CONCERT du NOUVEL AN 2021

vienne-musikverein-conert-nouvel-an-vienne-critique-annonce-concert-classiquenewsEN DIRECT, VIENNE : le concert du Nouvel An sans public. Le Musikverein de Wien accueille le 1er janvier 2021, le légendaire concert du Nouvel An, réalisé par le Philharmonique de Vienne cette année sous la direction de Riccardo Muti est diffusé en direct en mondiovision (France 2 / 90 pays) et sur France Musique depuis une salle aux ors désormais mythiques et pour l’occasion covid oblige, sans public. Mais pour préserver l’ambiance, les applaudissements des spectateurs qui le souhaitent pourront être diffusés dans la salle via une application. Riccardo Muti prolonge la tradition viennoise, laissant la part belle dans le programme aux œuvres de Johann Strauss fils dont l’exceptionnel et sublime chant du printemps (pour orchestre et soprano, une partition adulée par Karajan en son temps, accompagnant la pimpante et volubile coloratoura Kathleen Battle, 1987).
https://www.youtube.com/watch?v=VBrfSzlSPII

L’événement est retransmis en direct le 1er janvier 2021 à partir de 11h15 sur France Musique et sur France 2.

Pour participer au concert, il faut s’inscrire sur le site Internet du concert du nouvel an, un lien est ensuite envoyĂ© Ă  chaque personne inscrite afin de participer virtuellement et en direct au concert grâce Ă  son tĂ©lĂ©phone portable. Toujours via l’application, les participants virtuels pourront se prendre en photo afin que celle-ci soit diffusĂ©e en direct Ă  la tĂ©lĂ©vision ainsi que sur un mur d’Ă©crans situĂ© juste derrière l’orchestre philharmonique de Vienne.

 

NOUVEL AN Ă  Vienne : Un 1er janvier sans public

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VISITER le site des WIENER PHILHARMONIKER
https://www.wienerphilharmoniker.at/en/

VOIR la page du Concert du Nouvel An 2021 / Neujahrskonzert 2021
https://www.wienerphilharmoniker.at/en/newyearsconcert

 

 

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Programme
https://live.wienerphilharmoniker.at/en/konzerte/new-years-concert/9893/

Franz von Suppè : Fatinitza March
Johann StrauĂź (Sohn) : Schallwellen (Sound Waves), Waltz, op. 148 Johann StrauĂź (Sohn) : Niko Polka, op. 228
Josef StrauĂź : Ohne Sorgen (Without a Care), Fast Polka, op. 271
Carl Zeller : Grubenlichter (Davy Lamps), Waltz
Carl Millöcker : In Saus und Braus (Living It Up), Galop

Entracte

Franz von Suppè : Overture to “Poet and Peasant”
Karl Komzák : Bad’ner Mad’ln (Girls of Baden), Waltz, op. 257
Josef StrauĂź : Margherita Polka, op. 244
Johann StrauĂź (Vater) : Venetian Galop, op. 74

Johann StrauĂź (Sohn) :
FrĂĽhlingsstimmen (Voices of Spring), Waltz, op. 410

Johann Strauß (Sohn) : In the Krapfenwaldl, Polka française, op. 336 Johann Strauß (Sohn) : New Melodies Quadrille. op. 254
Johann StrauĂź (Sohn) : Emperor Waltz, op. 437
Johann StrauĂź (Sohn) : Tempestuous in Love and Dance, Fast Polka, op. 393

 

Reprise (avec applaudissements synchronisés ?) : Johann Strauss père : La Marche de Radetzky, puis Johann Strauss fils : Le Beau Danube Bleu

 

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Approfondir

 

 

VOIR le concert du Nouvel An / Karajan, Battle, Vienne 1987 :

 

 

LIRE aussi notre annonce du Concert du Nouvel An à Vienne 1er janvier 2021 : Riccardo Muti pour la 6è fois !

 

 

 

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CRITIQUES et présentations des CONCERTS DU NOUVEL AN passés :


musikverein saal concert du nouvel an 2016njk14_TRY_0497COMPTE-RENDU, critique, concert du NOUVEL AN 2020. VIENNE, Musikverein, le 1er janvier 2020. STRAUSS… Wiener Phil. Andris Nelsons
, direction. Le concert du NOUVEL AN à VIENNE, ce 1er janvier 2020 marque les débuts dans cet exercice du chef letton Andris Nelsons (41 ans), musicien déjà familier des instrumentistes viennois, avec lesquels il a enregistré l’intégrale des Symphonies de Beethoven pour DG Deutsche Grammophon. C’est aussi un concert de gala qui ouvre les festivités des 150 ans de la création du Musikverein, salle mythique, dite la boîte à chaussure magique, dans laquelle tous les concerts du Nouvel An se sont déroulés.

 

 

 

 

LIRE nos précédents critiques et comptes rendus du CONCERT DU NOUVEL AN à VIENNE :

1er janvier 2018 : Riccardo MUTI dirige le concert du NOUVEL AN à VIENNECompte rendu, critique, concert. Vienne, Musikverein, le 1er janvier 2018. CONCERT DU NOUVEL AN 2018. Wiener Philharmoniker / Riccardo Muti, direction. Pour le concert du Nouvel An à Vienne ce 1er janvier 2018, revoici les instrumentistes du Philharmonique de Vienne sous la direction du chef familier pour eux, Riccardo Muti. Nous les avions quittés ici même le 1er janvier 2017 sous la direction de Gustavo Dudamel : jeune et très précis maestro : le plus jeune alors depuis des décennies à diriger les prestigieux instrumentistes autrichiens. Les ors et les fleurs en surabondance, selon le goût spécifique des Viennois pour l’ultra kitsch (Sissi n’est pas loin, sans omettre les fastes sirupeux de Schönbrun), soulignent l’importance musical, surtout médiatique de l’événement.

 

 

gustavo-dudamel-dirigiert vignette maestro classiquenews -erstmals-wiener-neujahrskonzertCompte-rendu critique, concert. VIENNE, Musikverein, dimanche 1er janvier 2017. Wiener Philharmoniker.  Gustavo Dudamel, direction. Depuis 1958, le concert du Nouvel An au Musikverein de Vienne est retransmis en direct par les télévisions du monde entier soit 50 millions de spectateurs ; voilà assurément à un moment important de célébration collective, le moment musical et symphonique le plus médiatisé au monde. En plus des talents déjà avérés des instrumentistes du Philharmonique de Vienne, c’est évidemment le nouvel invité, pilote de la séquence, Gustavo Dudamel, pas encore quadra, qui est sous le feu des projecteurs (et des critiques).

 

 

et aussi :

LIRE AUSSI nos précédents comptes rendus du Concert du NOUVEL AN à VIENNE 2016, 2015, 2014, 2012, 2010… :

Mariss Jansons / Concert du nouvel AN Ă  VIENNE 2016
http://www.classiquenews.com/cd-evenement-concert-du-nouvel-an-2016-a-vienne-neujahrskonzert-new-years-concert-2016-vienna-philharmonic-wiener-philharmoniker-orchestre-philharmonique-de-vienne-mariss-jansons-directio/
Zubin Mehta / Concert du Nouvel An Ă  VIENNE 2015
L’hommage au génie de Josef Strauss
http://www.classiquenews.com/cd-concert-du-nouvel-an-a-vienne-2015-philharmonique-de-vienne-zubin-mehta-1-cd-sony-classical/

 

Daniel Barenboim / Concert du Nouvel An Ă  VIENNE 2014
http://www.classiquenews.com/compte-rendu-vienne-konzerthaus-le-1er-janvier-2014-concert-du-nouvel-an-oeuvres-de-johann-strauss-i-et-ii-edouard-josef-et-richard-strauss-avec-les-danseurs-de-lopera-de-vienne-wiener-phil/
Franz Welser-Möst / Concert du Nouvel An à VIENNE 2013
http://www.classiquenews.com/neujahrskonzert-new-years-concert-concert-du-nouvel-an-vienne-2013franz-welser-mst-1-cd-sony-classical/
Mariss Jansons / Concert du Nouvel An Ă  VIENNE 2012
http://www.classiquenews.com/vienne-musikverein-le-1er-janvier-2012-concert-du-nouvel-an-wiener-philharmoniker-mariss-jansons-direction/
Georges PrĂŞtre / Concert du nouvel AN Ă  VIENNE 2010

 

 

GSTAAD MENUHIN festival &academy : 17 juillet – 6 septembre 2020 (64è Ă©dition) – WIEN / VIENNE : richesse d’une programmation Ă©clectique et inventive.

GSTAAD MENUHIN festival &academy : 17 juillet – 6 septembre 2020 (64è Ă©dition) – WIEN / VIENNE : richesse d’une programmation Ă©clectique et inventive.

 

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RICHESSE DE LA PROGRAMMATION… Pas à pas, le nouveau GSTAAD MENUHIN FESTIVAL pour son édition 2020 (64è) dévoile son étonnante richesse artistique : où rayonnent les étoiles du classique d’aujourd’hui (comme chaque édition) mais aussi se distinguent des choix audacieux : résidence d’un artiste phare, cette année Andreas Ottensamer, clarinettiste autrichien, soliste vedette des Berliner Philharmoniker, autour duquel s’articulent un cycle de 5 concerts innovants…

 

BEETHOVEN 2020… et l’Ă©lĂ©gance viennoise : 23 concerts cĂ©lèbrent le 250e anniversaire du plus viennois des musiciens allemands – Ludwig van Beethoven, nĂ© Ă  Bonn–, mais aussi d’authentiques interprètes viennois actuels – dont l’ensemble Federspiel (programme «le nouveau visage des musiciens des Alpes pour vents»), les flamboyants Philharmonix, la «Kammersängerin» Brigitte Geller (rĂ©cital Zemlinsky-Korngold-Schönberg), les « inoxydables » Wiener Sängerknaben ; ou encore l’incontournable Wiener Johann Strauss Orchester: le Gstaad Menuhin Festival & Academy revĂŞt les habits viennois les plus emblĂ©matiques : vive WIEN!

 

GSTAAD-MENUHIN-FESTIVAL-2020-WIEN-annonce-critique-classiquenews-Ottensamer-uchida-brandauer-classiquenewsANDREAS OTTENSAMER en rĂ©sidence… depuis sa première venue en 2016, avec son père et son frère, Ă©galement clarinettistes virtuoses, Andreas Ottensamer est l’interprète vedette de cette 64è Ă©dition Ă  GSTAAD (et dans les autres villes dont Saanen, oĂą se trouve l’église historique choisie par Yehudi Menuhin). Soliste-vedette de l’Orchestre philharmonique de Berlin et de la Deutsche Grammophon, Andreas Ottensamer, qui est Ă©galement «Menuhin’s Heritage Artist» depuis 2017 : pour le cycle que le clarinettiste propose cet Ă©tĂ©, plusieurs complices Patricia Kopatchinskaja, Bela Koreny (29.07.), les Wiener Sängerknaben (30.07.), Sebastian Knauer, le Gstaad Festival Chamber Orchestra (31.07.), Sol Gabetta et Dejan Lazic (02.08.)

 

 

7caD4Mr30vPNle8Mr90voCLE CATALOGUE PAPIER… La version papier du programme 2020 du Gstaad Menuhin Festival vient de sortir de presse: feuilletez-le en ligne ou commandez votre exemplaire personnel! Ce programme a été réalisé pour la première fois cette année avec ClimatePartner (qui mesure l’ensemble des émissions de CO2 de cette production et les compense à travers des projets certifiés de protection de l’environnement). Restez informé régulièrement, suivez les news du Gstaad Menuhin Festival

 

71nRsvQ1TcPWzgO5IpHsOZGSTAAD DIGITAL FESTIVAL … Toute l’année le site du GSTAAD MENUHIN FESTIVAL offre ses contenus vidéos accessibles à la demande : entretiens minute, conversations en back stage, répétitions, captations de concerts, extraits, récitals… revivez les temps forts des éditions antérieures sur le site du GSTAAD MENUHIN FESTIVAL : entre autres par exemple, le pianiste Fazil Say célèbre la nuit sous toutes ses facettes – découvrez ses lectures intimistes  du «Clair de lune» de Debussy, des Nocturnes de Chopin, et bien sûr de la «Sonate au clair de lune» de Beethoven!

Chaque été, le GSTAAD MENUHIN FESTIVAL propose concerts lyriques et symphoniques, récitals, mais aussi activités pour les familles, les enfants, et 5 académies (piano, cordes, baroque, chant et en particulier, offre exclusive en Europe, direction d’orchestre)…

 

 

 

 

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INFOS, RÉSERVATIONS, CONTENUS EXCLUSIFS
sur le site du GSTAAD MENUHIN FESTIVAL & ACADEMY 2020 – 64è Ă©dition : du 17 juillet au 6 septembre 2020

www.gstaadmenuhinfestival.ch
www.gstaadfestivalorchestra.ch
www.gstaadacademy.ch
www.gstaaddigitalfestival.ch

 

 

 

 

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LIRE ICI nos posts et dĂ©pĂŞches soulignant la singularitĂ© et l’intĂ©rĂŞt de la 64è Ă©dition du GSTAAD MENUHIN FESTIVAL & ACADEMY (Suisse, Saanenland)

 

GSTAAD MENUHIN Festival & Academy 2020 (64è) : WIEN / VIENNE 17 juil – 6 septembre 2020. Réservez dès à présent pour l’été 2020

WIEN gstaad menuhin festival VIENNE festival 2020 classiquenews VIENNE GSTAAD MENUHIN festival annonce critique classiquenewsGSTAAD MENUHIN Festival & Academy 2020 (64è) : WIEN / VIENNE 17 juil – 6 septembre 2020. Réservez dès à présent pour l’été 2020 : le Gstaad Menuhin vient de publier sa programmation et célèbre VIENNE et la musique viennoise. Après PARIS à l’été 2019, VIENNE est la nouvelle capitale culturelle et surtout musicale, fêtée par le GSTAAD MENUHIN FESTIVAL à partir du 17 juillet 2020. Là encore, la réussite de l’événement le mieux conçu parmi les événements suisses de l’été, vient de cette très étroite connivence entre la magie des lieux et écrins accueillants les concerts, et la qualité des programmes défendus par les interprètes invités. La ligne artistique associe exigence, raffinement, élégance… normal puisque nous sommes ainsi sollicités pour une immersion viennoise. La crème des artistes (jeunes talents à suivre, professionnels déjà adulés) et des programmes prometteurs s’affichent ainsi à GSTAAD : Jonas Kaufmann, Yuja Wang, Isabelle Faust, Andreas Ottensamer, Elsa Dreisig, Patricia Kopatchinskaja, Seong-Jin Cho, Jan Lisiecki, Daniel Lozakovich, Edgar Moreau… et tant d’autres (lire ci après nos temps forts immanquables pour cet été 2020).

 

 

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64ème GSTAAD MENUHIN FESTIVAL & ACADEMY 2020 : 17 juillet – 6 septembre 2020 : « WIEN ». Chaque été en Suisse, les stars du classique sont à Gstaad

WIEN gstaad menuhin festival VIENNE festival 2020 classiquenews VIENNE GSTAAD MENUHIN festival annonce critique classiquenews64ème GSTAAD MENUHIN FESTIVAL & ACADEMY 2020 : 17 juillet – 6 septembre 2020 : « WIEN ». Comment réussir un festival estival qui chaque année surprend, éblouit, fait communier public et artistes, tout en s’inscrivant harmonieusement dans le territoire où les concerts se déroulent ? Prenez plusieurs têtes d’affiches parmi les tempéraments les plus convaincants et impliqués (Jonas Kaufmann, Mitsuko Uchida, Sol Gabetta, Patricia Kopatchinskaja, Yuja Wang…), un orchestre maison prêt à relever tous les défis (le Gstaad Festival Orchestra), un cycle d’académies ou masterclasses qui électrise les jeunes musiciens comme les chefs de demain sous le regard captivés du public (Conducting Academy ou Académie de direction d’orchestre), invitez un instrumentiste emblématique en résidence cette année le clarinettiste Andreas Ottensammer ; proposez des complicités entre les artistes invités dans des concerts désormais attendus, inédits ; cultivez des fils rouges qui offrent des thématiques fédératrices comme VIENNE cette année (après PARIS en 2019) ou évidemment BEETHOVEN (250 ans oblige)… Et voilà un cocktail irrésistible qui promet de nouveaux instants de pure magie musicale.

