mercredi 7 mai 2025

Ensemble Orchestral Contemporain: Rock ProgressifTournée René Bosc, du 10 décembre au 26 mai 2011

A lire aussi
Ensemble Orchestral Contemporain
saison 2010-2011


Rock progressif


des Seventies

René Bosc, direction
Jérôme Bosc, vidéo

Tournée du 10 décembre 2010 au 26 mai 2011. 5 dates
Echirolles, Nanterre, Roanne, Thonon les Bains, Saint-Etienne

Après une série de concerts-vidéo joués la saison précédente, en une évocation de lʼAmérique, continent de tous les excès et de toutes les audaces formelles, lʼEnsemble Orchestral Contemporain poursuit son travail éclectique, entre musique et image, formes et styles musicaux, avec le chef d’orchestre René Bosc pour un hommage au rock progressif des années 70. En mettant en regard les tubes rock autour de l’année 1970 et les oeuvres de Zappa et Ligeti, le nouveau programme explore les modes expérimentaux du XXè, qui rétablissent l’affinité de l’approche d’un orchestre défricheur avec la diversité des musiques les plus populaires du siècle dernier. Ici, Ligeti et Franck Zappa dialoguent tous azimuts avec l’engagement singulier des groupes progressifs Genesis, Yes, Emerson Lake and Palmer… (déjà abordé l’année dernière). C’est un nouveau programme d’autant plus méritant qu’il renouvelle dans sa forme et ses dispositifs visuels l’expérience du concert, qu’il devrait aussi séduire un très large public, en particulier les plus jeunes.



des années 1950 aux années 1970…
À la fin des années 1950, le rock’n’roll, après avoir conquis les États-Unis, met le feu au Royaume-Uni. Un phénomène musical est né, qui se répand aussitôt en Europe. Des concerts sont organisés à Londres puis dans les coins les plus reculés du Royaume-Uni. La radio contribue à populariser ces jeunes vedettes, puis la télévision (Ready Steady Go!). Les journaux prennent le relais, comme Record Mirror, Melody Maker, New Musical Express… Des festivals sont mis sur pied, notamment les festivals de l’île de Wight, mais aussi Glastonbury et le précurseur, le National Jazz & Blues Festival, à partir de 1961.

Les jeunes britanniques approfondissent leur culture musicale, du côté du blues, notamment, mais aussi du jazz et du folk. Au milieu des années 1960, le Royaume-Uni voit naître une multitude de groupes de rock : The Beatles, The Rolling Stones, The Kinks, John Mayall & the Bluesbreakers, The Animals, The Dave Clark Five… Très vite, ces groupes s’affranchissent et créent leur style propre. C’est le Swingin’
London. Les groupes britanniques s’imposent bientôt partout dans le monde, en Europe et aux States. C’est la British invasion.
Depuis, le rock britannique reste à la pointe de lʼinnovation, disputant les palmes de l’originalité et de la qualité au grand frère américain. Programme événement en 5 dates, du 10 décembre 2010 au 26 mai 2011.

La Rampe dʼEchirolles
le 10 décembre 2010 – 20h00
Tarifs : 6 à 21 € – Billetterie : 04 76 40 05 05


La Maison de la Musique de Nanterre
le 30 janvier 2011
– 20h30
Tarifs : 4 à 20 € – Billetterie : 01 41 37 94 21

Théâtre de Roanne
Le 8 avril 2011
– 20h30
Tarifs : 10 à 20 € – Billetterie : 04 77 71 44 30

Maison des Arts de Thonon les Bains
Espace Maurice Novarina
le mardi 17 mai 2011
– 20h30
Tarifs : 11 à 20 € – Billetterie : 04 50 71 39 47

Le Fil de Saint-Etienne
Le jeudi 26 mai 2011
– 20h30
Tarif : 5 € – gratuit pour les moins de 12 ans – Billetterie : 04 77 34 46 40


Programme
György LIGETI
Six Bagatelles pour quintette à vent (1953)

GENESIS

Watcher of the skies (1972)

YES
Close to the edge Suite (1972)

EMERSON LAKE AND PALMER

Tarkus (1971)

