George Gerswhin (1898-1937)
Portrait
Mezzo,
Le 3 décembre 2007 à 1h46
Le 8 décembre 2007 à 2h51
Le 14 décembre 2007 à 1h46
Documentaire. Réalisation: Pierre Bouteiller (France, 1998, 52 mn)
Heures matinales pour docu irrésistible. Il y a de l’élégance et de la profondeur dans l’écriture de Gerswhin, voire aussi une forme simple et raffinée du désespoir… L’angle de perception pour « définir » autant qu’il est possible de le faire, l’oeuvre et l’inspiration du musicien américain, se réalise selon le voeu de Bouteiller par le biais des pianistes. Gerswhin fut lui-même maître du clavier, et c’est sur l’instrument qu’il composa la majorité de ses oeuvres. Ainsi Jay Gottlieb, artiste improvisateur et poète, mais aussi Michel Legrand et François-Joël Thiollier évoquent leur rapprt à l’oeuvre gershwinienne, une sensibilité géniale qui marqua par son intimité et sa pudeur le champs musical américain de la première moitié du XXème siècle. Homme cultivé autant que mélomane curieux, Gerswhin est capable d’adapter Bach sur un rythme jazzy… Tous louent le don de mélodiste et d’orchestrateur qui a fait du compositeur une célébrité immédiatement populaire. Voici le charme conquérant de Rhapsody in blue, le magnétisme d’A foggy day (par Sinatra), la révolution de Porgy and Bess (1935) qui transforme un cadre lyrique léger (l’opérette européenne) en genre nouveau ou « comédie musicale », dont l’irrépressible style a un temps incarné la volonté de redressement des States à l’époque de Rossevelt, cette euphorie volontariste propre aux années 1939, après la crise noire qui précéda.