vendredi 2 mai 2025

Alain Planès (pianoforte) joue Chopin France Musique, dimanche 28 février 2010 à 19h

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Alain Planès
Pianoforte
joue Chopin

France Musique
Dimanche 28 février 2010
à 19h

On l’a connu et entendu sur clavier historique jouant Hyacinthe Jadin, pour le premier festival de musique romantique française à Venise (Festival aux origines du romantisme français, Palazzetto Bru Zane, octobre 2009 voir notre reportage vidéo, cf. en fin d’article): Alain Planès prend soin d’accorder répertoire en question et instrument sollicité.
Le pianiste s’intéresse au toucher particulier que suppose la mécanique historique des claviers, celle qu’a connu Frédéric Chopin de son vivant. La question de l’instrument s’agissant de Frédéric Chopin est d’autant plus vive que le compositeur Polonais qui s’est fixé à Paris, a composé l’essentiel de son oeuvre, sur les pianos Pleyel, recherchant et trouvant la sonorité idéale à partir des possibilités des instruments Pleyel qu’il avait à sa disposition, en particulier le pianino, un instrument dont l’enfoncement et la résistance prolongent directement les impulsion de chaque doigt, tout en offrant cette caractérisation de tous les registres propres à la sonorité Pleyel de l’époque: aigus cristallins et clairs, basses profondes et cuivrés.

Contrairement à Liszt, Chopin affectionne l’intime et le ténu: il utilise la résonance, la sourdine mais aussi recherche couleurs et poli du timbre comme un peintre pendant la réalisation d’un paysage. A ce titre, chez George sand à Nohant, Chopin peut dialoguer avec Delacroix et préciser encore son principe de musique entendue comme une alchimie picturale… Cette quête du son idéal en terme de textures et de constellations de couleurs, sans aucun virtuosité ni effet théâtral, est propre au compositeur et doit guider l’interprète dans sa recherche du son chopinien. Pédalisation, atténuation et richesse suggestive font de Chopin le grand précurseur de Debussy.

Jeu belcantiste
A Paris, Chopin se laisse engager dans la réalisation de 3 concerts fameux: le premier en février 1832 où il doit se faire connaître du milieu musical parisien; celui du 21 février 1842 également dans les salons Pleyel, et sur lequel Alain Planès a particulièrement travaillé (le programme qu’il donne ainsi au pianoforte reprend, aux côtés des Préludes retenus subjectivement, les oeuvres que Chopin a joué pour ce récital de 1842); enfin le dernier (1849), était fidèle à sa conception du concert, non pas de soliste mais de musique de chambre et même d’opéras: Chopin aimait jouer ses oeuvres certes mais il souhaitait aussi leur faire correspondre des oeuvres chambristes (duos, trios, quatuors…) de compositeurs qu’il aimait, avec des airs d’opéras de Bellini, Mozart…

Pour Alain Planès, les doigtés (très indiqués et annotés) de Chopin privilégient le caractère bel cantiste de son style. Le jeu de l’interprète doit ici favoriser la dimension vocale de son art, trouver son articulation et sa plénitude déclamée, … lui qui fut si inspiré et marqué par les opéras écoutés à Paris (de Meyerbeer à Bellini…).

Alain Planès, pianoforte. Récital Chopin. Andante Spianato, Ballade n°3 en la bémol majeur, Impromptu opus 51, Nocturnes, Préludes, Etudes et Mazurkas… Concert enregistré à Paris (Bouffes du nord)


vidéos


Festival « Aux origines du romantisme français » (2)
Redécouverte de Hyacinthe Jadin, auteur des premiers grands concertos
pour piano romantiques français, perspectives et rayonnement
international des concerts et programmes proposés par le Palazzetto Bru
Zane…
Alain Planès joue Jadin

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réalisés à l’occasion de l’année 2010 qui marque le 1er mars, le
bicentenaire de la naissance du compositeur et pianiste romantique,
Frédéric Chopin… Week end évenement à Châteauroux puis Paris,
intitulé « Bon anniversaire monsieur Chopin » (les 27 et 28 février
2010); travail spécifique de Frédéric Chopin sur le timbre et la
couleur: comment travaillait Chopin sur ses pianos?

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