 

 

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WIEN gstaad menuhin festival VIENNE festival 2020 classiquenews VIENNE GSTAAD MENUHIN festival annonce critique classiquenewsGSTAAD MENUHIN Festival & Academy 2020 (64è) : WIEN / VIENNE 17 juil – 6 septembre 2020. Réservez dès à présent pour l’été 2020 : le Gstaad Menuhin ouvre sa programmation à la location (tous les concerts sont désormais ouverts à la réservation). Le premier festival de musique classique en Suisse célèbre VIENNE et la musique viennoise. Après PARIS à l’été 2019, VIENNE est la nouvelle capitale culturelle et surtout musicale, fêtée par le GSTAAD MENUHIN FESTIVAL à partir du 17 juillet 2020. Là encore, la réussite de l’événement le plus captivant parmi les événements suisses de l’été, vient de cette très étroite connivence entre la magie des lieux et écrins accueillants les concerts, et la qualité des programmes défendus par les interprètes invités. La ligne artistique associe exigence, raffinement, élégance… normal puisque nous sommes ainsi sollicités pour une immersion viennoise. Les programmes inédits, la complicité artistique, l’ouverture et la rencontre sont aussi au rendez-vous. La crème des artistes (jeunes talents à suivre, professionnels déjà adulés) et des programmes prometteurs s’affichent ainsi à GSTAAD : Jonas Kaufmann, Yuja Wang, Isabelle Faust, le clarinettiste né à Vienne, Andreas Ottensamer à qui est confiée une résidence prometteuse, Elsa Dreisig, Patricia Kopatchinskaja, Seong-Jin Cho, Jan Lisiecki, Daniel Lozakovich, Edgar Moreau… et tant d’autres (lire ici  nos temps forts immanquables pour cet été 2020).

 

 

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64ème GSTAAD MENUHIN FESTIVAL & ACADEMY 2020 : 17 juillet – 6 septembre 2020 : « WIEN ».

WIEN gstaad menuhin festival VIENNE festival 2020 classiquenews VIENNE GSTAAD MENUHIN festival annonce critique classiquenews64ème GSTAAD MENUHIN FESTIVAL & ACADEMY 2020 : 17 juillet – 6 septembre 2020 : « WIEN ». Comment rĂ©ussir un festival estival qui chaque annĂ©e surprend, Ă©blouit, fait communier public et artistes, tout en s’inscrivant harmonieusement dans le territoire oĂą les concerts se dĂ©roulent ? Prenez plusieurs tĂŞtes d’affiches parmi les tempĂ©raments les plus convaincants et impliquĂ©s (Jonas Kaufmann, Mitsuko Uchida, Sol Gabetta, Patricia Kopatchinskaja, Yuja Wang…), un orchestre maison prĂŞt Ă  relever tous les dĂ©fis (le Gstaad Festival Orchestra), un cycle d’acadĂ©mies ou masterclasses qui Ă©lectrise les jeunes musiciens comme les chefs de demain sous le regard captivĂ©s du public (Conducting Academy ou AcadĂ©mie de direction d’orchestre), invitez un instrumentiste emblĂ©matique en rĂ©sidence cette annĂ©e le clarinettiste Andreas Ottensammer ; proposez des complicitĂ©s entre les artistes invitĂ©s dans des concerts dĂ©sormais attendus, inĂ©dits ; cultivez des fils rouges qui offrent des thĂ©matiques fĂ©dĂ©ratrices comme VIENNE cette annĂ©e (après PARIS en 2019) ou Ă©videmment BEETHOVEN (250 ans oblige)… Et voilĂ  un cocktail irrĂ©sistible qui promet de nouveaux instants de pure magie musicale.

 

 

 

 

MUSIQUE ET NATURE

 

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Mais le Festival de GSTAAD ne serait pas ce qu’il est devenu sans le goût visionnaire de son directeur artistique Christoph Muller, sans la beauté de cette nature suisse, unique au monde, qui rappelle aussi que le festival de GSTAAD est surtout un festival en pleine nature, comptant des sites préservés au charme pastoral inégalé, (pâturages, lacs, cimes alpines…) sur fond de montagnes parmi les plus grandioses d’Europe.

CHRISTOPH MULLER a choisi cette annĂ©e de cĂ©lĂ©brer Vienne, capitale de la valse et du classicisme, ville musicale oĂą Haydn, Mozart, Beethoven, Brahms, Mahler, Schönberg ont vĂ©cu et Ă©crit leurs chefs d’oeuvre… Le GSTAAD MENUHIN FESTIVAL 2020 met l’accent sur l’Ă©ventail de son fantastique patrimoine, des joyaux italiens chers Ă  la cour impĂ©riale de l’Ă©poque baroque jusqu’aux pages les plus modernes voires grinçantes propres Ă  l’inimitable «Schmäh» – l’humour viennois –, sans omettre les grands maĂ®tres, Beethoven en tĂŞte, incontournable en cette annĂ©e de 250e anniversaire, avec plus de vingt concerts tout ou partie dĂ©diĂ©s (Ĺ“uvres orchestrales, musique de chambre, pièces mĂ©connues…).

 

 TOUS LES CONCERTS SONT OUVERTS A LA RÉSERVATION :

PLUS D’INFOS sur le site du GSTAAD MENUHIN FESTIVAL 2020
https://www.gstaadmenuhinfestival.ch/fr/programme-and-location/wien

 boutonreservation

 

 

 

 

 

 

64ème GSTAAD MENUHIN FESTIVAL 2020
(Gstad, Saanen, Rougemont, Launen… Saanenland, Suisse)

QUELQUES TEMPS FORTS

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Constellation de stars en 2017: le tĂ©nor Jonas Kaufmann (en vedette dans Fidelio sous la baguette de Jaap van Zweden), les chefs baroques, RenĂ© Jacobs (Ă  l’assaut deux soirs de suite de la “Missa solemnis” de Beethoven) et Christophe Rousset (dirigeant ses Talens Lyriques dans “La FlĂ»te enchantĂ©e” de Mozart), le contre-tĂ©nor Philippe Jaroussky (escortĂ© de L’Arpeggiata) ; la pianiste Yuja Wang de retour avec le violoniste Leonidas Kavakos, l’acteur Klaus Maria Brandauer (qui lira des textes de Beethoven et Wagner en dialogue avec le piano de Sebastian Knauer), le violoniste Renaud Capuçon dans les trop rares Romances de Beethoven sous la baguette de Sylvain Cambreling ; la modernitĂ© visionnaire et la substances exprimentale des “Variations Diabelli” par Mitsuko Uchida ; l’intĂ©grale des Sonates et Partitas pour violon seul de Bach sous l’archet d’Isabelle Faust ; le retour de Sir Antonio Pappano Ă  la tĂŞte de son AcadĂ©mie Saint-CĂ©cile de Rome dans la 7ème symphonie de Beethoven…

DEUX OPERAS en version de concert: “Fidelio” de Beethoven (Jonas Kaufmann, l’Orchestre du Festival GFO Gstaad Festival Orchestra, Jaap Von Zweeden) et “La flĂ»te enchantĂ©e” de Mozart (Christophe Rousset et ses talents Lyriques, avec Sandrine Piau).

LA RESIDENCE D’ANDREAS KAUFMANN : La résidence du clarinettiste Andreas Ottensamer marquée par des rencontres inédites avec la violoniste Patricia Kopatchinskaja, la violoncelliste Sol Gabetta, les pianistes Dejan Lazic et Sebastian Knauer, le chanteur Bela Koreny, les iconiques Wiener Sängerknaben, ainsi que les baguettes en herbe de la Gstaad Conducting Academy.

RÉCITALS INÉDITS… Des récitals de haut vol dans les magnifiques églises du territoire portés par les chanteurs Elsa Dreisig, Brigitte Geller et Daniel Belle ; les pianistes Andras Schiff, Grigory Sokolov, Christian Zacharias, Alexander Melnikov, Jeremy Menuhin ; les violonistes Daniel Hope, Patricia Kopatchinskaya et Christel Lee ; les Quatuors Casals, Chiaroscuro, Carmina et Hagen…

SOIRÉES SOUS LA TENTE… sous la tente du Festival de Gstaad: le pianiste corĂ©en Seong-Jin Cho dans le 2e concerto de Rachmaninov aux cĂ´tĂ©s de Jaap van Zweden et du Gstaad Festival Orchestra; Daniel Lozakovich, Edgar Moreau et Sergei Babayan Ă  l’assaut du Triple de Beethoven en compagnie de Vasily Petrenko et du Royal Philharmonic de Londres; Jan Lisiecki dans le 2e concerto de Chopin sous la baguette de Sir Antonio Papano; un gala d’opĂ©rette viennoise animĂ© par la soprano Polina Pasztircsak, Johannes Wildner et son Wiener Johan Strauss Orchester.

Le Gstaad Festival Orchestra, l’orchestre “maison” est dirigĂ© par Jaap van Zweden, chef du prestigieux New York Philharmonic depuis la saison 2018-2019. Il se produit non seulement durant le festival mais Ă©galement en tournĂ©e dans toute l’Europe et participe activement Ă  la Gstaad Conducting Academy.

 

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Le GSTAAD MENUHIN FESTIVAL & ACADEMY ce sont aussi :

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• Une plongée dans la musique ancienne avec le trompettiste Gabor Boldoczki, le flûtiste à bec Maurice Steger ou encore le claveciniste Jean Rondeau.
• Une plateforme pour jeunes solistes : les six “MatinĂ©es des Jeunes Etoiles”
Des moments de musique hors des sentiers battus : le retour de la trompettiste norvégienne Tine Helseth et de son ensemble 100% cuivré et 100% féminin tenThing; le voyage Vienne-Rio de Janeiro proposé par la mandoliniste-vedette Avi Avital ou encore le spectacle de Breakdance aux couleurs de Mozart proposé sur la scène de la Tente de Gstaad.

Sans omettre…
• Une offre acadĂ©mique toujours plus importante : Conducting / direction, Piano, Strings / Cordes, Voice / Chant, Baroque Academy/ semaines d’orchestre pour les jeunes et les amateurs, avec son lot de masterclass portĂ©es par des professeurs comme Jaap van Zweden, Sir Andras Schiff, Silvana Bazzoni Bartoli (la mère de Cecilia Bartoli) ou Maurice Steger prĂ©cĂ©demment citĂ©.
Un vaste Ă©ventail de programmes “dĂ©couvertes” pour les enfants et les familles sous le label “Gstaad Discovery” .

SURTOUT, La plateforme digitale et vidéo du GSTAAD MENUHIN FESTIVAL :
Une plateforme de streaming baptisĂ©e “Gstaad Digital Festival” qui permet de vivre ou revivre les meilleurs moments du festival tout au long de l’annĂ©e. Le contenu est dĂ©jĂ  très riche : il permet de mesurer la diversitĂ© et les risques rĂ©alisĂ©s par les artistes dans le cadre du GSTAAD MENUHIN Festival chaque annĂ©e. L’édition 2020 annonce plusieurs surprises et Ă©vĂ©nements dont des lirect LIVE et de nouveaux concerts inĂ©dits…

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64ème GSTAAD MENUHIN FESTIVAL & ACADEMY 2020 : toutes les infos, les réservations ici

GSTAAD-Mehuin-festival-2020-clocher-de-rougemont-sur-la-montagne-classiquenews-DEPECHE-FEV2020

 

 TOUS LES CONCERTS SONT OUVERTS A LA RÉSERVATION :

PLUS D’INFOS sur le site du GSTAAD MENUHIN FESTIVAL 2020
https://www.gstaadmenuhinfestival.ch/fr/programme-and-location/wien

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ENTRETIEN avec JEAN MULLER, piano. A l’occasion de son 2è volume des Sonates de Mozart édité par Hänssler (février 2020)

ENTRETIEN avec JEAN MULLER, piano. A l’occasion de son 2è volume des Sonates de Mozart édité par Hänssler (février 2020), le pianiste luxembourgeois Jean Muller répond aux questions de CLASSIQUENEWS. L’intégrale en cours et qui comprendra à l’horizon 2022 (printemps) 5 volumes, s’annonce déjà comme une version de référence, tant par la justesse des intentions poétiques, que l’éloquence articulée que sait y déployer l’interprète. Jean Muller a raison de souligner combien le classicisme de Mozart à Vienne incarne un âge d’or esthétique, où la forme fusionne avec le sens. Rien n’est donc purement décoratif ici. Et malgré son jeune âge, Wolfgang bouleverse à bien des égards. C’est bien le propre du pianiste que d’éclairer ici, sur son propre Steinway D, la sincérité et la profondeur sous le masque de l’invention et aussi de la facétie. Entretien pour classiquenews.

 

 

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Illustrations : portrait de JEAN MULLER © Kaupo Kikkas

 

 

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CLASSIQUENEWS.COM / CNC : A travers ce 2è volume, quelle image vous faîtes-vous de Mozart ?

JEAN MULLER : J’imagine un Mozart lumineux et tendre avec, traversant toutes les Sonates de ce 2è volume, l’humour. D’ailleurs la tonalité de ré majeur (Sonates K311 et K 284) est celle de la joie.

 

 

 

CLASSIQUENEWS.COM / CNC : En effet, le programme de ce volume 2 s’articule surtout à partir des Sonates K 311 qui ouvre le cycle, et la 284 avec laquelle il s’achève. Pour quelle raison les avez vous choisies et pourquoi dans cet ordre ?

Mozart_1780JEAN MULLER : La K284, qui fait partie des Sonates munichoises, est la plus longue écrite par Mozart ; son plan fabuleux comprend les 12 variations qui constituent le 3è et dernier mouvement. Elle frappe immédiatement par sa richesse, son imagination, son inventivité; et aussi par sa difficulté technique qui engage l’interprète. C’est incroyable de mesurer l’intelligence de Mozart, capable de fondre ce qui relève du Baroque, dans le format de la sonate classique ; et plutôt que de se diluer, il surprend par la cohérence de la conception. Je n’imaginais pas commencer le programme avec cette pièce ample et copieuse, puis poursuivre avec les autres sonates. Les 12 Variations sont plus digestes en fin de cycle. D’autant plus que la Sonate K311, pourtant chronologiquement composée après, offre un superbe préambule, léger, brillant, nerveux aussi car Mozart est alors à Mannheim où il intègre tous les caractères du style classique local. Tout cela s’entend dans la Sonate K311, nourrie d’équilibre et d’humour.

 

 

 

CLASSIQUENEWS.COM / CNC : L’humour est partout présente dans votre approche. Concevez-vous un humour particulier chez Mozart ? Par exemple, comparé à celui de Haydn…

JEAN MULLER : Dans le cas de Haydn, l’humour est porté par la recherche de l’effet comique voire du ridicule ; dans le cas de Mozart, je décèle un caractère plus enjoué, de la tendresse et une grande fraternité. S’y dévoile un sens de l’humain impressionnant couplé à l’esprit du jeu permanent. D’ailleurs, c’est ce que l’on constate dans sa correspondance, où il invente des mots conformément à ce goût inné du jeu.

 

 

 

CLASSIQUENEWS.COM / CNC : Comment Mozart aborde-t-il la forme sonate ?

JEAN MULLER : Avec cet esprit facétieux et humoristique dont nous avons parlé. D’un schéma et d’une manière de pensée comme d’écrire, Mozart fait une forme vivante ; la Sonate est pour lui un laboratoire. Comme l’a très bien expliqué le musicologue américain Charles Rosen, la Sonate est le fruit de l’antagonisme né entre deux tonalités. Après avoir exposé la tonalité de base puis la seconde, la réexposition en fait la synthèse et résout enfin le conflit. Mozart joue avec tout cela. Il montre sa maîtrise du genre, ainsi les 1er et 3ème mouvements de la K332 (volume 1). Il peut même organiser une sonate sans plan prédéfini, comme c’est le cas de la K331, la fameuse Sonate « alla turca ».

