRITIQUE, concert. LILLE, Nouveau Siècle, le 18 avril 2024. SIBELIUS : symphonie n°7 [1924] – BEETHOVEN : « GRAND CONCERTO » pour piano n°5 « L’Empereur » [1809]....

SUITE & FIN DU CYCLE SIBELIUS... La 7ème est un aboutissement pour Sibelius pour lequel l'acte de composition est...
- Espace publicitaire -spot_img

Découvrez d'autres articles similaires

- Espace publicitaire -spot_img