mardi 6 mai 2025

Arturo Toscanini, chef d’orchestre. Wagner et docu-fiction Arte, les 1er mars à 19h puis 2 mars 2009 à 22h30

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Arturo Toscanini
Chef d’orchestre



Arte, maestro

Toscanini dirige Wagner
Dimanche 1er mars 2009 à 19h

Arturo Toscanini reste une figure légendaire du monde musical. Son goût pour Wagner était exclusif : de sa première saison à la Scala de Milan en 1898, à sa dernière apparition en public en 1954, il n’a dirigé que des oeuvres du compositeur allemand. Une passion sans borne qui amena Hitler à lui proposer de prendre la direction du Festival de Bayreuth créé par Wagner. Ce que Toscanini, antifasciste convaincu, refusa catégoriquement. Il ne devait d’ailleurs plus jamais revenir au Festival. Ce film reprend les grands moments des concerts wagnériens dirigés par le chef d’orchestre et immortalisés par NBC entre 1948 et 1951. Les documents exceptionnels offrent un son et une image, soigneusement restaurés, précédés d’une brève introduction qui évoque les rapports entre Toscanini et Wagner.
Coproduction : ARTE, WDR, Idéale audience (2007, 42mn). Arte a sélectionné les plus grands moments des concerts wagnériens
dirigés entre 1948 et 1951 par le légendaire chef d’orchestre italien
Arturo Toscanini, dans une version restaurée.


Toscanini par lui-même

Lundi 2 mars 2009 à 22h30

Maestro légendaire, Arturo Toscanini demeure, avec Furtwängler, l’une des baguettes les plus unanimement célébrées. Le scénario du film, monté comme une fiction familliale reprend les conversations que son fils Walter a enregistrées à son insu pendant les trois dernières années de sa vie, Le docu-fiction inédit révèle plusieurs aspects inconnus du chef italien.
Si Toscanini ne s’est jamais livré publiquement et n’a jamais publié de mémoires, 150 heures de conversations privées ont été ainsi enregistrées. Arturo Toscanini y livre ses pensées sur la musique, les autres chefs dont le détesté Leopold Stokowski, les chanteuses dont la star scaligène, la soprano Géraldine Farrar (qui fut probablement sa maîtresse), et aussi Maria Callas (dans Les Puritains) dont « il ne comprenait pas un traître mot ».

Les conversations père/fils ont été recréées par le réalisateur Larry Weinstein et mises en scène avec des acteurs jouant les rôles de Toscanini et de ses proches : son fils Walter (qui a précieusement dissimulé le micro dans l’abat jour du lampadaire qui est placé près du fauteuil où s’exprime son père), sa fille Wally, le chef d’orchestre Wilfried Pelletier, Anita Colombo, qui fut son assistante artistique à la Scala durant les années 20, et Iris Bilucaglia Cantelli, épouse du jeune chef Guido Cantelli.
La scène se déroule dans le salon de sa maison de Riverdale (New Jersey, USA). Ses enfants et ses amis le questionnent sur ses pensées et ses sentiments concernant les musiques qu’il a étudiées et dirigées, ses débuts en tant que violoncelliste, ses voyages, ses lectures, les grandes oeuvres, les grands compositeurs – Beethoven, Verdi, Wagner – sa rencontre avec Verdi (en particulier lorsqu’il joue l’une des Pièces Sacrées à l’auteur en proposant un accelerando…, option agrée par Verdi convaincu), ses souvenirs à la Scala, sa résistance face au nazisme. Vis à vis de Puccini, le Maître aime châtier: celui qui dirige avec une ferveur électrique sa Turandot, prenant soin d’indiquer le moment de la partition qu’a laissé inachevé le compositeur, dissèque jusqu’à la critique acide, l’écriture puccinienne: Puccini est un « piètre mélodiste », qui a beaucoup puisé ici et là. Du reste, le seul compositeur qui eut une quelconque aura vis à vis de Toscanini demeure Catalani, en témoigne son chef d’oeuvre, la Wally dont le maestro reprend le nom pour sa propre fille. Il ne cesse d’admirer l’inspiration de sa mélodie « in sogno »… Ces révélations sont entremêlées d’archives, d’extraits des lettres du chef, de photos et de séquences vidéos provenant des archives de
la famille Toscanini remises personnellement au réalisateur Larry Weinstein. Le voile se lève sur l’un des chefs les plus fascinants: séducteur, artiste dévoré par l’idéal et l’exigence, le service et le respect pour les compositeurs: le 4 avril 1954, celui qui dirigeait par coeur, a une défaillance, un oubli. Il décide de ne plus diriger et se retire dans sa villa de Riverdale. Ce film est complété par l’archive datée de 1943 d’Arturo Toscanini dirigeant l’Hymne des nations avec Jan Peerce (ténor), l’Orchestre symphonique de la NBC et le Choeur du Collège Westminster.

Avec : Barry Jackson (Arturo Toscanini), Joseph Long (Walter
Toscanini), Carolina Giammetta (Wally Toscanini), Jennie Goosens (Anita
Colombo), Michael Brandon (Wilfrid Pelletier), Valentina Chico (Iris
Cantelli). Réalisation : Larry Weinstein. Co-écrit avec Harvey Sachs.
Coproduction : ARTE France, Idéale Audience & Foundry Films, BBC
Wales (2008, 1h10 mn).

Le film « Toscanini par lui-même » (Toscanini in his own words) est publié en dvd chez Medici Arts, à partir du 12 mars 2009. Prochaine critique dans le mag dvd de classiquenews.com

Illustrations: Arturo Toscanini en 1908, dirigeant Wagner (DR)

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