POITIERS, TAP. Le 18 janvier 2018 : Concert BRAUD, St-SAENS… Concert éclectique mais électrisant ce 18 janvier au TAP de Poitiers, avec l’exceptionnel et si romantique 5è Concerto pour piano de Camille Saint-Saëns (dit Concerto « L’égyptien », opus 103 créé Salle Pleyel à Paris en 1896) et la partition inédite « Ibur Neshamot » pour orchestre du jeune compositeur Augustin Braud, en résidence au TAP, au sein de l’Orchestre Nouvelle-Aquitaine (nouveau nom de l’ex Orchestre Poitou-Charentes). La tendance aujourd’hui au sein des orchestres « modernes », « 2.0 », c’est l’éclectisme et la spécialisation. C’est à dire un répertoire de plus en plus diversifié, pourtant servi et défendu par des instrumentistes spécialistes. Ainsi ce programme au large spectre, qui « associe » en une soirée, le romantisme virtuose, échevelé et profond du Romantique et lisztéen, Camille Saint-Saëns, emblème de ce romantisme français éclectique et flamboyant mais intérieur, et le travail spécifique du compositeur actuel, Augustin Braud.
Sur le plan artistique, le concert au TAP ce 18 janvier est aussi un événement pianistique car il accueille pour la première fois, dans l’écrin acoustique poitevin, l’exceptionnel concertiste Nicolas Angelich, l’un des pianistes les plus intenses et convaincants de sa génération, ne sacrifiant rien à la sincérité et à la profondeur. Un maître orfèvre capable d’irisations poétiques inouïes… Le Concerto n°5 de Saint-Saëns demeure un cheval de bataille du répertoire : égyptien, le Concerto l’est bien, en partie pour avoir été composé partiellement lors d’un séjour à Louqsor par Saint-Saëns en 1895, l’année précédent la création parisienne (concert célébrant le 50è anniversaire de ses début comme pianiste) : mais l’orientalisme arabisant du compositeur est plus suggestif qu’ethnologique. Ici le fantasme et la rêverie personnelle l’emportent sur tout autre idéal. L’Andante est selon les mot mêmes de Saint-Saëns, une manière de voyage jusqu’en extrême orient. En outre, les effets de gamelan au piano, comme la citation d’un air chanté par les bateliers sur le Nil (passage en sol), affirment le caractère d’échappée atmosphérique et donc nilotique dans un Concerto qui porte finalement très bien son nom.
Le concert marque également le début de la collaboration entre l’Orchestre de Chambre Nouvelle-Aquitaine et Augustin Braud, jeune compositeur de 23 ans originaire de Poitiers. Son univers influencé par les musiques électroniques épouse pour la première fois les ressources expressives de l’orchestre symphonique. Né en 1994, Augustin Braud, compositeur en résidence à l’Orchestre de Chambre Nouvelle-Aquitaine pour la saison 2017-2018, présente ce 18 janvier, sa première incursion dans le cadre orchestral. L’auteur travaille le développement de micro-éléments qui structurent la pièce entière, au travers d’une organisation de hauteurs, de rythmes, de timbres. Ingénieur du son, autodidacte, Augustin Braud a suivi aussi l’enseignement de Martin Matalon et Yann Robin.
En complément, la vitalité revitalisante voire foudroyante d’Igor Stravinsky, auteur du Sacre du Printemps (1913) et à ce titre maitre absolu de la musique moderne : sa Symphonie en ut, néo-classique, n’a rien de poussiéreux.
POITIERS, TAP, Auditorium
Jeudi 18 janvier 2018, 20h
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http://www.tap-poitiers.com/braud-saint-saens-stravinsky-2177
Braud, Saint-Saëns, Stravinsky
Durée : 1h25 mn (entracte compris)
Orchestre de Chambre Nouvelle-Aquitaine
Nicolas Chalvin, direction
Nicholas Angelich, piano
> Augustin Braud
Ibur Neshamot pour orchestre
> Camille Saint-Saëns
Concerto pour piano n° 5 dit « L’Égyptien »
> Igor Stravinsky
Symphonie en ut majeur
En LIRE + sur le site du TAP POITIERS saison 2017-2018:
http://www.tap-poitiers.com/braud-saint-saens-stravinsky-2177