lundi 5 mai 2025

Concerts, notre sélection: Janvier 2009 Festivals, concerts, opéras, cycles spéciaux…

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Chaque mois,
notre sélection des concerts
à ne pas manquer


Janvier
2009


Kurt Weil, Lady in the dark, 1941


Tournée de l’Orchestre des Pays de Savoie


Du 7 janvier au 10 mars 2009

Mise en scène intelligente servant la vitalité rythmique et la
séduction mélodique d’une partition qui est une perle dans le genre de
la comédie musicale: le spectacle déjà vu en 2008 (Opéras de Rennes et
de Lyon entre autres) dans la mise en scène de Jean Lacornerie mérite
assurément le détour: il s’agit même d’un temps fort de la saison 2008
2009 de l’Orchestre des Pays de Savoie.
Le sujet de la partition créée le 23 janvier 1941 l’Alvin Theater , qui
deviendra aussi un film avec Ginger Rogers et Ray Milland (en 1944),
n’a rien perdu de son actualité mordante: sous la légèreté apparente du
livret se cache une vision affûtée de la société et de la nature
humaine. Rien ne va plus à la rédaction du magazine de mode en vogue,
« Allure »: Liza Elliott, anxieuse insatisfaite, qui est la rédactrice en
chef suit une cure psychanalytique auprès de l’éminent Gregory Zilboorg,

Joseph Haydn

Orchestre Symphonique Région Centre Tours


Tours, Grand Théâtre

Les 10 et 11 janvier 2009




Le Symphonique Région Centre Tours est l’une des premières phalanges
hexagonales, avec l’Orchestre des Champs ELysées sous la direction de
Philippe Herrewghe, à célébrer le legs du compositeur viennois,
contemporain et proche de Mozart. Pour se faire, la phalange
tourangelle invite une chef femme prometteuse, Ariane Matiakh,
dont la personnalité a déjà été distinguée par classiquenews.com au
moment où, en septembre 2008, l’interprète de 28 ans, recevait son Prix
Talents chefs d’orchestre
2008 de l’Adami.
La musicienne qui s’est formée à Vienne auprès de Leopold Hager a
appris la précision du geste communicatif et le sens profond des
oeuvres des Grands Viennois, de Mozart et Haydn à Brahms…

Schuman, Strauss

Orchestre Symphonique d’Orléans


Orléans, Théâtre

Les 10 et 11 janvier 2009
La nouvelle saison de l’Orchestre Symphonique d’Orléans commence le 10 janvier 2009 avec comme ligne de force, les grands romantiques allemands dont en particulier Robert Schumann. Voilà 21 ans que Jean-Marc Cochereau dirige la
phalange orléanaise, sachant obtenir tout ou presque de ses musiciens
(pour une partie provenant du Conservatoire local), assurant à Orléans,
mais aussi dans la région, une offre culturelle particulièrement
active. Ce sont à présent entre 20 et 25 concerts, (en particulier
depuis 2002, depuis que la ville d’Orléans a renforcé son soutien à
l’orchestre qui porte son nom), qui chaque saison permettent aux
mélomanes du territoire, de pouvoir suivre un cycle de concerts
abordant tous les répertoires.

Joseph Haydn, L’infedulta Delusa, 1773
Sceaux, Les Gémeaux

Les 14, 16 et 18 janvier 2009

L’Année Haydn commence sous les meilleurs auspices avec cette reprise del’opéra de Haydn, inaugurée au Festival d’Aix en Provence 2008. Peu de soirées (3) sur la scène des Gémeaux de Sceaux, mais un bijou délectable d’après Goldoni, qui atteste à l’égal de Mozart et des meilleurs Napolitains, de la verve facétieuse d’un Haydn fin et spirituel. L’opus créé à la cour d’Esterhaza en 1773, sur le
modèle des meilleurs opéras buffas, tisse son schéma intriguant selon
les ficelles de la Commedia dell’arte, où souvent, l’instinct féminin
vainc toutes les turpitudes. Ainsi dans le livret de Marco Costellini,
Vespina oeuvre et manigance avec force finesse et intelligence pour que
son frère Nanni épouse in fine celle qu’il aime, Sandrina, réservée par
son père, à Nencio. La trame est mince, mais la musique sous la plume
de Haydn âgé de 41 ans, redouble de vivacité émotionnelle comme
d’énergie pétillante. Le compositeur sait affiner la silhouette sociale
et psychologique de chacun des protagonistes.

Passionnément Anna Magdalena

Armelle Roux, clavecin


Paris, L’Archipel


Les 15 et 16 janvier 2009 à 20h30



“Passionnément Anna Magdalena” est un spectacle qui mêle la
musique des Cahiers d’Anna Magdalena Bach et les faits de la vie de
Johann-Sebastian Bach, tels qu’ils ont été relatés dans les Chroniques
d’Anna Magdalena Bach, et dans diverses correspondances du XVIIIè. Sur
la scène de l’Archipel : Anna Magdalena Bach et son clavecin (Armelle
Roux). La mémoire de celle qui fut une musicienne accomplie du “maître
et mari”, l’immense Jean-Sébastien Bach, fouille et exhume les perles
d’un passé encore vivant

David Fray, piano
Piano à Lyon, saison 2008 2009
Récital Bach, Mozart, Schubert, Liszt
Lyon, Salle Molière