KING CRIMSON

21st century Schizoid man (1969)

FRANK ZAPPA
Black Page (1976-1999)

György LIGETI

Six Bagatelles pour quintette à vent (1953) – Durée : 15ʼ. Il s’agit d’une adaptation en six sections de la Musica Ricercata destinée au piano ; les deux oeuvres ont été achevées alors que le compositeur était encore en Hongrie, lʼun des « pays de lʼEst » dont le régime demandait aux musiciens une musique convenue de chant choral au style populaire. Ligeti ne sʼy est cependant pas restreint : ces deux oeuvres condamnées par les autorités comme « musique dégénérée » témoignent de ses recherches en matière
de composition, même si elles apparaissent modestes en comparaison à ce qui se faisait en Occident. Les onze pièces de la Musica ricercata sont construites sur un principe dʼécriture conférant à chacune dans leur ordre dʼapparition lʼemploi dʼune note supplémentaire de la gamme chromatique. Cʼest dans la sixième section des Bagatelles que le discours est le plus
étoffé, arborant des montées chromatiques de plus en plus vastes pour aboutir à lʼépisode wie verrückt (« comme fou ») de la fin de lʼoeuvre.
La formation étoffée et quelque peu hétérogène du quintette à vent offre à Ligeti, une opportunité pour travailler en particulier les caractères et les timbres : la quatrième section utilise le cor dans un mode de jeu aux sons cuivrés (gestopft) ; elle rappelle en même temps la danse par son rythme ternaire et ses accents. En cela, elle s’oppose à la première section qui fait usage de lʼarticulation piquée comme d’une marque d’ironie, lorsquʼelle apparaît conjointement à des contrastes dynamiques très nets. La caducité de lʼénoncé vient en outre des déplacements de temps forts et de la particularité à outrepasser la mesure. Cette dernière prend bientôt une ampleur qui va jusquʼà rendre caduc le temps musical.
Pour la cinquième section, la flûte énonce seule une série constituée de six éléments sur une ponctuation en constant déphasage rythmique. Ce procédé contamine bientôt les autres pupitres, à la manière dont était traité le motif dʼaccompagnement de la troisième section. À
ce stade de lʼoeuvre, le système des hauteurs sʼorganise en un mode de sol, ce qui pour autant ne doit pas signifier que le langage de Ligeti est modal. En effet, dans les Bagatelles comptent autant la densité que les combinaisons dʼintervalles et de timbres parmi les principes formels essentiels de Ligeti, et ce, dès les débuts de sa carrière de compositeur.

GENESIS

Watcher of the skies (1972) – Durée : 10ʼ. Pour ensemble et vidéo : arrangement : René Bosc/vidéo : Jérôme Bosc
Watcher of the Skies est la première chanson de lʼalbum Foxtrot, sorti en 1972. Le titre vient du poème On first Looking into Chapmanʼs Homer écrit par John Keart en 1817. « Then I felt I like some watcher of the skies, When a new planet swims into his ken. »
La chanson commence avec une des introductions les plus célèbres de lʼhistoire du rock progressif, jouée au mellotron par Tony Banks. Elle a été écrite par Tony Banks et Mike Rutherford lors dʼun test son pour un concert en Italie. Alors quʼils contemplaient le paysage désertique de lʼaérodrome où ils répétaient, ils se demandèrent quelle serait la réaction dʼun extraterrestre en découvrant un tel vide sur la Terre.
Watcher of the skies a ouvert les concerts du groupe de 1972 à 1974 et est devenue une valeur sûre de leurs shows dans les années 80. On y entend le battement des lignes de basse, la puissance de la guitare, et lʼénergie de lʼorgue. Elle est rapidement devenue la chanson préférée des fans du groupe, elle a servi de thème musical pour un show costumé de Peter Gabriel en 1974 et a également été rejouée en live par le groupe Phish lors de la Cérémonie Rock & Roll Hall of Fame Induction le 15 mars 2010 à New York.

YES
Close to the edge Suite (1972) – Durée : 09ʼ. Pour ensemble et vidéo : arrangement : René Bosc/vidéo : Jérôme Bosc.

