vendredi 29 mars 2024

Le Sacre du printemps, version Nijinsky (1913)

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Télé, Mezzo : Le Sacre du printemps version Nijinsky, le 3 mai 2013, 20h30

En mai, Mezzo souffle les 100 ans du ballet le plus scandaleux de l’histoire de la danse : le Sacre du Printemps de Stravinsky créé à Paris …le 29 mai 1913 : création au Théâtre des Champs-Elysées du Sacre du printemps par les Ballets Russes, musique de Stravinsky, chorégraphie de Nijinski, direction Pierre Monteux – l’histoire de la musique et de la danse accomplissait un saut sans précédent.
Le lendemain, Emile Vuillermoz écrira : « On n’analyse pas Le Sacre du Printemps : on le subit, avec horreur ou volupté, selon son tempérament. Toutes les femmes n’accueillent pas de la même façon les derniers outrages. La musique, généralement, les accepte sans déplaisir. » Mais le soir même, la salle a montré, et bruyamment, toute sa désapprobation, érigeant la création en scandale historique. L’œuvre, aujourd’hui considérée comme l’une des plus importantes du 20ème siècle, utilisée même par Walt Disney dans Fantasia, est une source d’inspiration infinie pour les plus grands chorégraphes. Nijinski, Gallotta, Béjart, Scholz, Delente… entre spectacles et documentaires Mezzo dédie le mois de mai à leurs chorégraphies inspirées par Le Sacre du Printemps, parallèlement aux célébrations au Théâtre des Champs-Elysées.

Vendredi 3 mai 2013, 20h30

Le Sacre du printemps

Chorégraphie de Nijinsky (mai 1913)

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En mai 2013, Mezzo fête le centenaire du Sacre du Printemps de Stravinsky. Du 3 au 31 mai, 5 soirées spéciales dévoilent et le ballet originel et l’écriture moderniste visionnaire de Nijinsky pour la création parisienne de mai 1913, et les chorégraphes du XXè qui après lui, ont renouvelé le ballet du Sacre en apportant à chaque fois, un style résolument novateur. Serait ce que la musique de Stravinsky soit bien le creuset d’une modernité atemporelle, et comme un défi toujours à relever, la source d’inspiration majeure des grands chorégraphes de notre temps ?

Vaslav Nijinsky est« celui par qui le scandale arrive ». Chorégraphe du Sacre, il a ici ouvert la voie à la danse contemporaine. Oubliée, la chorégraphie originale de Nijinsky a pu être reconstituée grâce au travail acharné de Millicent Hodson. Après quinze années de recherches, elle est parvenue, avec l’aide notamment de Marie Rambert, qui avait été l’assistante de Nijinski, à recomposer le Sacre des origines dans la gestuelle originelle. La re-création de cette chorégraphie est ici menée jusque dans les costumes par la compagnie-même qui lui avait donné naissance (« Les Ballets Russes» était l’autre nom des danseurs du Mariinsky lors de leurs tournées en France) et dirigée par Valery Gergiev.

Notre avis. Gergiev s’est attaché avec ses équipes du Mariinsky à retrouver la force originelle su Sacre du printemps dans son dispositif visuel et chorégraphique de 1913 : la reconstitution réalise les costumes, les décors et surtout les gestuelles d’époque, alors inspirées pas la statuaire antique du Louvre et aussi le décor des vases grecs, rouges et noirs. Paumes des mains tendues et tournées vers la salle, poings levés, pieds en dedans, figures saccadées, sauts hystériques… la chorégraphie sert étroitement les convulsions barbares de la musique jusqu’au sacrifice final, exprimé par la danseuse solo, en une série de transes exigeant sauts et tremblements. Avouons notre préférence pour la seconde partie (Le Sacrifice): l’atmosphère crépusculaire permise par le décor nocturne, la ronde mystérieuse des adolescentes, toutes tétanisées par une terreur sourde et silencieuse, mais très présente dans leurs corps trépidants d’impuissance, ajoutent indiscutablement à la magie du spectacle. Reste que la direction de Gergiev manque de finesse, plus féline et éruptive que vraiment ciselée, a contrario de celle magnifiquement instrumentale de l’orchestre Les Siècles dirigé par François-Xavier Roth, défenseur en 2013 d’une version historique, avec les instruments parisiens de 1913… On rêve demain de voir ce ballet Nijinksy avec un tel orchestre ! Après tout, il faut aujourd’hui aller jusqu’au bout du retour à la source avec costumes, ballets et orchestre de 1913.

Mezzo
Centenaire du Sacre du printemps
Les écritures chorégraphiques qui ont compté
Les 3, 9, 17, 24 et 31 mai 2013
5 soirées spéciales  » Sacre du printemps de Stravinsky « 

concert

Ce programme est repris pour le jour anniversaire du Centenaire du Sacre du printemps de Stravinsky, le mercredi 29 mai 2013, 20h, au TCE Théâtre des Champs Elysées à Paris

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