lundi 5 mai 2025

Arte en janvier 2008: notre sélection des 7 programmes de musique classique incontournables Du 13 au 28 janvier 2008: Le Boléro de Ravel, Victoria de Los Angeles, Juan Diego Florez…

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Arte en janvier 2008

Sélection des programmes télé de janvier: musique, danse, opéra… Voici les 7 programmes 100% musique classique à ne pas manquer sur Arte, en janvier 2008. Place au lyrique grâce aux étoiles d’hier (Victoria de Los Angeles) et d’aujourd’hui (Juan Diego Florez), à la magie Rossini (Il Barbiere di Siviglia), à la danse furieuse et vénéneuse (Boléro de Ravel), aux rythmes des chorégraphes contemporains (Alain Platel et Béatrice Massin)… Découvrez nos coups de coeur…

1. Dimanche 13 janvier 2008 à 9h45

Concert pédagogique. Réalisation: Stéphan Aubé (2006, 55 mn). La Leçon de musique de Jean-François Zygel: Haydn. En maître de conférence, mais cultivant les anecdotes et l’humour pédagogique, le pianiste Jean-François Zygel décortique la Symphonie n°103 « roulement de timbale » de Joseph Haydn (1795). Pour illustrer son propos et pénétrer au coeur de la musique, l’Orchestre Philharmonique de Radio France dirigé par Ton Koopman interprète quelques extraits emblématiques, puis l’oeuvre dans son intégralité. Le programme est édité en dvd chez Naïve. Lire notre critique du dvd La Symphonie n°103 de Joseph Haydn par Jean-François Zygel

2. Dimanche 13 janvier 2008 à 19h

Maestro. Concerts (Collection « Classic archives »). Réalisation: Pierre-Martin Juban (2007, 43 mn). Victoria de Los Angeles. Disparue le 15 janvier 2005, la soprano espagnole est le sujet de ce cycle de témoignages filmés en studio qui retrace sa carrière, en particulier entre 1957 et 1971… Au programme, quelques joyaux laissant entendre son art exceptionnellement émotionnel et ciselé, marquée par une féminité tendre d’une rare élégance: lieder de Schubert et Brahms (avec Gerald Moore, piano. Archives de la BBC, 1957), héroïnes lyriques des opéras de Rossini (« une voce poco fa », de Rosina dans Le Barbier de Séville), Wagner (« Dich, Teure halle », air d’Elisabeth de Tannhäuser, dans un décor minimaliste où l’éclairage faisant tout, rappelle que c’est Wieland Wagner qui l’invita à Bayreuth pour l’opéra wagnérien où Victoria de Los Angeles chantait aux côtés de la Vénus noire, Grace Bumbry), Puccini (Madame Butterfly): les trois rôles dramatiques sont filmés dans les studios de la BBC en 1962, avec Georges Prêtre. Surtout mélodie du compositeur Federico Mompou (1893-1987), lequel au piano accompagne la cantatrice dans l’une de ses oeuvres, pour la télévision française en 1971. Aux côtés de Teresa Berganza et de Montserrat Caballé, Victoria de Los Angeles incarne l’excellence du chant espagnol.

3. Lundi 14 janvier 2008 à 22h30
Musica. Documentaire. Réalisation: Sophie Fiennes (2007, 1h). Danse et extase; VSPRS d’Alain Platel. Créé au Théâtre de la Ville en 2006, Vsprs d’après Les Vêpres de Claudio Monteverdi marque les 20 ans de travail et de recherche de la compagnie de danse fondée par Alain Platel, la Compagne C de la B. A l’été 2006, danseurs et chorégraphe se sont retrouvés en Avignon pour y répéter et concevoir cet objet éclectique, entre extase et transe, manifestation collective de la ferveur, mais une piété débridée, faite de délire et d’exultation. Pour accompagner au plus près du mysticisme singulier de Platel et de sa troupe, la partition des Vêpres montéverdienne a été réécrite et réorchestrée par Fabrizio Cassol, et interprétée par les ensembles Aka Moon et Oltremontano. Les visiteurs affranchis de toute règle y introduisent rythmes spirituels et swing manouche. Métissage déjanté et célébration corporelle font de VSPRS un spectacle atypique.