Close To The Edge fait un peu office de dernier volet d’une certaine trilogie entamée par The Yes Album en 1971, et poursuivie par Fragile l’année suivante. Dans les deux premiers volumes, le groupe avait mis au point une certaine grammaire musicale. Close To The Edge, lui, perfectionne le style pop/prog concocté par le groupe. L’album est construit de la même façon que le Pawn Hearts de Van Der Graaf Generator (sortit un an plus tôt) : une face est constituée de deux morceaux d’une dizaine de minutes environ, tandis que l’autre est remplie par une longue suite d’une vingtaine de minutes.

La première face du disque est justement celle qui contient le long morceau éponyme : Close To The Edge. C’est du pur rock progressif qui contient un nombre suffisant de qualités : efficacité, virtuosité, lyrisme, etc… Qui dit mieux?

EMERSON LAKE AND PALMER

Tarkus (1971) – Durée : 7ʼ15. Pour ensemble et vidéo : arrangement : René Bosc/vidéo : Jérôme Bosc. Montage et réalisation de Jérôme Bosc sur des vidéos stylisées inspirées des visuels de pochette de disques des années 70 et 80 des groupes anglais dits de « rock progressif ».

Hommage à lʼinventivité turbulente des enfants des Beatles et des Rolling Stones dans toute leur démesure (Yes, King Crimson, ELP, Genesis). Création le 27 novembre 2008 – Festival 38e Rugissants – MC2 : Grenoble

« Keith Emerson rêvait dʼune longue suite épique où pourrait sʼexprimer toute sa virtuosité pianistique au travers dʼun concept original. À partir dʼun thème inspiré par Alberto Ginastera, il donne naissance à Tarkus, narrant lʼaffrontement entre une créature mi-tatou mi-char dʼassaut, le Tarkus, qui semble alors invincible (pochette) et le Manticore, lion à tête dʼhomme et à queue de scorpion. Les paroles volontairement évasives laissent libre cours à des interprétations multiples (écologiques, religieuses, mythologiques, fantastiques, etc.).
Paru en 1971, Tarkus est constituée dʼune suite et de plusieurs morceaux liés par une même démarche : un maelström de sons nés de la rencontre entre lʼhéritage classique dʼEmerson (dont le jeu flamboyant à lʼorgue et au synthétiseur devait faire école), la polyrythmie de Palmer et le jeu de basse inventif de Lake ainsi que sa voix dʼune rare expressivité. « Des groupes comme King Crimson, Atomic Rooster, Emerson, Lake and Palmer incarnent lʼune des premières fusions réussies entre les langages du rock et de la musique classique. Ce mariage, qui chez dʼautres formations avait souvent prêté à sourire, éclatait dans toute son originalité avec le deuxième album du trio. » (texte de Philippe Margotin)

KING CRIMSON

21st century Schizoid man (1969) – Durée : 02ʼ. Pour ensemble et vidéo : arrangement : René Bosc/vidéo : Jérôme Bosc
21st Century Schizoid Man est l’une des chansons les plus connues du groupe. Elle ouvre leur premier album, In the Court of the Crimson King (1969). L’une de ses caractéristiques les plus notables est le traitement appliqué à la voix de Greg Lake, nettement distordue. Sa section centrale, totalement instrumentale, est sous-titrée Mirrors.
Les paroles de cette chanson sont constituées d’une succession de métaphores écrites par le poète Peter Sinfield, le premier parolier du groupe. On remarque dans les textes une violente critique des États-Unis, représentés par le personnage de l’homme schizoïde du 21e siècle, et de la guerre du Vietnam avec des vers comme « Innoncents raped with napalm fire » (« des innocents violés au napalm ») ou « Politicians’ funeral pyre » (« le bûcher des politiciens »).
Lors d’un concert au Fillmore West de San Francisco, le 14 décembre 1969 (illustré sur le second disque du coffret Epitaph), Robert Fripp dédia la chanson à « une personnalité politique américaine que nous connaissons et aimons tous… son nom est Spiro Agnew ».
Cette chanson apparaît également sur plusieurs albums live de King Crimson : Earthbound (1972, chantée par Boz Burrell), USA (1974, chantée par John Wetton), Epitaph (1997, chantée par Greg Lake) et VROOOM VROOOM (2001, chantée par Adrian Belew). Le deuxième disque de l’album Ladies of the Road (2002) se compose uniquement de solos de guitare et de saxophones joués pendant l’interprétation en public de Mirrors en 1971-1972.