 

 

 

Propos recueillis en février 2020

 
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muller-jean-piano-hanssler-sonatas-mozart-review-annonce-cd-critique-classiquenewsCD. JEAN MULLER : Sonates pour piano de Mozart VOL 2 (1 cd Hänssler) – parution fĂ©vrier 2020 – CLIC de Classiquenews – Lire notre critique complète des Sonates de Mozart par Jean MĂĽller, vol 2 : …  « Et l’interprète grâce Ă  une articulation qui soigne les phrasĂ©s (admirable suspension millimĂ©trĂ©e des reprises et des fins de phrases), insuffle un idĂ©al d’élĂ©gance tout au long d’un jeu pourtant expressif et très contrastĂ©. PĂ©tillant et flexible. » – extrait de la critique par Ernst Van Beck.

https://www.classiquenews.com/cd-evenement-critique-mozart-jean-muller-sonates-vol-2-1-cd-hanssler-2016/

 
 

ECOUTER JEAN MULLER en concert
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JS BACH / MOZART / BEETHOVEN
Pour l’année Beethoven, Jean Muller prépare un nouveau programme dans lequel il dévoile le lien entre L’Offrande musicale de Bach, la fantaisie en ut de Mozart, l’opus 111 de Beethoven… S’y précisent des filiations et des correspondances cachées qu’expliquerait la découverte par Mozart et Beethoven du thème du Roi (Frédéric II de Prusse) présent dans l’Offrande musicale que le baron von Swieten aurait fait connaître à Mozart comme à Beethoven à Vienne. Programme, et révélation passionnante aussi, à découvrir et à écouter au 2è semestre 2020.

 

 

AGENDA
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BONN, le 19 juillet 2020

FRANKFURT, Alte Oper, le 11 septembre 2020

BERLIN, le 5 octobre, Philharmonie de Berlin

Novembre 2020
18 : Musikverein,Vienne
26 : Frankfurt, Schumann-Gesellschaft
30 : Philharmonie du Luxembourg

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VISITEZ le site de JEAN MULLER
https://www.pianistjm.com

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VIDEOS

Jean MULLER /  Mozart: Piano Sonatas Vol. 1 | English subtitles

https://www.youtube.com/watch?v=F9dmV3Z1Bt8

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Jean Muller / teaser / Mozart : Piano Sonatas Vol. 2

https://www.youtube.com/watch?v=P-mXdHRBuGk

 

64è GSTAAD MENUHIN FESTIVAL : 17 juil – 6 sept 2020. LOCATION OUVERTE

WIEN gstaad menuhin festival VIENNE festival 2020 classiquenews VIENNE GSTAAD MENUHIN festival annonce critique classiquenewsGSTAAD MENUHIN Festival & Academy 2020 (64è) : WIEN / VIENNE 17 juil – 6 septembre 2020. RĂ©servez dès Ă  prĂ©sent pour l’étĂ© 2020 : le Gstaad Menuhin ouvre sa programmation Ă  la location (tous les concerts sont dĂ©sormais ouverts Ă  la rĂ©servation). Le premier festival de musique classique en Suisse cĂ©lèbre VIENNE et la musique viennoise. Après PARIS Ă  l’étĂ© 2019, VIENNE est la nouvelle capitale culturelle et surtout musicale, fĂŞtĂ©e par le GSTAAD MENUHIN FESTIVAL Ă  partir du 17 juillet 2020. LĂ  encore, la rĂ©ussite de l’évĂ©nement le plus captivant parmi les Ă©vĂ©nements suisses de l’étĂ©, vient de cette très Ă©troite connivence entre la magie des lieux et Ă©crins accueillants les concerts, et la qualitĂ© des programmes dĂ©fendus par les interprètes invitĂ©s. La ligne artistique associe exigence, raffinement, Ă©lĂ©gance… normal puisque nous sommes ainsi sollicitĂ©s pour une immersion viennoise. Les programmes inĂ©dits, la complicitĂ© artistique, l’ouverture et la rencontre sont aussi au rendez-vous. La crème des artistes (jeunes talents Ă  suivre, professionnels dĂ©jĂ  adulĂ©s) et des programmes prometteurs s’affichent ainsi Ă  GSTAAD : Jonas Kaufmann, Yuja Wang, Isabelle Faust, le clarinettiste nĂ© Ă  Vienne, Andreas Ottensamer Ă  qui est confiĂ©e une rĂ©sidence prometteuse, Elsa Dreisig, Patricia Kopatchinskaja, Seong-Jin Cho, Jan Lisiecki, Daniel Lozakovich, Edgar Moreau… et tant d’autres (lire ici  nos temps forts immanquables pour cet Ă©tĂ© 2020).

 

 

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GSTAAD 2020 célèbre Beethoven
et l’élégance viennoise

 

 

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Les sommets alpins dans le Saanenland cĂ©lèbrent la magie des faiseurs de Valses ; le classicisme souverain incarnĂ© par la triade divine : Haydn, Mozart, Beethoven ; le romantisme et l’avant garde : Bruckner, Mahler, Schönberg… Directeur artistique et intendant du Festival, Christoph MĂĽller propose de cĂ©lĂ©brer ce qui fait toujours la magie de Vienne : « tout l’Ă©ventail de son fantastique patrimoine, des joyaux italiens chers Ă  la cour impĂ©riale de l’Ă©poque baroque jusqu’aux pages les plus modernes et grinçantes, caractĂ©ristiques de l’inimitable «Schmäh» – l’humour viennois –, en passant par les grands maĂ®tres, Beethoven en tĂŞte, littĂ©ralement incontournable en cette annĂ©e de 250e anniversaire, avec plus de vingt concerts tout ou partie dĂ©diĂ©s. ». En ouverture du GSTAAD MENUHIN FESTIVAL, la Missa Solemnis de Beethoven, les 17 puis 18 juillet 2020 : dans l’Ă©glise de Saanen, une superbe entrĂ©e en matière et un must absolu !
Dans les faits, sont annoncés pour ce 64è Festival estival à Gstaad, 65 concerts du 17 juillet au 6 septembre 2020, propices à célébrer l’élégance viennoise.

 

 

 

 

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réservez vos places dès à présent : tous les concerts sont ouverts à la réservation

 

 

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 64ème GSTAAD MENUHIN Festival

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TOUTES LES INFOS SUR LE SITE :

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CD, DVD, BLU RAY. STRAUSS, New Year concert, Concert du Nouvel AN 2020, Andris Nelsons, Vienna Philharmonic (Sony classicla)


ANDRIS NELSONS vienna philharmonic neujahrskonzert new year concert 2020 cd reviex dvd blu ray classiquenewsCD, DVD, Blu ray, critique, concert du NOUVEL AN 2020. VIENNE, Musikverein, le 1er janvier 2020. STRAUSS… Wiener Phil. Andris Nelsons
, direction (SONY CLASSICAL). Le concert du NOUVEL AN à VIENNE, ce 1er janvier 2020 marque les débuts dans cet exercice du chef letton Andris Nelsons (41 ans), musicien déjà familier des instrumentistes viennois, avec lesquels il a enregistré l’intégrale des Symphonies de Beethoven pour DG Deutsche Grammophon. C’est aussi un concert de gala qui ouvre les festivités des 150 ans de la création du Musikverein, salle mythique, dite la boîte à chaussure magique, dans laquelle tous les concerts du Nouvel An se sont déroulés.

Polka rapide composée par Edouard Strauss (le dernier de la fratrie Strauss, aux côtés de Johann II et Josef ; celui qui a brûlé partitions et matériel d’orchestre sous un coup de folie) :

Le caractère général de cette année est dévoilé dès la première œuvre choisie par le chef pour son premier Concert du Nouvel An : de Carl Michael Ziehrer, Die Landstreicher / Les Vagabonds (Ouverture). Le chef letton affirme d’emblée sans préambule une joie militaire, galop à la Offenbach, un rien pétaradant (avec coups de piccolos) ; musique un peu trop décorative et narrative pour un début : la sonorité est un rien tendue qui manque de détente, de souplesse. Heureusement, ce raffinement viennois qui nous manquait tant, surgit à l’éclosion de la valse finale : mais Ziehrer ne maîtrise pas l’orchestration comme Johann II et ses frères ; cela sonne un peu raide et sec.

Dans Message d’amour (Liebesgrüße), valse opus 56 de Josef Strauss, la direction est dure et épaisse ; le maestro a choisi surtout des pièces d’inspiration et de caractère nettement militaire comme l’atteste la pièce qui suit du même Josef S : « Liechtenstein-Marsch » op. 36, exclamation militaire énoncée comme un quadrille enlevé qui semble évoquer la superbe des armées, en leurs parades de rangs serrés, parfaitement alignés. Le geste pourtant clairs et précis confine à la mécanique.

La Blumenfest-Polka (Flower Festival Polka) op. 111 de Johann Strauss II, est enfin la première oeuvre du programme, de vrai grand raffinement aux équilibres instrumentaux plus subtils qui forcent le chef à mieux polir la cadence et colorer davantage en piani plus ciselés. Mais le geste demeure généreux et avare en gradations infimes, en phrasés pourtant inscrits et si délectable dans le cas de Johann II. Puis du même Johann, seigneur et souverain de la valse viennoise, c’est « Wo die Zitronen blüh’n », Waltz, op. 364 (Where the Lemon Trees Blossom) : Grande valse au pays des citronniers en fleurs. le début a la flamboyance d’un début wagnérien : cor et flûte enchantés ; c’est un lever de rideau, comme dans un rêve qui dure encore au moment du réveil. Visiblement, maestro Nelsons allège le trait, change son allure militaire et carrée, pour une souplesse quasi naturelle. Même geste fluide et trépidant dans la dernière pièces, courte et enlevée qui conclut la partie 1 du concert viennois : Knall und Fall, Polka rapide, op. 132 d’Eduard Strauss, celui qui a brûlé partitions et matériel d’orchestre sous un coup de folie, comme pour se venger de ses ainés trop écrasants… Enfin la pétillance du champagne emmenée en une frénésie certes un peu clinquante se livre à nous par un orchestre en incandescence.

La deuxième partie débute par une ouverture fameuse pour son rythme trépidant et ses couleurs frénétiques dont la cadence et l’orchestration rappellent … Rossini (celui du Guillaume Tell, à l’ouverture elle aussi, trépidante et très suggestive). L’ouverture de Leichte Kavallerie de Franz von Suppé confirme une écriture taillée pour le drame et le théâtre ; les cors sont à la fête, d’une effervescence exacerbée ; on y retrouve l’entrain de l’ouverture de Guillaume Tell, sa facétie, sa franchise, sa fougue martiale. La carrure du chef va bien à la frénésie conquérante de la musique de Suppé.

 

 

 

 

 

 

Andris Nelsons dirige les Wiener Philharmoniker
Grisant mais pas éblouissant

 

 

CONCERT DU NOUVEL AN Ă  VIENNE 2020

 

 

 

Dans Cupido, Polka française op. 81 de Josef Strauss, l’orchestre retrouve son aplomb naturel en un rythme modéré (pas trop rapide selon la tradition de la polka française) où souveraines, les cordes sont aguicheuses, d’une suavité élégantissime. Le point d’orgue du programme qui sait jouer aussi la carte touristique avec le concours du Ballet de l’Opéra de Vienne, est la très belle valse de Johann II :
« Seid umschlungen, Millionen! » / Be Embraced, You Millions! / Embrassez-vous par millier, Waltz op. 443, où l’orchestre joue la partition d’une séquence filmée (le concert est comme chaque année retransmis en direct dans le monde entier) : dans l’enfilade des salons de la résidence d’hiver du prince Eugène de Savoie, danseurs et musiciens racontent le rêve éveillé d’une jeune femme qui revêt une robe de dentelles rouges, au bras d’un prince d’un soir : le couple se forme, se cherche, s’évalue (chorégraphie de Carlos Martinez), au rythme de la subtilité d’une musique entêtante à souhait ; la voici notre équation réussie du kitsch à la viennoise ; temps suspendu que permet la féerie de la valse de Johann II.
Sur ce rythme enlevé, les pièces se succèdent : Fleur de glace, mazurka de Josef Strauss (Polka mazurka op. 55, arrangement: Wolfgang Dörner) dont on retient le chien et le tempérament ;
La gavotte de Josef Hellmesberger Jr. dont les pizzicati maîtrisés réactivent la délicatesse et la rondeur des Wiener Philharmoniker, ambassadeurs inspirés de cette danse héritée du XVIIIè ; le galop du Postillon (op. 16/2, Arrangement: Wolfgang Dörner) du Strauss danois, Hans Christian Lumbye et qui permet au chef amusé, de jouer du clairon car il a commencé sa carrière de musicien en jouant cette partie… Là encore, signature du programme dans son ensemble, c’est la verve militaire et le rythme rien que conquérant jusqu’à la transe qui marquent les esprits.

Clin d’oeil à l’anniversaire Beethoven en 2020 (250è anniversaire de la naissance en 1770 à Bonn), l’orchestre joue quelques unes des contredanses de Ludwig van B., soit les pièces 1, 2, 3, 7, 10 & 8 des 12 Contretänze WoO 14. C’est un festival de courtes pièces d’une rare frénésie chorégraphiques en effet et qui se prêtent idéalement à leur mise en danse par trois couples du Ballet de l’Opéra de Vienne dont l’une des danseuse en look Dior, chapeau / jupe au dessin parisien. Mais les danses elles sont très mozartiennes ; dont certaine ont une mélodie qui sera repris dans le ballet « Les Créatures de Promothée » ; avec cette trépidation rythmique, si emblématique de la symphonie n°8 (entre autres) : tout le génie de Ludwig est concentré, avec ce goût de la variation, cette nervosité virile d’un Beethoven traversé par une fougue primitive.
Le concert se déroule ensuite en soulignant le raffinement et l’invention mélodique des ainés de la fratrie, aussi inspirés l’un que l’autre : surtout Johann Strauss Jr. : « Freuet euch des Lebens » (Joies de la vie : valse opus 340 écrite et jouée ici même pour inaugurer le Musikverein (janvier 1870) ; puis l’inusable Tritsch-Tratsch Polka,
Polka rapide op. 214 qui reste le grand classique de la trépidation viennoise avec la caisse claire, rythmiquement nerveux et enjoué, d’une séduction irrésistible.

Tout concert du Nouvel An à Vienne ne peut se terminer sans ses deux volets de conclusion, signés des deux Johann, le fils et le père : Le beau Danube bleu (Johann II) dont le début est à peine esquissé pour permettre au chef et aux musiciens de dire leurs voeux ; puis cette autre poncif : La Marche de Radetski (du père, Johann I), qui permet au public, conquis à ce stade du concert, d’interagir avec le chef, en claquant des mains … le rituel est rodé ; il est devenu parfaitement huilé. Au risque d’une certaine routine. Dans sa continuité, ce concert du Nouvel An à Vienne ne dépare pas de la perspective déjà écoutée. On y relève cependant pas la finesse d’élocution comme la subtilité dont ont été capables en leur occasion, les maestros précédents tels Dudamel, Jansons, Welser-Möst… Avec Nelsons, et avant lui en 2018, Muti, comme avant Thielemann, la finesse et la grâce ont laissé la place à l’intensité et la fougue. Question de style.
Grisant mais pas éblouissant. A chacun sa préférence. SONY édite le cd et le dvd du concert du Nouvel An 2020 (comme chaque année).

 

 

 

 

 

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CD, DVD, BLU RAY, critique, concert du NOUVEL AN 2020. VIENNE, Musikverein, le 1er janvier 2020. STRAUSS… Wiener Phil. Andris Nelsons, direction.

 

 

En savoir plus, visitez le site de SONY CLASSICAL :
mariss-jansons-vienna-wiener-philharmonic-new-year-concert-2020-critique-cd-dvd-blu-ray-critic-review-classiquenews

 

 

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LIRE nos précédents critiques et comptes rendus du CONCERT DU NOUVEL AN à VIENNE :

1er janvier 2018 : Riccardo MUTI dirige le concert du NOUVEL AN à VIENNECompte rendu, critique, concert. Vienne, Musikverein, le 1er janvier 2018. CONCERT DU NOUVEL AN 2018. Wiener Philharmoniker / Riccardo Muti, direction. Pour le concert du Nouvel An à Vienne ce 1er janvier 2018, revoici les instrumentistes du Philharmonique de Vienne sous la direction du chef familier pour eux, Riccardo Muti. Nous les avions quittés ici même le 1er janvier 2017 sous la direction de Gustavo Dudamel : jeune et très précis maestro : le plus jeune alors depuis des décennies à diriger les prestigieux instrumentistes autrichiens. Les ors et les fleurs en surabondance, selon le goût spécifique des Viennois pour l’ultra kitsch (Sissi n’est pas loin, sans omettre les fastes sirupeux de Schönbrun), soulignent l’importance musical, surtout médiatique de l’événement.

