samedi 26 avril 2025

LIVRE événement. LÉON BAKST, le magicien de la couleur par Mathias Auclair et Stéphane Barsacq (éditions Gourcuff Gradenigo)

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En grand format, à la fois synthétique et illustratif, proposant l’essentiel  et de riches annotations aux illustrations pleine page et en couleurs, le livre édité par Gourcuff Gradenigo se montre à la hauteur du formidable génie poétique et flamboyant de l’irrésistible Léon Bakst. Son coup de crayon est fulgurant : aucun autre plasticien n’a mieux saisi le sens ni l’esprit du mouvement ; son art est mouvement et couleurs. Son nom est déjà un voyage, la promesse d’horizons oniriques… Le texte aborde ses créations pour la scène : le ballet, l’opéra, le théâtre.

 

Peintre de la cour impériale russe, Léon Bakst fonde avec Sergueï Diaghilev à Saint-Pétersbourg, la revue Mir Iskusstva (« Le Monde de l’Art ») en 1899. Il crée ses premiers décors en 1900, d’abord au théâtre de la cour du palais de l’Ermitage puis pour les théâtres impériaux. En 1906, Bakst se rend à Paris et commence à travailler comme décorateur et costumier pour la compagnie des Ballets russes que Diaghilev vient de créer ; il réalise ainsi les décors de Cléopâtre (1909), le premier ballet de Diaghilev.

Le peintre devient le décorateur en chef des Ballets russes, créant l’essor visuel des créations mémorables qui s’enchaînent, tout en nourrissant le mythe de Paris, capitale des arts du spectacles à la Belle Époque. Bakst travaille sur les ballets Schéhérazade et Carnaval (1910), Le Spectre de la rose et Narcisse (1911), L’Après-midi d’un faune et Daphnis et Chloé (1912), Les Papillons (1914). A la fois sensuel et primitif, flamboyant et hyper élégant, son dessin et ses couleurs rehaussent davantage les musiques avant-gardistes signées Debussy, Ravel, Stravinsky, Richard Strauss… Imprégnés d’influences orientales, les décors et les costumes de Bakst assument pleinement leurs formes audacieuses, leurs couleurs somptueuses ; un souci inné du détail… il atteint une renommée internationale avec ses créations qui ont révolutionné l’art théâtral. En 1919, Bakst s’installe définitivement à Paris. Le travail qu’il réalise en 1921 pour la production londonienne de La Belle au bois dormant de Piotr Ilitch Tchaïkovski est considéré comme son ultime chef-d’œuvre.

Une introduction générale replace l’œuvre de l’artiste dans son temps, sans omettre de savoureux coups de théâtre, avant de présenter une série des 50 plus beaux dessins réalisés entre 1906 et 1921. La qualité éditoriale, le soin apporté aux planches colorées font de cet ouvrage un véritable album essentiel pour néophytes et collectionneurs. Coup de coeur de la Rédaction, donc CLIC de CLASSIQUENEWS.

 

 

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Plus d’infos sur le site de l’éditeur Gourcuff Gradenigo :
http://www.gourcuff-gradenigo.com/librairie/index.php?id_product=319&controller=product&id_lang=1

LIVRE événement. LÉON BAKST, le magicien de la couleur par Mathias Auclair et Stéphane Barsacq (éditions Gourcuff Gradenigo)

978-2-35340-386-8
Format : 24 x 32 à la française
Nombre de pages : 144
Nombre d’illustrations : environ 80
Ouvrage relié ;
Imprimé aussi sur papier couché mat 150 g
PVP : 39 euros TTC

 

 

 

Nijinksi dansant Prélude à l’Après midi d’un faune, musique de Debussy – dessin de Léon Bakst – DR

 

 

 

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COMPTE RENDU. Leon Baskt. Catalogue de l’exposition, « BAKST, des Ballets russes à la Haute Couture, à Paris, Bibliothèque musée du Palais Garnier (Editions Albin Michel, 2016). 10 chapitres passionnants éclairent la vision personnelle du plasticien Léon Bakst, celle des arts à l’épreuve de la scène. « La Leçon russe » (pour ses origines et sa formation, comme sa culture native) ; « Scène et modernité », puis « L’archaïsme dans la pensée de Bakst » (s’agissant du théoricien de l’avenir), « La référence des poètes et des écrivains » (car l’artiste fut admiré unanimement par ses pairs littéraires, de Proust à Cocteau…), « la mondanité », « les arts décoratifs », « la théâtre de la mode », jusqu’aux « avant-gardes » et au « cinéma »… rien n’est écarté à propos d’un créateur qui aura marqué durablement le spectacle en France dans les années 1910 (avec Diaghilev), puis dans les années 1920, quand il a rompu avec l’impossible et presque pervers fondateur des Ballets Russes, devenant le conseiller artistique du directeur de l’Opéra de Paris, Jacques Rouché. LIRE la critique complète ici : https://www.classiquenews.com/beaux-livres-compte-rendu-leon-baskt-catalogue-de-lexposition-bakst-des-ballets-russes-a-la-haute-couture-a-paris-bibliotheque-musee-du-palais-garnier-editions-albin-michel/

 

BEAUX LIVRES, compte rendu. Leon Baskt. Catalogue de l’exposition, « BAKST, des Ballets russes à la Haute Couture, à Paris, Bibliothèque musée du Palais Garnier (Editions Albin Michel)

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