FRANK ZAPPA
Black Page (1976-1999) – Durée : 10ʼ. Pour ensemble et vidéo : arrangement : René Bosc/vidéo : Jérôme Bosc

« Laissons Frank Zappa décrire The Black Page en ses propres termes, toujours très colorés, sur un rythme funk devant un auditoire survolté à New York : « Bien ! Maintenant, regardez ça (bruits de foule, petits cris excités). Je vais vous parler de cette chanson. Cette chanson était à l’origine un solo de batterie). Ensuite une fois que Terry a appris à jouer The Black Page à la batterie, je me suis dit que peut-être, il serait bon pour d’autres instruments. Donc j’ai écrit une mélodie qui allait avec le solo de batterie et cela a donné The Black Page part I, la version « hard ». Zappa continue son analyse détaillée et savante pour habilement préparer son public à savourer la version diluée, au caractère franchement plus commercial, intitulée The-Easy-Teen-Age, New-York-Version. Ce génial exposé, dont l’essence même transcende les limites de l’esprit humain, nous livre finalement le secret ultime du Black Page en ces quelques mots qui devraient sans doute faire rougir de honte nos plus grands musicologues : « …melody of The Black Page, but couldn’t really approach its statistical density in its basic
form. » Voilà, tout y est, le mot est lancé : la densité statistique dans sa forme de base. Il fallait y penser, non ? Frank Zappa, ce musicien « stochastique » inavoué, est à redécouvrir sous un angle complètement différent. »
(Texte: Walter Boudreau, programme du Festival Agora, Paris 1999)

Les groupes
Rock Progressif Britannique

YES est né à la fin des années 60. Bien que la composition du groupe ait changé au fil des ans, les membres fondateurs Jon Anderson et Chris Squire peuvent être considérés comme le noyau du groupe avec Steve Howe.
Yes fut au début des années 1970 la figure de proue du rock progressif. Leur premier album, simplement intitulé Yes, sort en 1969, et ne reflète que très peu l’orientation musicale que le groupe suivra dans les années à venir. Leurs compositions gagnent en personnalité lors de la sortie, un an plus tard, de leur deuxième album, Time and a Word. Mais c’est avec The Yes Album (1971) et Fragile (1972) que leur musique prend un réel tournant progressif.
Fragile est aussi le premier de leurs albums dont la pochette est illustrée par Roger Dean, qui sera l’auteur de la plupart de leurs pochettes par la suite.
C’est avant l’enregistrement de The Yes Album que Steve Howe remplace Peter Banks à la guitare. L’album suivant, Fragile, est caractérisé par l’intégration de Rick Wakeman, remplaçant Tony Kaye aux claviers. L’album suivant, Close to the Edge, contient trois chansons, dont la chanson éponyme, qui est construite comme une pièce classique du XIXème siècle.


GENESIS Groupe de rock anglais est à classer parmi les créateurs du rock progressif. Il a connu un succès important durant les années 70 mais surtout en 80 et 90. Peter Gabriel jusqu’en 1975, le batteur du groupe Phil Collins après son départ, puis Ray Wilson ont été les chanteurs successifs du groupe.
Avec environ 150 millions d’albums vendus dans le monde, Genesis se classe dans les 30 artistes et groupes ayant vendu le plus d’albums de tous les temps.