 

 

gustavo-dudamel-dirigiert vignette maestro classiquenews -erstmals-wiener-neujahrskonzertCompte-rendu critique, concert. VIENNE, Musikverein, dimanche 1er janvier 2017. Wiener Philharmoniker. Gustavo Dudamel, direction. Depuis 1958, le concert du Nouvel An au Musikverein de Vienne est retransmis en direct par les télévisions du monde entier soit 50 millions de spectateurs ; voilà assurément à un moment important de célébration collective, le moment musical et symphonique le plus médiatisé au monde. En plus des talents déjà avérés des instrumentistes du Philharmonique de Vienne, c’est évidemment le nouvel invité, pilote de la séquence, Gustavo Dudamel, pas encore quadra, qui est sous le feu des projecteurs (et des critiques).

 

 

et aussi :

LIRE AUSSI nos prĂ©cĂ©dents comptes rendus du Concert du NOUVEL AN Ă  VIENNE 2016, 2015, 2014, 2012, 2010… :

Mariss Jansons / Concert du nouvel AN Ă  VIENNE 2016
http://www.classiquenews.com/cd-evenement-concert-du-nouvel-an-2016-a-vienne-neujahrskonzert-new-years-concert-2016-vienna-philharmonic-wiener-philharmoniker-orchestre-philharmonique-de-vienne-mariss-jansons-directio/
Zubin Mehta / Concert du Nouvel An Ă  VIENNE 2015
L’hommage au génie de Josef Strauss
http://www.classiquenews.com/cd-concert-du-nouvel-an-a-vienne-2015-philharmonique-de-vienne-zubin-mehta-1-cd-sony-classical/

 

Daniel Barenboim / Concert du Nouvel An Ă  VIENNE 2014
http://www.classiquenews.com/compte-rendu-vienne-konzerthaus-le-1er-janvier-2014-concert-du-nouvel-an-oeuvres-de-johann-strauss-i-et-ii-edouard-josef-et-richard-strauss-avec-les-danseurs-de-lopera-de-vienne-wiener-phil/
Franz Welser-Möst / Concert du Nouvel An à VIENNE 2013
http://www.classiquenews.com/neujahrskonzert-new-years-concert-concert-du-nouvel-an-vienne-2013franz-welser-mst-1-cd-sony-classical/
Mariss Jansons / Concert du Nouvel An Ă  VIENNE 2012
http://www.classiquenews.com/vienne-musikverein-le-1er-janvier-2012-concert-du-nouvel-an-wiener-philharmoniker-mariss-jansons-direction/
Georges PrĂŞtre / Concert du nouvel AN Ă  VIENNE 2010

 

 

GSTAAD MENUHIN Festival & Academy 2020 (64è) : WIEN / VIENNE 17 juil – 6 septembre 2020. LOCATIONS OUVERTES

WIEN gstaad menuhin festival VIENNE festival 2020 classiquenews VIENNE GSTAAD MENUHIN festival annonce critique classiquenewsGSTAAD MENUHIN Festival & Academy 2020 (64è) : WIEN / VIENNE 17 juil – 6 septembre 2020. RĂ©servez dès Ă  prĂ©sent pour l’étĂ© 2020 : le Gstaad Menuhin vient de publier sa programmation et cĂ©lèbre VIENNE et la musique viennoise. Après PARIS Ă  l’étĂ© 2019, VIENNE est la nouvelle capitale culturelle et surtout musicale, fĂŞtĂ©e par le GSTAAD MENUHIN FESTIVAL Ă  partir du 17 juillet 2020. LĂ  encore, la rĂ©ussite de l’évĂ©nement le mieux conçu parmi les Ă©vĂ©nements suisses de l’étĂ©, vient de cette très Ă©troite connivence entre la magie des lieux et Ă©crins accueillants les concerts, et la qualitĂ© des programmes dĂ©fendus par les interprètes invitĂ©s. La ligne artistique associe exigence, raffinement, Ă©lĂ©gance… normal puisque nous sommes ainsi sollicitĂ©s pour une immersion viennoise. La crème des artistes (jeunes talents Ă  suivre, professionnels dĂ©jĂ  adulĂ©s) et des programmes prometteurs s’affichent ainsi Ă  GSTAAD : Jonas Kaufmann, Yuja Wang, Isabelle Faust, Andreas Ottensamer, Elsa Dreisig, Patricia Kopatchinskaja, Seong-Jin Cho, Jan Lisiecki, Daniel Lozakovich, Edgar Moreau… et tant d’autres (lire ci après nos temps forts immanquables pour cet Ă©tĂ© 2020).

 

 

 

GSTAAD 2020 célèbre Beethoven
et l’élégance viennoise

 

 

 

Les sommets alpins dans le Saanenland cĂ©lèbrent la magie des faiseurs de Valses ; le classicisme souverain incarnĂ© par la triade divine : Haydn, Mozart, Beethoven ; le romantisme et l’avant garde : Bruckner, Mahler, Schönberg… Directeur artistique et intendant du Festival, Christoph MĂĽller propose de cĂ©lĂ©brer ce qui fait toujours la magie de Vienne : « tout l’Ă©ventail de son fantastique patrimoine, des joyaux italiens chers Ă  la cour impĂ©riale de l’Ă©poque baroque jusqu’aux pages les plus modernes et grinçantes, caractĂ©ristiques de l’inimitable «Schmäh» – l’humour viennois –, en passant par les grands maĂ®tres, Beethoven en tĂŞte, littĂ©ralement incontournable en cette annĂ©e de 250e anniversaire, avec plus de vingt concerts tout ou partie dĂ©diĂ©s. »
Dans les faits, sont annoncés pour ce 64è Festival estival à Gstaad, 65 concerts du 17 juillet au 6 septembre 2020, propices à célébrer l’élégance viennoise.

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 64ème GSTAAD MENUHIN Festival

LOCATION OUVERTE POUR LES CONCERTS SOUS LA TENTE

 

 

POUR TOUS LES CONCERTS 2020, à partir du 1er février 2020

 

 

TOUTES LES INFOS SUR LE SITE :

www.gstaadmenuhinfestival.ch/fr

 

 

 

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GSTAAD MENUHIN Festival & Academy 2020 (64è) : WIEN / VIENNE 17 juil – 6 septembre 2020.

WIEN gstaad menuhin festival VIENNE festival 2020 classiquenews VIENNE GSTAAD MENUHIN festival annonce critique classiquenewsGSTAAD MENUHIN Festival & Academy 2020 (64è) : WIEN / VIENNE 17 juil – 6 septembre 2020. RĂ©servez dès Ă  prĂ©sent pour l’étĂ© 2020 : le Gstaad Menuhin vient de publier sa programmation et cĂ©lèbre VIENNE et la musique viennoise. Après PARIS Ă  l’étĂ© 2019, VIENNE est la nouvelle capitale culturelle et surtout musicale, fĂŞtĂ©e par le GSTAAD MENUHIN FESTIVAL Ă  partir du 17 juillet 2020. LĂ  encore, la rĂ©ussite de l’évĂ©nement le mieux conçu parmi les Ă©vĂ©nements suisses de l’étĂ©, vient de cette très Ă©troite connivence entre la magie des lieux et Ă©crins accueillants les concerts, et la qualitĂ© des programmes dĂ©fendus par les interprètes invitĂ©s. La ligne artistique associe exigence, raffinement, Ă©lĂ©gance… normal puisque nous sommes ainsi sollicitĂ©s pour une immersion viennoise. La crème des artistes (jeunes talents Ă  suivre, professionnels dĂ©jĂ  adulĂ©s) et des programmes prometteurs s’affichent ainsi Ă  GSTAAD : Jonas Kaufmann, Yuja Wang, Isabelle Faust, Andreas Ottensamer, Elsa Dreisig, Patricia Kopatchinskaja, Seong-Jin Cho, Jan Lisiecki, Daniel Lozakovich, Edgar Moreau… et tant d’autres (lire ci après nos temps forts immanquables pour cet Ă©tĂ© 2020).

 

 

 

GSTAAD 2020 célèbre Beethoven
et l’élégance viennoise

 

 

 

Les sommets alpins dans le Saanenland cĂ©lèbrent la magie des faiseurs de Valses ; le classicisme souverain incarnĂ© par la triade divine : Haydn, Mozart, Beethoven ; le romantisme et l’avant garde : Bruckner, Mahler, Schönberg… Directeur artistique et intendant du Festival, Christoph MĂĽller propose de cĂ©lĂ©brer ce qui fait toujours la magie de Vienne : « tout l’Ă©ventail de son fantastique patrimoine, des joyaux italiens chers Ă  la cour impĂ©riale de l’Ă©poque baroque jusqu’aux pages les plus modernes et grinçantes, caractĂ©ristiques de l’inimitable «Schmäh» – l’humour viennois –, en passant par les grands maĂ®tres, Beethoven en tĂŞte, littĂ©ralement incontournable en cette annĂ©e de 250e anniversaire, avec plus de vingt concerts tout ou partie dĂ©diĂ©s. »
Dans les faits, sont annoncés pour ce 64è Festival estival à Gstaad, 65 concerts du 17 juillet au 6 septembre 2020, propices à célébrer l’élégance viennoise.

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Quelques temps forts 2020:

 

 

FIDELIO par le tĂ©nor Jonas Kaufmann (le 14 aoĂ»t, direction : Jaap van Zweden), RenĂ© Jacobs (interprète, deux soirs de suite de la «Missa solemnis» de Beethoven, les 17 et 18 juil)), les Talens Lyriques dans «La flĂ»te enchantĂ©e» de Mozart (29 aoĂ»t), le contre-tĂ©nor Philippe Jaroussky (escortĂ© de L’Arpeggiata, le 19 juil)) ; Sol Gabetta et Alexander Melnikov dans les Sonates de Beethoven (23, 26 juil) ; retour de la pianiste Yuja Wang (avec le violoniste Leonidas Kavakos, le 27 juil), l’acteur Klaus Maria Brandauer (textes de Beethoven et de Wagner en dialogue avec le piano de Sebastian Knauer), les «Variations Diabelli» par Mitsuko Uchida (30 aoĂ»t), l’intĂ©grale des Sonates et Partitas pour violon seul de Bach par Isabelle Faust (2 sept) ; Sir Antonio Pappano (et l’AcadĂ©mie Sainte-CĂ©cile de Rome) qui accompagne Jan Lisiecki dans le Deuxième concerto de Chopin et dans la Septième de Beethoven (le 5 sept); la rĂ©sidence du clarinettiste Andreas Ottensamer (les 29, 30, 31 juil, 2 aoĂ»t); des rĂ©citals dans les Ă©glises Ă©crins du Saanenland : la soprano Elsa Dreisig (Gala Mozart, le 4 aoĂ»t), les pianistes Sir András Schiff (les 5 et 7 aoĂ»t), Grigory Sokolov (10 aoĂ»t), Christian Zacharias (25 aoĂ»t), les violonistes Daniel Hope et Patricia Kopatchinskaja (28 aoĂ»t).
Sans omettre les grandes soirĂ©es symphoniques sous la Tente du Festival de Gstaad: Seong-Jin Cho dans le Deuxième concerto de Rachmaninov (le 15 aoĂ»t); Daniel Lozakovich, Edgar Moreau et Sergei Babayan Ă  l’assaut du Triple Concerto de Beethoven (avec Vasily Petrenko et le Royal Philharmonic de Londres, le 22 aoĂ»t); un gala d’opĂ©rettes viennoises par la soprano Polina Pasztircsák, Johannes Wildner et le Wiener Johann Strauss Orchester (le 6 sept).

 

 

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UN PEU D’HISTOIRE

VIENNE, UNE HISTOIRE A PART… Dans un édito particulièrement argumenté et documenté, le directeur artistique du GSTAAD MENUHIN FESTIVAL, Christoph Müller, récapitule la très riche histoire musicale de Vienne. Derrière les flons flons de la valse et des sucreries à l’effigie de Sissi impératrice, plusieurs siècles de tradition musicale vous contemple. Du XVIIè au XXè, la naissance et l’essor des courants artistiques n’ont cessé de se succéder, construisant la légende de Vienne, où tout respire la musique.

 

 

 

beethoven-ludwig-portrait-classiquenews-dossier-file-beethoven-2020-concerts-bio-cd-selection-classiquenewsPour les 250 ans de la naissance de Beethoven, le GSTAAD MENUHIN Festival souligne la place essentielle d’une capitale musicale qui a accompagné l’émergence de son génie, VIENNE. Jusqu’à sa mort en 1827. Aujourd’hui, le tourisme culturel à Vienne met en avant cet essor exceptionnel des musiciens à Vienne, Haydn, Mozart, Beethoven, mais aussi Schubert, Mahler, Brahms, … et bien sûr la dynastie des Strauss, magiciens de la valse. Dans son édito lumineux et éloquent, Christophe Müller souligne les caractères spécifiques qui ont bâti l’histoire musicale de Vienne : le patronage des Habsbourg dont certains membres étaient eux mêmes excellents musiciens (Marie-Thérèse chante, Joseph II est violonceliste, sans compter Leopold Ier, compositeur et amateur d’oratorios, les fameux sepolcri…). Tout conspire à favoriser à Vienne, une vie musicale des plus intenses : symphonies, musique de chambre, opéras…
Mozart présent dès 1781, en compositeur libre, y exerce avec passion et génie ; Même établi à Eisenstadt (à quelques 40 km de Vienne, de 1761 à 1790), Haydn, pilier de la légende musicale viennoise, y invente la symphonie, le quatuor à cordes, … renouvelle aussi l’opéra dans un goût italien, facétieux, raffiné et toujours élégant. C’est Haydn qui en 1792 remarque et encourage personnellement le génie du jeune Beethoven dont le talent sait synthétiser et les mains de Haydn et l’esprit de Mozart (selon les mots de Waldstein, son premier protecteur à Vienne). Doué mais sourd, Beethoven, après la crise d’Heiligenstadt, produit comme jamais à partir de 1802, à Vienne… La capitale autrichienne accompagne les oeuvres majeures que sont les Symphonies, les derniers Quatuors, les Variations Diabelli, la Missa Solemnis et bien sûr Fidelio, hymne pour la liberté des peuples contre toute forme de tyrannie.
Après le congrès de Vienne (1815) et contemporain du mouvement Biedermeier, Schubert dans les annĂ©es 1820 dĂ©veloppe ses fameuses Schubertiades, rencontres animĂ©es par le mĂŞme esprit de fraternitĂ© artistique. Toute la sociĂ©tĂ© viennoise se presse au concert, Ă  l’opĂ©ra. « L’Orchestre philharmonique de Vienne est fondĂ© en 1842. En 1868 c’est au tour de la Wiener Staatsoper d’ouvrir ses portes, prenant la suite de la Hofoper impĂ©riale. (…) Le Wiener Concertverein est créé, de son cĂ´tĂ©, en 1900; il est l’ancĂŞtre des Wiener Symphoniker » prĂ©cise Christoph MĂĽller.

Le Biedermeier a engendrĂ© l’emblème de la Vienne romantique : la Valse, elle mĂŞme dĂ©rivĂ©e du ländler, dansĂ© principalement en plein air. En plein ordre moral imposĂ©, « La valse viennoise a Ă©tĂ© dans son histoire l’expression dĂ©guisĂ©e de pensĂ©es politiques sĂ©ditieuses et qualifiĂ©e par exemple de «Marseillaise du cĹ“ur» par Eduard Hanslick » rappelle encore Christoph MĂĽller.

Après Beethoven, les symphonies de Bruckner et de Mahler révolutionnent le genre. Les compositeurs de la Sécession, à la fin du XIXè réinventent eux aussi la langue musicale en favorisant surtout l’art du lied. C’était avant que Berg, Webern, Schönberg n’insufflent un nouveau courant musical révolutionnaire au début du XXè : la 2è école de Vienne.
L’histoire musicale à Vienne est unique et un bien universel. C’est ce que rappelle la ligne artistique du 64è GSTAAD MENUHIN FESTIVAL cet été 2020, à partir du 17 septembre.