Vendredi 16 janvier 2009 à 20h30


Jeune clavieriste originaire de Tarbes, passé de la maison Atma (dans
un disque Liszt/Schubert, intérieur et ciselé), au label Virgin
classics pour lequel il a dédié un récent album des Concertos pour
claviers de Bach (d’ailleurs aussi filmés par Monsaingeon), David Fray s’intéresse aujourd’hui à Schubert (dont il a joué quelques impromptus en concert).
Jeu élégant, subtil, intérieur et murmuré, le dandy androgyne dont
certains aime toujours regretté la maniérisme immature (à torts), sait
surtout nous convaincre par le feu maîtrisée de sa technique (aisée),
sa concentration (à la fois aiguë et tendre)…

Ensemble orchestral contemporain
Musique & image: Steve Reich, John Adams
Samedi 17 janvier 2009 à 20h30

Firminy (42), maison de la culture



Concert majeur de l’EOC (Ensemble Orchestral Contemporain): ce concert-spectacle entre image et
musique, témoigne de l’imagination fertile de deux complices, René
(orchestration) et Jérôme Bosc (image).
De Steve Reich à John Adams, le programme parcourt plusieurs sillons de
la recherche musicale américaine, offrant une divagation délirante et
stimulante par le son et l’image. Côté souffle musical et engagement interprétatif, l’Ensemble Orchestral Contemporain assure le programme et relève ses défis.

Ensemble Orchestral de Paris
Robert Schuman: Concerto pour violoncelle (François Salques)
Paris, Théâtre des Champs Elysées

Le 19 janvier 2009 à 20h
Très vite avant la Symphonie Rhénane, Schumann commence à écrire son
Concerto pour violoncelle en octobre 1850. Partition majeure pour le
milieu du siècle romantique conçue dans une période de facilité et
d’évidence créatrice. La continuité n’est d’ailleurs pas contrainte:
les 3 mouvements se succèdent sans pause. L’allegro initital fait
alterner sérénité et syncope, puis s’affirme l’andante indiqué langsam,
conçu comme un lied, permettant au soliste de déployer son chant
cantabile à la fois puissant, et intérieur. Un rappel du thème moteur
de l’Allegro précédent annonce le début du Finale: du ré mineur au la
majeur, le mouvement comme les épisodes antérieurs, évite toute
dilution inutile

Hélène Delavault met en scène Donizetti et Offenbach
Lyon, Cnsmd
Les 21, 22, 23 et 24 janvier 2009
Les solistes des classes de chant du Conservatoire Lyonnais jouent deux opérettes, farces récréatives : « Un mari à la porte » d’Offenbach (1859), et « Rita ou le mari battu » de Donizetti (1848),
avec la complicité d’Agnès Melchior (piano) et Philippe Grammatico
(préparation musicale). Et côté, mise en scène, rien de mieux qu’une
experte des planches et du chant, la mezzo parisienne Hélène Delavault
qui, formée à l’Ecole lyrique de l’Opéra de Paris puis élève à la
Juillard School de New York, a créé plusieurs récitals dramatiques, au
carrefour du cabaret, de la variété et du chant classique.

Antonin Dvorak, Stabat Mater, 1877

Lyon, Chapelle Saint-Marc

Le 23 janvier 2009 à 20h30




Dans son « Stabat Mater », Antonín Dvorák nous laisse
le témoignage d’un père affligé, accablé par la douleur et la perte de
ses enfants. Confronté à l’injustice et à la fatalité, le compositeur
écrit l’une des partitions sacrées les plus émouvantes: acte de douleur
personnel, mais aussi accomplissement intime et pudique en liaison avec
une foi finalement renforcée.
Antonín Dvorák a terminé ce chef d’oeuvre en 1877, après avoir perdu
trois enfants en bas âge. Inspiré par le texte de Jacopone da Todi,
Dvorak exprime son espérance dans la rédemption. Le chant des solistes
comme celui du choeur entonnent la prière humble de l’orant démuni,
déconcerté mais confiant et serein: aux côtés de la Mère pleurant le
corps du Christ crucifié, le compositeur se tient humble et éveillé: sa
prière n’a rien de solennel ni de complaisant. Dvorak trouve le ton
juste.

Hélène Grimaud joue Richard Strauss
Paris, Cité de la musique

Les 23 et 24 janvier 2009 à 20h


Il fut un temps où l’on aimait mettre en avant deux choses s’agissant
de l’aixoise Hélène Grimaud (née le 5 novembre 1969), comme si ses
seules qualités pianistiques ne suffisaient pas: ses beaux yeux
azuréens (qui continuent d’ailleurs de saisir les lecteurs lorsqu’ils
les découvrent sur la couverture des magazines spécialisés), et les
loups, pour lesquels l’artiste très engagée, a cofondé en 1999, un
centre de recherche et de protection près de New York: le Wolf
Conservation Center of South Salem. Aujourd’hui l’ancienne élève de Pierre Barbizet à Marseille puis de
Jacques Rouvier à Paris (Premier Prix obtenu au Conservatoire en 1985),
a gagné en recul poétique, en réflexion sur le métier et le sens de la
vie.

Solistes de Lyon: West Side Story (Bernstein/Lecointe)
Paris, Salle Gaveau

Dimanche 25 janvier 2009 à 16h
La version pour percussions et chanteurs écrite par Gérard Lecointe, directeur fondateur des Percussions claviers de Lyon, a le mérite de proposer une lecture personnelle et originale de West Side Story, partition majeure du jeune « Lenny » Bernstein,
qui a validé en 1986, l’écriture et la composition de l’ouvrage.
« Associer chant et percussion m’a permis de redonner toute la
puissance, toute la violence, tout le lyrisme et l’amour contenus dans
cette partition, tout en transformant les numéros initialement dansés
en véritable ballet musical des percussionnistes ».

Nicolas Stavy, piano
Récital Franz Liszt ou l’éloquence poétique
Paris, Amphithéâtre Richelieu de la Sorbone

Le 30 janvier 2009 à 12h15

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