4. Dimanche 20 janvier 2008 à 11h20
Danse. Réalisation: Chloé Perlemuter (2005, 26mn). Que ma joie demeure. En fondant en 1993, sa Compagnie Fêtes Galantes, la chorégraphe Béatrice Massin mène un travail de réflexion, d’identification et de diffusion des pratiques de la danse baroque, datant des 17ème et 18ème siècles. En 2005, danseurs et chorégraphe créent Que ma joie demeure, d’après les Concertos Brandebourgeois n°2, 3 et 6 de Jean-Sébastien Bach, exultation corporelle portée par l’énergie des artistes. Rediffusion du 23 mars 2006.

5. Dimanche 20 janvier 2008 à 19h

Maestro. Concert enregistré en 2004 à Paris au Théâtre des Champs Elysées. Réalisation: Roberto-Maria Grassi (43mn). Juan Diego Florez. Tout l’art du ténor péruvien tient à l’alliance exceptionnelle de la subtilité du chant et de la musicalité. En parfait donizettien, l’interprète a choisi trois airs emblématique de sa maestrià du bel canto italien romantique: Une furtiva lagrima (L’elisir d’amor), Allegro lo son (Rita ou le mari battu), Ah mes amis (La Fille du régiment). En complément, l’artiste ajoute deux airs, La Donna è mobile (Rigoletto de Verdi) enfin, Granada d’Augustin Lara. Juan Diego Florez est accompagné par le choeur de Radio France, l’Orchestre National de France. Enrique Mazzola, direction. Rediffusion du 19 novembre 2006.

6. Lundi 21 janvier 2008 à 22h30

Opéra filmé au Teatro Reial de Madrid en 2005. Réalisation: Angel Luis Ramirez (2h30mn). Giaochino Rossini: Le Barbier de Séville. La production madrilène scénographiée par le metteur en scène Emilio Sagi bénéficie d’un plateau vocal passionnant: Maria Bayo dans le rôle de Rosine, Ruggero Raimondi (Basilio), surtout le ténor péruvien d’une classe jubilatoire, Juan Diego Florez dans celui du Comte Almaviva. Pietro Spagnoli incarne quant à lui le rôle-titre: Figaro, barbier à la ville, complice et double d’Almaviva, désireux d’enlever la belle Rosine, prisonnière de l’infâme Basile…Orchestre et choeur du Teatro Real de Madrid. Gianluigi Gelmetti, direction. Emilio Sagi incarne la vitalité de la mise en scène espagnole contemporaine: directeur du Teatro Real de Madrid entre 2000 et 2005, il y a signé la mise en scène de Carmen (1999), ce Barbier qui concluait sa direction en 2005, mais aussi Luisa Fernanda, chanté par Placido Domingo, à la Scala de Milan, en 2003.

7. Lundi 28 janvier 2008 à 22h30

Musica. Documentaire. Réalisation: Christian Labrande, Michel Follin (2007, 1h). Maurice Ravel: La Passion Boléro. Tube international depuis sa création, le Boléro de Ravel, oeuvre la plus jouée aux quatre coins de la planète n’avait jamais été l’objet d’un documentaire, exceptée la passionnante leçon de musique que lui consacre Jean-François Zygel lors de l’une de ses sessions pédagogiques avec orchestre (Boléro de Ravel par Jean-François Zygel, 1 dvd Naïve). Ici, la musique enchaîne des mélodies captivantes et hynoptiques, répétées en modulant, jusqu’à la transe. La précision et le raffinement de l’orchestration ajoutent à la fascination irrésistible de la partition. Devant la caméra, le réalisateur interroge plusieurs personnalités tombées sous le charme vénéneux du chef-d’oeuvre: les cinéastes Jean Boyer, Patrice Leconte, les chorégraphes Maurice Béjart, Odile Duboc, l’écrivain Jean Echenoz, le maestro Kurt Mazur, les pianistes Katia et Marielle Labèque. Voilà un documentaire qui tombre à pic, dévoilant la fascination conquérante d’une partition française parmi les plus jouées au monde. Légitime focus puisque 2007 marquait les 50 ans de la disparition du compositeur…

Illustrations
(1) Jean-François Zygel (DR)
(2) Victoria de Los Angeles (DR)
(3) Juan Diego Florez (DR)
(4) Giaocchino Rossini (DR)
(5) Maurice Ravel (DR)

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