 

 

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LIRE l’édito de Christoph Müller, directeur artistique
PROGRAMME du GSTAAD MENHUN FESTIVAL 2020 (64è édition)

https://www.gstaadmenuhinfestival.ch/fr/programme-and-location/edition-2020

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Ouverture des locations CONCERTS SOUS LA TENTE GSTAAD
à partir du 20 décembre 2019

 

 

 

Concert du NOUVEL AN Ă  VIENNE 2020

CONCERT DU NOUVEL AN 2019FRANCE 2, mer 1er janv 2020, 11h, 14h. VIENNOISERIE SYMPHONIQUE. Concert du Nouvel An à VIENNE / Philharmonique de Vienne, 1er janvier 2020. En direct du Musikverein de Vienne : c’est l’événement international organisé par l’Union Européenne de Radio-Télévision et diffusé dans près de 100 pays à travers le monde, le concert du nouvel an à Vienne par la phalange orchestrale la plus élégante au monde, les Wiener Philharmoniker. L’audience globale de cette diffusion en direct est estimée à plus de 50 millions de téléspectateurs, dont 3 millions de téléspectateurs français. Suscitant de telle chiffre d’audience, assurément le classique a de beaux jours devant lui ; l’expérience vaut d’être vécue, coupe de champagne et petits fours à disposition : c’est pour nous le meilleur moyen de fêter l’an neuf.

france2-logoCONCERT & ESCAPADE à VIENNE… France 2 va plus loin, comme depuis 4 ans à présent, prolongeant le concert symphonique proprement dit par un second volet, à 14h, et dans la foulée du concert, touristique et patrimonial, à la découverte de la Vienne historique, culturelle, mélomane. Stéphane Bern a donc pour mission d’emmener les téléspectateurs à la découverte de la capitale autrichienne, de ses lieux emblématiques, dont plusieurs endroits secrets typiquement viennois. La France se déclarerait-elle amoureuse de sa consœur européenne, la plus mélomane en réalité ?

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Le concert du Nouvel An Ă  VIENNE 2020
en direct Ă  partir de 11h10
Orchestre Philharmonique de Vienne
Andris Nelsons, direction
Diffusion en direct sur France Musique

bruckner andris nelsons symphony n 3 gewandhaus orchester cd review critique par classiquenews 00289479757792019 voit la prise de direction du chef letton, Andris Nelsons, leader parmi les nouveaux maestros de l’écurie DG Deutsche Grammophon, interprète dĂ©jĂ  remarquĂ© dans les symphonies de Bruckner, de Chostakovitch, et avec les instrumentistes viennois, des 9 symphonies de Beethoven. L’intĂ©grale est dĂ©jĂ  parue chez DG. Ce n’est donc pas la première fois que le chef dirige les instrumentistes. Mais c’est pour lui, son premier Concert du Nouvel An. Un passage obligĂ© pour tout grand maestro digne de ce nom… Pour programme de ce premier bain viennois, « le nec plus ultra » de la musique viennoise, Valses, Polkas, Ouvertures… interprĂ©tĂ©es par des instrumentistes de rĂŞve, parfaits hĂ©ritiers d’une tradition très ancienne cĂ©lĂ©brĂ©e dans le monde entier.
L’année nouvelle n’est pas neutre pour l’institution : 2020 marque les 150 ans du Muzikverein, siège de l’Orchestre Philharmonique de Vienne ; c’est aussi le 250ème anniversaire de la naissance de Ludwig van Beethoven, dont l’orchestre jouera plusieurs Contredanses.
Par ce concert, les Wiener Philharmoniker souhaitent offrir en signe d’espérance pour l’année à venir, un message d’amitié et de paix.Une leçon de fraternité concrète, telle que l’aurait assurément cautionné Beethoven lui-même. Andris Nelsons, 41 ans, est né à Riga. Il est le directeur musical de l’Orchestre Philharmonique de Boston et chef permanent de l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig (avec lequel il a donc enregistré les Symphonies de Chostakovitch et de Anton Bruckner).

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Programme du CONCERT DU NOUVEL AN A VIENNE 2020 : 

Première partie

Carl Michael Ziehrer,
Die Landstreicher : OuvertĂĽre
(The Vagabonds : Ouverture)

Josef Strauss, LiebesgrĂĽĂźe
(Love’s Greetings), Waltz op. 56

Josef Strauss,
Liechtenstein-Marsch op. 36

Johann Strauss Jr.,
Blumenfest-Polka (Flower Festival Polka) op. 111

Johann Strauss Jr.,
Wo die Zitronen blüh’n (Where the Lemon Trees Blossom)
Waltz, op. 364

Eduard Strauss,
Knall und Fall (Without Warning)
Polka rapide, op. 132

 

 

 

Deuxième partie

Franz von Suppé,
Leichte Kavallerie: OuvertĂĽre (Light Cavalry: Ouverture)

Josef Strauss, Cupido,
Polka française op. 81

Johann Strauss Jr.,
Seid umschlungen, Millionen!
(Be Embraced, You Millions!)
Waltz op. 443

Eduard Strauss,
Eisblume (Ice Flower),
Polka mazur op. 55, Arrangement: Wolfgang Dörner

Josef Hellmesberger Jr.
Gavotte

Hans Christian Lumbye,
Postillon Galop, op. 16/2, Arrangement: Wolfgang Dörner

Ludwig van Beethoven,
12 Contretänze (Twelve Contredanses) WoO 14
(Nos. 1, 2, 3, 7, 10 & 8)

Johann Strauss Jr.,
Freuet euch des Lebens (Enjoy Life),
Waltz op. 340

Johann Strauss Jr.,
Tritsch-Tratsch Polka (Chit-chat Polka),
Polka rapide op. 214

Josef Strauss,
Dynamiden, Waltz op. 173

et toujours en fin de concert deux indémodables
les deux Strauss, père et fils

La Marche de Radetski (du père, Johann I)
Le beau Danube bleu (du fils, Johann II)

 

 

nouvel-an-vienne-concert-neujahrskonzert-wienn-critique-review-concert-classiquenews-1-janvier-2020

 
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ESCAPADE VIENNOISE  à 14h
Passion viennoise par Stéphane Bern…

Avec Bertrand de Billy, chef d’orchestre, au théâtre An Der Wien, S Bern s’essaie Ă  la direction d’orchestre Ă  la Haus der Musik, avant de partager une spĂ©cialitĂ© autrichienne emblĂ©matique, le Kaiserschmarrn au cafĂ© de l’OpĂ©ra.
Sur les traces de la famille Strauss, les rois de la valse, notre guide rencontre leurs descendants actuels, Eduard et Thomas Strauss, qui dévoilent un étonnant et traditionnel ascenseur : le Pater Noster. Éloïse Kohn, pianiste française, et Christoph Koncz, second violon principal de l’Orchestre Philharmonique de Vienne, invitent, en une brillante démonstration, à identifier les mécanismes de la valse viennoise.

Curiosité, gourmandise, exploration… Stéphane Bern rejoint le cœur de la ville, où il se lance dans la fabrication de bonbons artisanaux avec Christian Mayer ; dans une église, à la rencontre du jeune quatuor de violoncelles Die Kolophonistinnen ; dans les anciennes caves d’une communauté religieuse transformées par Erich Emberger en restaurant-musée dédié à la famille impériale ; à la splendide bibliothèque nationale, en compagnie d’Anne-Sophie Banakas, jeune historienne française installée à Vienne… Au fil des rencontres, il s’agit de comprendre ce qui fait de Vienne, pour la dixième année consécutive, « la ville la plus agréable du monde ».

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JONAS KAUFMANN CHANTE VIENNE

18.08.18-fr-1920 jonas kaufmann chante siegmund gstaad munfin festival 2018 annonce review by classiquenewsARTE, dim 22 déc, 18h25. JONAS KAUFMANN, mélodies viennoises. Point fort d’une journée dédiée à l’art de vivre et à la culture viennoise, ce récital de 2019 dans lequel le ténor le plus célèbre de l’heure (légitimement) chante les standards de la musique viennoise et révèle aussi ses lieux favaris de la capitale autrichienne : grande roue du Prater, petites rues commerçantes au charme préservé… la ville où les maisons des compositeurs classiques et romantiques tels Mozart, Haydn mais aussi Schubert et Johann Strauss se visitent toujours (et dans un remarquable état de conservation), tout est musique. Au programme airs d’opéras et d’opérettes viennois : La Chauve Souris / Die Fledermaus, Une nuit à Venise, Sang viennois de Johann Strauss ; mélodies des compositeurs RObert Stolz, Emmerich Kalman, Georg Kreisler… créateurs de l’élégance et de la suavité viennoise. Servies par le plus séducteur des ténors germaniques, au timbre à la raucité mâle et virile, les mélodies gagnet ici un relief et une grâce entraînants : Jonas Kaufmann n’est-il pas un excellent diseur chez Schubert ? En replay sur ARTE.TV jusqu’au 20 mars 2020.

 

 

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Jonas Kaufmann (ARTE, service de presse / DR)

 

 

CD Ă©vĂ©nement, annonce. MOZART : Symphonies n°39, 40 et 41. Les Nations. Jordi Savall (3 cd ALIA VOX, 2017 – 2018)

MOZART-testament-symphonique-symphonies-39-40-41-jordi-savall-alia-vox-cd-critique-3-cd-alia-vox-les-nations-classiquenews-cd-critique-classiquenewsCD Ă©vĂ©nement, annonce. MOZART : Symphonies n°39, 40 et 41. Les Nations. Jordi Savall (3 cd ALIA VOX, 2017 – 2018). MOZART MON FRERE. L’équation que reprĂ©sente les 3 ultimes symphonies de Mozart s’apparente Ă  un rĂ©bus musical que les plus grands chefs abordent avec un sĂ©rieux et une humilitĂ©, une profondeur et une « sagesse » quasi philosophique. D’aucun en sont particulièrement Ă©mus et mĂŞme saisis, d’autant plus qu’ils sont eux aussi au sommet de leur carrière comme de leur expĂ©rience humaine. Mozart permet cela : exprimer le caractère le plus noble de l’âme humaine, dans sa dĂ©tresse, sa grandeur, ses souffrances. Une rencontre que les interprètes les mieux inspirĂ©s savent mesurer et ciseler. En dĂ©tails comme en profondeur.

Ainsi le dernier Harnoncourt qui en faisait un « oratorio instrumental » d’une portée bouleversante pour tous ceux épris d’humanité ; le cas récent du jeune maestro Mathieu Herzog, chambriste inspiré, est plus rare, révélant une prodigieuse maturité sur le sujet. Le cas de Jordi Savall ici au travail en 2017 et 2018 s’inscrit dans une lignée plutôt convaincante, elle aussi sur instruments anciens ; aucun doute, la révolution instrumentale actuelle concerne bel et bien les orchestres dont les timbres revivifiés selon le format sonore d’époque et l’intensité expressive proche de l’original révèlent de nouvelles avancées artistiques profitables… qui supplantent dans bien des cas, l’épaisseur tonitruante et spectaculaire des orchestres modernes.

Dans un format intimiste proche de l’humain, l’orchestre les Nations de Savall dĂ©ploie de solides arguments : Ă©quilibre des pupitres, clartĂ© structurelle, surtout dans un scintillement millimĂ©trĂ© des timbres très caractĂ©risĂ©s, Ă©tonnante expressivitĂ© qui balance entre profondeur voire gravitĂ© et ivresse joyeuse… voire jubilation gĂ©nĂ©reuse. Le tact et le style du chef catalan prennent naturellement leur essor sur le sujet conçu par un Mozart qui en 1788 Ă  Vienne connait dĂ©sespoir, dĂ©pression malgrĂ© une clairvoyance humaine exceptionnelle. Sa sincĂ©ritĂ© qui nous parle de fraternitĂ© et d’espoir déçus mais vivaces bouleverse et l’on est convaincu de la prodigieuse intelligence qui unifie les 3 symphonies en un retable symphonique parmi les plus modernes du XVIIIè – l’équivalent de ce qu’a rĂ©alisĂ© Rameau en France au dĂ©but des annĂ©es 1760 : une rĂ©volution du langage musical, un goĂ»t pour les timbres instrumentaux oĂą percent Ă©videmment chez Mozart, les sons maçonniques (le compositeur rĂ©servant Ă  la clarinette un solo anthologique dans le volet central, la Symphonie n°40 en sol mineur (la plus personnelle).

Symphonies 39, 40 et 41 « Jupiter » de Mozart
Jordi Savall éclaire l’humanité fraternelle
d’un Mozart, fils des Lumières

Mozart sur France MusiqueEn effet, on distingue la grande ouverture qui ouvre la 39, élément premier absent des deux suivantes ; l’absence d’un réel mouvement de début dans la 40, ce qui la place d’emblée comme un mouvement central ; enfin la fugue dernière de la 41, dont la dimension, le souffle, l’ambition dans la joie et la noblesse lui donnent avec raison, selon le mot de l’impresario et violoniste Johann Peter Salomon à Londres, son titre postmozartien de « Jupiter ». Les 3 opus s’inscrivent ainsi dans cette unité qui les rend complémentaires.
Jordi Savall dans un texte fondamental à notre avis (livret du présent triple coffret), précise les enjeux humains des 3 partitions : tout ce qui prend racine ici dans la vie misérable et déchirante de Wolfgang alors en galère à Vienne. Ecarté de toute commande officielle d’importance, (- le futur Empereur Habsbourg Leopold II ne l’appréciera guère et c’est un doux euphémisme), victime de l’humeur volatile, glissante des Viennois sur son écriture et son style (à la différence des Praguois qui l’adulent), sans ressources dignes, surtout endetté jusqu’à la moelle, Wolfgang à l’été 1788 (32 ans) atteint les gouffres de l’existence terrestre alors qu’il est au sommet de son expérience artistique.
mozart1790Comme le dit très justement Jordi Savall, Mozart est un artiste créateur libre, indépendant, doué d’une conscience hors normes : il a démontré son idéal de liberté dans L’Enlèvement au sérail ; d’égalité dans Les Noces de Figaro d’après Beaumarchais ; de fraternité bientôt, dans La Flûte enchantée. Ce pur esprit des Lumières, comme le sera Beethoven au début du siècle suivant et lui aussi à Vienne, affirme une profondeur qui est gravité et espoir. La lecture de Jordi Savall éclaire la vérité et la grande sincérité des partitions, réussissant sur le plan formel un modèle de symphonisme classique…. déjà romantique.
CLIC D'OR macaron 200C’est donc une lecture fondamentale et magistrale qui rĂ©volutionne de facto notre connaissance des Symphonies dernières de Mozart. Le « testament symphonique » de Wolfgang est rĂ©vĂ©lĂ©. La vision est aussi Ă©blouissante que celles antĂ©rieures et relativement rĂ©centes de Nikolaus Harnoncourt et de Mathieu Herzog. Prochaine grande critique dans le mag cd dvd livres de classiquenews.com / Coffret Ă©lu “CLIC de CLASSIQUENEWS” de l’Ă©tĂ© 2019.

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LIRE notre critique du cd Symphonies n°39, 40 et 41 de MOZART par l’orchestre Appassionato et Mathieu Herzog:
http://www.classiquenews.com/cd-evenement-annonce-mozart-symphonies-n39-40-et-41-jupiter-appassionato-mathieu-herzog-direction-1-cd-naive/

LIRE notre critique des Symphonies 39, 40, 41 de Mozart / «  Instrumental Oratorium «  par Nikolaus Harnoncourt (déc 2012 2 cd Sony classical)
http://www.classiquenews.com/cd-mozart-3-dernieres-symphonies-n3940-41-nikolaus-harnoncourt-concentus-musicus-wien-decembre-2012-2-cd-sony-classical/

ENTRETIEN avec LEIF OVE ANDSNES : Mozart réinventé… 1/2

andsnes-leif-ove-mozart-concertos-critique-reveiw-concerts-classiquenews-MOZART-opera-concert-Leif-ove-andsnes-piano-mozart-concertos-classiquenewsENTRETIEN avec LEIF OVE ANDSNES : Mozart réinventé… plus romantique et moderne que vraiment « classique ». Le pianiste Leif Ove Andsnes questionne pendant quatre ans avec les instrumentistes du Mahler Chamber Orchestra, l’écriture concertante de Mozart, à travers son nouveau projet musical intitulé « MOZART MOMENTUM 1785/1786 ». Après un cycle dédié aux Concertos de Beethoven, le pianiste Leif Ove Andsnes interroge le sens et la modernité des Concertos de Mozart dont il éclaire l’écriture personnelle, classique certes, mais surtout pré romantique. Un témoignage qui passionne l’interprète dont les compétences s’élargissent à la direction d’orchestre car il retrouve le MAHLER CHAMBER Orchestra, en une série de concerts et de propositions musicales d’un nouveau genre… Entretien exclusif pour classiquenews.com

 

 

 

andsens piano concert review critique classiquenews decembre 2015 leif-ove-andsnes

 

 

 

CNC : Beethoven est considĂ©rĂ© comme l’ultime figure du triumvirat classique Ă  Vienne, après Haydn et Mozart. Suite Ă  votre « Beethoven Journey » avec le Mahler Chamber Orchestra, pourquoi aujourd’hui (re)venir Ă  Mozart ?