Emerson, Lake & Palmer
C’est en 1970 que Keith Emerson, ancien organiste vedette des Nice et Greg Lake, bassiste et chanteur de King Crimson, décident de fonder un super-groupe ensemble. Ils pensent d’abord recruter Jimi Hendrix et son batteur Mitch Mitchell mais ces deux derniers déclinent l’invitation. Ce sera donc Carl Palmer, ancien
membre du groupe de hard rock Atomic Rooster, qui tiendra les baguettes.
Très vite, en répétant, ils se forgent un répertoire adapté à la scène et deviennent une attraction majeure des festivals d’été. Emerson, soliste extrêmement inventif et démonstratif, domine le show, maltraitant son instrument dans tous les sens. Palmer possède un jeu carré et efficace. Quant à Lake, il se charge d’apporter au groupe son côté pop. Sur le premier album éponyme, ce cocktail fonctionne à merveille. Le son d’ELP est varié, du hard sans guitare (Knife Edge) aux ballades folk (Take A Pebble, Lucky Man), un genre dans lequel Lake excelle. Déjà, on repère des velléités « sérieuses » d’Emerson – il en avait déjà manifesté le goût au sein des Nice – mais l’ensemble déménage suffisamment pour figurer
dans une discothèque rock.
L’année suivante, ils montent Tarkus, qui comporte quelques bons morceaux énergiques, notamment Bitches Crystal et A Time And A Place.
Le trio annonce sa volonté d’adapter Tableaux d’une Exposition du compositeur russe Moussorgski en 1972, le résultat est surprenant : très influencé par le jazz, il démontre une capacité du trio à swinguer sur n’importe quel thème. Très en forme, ELP enregistre Trilogy, pierre angulaire de leur discographie, la même année. De l’ambitieuse Endless Enigma, proche du style rock épique de King Crimson, à la ballade acoustique From The Beginning, en passant par une sympathique chanson pop (The Sheriff), ce disque apparaît de loin comme leur recueil le plus complet.
Puis ce sera Brain Salad Surgery en 1973, Still… You Turn Me On » très bon morceau de Lake et la symphonie Karn Evil 9. Après un live, (Welcome Back My Friends To The Show That Never Ends… Ladies And Gentlemen : Emerson, Lake And Palmer), les trois musiciens s’enferment en studio pour concocter Works 1 et Works 2, qui ne paraissent qu’en 1977. En 1978, ils produisent l’album Love Beach. Depuis on a très peu entendu parler de Lake et d’Emerson, même s’ils ont tous deux continué à composer en solo. Curieusement, c’est Carl Palmer qui est resté sur le devant de la scène, au sein du groupe Asia, spécialisé dans le hard FM, le metal progressif, la pop synthétique… enfin, toutes ces musiques qu’il a été impossible de ne pas écouter pendant la décennie suivante!

King Crimson fondé en 1969 par Robert Fripp, et considéré comme l’un des plus emblématiques du genre. La composition du groupe a continuellement changé tout au long de son histoire. Fripp en est le seul membre permanent, mais il a déclaré qu’il ne se considérait pas nécessairement comme son chef. Pour lui, King Crimson est avant tout « une façon de faire les choses », une constance musicale qui a persisté à travers l’histoire du groupe.
In the Court of the Crimson King est le premier album du groupe sorti en 1969. Cet album est généralement considéré comme l’acte fondateur du rock progressif. Si l’album contient un morceau de 12 minutes, Moonchild, dont plus des trois-quarts consistent en vagues sons et sonorités, les quatre autres morceaux de l’album exploitent des mélodies, des sonorités et des textes très diversifiés. De l’agressivité du morceau d’ouverture (21st Century Schizoid Man) jusqu’au dernier morceau éponyme, véritable mini-opéra en passant par l’hymne Epitaph, chaque morceau est une fine miniature à la personnalité musicale bien marquée.
Plusieurs des morceaux sont construits comme des programmes avec leurs ruptures et des séquences intermédiaires marquées, ce qui, conjugués à un usage novateur des possibilités techniques du mellotron, embarque l’auditeur dans de longues plages de rêveries, typiques des recherches musicales de l’époque.
Pour compléter le tout, les 1000 cm2 de la couverture de l’album vinyle sont emplis d’un tableau en gros plan d’un visage aux yeux écarquillés, apeuré et criant, dont on voit nettement la luette, le tout dans des tons rouge tirant vers le bleu. L’image est censée représenter le Schizoid Man de la chanson. Dans les rayons lors de sa sortie, la pochette attire l’attention, intrigue et incite à l’achat. La qualité de l’album et son visuel le propulsent à la cinquième place des Charts, ce qui pour un premier album est remarquable.
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