Leif Ove Andsnes : Cela a beaucoup à voir avec ma collaboration avec le Mahler Chamber Orchestra / MCO : notre travail autour du Beethoven Journey, s’est traduit par plusieurs enregistrements et concerts. C’est une sensation unique de travailler exclusivement avec un ensemble pendant des années. Pour les concerts, je dirigeais l’orchestre depuis le piano. J’ai senti pour la première fois de ma vie ce que les grands chefs accomplis doivent ressentir : une sorte d’osmose, de complicité totale avec l’orchestre par rapport aux émotions, aux couleurs, dans la plus grande spontanéité et une liberté totale. En tant qu’artiste en résidence chez MCO, on s’est questionné par rapport aux projets et dans le contexte, il nous a paru tout a fait naturel et logique chez Mozart, voire encore plus que chez Beethoven, de diriger l’orchestre depuis le piano.

A LA CHARNIERE DES ANNEES 1785 – 1786… Ceci est d’autant plus lĂ©gitime qu’il y a ce dialogue entre le piano et l’orchestre chez Mozart, qui est vraiment parfait pour ce contexte, comme une sorte de musique de chambre augmentĂ©e, mĂŞme s’il y a quand mĂŞme un soliste. Donc on a dĂ©cidĂ© Mozart, et j’ai proposĂ© de choisir une pĂ©riode prĂ©cise de la vie de Mozart, les annĂ©es 1785 / 1786, qui sont très particulières. Je crois que quelque chose de remarquable s’est passĂ© en 1785, avec son Concerto pour piano n° 20, qui est, d’abord, son premier dans une tonalitĂ© mineure, très dramatique, aux couleurs sombres, par rapport aux prĂ©cĂ©dents, mais au-delĂ  de ça, encore plus remarquable est le fait que l’orchestre commence avec une musique complètement diffĂ©rente par rapport au piano. L’orchestre dĂ©bute de façon exubĂ©rante et le piano, lui, entre en une voix Ă  la fois intime et solitaire ; c’est la première fois que cela arrive dans le genre. L’usage est que l’orchestre commence le concerto, puis le piano reprend la mĂŞme musique et la dĂ©veloppe ensuite. Cela a dĂ» ĂŞtre très surprenant pour l’audience de Mozart, et je pense il a bien aimĂ© l’effet, parce qu’il a continuĂ© Ă  utiliser ce procĂ©dĂ© dans ses concertos ultĂ©rieurs.

 

 

 

L’intimitĂ©, la solitude…

MOZART invente un nouveau canevas dramatique pour le Concerto pour piano

 

 

 

andsnes-leiv-mozart-concerts-annonces-critique-entretien-mozart-classiquenewsLes compositeurs après lui, de toute Ă©vidence, ont bien aimĂ© cette idĂ©e, comme Beethoven, qui fait des choses de plus en plus radicales par rapport Ă  l’entrĂ©e du piano dans ses concertos. C’est un peu la graine du futur concerto « hĂ©roĂŻque », plutĂ´t romantique, oĂą le soliste s’exhibe « Here I am ! » (Je suis lĂ ), comme chez Schumann. Mozart fait ainsi grandir la narration, l’histoire… le concerto pour piano devient quelque chose de beaucoup plus complexe, avec l’apparition d’un drame psychologique oĂą l’individu (le soliste) parle Ă  la sociĂ©té… Et il a aussi donnĂ© des rĂ´les importants aux instruments, notamment aux vents, ce qui rĂ©vèle davantage, bien sĂ»r, l’influence de l’opĂ©ra. Mozart Ă©tait alors en train d’écrire Les Noces de Figaro.

 

 

 

CN : Mozart est l’icône par excellence du Classicisme musical ; pourtant les années 1780 dévoilent une grande diversité et complexité dans sa création. En particulier les pièces écrites entre 1784 et 1786. A ce titre, certains musicologues estiment que Mozart est le premier compositeur romantique. Qu’en pensez-vous ?

LOA : Oui, d’une certaine façon cela se voit dĂ©jĂ  dans les inventions de Mozart Ă  cette Ă©poque, par exemple dans le Concerto n° 20, l’entrĂ©e du piano avec une voix très individuelle, c’est un peu le germe du romanticisme musical. Et cette voix est vraiment très particulière, très personnelle, très touchante. Il y a plein des moments dans les concertos de Mozart oĂą l’on peut entendre cette voix sensible, sentimentale, mais Mozart ne tombe jamais dans une dĂ©marche d’exploitation romantique pleine de douleur et de souffrance exacerbĂ©e comme chez… Schumann ou Wagner. Ces derniers le font de façon dĂ©libĂ©rĂ©e ; chez eux, c’est formellement fantastique, mais parfois un peu trop Ă©cĹ“urant. On peut ĂŞtre touchĂ© au plus profond de soi avec Mozart, par exemple dans le mouvement lent du Concerto en La, sans que cela ne soit jamais indigeste. C’est un de morceaux les plus poignants dans la vie, et pourtant il y a une puretĂ© dans l’harmonie, tout Ă  fait classique. Au final qu’est-ce que c’est le romanticisme ? Il y a des gens qui trouvent Mozart romantique grâce Ă  toutes les Ă©motions prĂ©sentes dans sa musique… Il y a quelque de cet ordre. Son dĂ©veloppement est impressionnant. J’aime bien quand on se sĂ©pare un peu de l’image du gĂ©nie prĂ©coce et immaculĂ© ; ce qu’il Ă©tait bien Ă©videmment, mais il y a une progression et une maturation Ă©vidente chez Mozart tout au long de sa vie. C’est tout autant impressionnant l’assurance qu’il a dans ces gestes crĂ©ateurs, le dĂ©but de la Symphonie Prague par exemple, est inattendu, d’un formidable impact, et sans le moindre doute. Quelle maĂ®trise ! Par rapport Ă  la question Ă©motionnelle, une chose m’a toujours interpellĂ©e : la capacitĂ© qu’a Mozart Ă  bouleverser de façon soudaine ; on croirait que tout est lisse, que tout va bien, et lĂ  il y a une surprise, souvent courte, oĂą quelque chose d’inattendu se prĂ©sente ; tu ressens alors ton cĹ“ur se serrer sans avertissement. Tous ces bouleversements font partie de la richesse de sa musique, et plus il y a des voix, plus il est capable d’exprimer les contrastes, comme d’Ă©clairer la complexitĂ©.

 

 

 

CN : Liszt est souvent considéré comme la première rockstar de la musique classique, voire de la musique tout court. Mozart, quant à lui, serait-il alors le premier auto-entrepreneur de la musique populaire ?

LOA : (rires) Peut-ĂŞtre ! J’aurais tout fait pour assister Ă  l’un de ses concerts de son vivant. Parfois il nous est difficile Ă  notre Ă©poque de mesurer Ă  quel point ses pièces sont virtuoses… comparĂ©es Ă  Rachmaninov ou Bartok qui ont Ă©crit des pièces extrĂŞmement difficiles. On peut s’imaginer le moment juste avant le dĂ©but d’un Concerto de Mozart, disons le 21ème par exemple, … comment il a du se faire plaisir, page après page ; dans la partition se voit clairement la volontĂ© de plaire Ă  son auditoire, une claire ambition d’affirmer ses compĂ©tences. Comment il a fait avancer le piano, c’est impressionnant, notamment en comparaison avec Haydn. Il y a une grande joie chez Mozart, y compris dans sa virtuositĂ©. Je dois aussi dire qu’il y a une joie physique pour le pianiste Ă  interprĂ©ter ces concertos. Un vrai plaisir pour les mains de les jouer. Je pense qu’il Ă©tait un pianiste tout Ă  fait spectaculaire !

 

 

 

ENTRETIEN 2… suite de notre entretien avec Leif Ove ANDSNES, entretien 2/2

 

 

 

LIRE AUSSI notre annonce du cycle de concerts MOZART MOMENTUM par Leif Ove Andsnes

Propos recueillis en avril 2019 par notre envoyé spécial Sabino PENA ARCIA

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MOZART MOMENTUM 1785/1786 : LE MOZART du pianiste Leif Ove Andsnes…

MOZART MOMENTUM 1785/1786 : LE MOZART du pianiste Leif Ove Andsnes… Plus romantique et moderne que vraiment « classique », le pianiste Leif Ove Andsnes questionne pendant quatre ans avec les instrumentistes du Mahler Chamber Orchestra, l’écriture concertante de Mozart, à travers son nouveau projet musical intitulé « MOZART MOMENTUM 1785/1786 ».

Après leur Beethoven Journey, le Mahler Chamber Orchestra et Leif Ove Andsnes se retrouvent pour explorer deux années particulièrement remarquables dans la vie de Mozart : 1785 et 1786… un nouveau projet de concerts et d’enregistrements qui durera quatre ans (2019-2022).

 
 
 
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Voir la vidéo teaser du projet (sous-titres français à sélectionner) :

 
 
 

https://www.youtube.com/watch?v=IZd9zkdBg0o&feature=youtu.be

 
 
 

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VOIR LA VIDEO Mozart Momentum 1785 1786

 
 
 

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MOZART MOMENTUM 1785/1786

 
 
 

VIENNE, 1785… MOZART compositeur, pianiste, improvisateur… Wolfgang Amadeus Mozart est alors Ă  Vienne, donnant libre cours Ă  une crĂ©ativitĂ© inĂ©dite qui rĂ©alise une nouvelle ère pour le concerto pour piano. Au cours des deux annĂ©es 1785 et 1786, il conçoit une sĂ©rie de chefs-d’Ĺ“uvre qui rĂ©inventent la nature du concerto pour piano, ouvrant la voie aux Romantiques : Ă  Beethoven et Ă  ses successeurs. Mozart redĂ©finit les rĂ´les du soliste et de l’orchestre, en un dialogue rĂ©inventĂ© oĂą chacun se rĂ©ponde et discute. Les interprètes soulignent aussi la facilitĂ© de Mozart dans les autres genres musicaux que le Concerto pour piano, dans la musique de chambre, pour l’orchestre. Comme dans Beethoven Journey, Leif Ove Andsnes dirige les instrumentistes du Mahler Chamber Orchestra depuis le piano.

« Quand on se rend compte de la rapiditĂ© avec laquelle Mozart s’est dĂ©veloppĂ© au dĂ©but des annĂ©es 1780, on ne peut que se demander : pourquoi est-ce arrivĂ© ? Que s’est-il passĂ© ? », commente Leif Ove Andsnes. « Et c’est tout l’objet de ce projet. Il s’agit de l’élan de sa crĂ©ativitĂ© Ă  l’époque, qui doit avoir Ă©tĂ© inspirĂ©e par la nĂ©cessitĂ© de ce genre de concerts et de pièces dans lesquels il pourrait dĂ©ployer toutes ses capacitĂ©s en tant que compositeur, interprète et improvisateur. (…) Dans le style d’un vĂ©ritable festival, notre projet explore Ă©galement la musique de chambre, et les pièces pour soliste, toutes tĂ©moignant de l’extrĂŞme diversitĂ© de la vie crĂ©ative de Mozart Ă  cette Ă©poque. Pour rĂ©sumer, notre projet est destinĂ© Ă  montrer les diffĂ©rentes facettes de Mozart. En rassemblant toutes ces Ĺ“uvres, nous explorons Mozart en tant que compositeur et interprète, savourant un niveau de crĂ©ativitĂ© que peu d’artistes dans l’histoire ont atteint et qu’aucun ne surpassera », prĂ©cise encore Leif Ove Andsnes.

 
 
 

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CONCERT ET DISQUE

 
 
 

CONCERTS… DĂ©but de la tournĂ©e des concerts, les 11 et 12 mai 2019 Ă  Francfort (sur deux jours, dans un format festival), le 14 mai Ă  Berlin, le 16 mai Ă  Grenoble, le 17 mai Ă  Evian, le 18 mai Ă  Paris et le 19 mai 2019 Ă  Lisbonne. Le projet culminera en 2022 avec des rĂ©sidences dans le monde entier, notamment Ă  Londres, New York et Tokyo.

CD… MOZART MOMENTUM 1785/1786 sera enregistrĂ© pour une prochaine publication Ă©ditĂ©e chez Sony Classical. Les premières sessions auront lieu au Rudolfinum de Prague en mai 2020. Le premier volume comprendra les Concertos pour piano n°20, 21 et 22, la Fantaisie pour piano en do mineur, le Quatuor en sol mineur pour piano et cordes, et la Marche funèbre maçonnique.

Programme des premiers concerts

Mozart, Maurerische Trauermusik (Musique funèbre maçonnique)
Mozart, Concerto pour piano n° 20 K 466 en ré mineur
Haydn, Symphonie n° 83 (La Poule)
Mozart, Concerto pour piano n° 21 K 467

 
 
 

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Les concerts MOZART MOMENTUM 1785 – 1786 en FRANCE

Grenoble MC2 le jeudi 16 mai 2019,
Evian Grange au Lac le vendredi 17 mai 2019
Paris Théâtre des Champs-Elysées le samedi 18 mai 2019.

 
 
 

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UNBOXING MOZART : JEU DE RÔLES, INTERACTIF ET EDUCATIF

 
 
 

En plus des concerts, MOZART MOMENTUM 1785/1786 comprend un volet Ă©ducatif faisant partie intĂ©grante du projet intitulĂ© UNBOXING MOZART, un Ă©vĂ©nement interactif en direct qui entend « rĂ©volutionner » l’expĂ©rience d’initiation au concert traditionnel.

Invitant le public spectateur, le jeu – sous forme physique et virtuelle – crĂ©e une convergence de la musique classique, de la performance collaborative et du jeu urbain. Les participants d’UNBOXING MOZART expĂ©rimentent directement l’interaction musicale et humaine avec un ensemble musical, le joueur fait alors partie de l’orchestre sous forme de jeu de rĂ´le, joue en solo ou en groupe pour crĂ©er des dialogues au sein d’une communautĂ©. UNBOXING MOZART sera lancĂ© Ă  Francfort le 11 mai 2019, et des projets sont en cours pour prĂ©senter le projet Ă  d’autres pays au fur et Ă  mesure de son dĂ©veloppement.

 
 
 

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CD, critique. VIENNE, Musikverein, le 1er janvier 2019. CONCERT DU NOUVEL AN, Wiener Philharmoniker / CHRISTIAN THIELEMANN 5 1 cd SONY classical)

nouvel-an-2019-concert-vienne-new-year-s-concert-2019-vienna-philharmonia-christian-thielemann-concert-cd-critique-par-classiquenews-582-the_vienna_philharmonic_and_chri_55-1CD, critique. VIENNE, Musikverein, le 1er janvier 2019. CONCERT DU NOUVEL AN, Wiener Philharmoniker / CHRISTIAN THIELEMANN 5 1 cd SONY classical). A 59 ans, le wagnĂ©rien et straussien (Richard), Christian Thielemann, plus habituĂ© de Dresde et de Bayreuth que de Vienne, affecte un geste un rien prussien, … possède-t-il rĂ©ellement le sens de l’élĂ©gance viennoise, celle des Johann Strauss fils et père, Josef et Edouard aussi ? Car les valses et Ă©pisodes symphoniques de Johann fils, vedette viennoise majeure pour cet esprit lĂ©ger, et davantage, appellent un caractère spĂ©cifique entre abandon et allusion, suggestion et subtilitĂ© qui doit Ă©blouir non pas dans cette « lĂ©gèreté » partout annoncĂ©e (qu’est ce que cette musique dite “lĂ©gère” en rĂ©alitĂ© ? Le vocable comprend une infinitĂ© d’acceptations…). Ici, dans l’écrin dĂ©signĂ© du rituel Straussien, le Musikverein, il ne doit ĂŞtre question que de finesse, subtilitĂ© mĂ©lodique, orchestration raffinĂ©e, ivresse Ă©vocatoire…

 

 

 

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Après les Welser-Möst, Dudamel, Jansons, … voici Thielemann : cravatte rayĂ©e, le directeur du festival de Pâques de Salzbourg (les directeurs du Festival estival autrichien Ă©taient prĂ©sents dans la salle), qui est aussi le directeur musical de la Staatskapelle de Dresde, retrouve le Wiener Philharmoniker pour ce programme festif. Les connaisseurs retrouvent dans la disposition typiquement viennoise de l’orchestre, les 6 contrebasses placĂ©es en fond, face au chef sous l’orgue du Musikverein de Vienne, vĂ©ritable colonne sonore assurant une structure et une carrure emblĂ©matiques. Le chef a dĂ©jĂ  dirigĂ© les Wiener Philharmoniker : on ne peut donc pas parler de baptĂŞme orchestral. Le programme d’emblĂ©e est très classique : rien que des valses et des polkas ; pas d’étrangers, ni de chanteurs invitĂ©s (comme l’a fait Karajan Ă  son Ă©poque, Ă  la fin des annĂ©es 1980). Mis Ă  l’honneur aux cĂ´tĂ©s des frères Strauss (Johann II, Josef et Edouard), une autre dynastie de compositeurs et musiciens viennois, les Hellmesberger, père et fils…

Thielemann : UN GESTE UN RIEN MARTIAL ? Le programme annoncĂ© rĂ©solument austro-hongrois, commence par la Schönfeld March op. 422 de Carl Michael Ziehrer: le ton est donnĂ©, martial et un rien sec et tendu dans la scansion rythmique. Ziehrer a composĂ© opĂ©rettes et ballets (comme Johann Strauss II) : l’écriture est assez quelconque, dĂ©ployant un caractère ronflant, fort en panache dĂ©monstratif, Ă  la façon d’une marche militaire, ou d’une parade appuyĂ©e, rythme et accents prussiens Ă  l’envi; baguette Ă©paisse et ronde, d’une martialitĂ© trop revendiquĂ©e, Thielemann n’est guère dans le style Ă©lĂ©gantissime qui a fait les meilleurs fait qui l’ont prĂ©cĂ©dĂ© dans cet exercice. Pourtant le Musikverein est plus connu pour l’élĂ©gance de sa programmation et la finesse des auteurs programmĂ©s. On craint le pire pour la suite…

strauss josef portrait classiquenewsHeureusement, le chef respecte le code et l’esprit du rituel de l’an neuf Ă  Vienne avec la très belle valse qui suit, la première du programme : « Transactions Waltz » op. 184 de Josef StrauĂź: Josef est le premier cadet malheureux de Johann : mort en 1870 (Ă  43 ans) : l’ingĂ©nieur qui rejoint l’entreprise familiale et orchestral en 1850 (Ă  23 ans car son ainĂ© Johann est lui-mĂŞme Ă©puisĂ©) – mort Ă©reintĂ© en tournĂ©e en Pologne…  Or le gĂ©nie de Josef musicalement est aussi Ă©levĂ© que celui de Johann : on s’en aperçoit Ă  chaque session de ce concert du nouvel an. Josef serait mĂŞme souvent plus sombre et ambivalent, riche et profond que son ainé… De fait, Transactions Wazl s’affiche immĂ©diatement plus sombre, et grave au dĂ©but, pour mieux faire surgir le thème principal, dans le raffinement des timbres des bois, Ă©noncĂ© par les cordes et des flĂ»tes aĂ©riennes : la finesse s’invite enfin, enivrĂ©e dans cette sĂ©quence, qui s’avance Ă  pas feutrĂ©e en pleine magie… saluons l’intelligence des climats, le raffinement de l’orchestration, la caresse de la mĂ©lodie principale, dĂ©licate nostalgie grâce Ă  un Ă©quilibre très subtil entre cordes et les bois… avec la harpe, d’une ineffable nostalgie. Soulignons la profondeur et la sensibilitĂ© Ă©tonnante de Josef Strauss fauchĂ© trop tĂ´t, son aptitude spĂ©cifique pour le dĂ©veloppement symphonique, Ă  la fois dramatique et allusif, et aussi de façon gĂ©nĂ©ral, une rĂ©flexion sur le sens mĂŞme de la valse, entre dĂ©sir et mort. Josef nous paraĂ®t plus sombre encore que Johann II. Un maĂ®tre Ă  mieux connaĂ®tre et plus Ă©couter assurĂ©ment.

Thielemann nous rĂ©serve ensuite une surprise qui pourrait ĂŞtre rĂ©vĂ©lation : de Josef Hellmesberger (fils): Elfin Dance. ImmĂ©diatement saisissante, la finesse Ă©tincelante grâce aux nuances aiguĂ«s, vibrĂ©es, rondes du « xylophone »d’une partition inscrite dans les nuages. Hellmesberger fut professeur de violon au Conservatoire de Vienne et aussi fondateur avec son fils du Quatuor Hellmesberger (1849). Avouons que le compositeur ne manque pas d’inspiration ni de subtilitĂ©. ÉthĂ©rĂ© et aĂ©rien est cet elfe, un pur esprit – le style et l’écriture sont très sensuels (pizz des cordes, doublĂ©es par les flĂ»tes) – comme Mendelssohn dans Le Songe d’une nuit d’étĂ© (envol et boucle aĂ©rienne de Puck)? Thielemann est dans son Ă©lĂ©ment : ambassadeur d’une musique pleine d’élĂ©gance et de finesse, rĂ©solument et littĂ©ralement « lĂ©gère ».

Enfin voici le premier morceau du compositeur vedette : Johann STRAUSS II (fils): sur un rythme effrĂ©nĂ©, l’Express, polka schnell op. 311 est bien une Polka rapide – on regrette cependant la nervositĂ© un peu sèche ; un rien hystĂ©rique (lĂ  encore systĂ©matique et trop appuyĂ©e) de Thielemann qui dirige comme un prussien, vif, nerveux, droit. de toute Ă©vidence, et dans ce tableau prĂ©cis, il manque de souplesse comme de retenue.

Du même Strauss fils, « Pictures of the North Sea », waltz op. 390 / Images de la mer du nord développe écriture et texture orchestrales. L’épisode symphonique à l’essence poétique et chorégraphique débute dans le sombre … déroulant un premier tapis envoûté, quasi tragique, puis un souffle profond grave pour que surgisse enfin l’éblouissante mélodie (wagnérien dans sa houle et ses phrases continues : d’emblée Thielemann le wagnérien est à son affaire ici) : on admire le métier du chef, capable d’heureux équilibres sonores, la finesse des flûtes, le chant ciselé des clarinettes parfaitement détaillées, comme enivrées, caressantes…
Pourtant à l’inverse, et dans le même temps, regrettons quelques écarts de conduite dans la direction : des contrastes trop marqués, et appuyés : la frénésie du geste empoigne la valse avec une dureté prussienne propre au chef berlinois : il n’a pas la finesse de son aîné le regretté Nikolaus Harnoncourt (né en 1929 et décédé en 2016), spécialiste et passionné de valses viennoise qui dirigea le Wiener en de nombreuses occasions les Philharmoniker et le Concert du Nouvel An, à 2 reprises : 2001 et 2003. Ronflant, sec, Thielemann déçoit globalement, malgré les trouvailles sonores évoquées précédemment. Sa baguette manque de fluidité malgré le sujet aquatique de la valse choisie.

Autre frère, pas assez connu et mis dans l’ombre de Johann, leur ainé : Eduard Strauß: « Post-Haste », est une polka schnell op. 259, pour laquelle Thielemann cisèle la coupe et l’esprit de syncope (évocation de la course de la diligence) ; ici encore, on remarque les limites du chef car Thielemann détaille certes l’instrumentation mais manque de précision comme d’imagination: sa direction relève d’un système métrique, militaire dans cette cadence au galop, trépidant, trop mécanique…
STRAUSS eduard edouard classiquenews valses de viennes concert nouvel an vienne 2019 220px-EduardStrauss edouard syraussFotoUn petit mot sur Edouard, le dernier fils Strauss et l’héritier de la dynastie. Il est mort en 1916, en pleine guerre, trouve sa voie spécifique, comparée à celle de ses deux frères ainés, par une écriture plus frénétique, qui s’est spécialisé dans les polkas rapides / ainsi cette « Polka-schnell ». Rongé par le ressentiment contre ses frères, et pourtant héritier enviable de la dynastie familiale (et orchestrale), il dissout cependant en 1901, l’orchestre Strauss et, surtout, pendant trois journées (honteuses) d’octobre 1907, brûle nombre de papiers, manuscrits et forcément partitions de ses frères Strauss : destruction catastrophique d’un héritier insensé devenu fou. Nombre de documents et de partitions de Josef et de Johann seraient ainsi partis en fumée.  L’histoire de la famille Strauss relève d’un roman feuilleton, et l’on s’étonne malgré le succès populaire de leurs valses et mazurkas, qu’aucune série télévisée ne soit encore emparé de leur saga. A suivre…

Après la pause de la mi journée (le concert a commencé à 11h), reprise avec l’évocation du Johann compositeur d’opérettes : c’est Offenbach qui pourtant son rival en France, aurait exhorté le Viennois à composer des opérettes. Grand bien que cette proposition confraternelle et constructive. Ainsi l’ouverture du Baron Tzigane… la plus célèbre avec celle de La Chauve Souris, … ainsi le motif de la valse dépasse la seule occurrence épisodique, pour atteindre une évocation pleine de nostalgie … tzigane et purement symphonique (par le motif ourlé de la clarinette) ; dans cette pièce de caractère, à l’ambition dramatique manifeste, Thielemann soigne le panache sombre et grave, avec un très bel effet de texture caressant chaque motif, en particulier au hautbois, sinueux et pastoral. Là encore on peut regretter le geste un peu lourd du chef plus prussien que viennois.

Pourtant, se dĂ©tache ensuite finesse et lĂ©gèretĂ© dans « La Ballerine » opus 227 de Josef StrauĂź, polka française, et ses fin de phrases, suspendues en deux accents, dĂ©tachĂ©s, retenus… vĂ©ritable hymne Ă  la souplesse Ă©lastique. Avec La vie d’artiste opus 316, de Johann II, le ballet de l’OpĂ©ra de Vienne s’invite au concert : comme un rĂ©veil au matin, le premier couple du corps de ballet de l’OpĂ©ra (Wiener Staatsballet) s’ébranle sur la terrasse et dans les couloirs et circulations du bâtiment : l’élĂ©gance et la facĂ©tie (gestuelles des mains) des 5 couples en blanc et noir imposent une leçon de souplesse acrobatique, – un moment de raffinement collectif magnifiĂ© Ă©videmment pas la somptueuse musique, moins allusive que descriptive, dans la cadre des dĂ©cors et intĂ©rieurs de l’OpĂ©ra viennois. L’institution fĂŞte ses 150 ans en 2019, ayant Ă©tĂ© inaugurĂ© en 1869. Prestige revendiquĂ© et histoire cĂ©lĂ©brĂ©e au moment oĂą ce sont deux français qui dirigent la Maison, Dominique Meyer, intendant gĂ©nĂ©ral et l’ex danseur Ă©toile Ă  Paris, Manuel Legris, directeur de la danse. Johann Strauss redouble de tendresse feutrĂ©e dans cette page très raffinĂ©e qui est l’objet d’une rĂ©alisation tĂ©lĂ©visuelle audacieuse (plans inclinĂ©s de la camĂ©ra dont jouent les danseurs, très complices).

Puis, d’Eduard StrauĂź: « Opera SoirĂ©e » / Une soirĂ©e Ă  l’opĂ©ra est une polka française op. 162 (Ă  deux temps), polka assez lente, au rythme plus appuyĂ© que la polka mazurka qui est encore plus lente et ralentie avec des temps suspendus…  : Une soirĂ©e Ă  l’opĂ©ra semble mieux convenir Ă  la carrure prussienne de Thielemann – sans Ă©carter facĂ©tie ni dĂ©licatesse avec une palette de nuances (piccolo) très finement dĂ©taillĂ©es ; voici la sĂ©quence oĂą le chef dĂ©voile une direction plus nettement enjouĂ©e, pleine de sous entendue comme d’élĂ©gance.

De Johann STRAUSS II (fils): « Eva Waltz », la valse d’Eva extrait de l’opĂ©ra Le Chevalier Pazman se distingue en un dĂ©but magnifique (somptuositĂ© profonde et noble des cors, puis en dialogue avec les contrebasses – valse attĂ©nuĂ©e comme un rĂŞve, une rĂ©itĂ©ration onirique liĂ©e au personnage d’Eva dans l’opĂ©rette de Johann II. C’est Cendrillon rĂ©inventĂ©e, sa prĂ©sentation au bal… puis du mĂŞme opĂ©ra, Thielemann a sĂ©lectionnĂ© une nouvelle pièce de caractère, extrait du mĂŞme opĂ©ra : « Csárdás ». Comme celle de la sublime Chauve Souris, celle qui permet Ă  la comtesse hongroise de s’alanguir jusqu’à la pâmoison, et aussi Ă  la soprano requise, d’éblouir par sa virtuositĂ© profonde, voici une autre facette du gĂ©nie de Johann II, pleine de facĂ©tie heureuse, d’intelligence sauve et lumineuse, de grâce et de finesse. Le Concert tĂ©lĂ©visĂ© Ă©tant aussi une carte postale soulignant les trĂ©sors patrimoniaux autochtones, voici les danseurs du Ballet de l’OpĂ©ra de Vienne, soit dans un château de basse Autriche, un couple de touristes, parodique, dĂ©calĂ© qui s’ennuie puis s’éveille Ă  la pure danse, en rejoignant 3 autres couples de danseurs dans la galerie haute Renaissance. LĂ  encore reconnaissons que la rĂ©alisation comme l’alliance de Strauss et de la danse sont idĂ©alement complĂ©mentaire, dans un tableau qui s’achève en extĂ©rieur, sur une collection de rythmes et de folklores bien trempĂ©s, oĂą règne la noblesse du thème hongrois principal (la czardas est de style aristocratique), jouĂ© selon la tradition par les paysans pour les moissons ou les noces villageoises.

Johann fils règne en maĂ®tre absolu avec la Marche Ă©gyptienne op. 335 : festival de timbres et d’effets orientalisants et rutilants, parfaitement caractĂ©risĂ©s et utilisĂ©s Ă  bon escient : d’abord grosse caisse, clarinette mystĂ©rieuse, cordes voluptueuse : c’est une sĂ©quence entonnĂ©e comme une marche militaire, mais enchantĂ©e – panache onirique des trompettes et des cors, au souffle inouĂŻ, qui Ă©gale le meilleur Saint-SaĂ«ns, celui oriental de l’orgie / bacchanale dans Samson et Dalila. Thielemann est chez lui, dirigeant sans baguette avec une dĂ©contraction affichĂ©e, assumĂ©e ; lorsque les instrumentistes viennois entonnent en « la la la », le chĹ“ur du motif Ă©gyptien (qui rappelle aussi Verdi dans ses ballets d’Aida). Tout s’achève dans le lointain en second plan, superbe effet de spatialisation : festif et interactif, le tableau suscite l’enthousiasme de la salle, et la joie des musiciens, heureux d’avoir ainsi surpris l’audience internationale.

Enfin, après “la Valse entracte” de Joseph Hellmesberger fils: d’une dĂ©licatesse soyeuse et enivrante (les pizzicati dĂ©licats des violons), celle d’un rĂŞve Ă©veillĂ©, auquel Thielemann rĂ©serve son attention la plus nuancĂ©, ce sont deux pages parmi les plus raffinĂ©es des fils Strauss, Johann II, l’incontournable : « In Praise of Women », polka mazur op. 310 / Eloge des femmes : hymne fĂ©ministe qui tombe Ă  pic après nos hontes contemporaines (cf les mouvements #Metoo, et #balancetonporc) oĂą règnent flĂ»tes, piccolo, clarinettes et bassons : (finesse d’élocution, irrĂ©sistible Ă©lĂ©gance et souveraine retenue… en un Ă©quilibre impeccable cordes et cuivres)… et le rythme très lent, le plus lent, de la polka mazurka ; puis la musique des sphères opus 235 du cadet tout aussi gĂ©nial, Josef : grande valse, et la plus inspirĂ©e du compositeur, oĂą flĂ»tes / harpe se dĂ©tachent, signifiant lĂ  aussi une aube qui se lève… pourtant, le bas blesse : Ă  la dĂ©licatesse suggestive de la partition, nous regrettons l’enflure qui finit par ĂŞtre ennuyeuse, et mĂŞme agaçante du chef, … trop pompier, ignorant volontaire de toute lĂ©gèretĂ©. Quel dommage.
nouvel-an-2019-concert-vienne-new-year-s-concert-2019-vienna-philharmonia-christian-thielemann-concert-cd-critique-par-classiquenews-582-the_vienna_philharmonic_and_chri_55-1Enfin c’est le rituel de fin, pour tout concert du nouvel An qui se respecte. Après proclamer les vĹ“ux de l’Orchestre, chef et musiciens jouent d’un seul tenant et sans interruption – quand les prĂ©dĂ©cesseurs commençaient les premières mesures, puis prononçaient les vĹ“urs, enfin reprenaient Ă  son dĂ©but la partition : voici l’extase fluviale promise et tant attendue, emblème de l’art de vivre viennois : Le Beau Danube Bleu (Johann STRAUSS fils) : avouons que Thielemann sait Ă©carter toute Ă©paisseur et boursoufflure, instillant ce climat du rĂŞve qui fait briller les cors, recherche les effets de textures moins la transparence, d’oĂą ce sentiment d’opulence, de grain sensuel (les clarinettes) – sommet de naturel et de grâce – la partition d’abord chorale, finit ainsi sa course d’une Ă©loquence et sublime manière, comme chant lĂ©gitimement cĂ©lĂ©brĂ© de l’élĂ©gance viennoise Ă  l’international.

Oui certains nous rĂ©torquerons : pourquoi boudez ainsi son plaisir ? Le Beau Danube Bleu suffit Ă  rĂ©pondre et militer finalement en faveur de la baguette explicitement symphonique de Thielemann. Nous ne parlons pas sciemment de La marche de Radetsky de Johann Strauss le père : bonus pour amuser un public qui souhaite participer en claquant des mains, soulignant encore et encore la frĂ©nĂ©sie rythmique d’un tube plus que cĂ©lĂ©brĂ©. Daniel Barenboim avait bien raison de bouder cette sĂ©quence car la partition fut composĂ©e pour cĂ©lĂ©brer la victoire sur des manifestants et Ă©tudiants tuĂ©s outrageusement contre leur appel Ă  libertĂ©. Qu’on se le dise.

Carrure prussienne mais sensibilitĂ© instrumentale d’un gourmand gourmet, Christian Thielemann nous ravit quand mĂŞme, dans ce concert qui sans ĂŞtre mĂ©morable – ceux de Georges PrĂŞte, Nikolaus Harnoncourt, Gustavo Dudamel, Mariss Jansons (2016) l’ont Ă©tĂ© – , nous permet de marquer dans la lĂ©gèretĂ© moyenne, Ă  dĂ©faut d’exquise finesse, ce 1er jour de l’annĂ©e nouvelle 2019.

Retrouvez le cd et le dvd du CONCERT DU NOUVEL AN à VIENNE, 1er janvier 2019, sous la direction de Christian Thielemann, à paraître mi janvier chez Sony classical.

 

 

 

 

 

 

 

 

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COMPTE RENDU, concert. VIENNE, Musikverein. CONCERT DU NOUVEL AN, Wiener Philhamroniker / CHRISTIAN THIELEMANN (1er janvier 2019) : Valses, polkas, extraits d’opĂ©ras, ouverture de Johann STRAUSS II, Josef STRAUSS, Edouard STRAUSS, Josef Hellmesberger…

 

 

 

 

 

 

 

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 Nos autres comptes rendus et critiques des CONCERTS DU NOUVEL AN à VIENNE :

 

Concert, compte rendu critique. Vienne, Concert du Nouvel An 2016. En direct sur France 2. Vendredi 1er janvier 2016. Wiener Philharmoniker, Mariss Jansons, direction. Valses de Strauss johann I, II; Josef ; Eduard. Waldtaufel…

mariss-jansons_c_jpg_681x349_crop_upscale_q95Concert, compte rendu critique. Vienne, Concert du Nouvel An 2016. En direct sur France 2. Vendredi 1er janvier 2016. En direct de la Philharmonie viennoise, le Konzerthaus, le concert du nouvel An réalise un rêve cathodique et solidaire : succès planétaire depuis des décennies pour ce rendez vous diffusé en direct par toutes les chaînes nationales du monde et qui le temps des fêtes, rassemblent toutes les espérances du monde, en une très large diffusion pour le plus grand nombre (les places sont vendues à un prix exorbitant destiné aux fortunés de la planète) pour un temps meilleur riche en promesses de bonheur. Cette année c’est le chef Mariss Jansons, maestro letton (résident à Saint-Pétersbourg), autant lyrique que symphonique bien trempé qui dirige les divins instrumentistes viennois, ceux du plus subtil des orchestres mondiaux et qui pour l’événement célèbre l’insouciance par la finesse et l’élégance, celle des valses des Strauss, Johann père et fils bien sûr, ce dernier particulièrement à l’honneur, et aussi Joef et Eduard ses frères (tout aussi talentueux que leur ainé), Eduard dont 2016 marque le centenaire.

 

gustavo-dudamel-dirigiert vignette maestro classiquenews -erstmals-wiener-neujahrskonzertCompte-rendu critique, concert. VIENNE, Musikverein, dimanche 1er janvier 2017. Wiener Philharmoniker.  Gustavo Dudamel, direction. Depuis 1958, le concert du Nouvel An au Musikverein de Vienne est retransmis en direct par les télévisions du monde entier soit 50 millions de spectateurs ; voilà assurément à un moment important de célébration collective, le moment musical et symphonique le plus médiatisé au monde. En plus des talents déjà avérés des instrumentistes du Philharmonique de Vienne, c’est évidemment le nouvel invité, pilote de la séquence, Gustavo Dudamel, pas encore quadra, qui est sous le feu des projecteurs (et des critiques). A presque 36 ans, ce 1er janvier 2017, le jeune maestro vénézuélien a concocté un programme pour le moins original qui en plus de sa jeunesse – c’est le plus jeune chef invité à conduire l’orchestre dans son histoire médiatique, crée une rupture : moins de polkas et de valses tonitruantes, voire trépidantes, mais un choix qui place l’introspection et une certaine retenue intérieure au premier plan ; pas d’esbroufe, mais un contrôle optimal des nuances expressives, et aussi, regard au delà de l’orchestre, comme habité par une claire idée de la sonorité ciblée, une couleur très suggestive, mesurée, intérieure qui s’inscrit dans la réflexion et la nostalgie…? Voilà qui apporte une lecture personnelle et finalement passionnante de l’exercice 2017 : Gustavo Dudamel dont on met souvent en avant la fougue et le tempérament débridé, affirme ici, en complicité explicite avec les musiciens du Philharmonique de Vienne, une direction millimétrée, infiniment suggestive, d’une subtilité absolue, qui colore l’entrain et l’ivresse des valses, polkas et marches des Strauss et autres, par une nouvelle sensibilité introspective. De toute évidence, le maestro vénézuélien, enfant du Sistema, nous épate et convainc de bout en bout. Relevons quelques réussites emblématiques de sa maestrià viennoise. En lire PLUS

 

 

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Zubin Mehta / Concert du Nouvel An Ă  VIENNE 2015
L’hommage au génie de Josef Strauss
http://www.classiquenews.com/cd-concert-du-nouvel-an-a-vienne-2015-philharmonique-de-vienne-zubin-mehta-1-cd-sony-classical/

 

Daniel Barenboim / Concert du Nouvel An Ă  VIENNE 2014
http://www.classiquenews.com/compte-rendu-vienne-konzerthaus-le-1er-janvier-2014-concert-du-nouvel-an-oeuvres-de-johann-strauss-i-et-ii-edouard-josef-et-richard-strauss-avec-les-danseurs-de-lopera-de-vienne-wiener-phil/

 

Franz Welser-Möst / Concert du Nouvel An à VIENNE 2013
http://www.classiquenews.com/neujahrskonzert-new-years-concert-concert-du-nouvel-an-vienne-2013franz-welser-mst-1-cd-sony-classical/

 

Mariss Jansons / Concert du Nouvel An Ă  VIENNE 2012
http://www.classiquenews.com/vienne-musikverein-le-1er-janvier-2012-concert-du-nouvel-an-wiener-philharmoniker-mariss-jansons-direction/

 

Georges PrĂŞtre / Concert du nouvel AN Ă  VIENNE 2010

 

CONCERT DU NOUVEL AN Ă  VIENNE

nouvel-an-2019-concert-vienne-new-year-s-concert-2019-vienna-philharmonia-christian-thielemann-concert-cd-critique-par-classiquenews-582-the_vienna_philharmonic_and_chri_55-1FRANCE MUSIQUE, Mardi 1er janvier 2019, 11h. CONCERT DU NOUVEL AN. C’est désormais le rituel de chaque nouveau passage au nouvel an : les valses de Johann Strauss père et fils : une dose irrésistible de raffinement et d’élégance (viennoise) pour souligner (et fêter) le passage à la nouvelle année. Que nous réservera 2019 ? Augurons à tout le moins, de nouvelles offres accessibles pour la transition écologique, une justice fiscale enfin réalisée, moins d’arrogance de nos politiques et de nos élus sensés nous représenter, une façon nouvelle, collective et pacifiste de manifester… et un pouvoir plus humain, proche, réactif. Evidemment à l’époque des Strauss père et fils, dans ce tte Vienne fin de siècle, les événements historiques et les évolutions sociétales avaient peu de chose en commun avec notre actualité, celle des gilets jaunes et du Jupiter élyséen… Gageons que 2019 améliore la vie de chacun. Avec toujours, l’émotion musicale en partage et en intensité.
strauss-johann-II-petit-portrait-298-294-640px-Johann_Strauss_II_by_August_Eisenmenger_1888Cette année pour le 1er janvier 2019, le chef autrichien Christian Thielemann grand wagnérien et straussien de grande classe (autrichienne) assure le pilotage du concert philharmonique le plus médiatisé de l’année. LIRE aussi notre critique LIVRE la dynastie STRAUSS père & fils (Actes Sud)

 

 

FRANCE MUSIQUE, Mardi 1er janvier 2019, 11hlogo_france_musique_DETOURE
Vienna Philharmonic / Christian Thielemann, direction
2019 New Year’s Concert
VISITER le site du Philharmonique de Vienne / Christian Thielemann
http://www.wienerphilharmoniker.at/concerts/concert-detail/event-id/%209913

Diffusion en direct sur France 2

 
Programme annoncé :

Carl Michael Ziehrer: Schönfeld March op. 422*

Josef StrauĂź: Transactions Waltz op. 184

Josef Hellmesberger (ii): Elfin Dance

Johann StrauĂź the Younger / Johann STRAUSS II (fils): Express, polka schnell op. 311**

Pictures of the North Sea, waltz op. 390

Eduard StrauĂź: Post-Haste, polka schnell op. 259

pause

Johann Strauß the Younger / Johann STRAUSS II (fils) : Overture to the operetta The Gypsy Baron

Josef StrauĂź: The Ballerina op. 227**

Johann Strauß the Younger / Johann STRAUSS II (fils): Artists’ Life, waltz op. 316

The Bayadère, polka schnell op. 351

Eduard Strauß: Opera Soirée, polka française op. 162**

Johann Strauß the Younger / Johann STRAUSS II (fils): Eva Waltz from the opera Knight Pázmán**

Csárdás from the opera Knight Pázmán

Egyptian March op. 335

Joseph Hellmesberger (ii): Entr’acte Waltz**

Johann StrauĂź the Younger / Johann STRAUSS II (fils): In Praise of Women, polka mazur op. 310

Josef StrauĂź: Music of the Spheres, waltz op. 235

RITUEL DE FIN :

Marche de Radetzky (Johann STRAUSS père)

Le Beau Danube Bleu (Johann STRAUSS fils)

 

 

CD événement. Kerll / Fux : Requiems. Vox Luminis, Lionel Meunier (1 cd Ricercar).

lionel-meunier_lrCD Ă©vĂ©nement, compte rendu critique. Kerll / Fux : Requiems. Vox Luminis, Lionel Meunier (1 cd Ricercar).D’emblĂ©e voici l’un de meilleurs disques de Vox Luminis, un ensemble dĂ©sormais emblĂ©matique de l’excellence vocale collective, menĂ© par le baryton-basse Lionel Meunier, directeur inspirĂ© qui a trouvĂ© rĂ©cemment Ă  Saintes, – lieu emblĂ©matique des dernières recherches de Philippe Herreweghe (et son orchestre des Champs ElysĂ©es), son modèle absolu-, un lieu d’approfondissement et mĂŞme de dĂ©fi (en juillet dernier, Vox Luminis ouvrait le festival estival de Saintes avec King Arthur de Purcell : vraie nouveautĂ© lyrique pour l’ensemble, et certainement une Ă©tape dĂ©cisive pour la maturitĂ© dramatique du collectif belge).

 

CLIC_macaron_2014De Kerl Ă  Fux : joyaux de la tradition sacrĂ©e viennoise. D’abord, louons ici le focus ainsi opĂ©rĂ© sur l’écriture de Johann Caspar Kerl (1627-1693), compositeur raffinĂ© qui doit sa formation Ă  Rome auprès des meilleurs, soit Carissimi et Frescobaldi (excusez du peu!). Figure tutĂ©laire de l’essor de la musique Ă  Munich puis Ă  Vienne (oĂą il est organiste Ă  Saint-Etienne), Kerl laisse une somme incontournable Ă  la fin du XVIIè : recueil de Messes intitulĂ© « Missae sex, sum instrumentis concertantibus » de 1689, dĂ©diĂ© Ă  l’empereur très mĂ©lomane et compositeur lui mĂŞme, Leopold Ier, – c’est Ă  dire Ă  l’époque de la peste Ă  Vienne (1679-1682) et aussi du siège de la citĂ© impĂ©riale par les turcs (1683). Soit l’une des Ă©critures les plus inspirĂ©es en une Ă©poque particulièrement dure et barbare pour la chrĂ©tientĂ© en l’Europe de l’est. D’un bout Ă  l’autre, – et mĂŞme si l’on pense aujourd’hui que la « SĂ©quence / Sequenza » (Ă©crite Ă  quatre voix soliste) serait d’une pĂ©riode autre que le reste de la partition (conçu Ă  5 parties), on reste convaincu par la profonde unitĂ© du cycle et par l’intensitĂ© de sa lecture. C’est essentiellement la plĂ©nitude recueillie et exceptionnellement opulente des chanteurs qui souligne sans dĂ©faut ce sentiment de sĂ©rĂ©nitĂ© angĂ©lique, offrant dans cette Missa pro defunctis, une approche apaisĂ©e et sublimĂ©e de la mort. MĂŞme le Dies ire Dies illa est d’une noble prestance (une section que Kerl – d’après ses propres Ă©crits-, destinait pour son office funèbre semble-t-il) et les dramatiques Quantus tremor pour basse, Tuba mireur (pour tĂ©nor), Mors stupebit pour alto (ici masculin) demeurent d’une articulation mesurĂ©e, d’une impĂ©riale tenue, d’une constante Ă©lĂ©gance (Vienne dès avant Haydn et Mozart est capitale de l’élĂ©gance). La plainte plus individualisĂ©e et presque en style direct, – implorante, incarnĂ©e du Quid sum miser pour soprano (cantus) complète intelligemment une succession de vagues collectives d’une formidable Ă©pure, d’une permanente pudeur. MĂŞme implication plus personnelle dans le Lacrimosa dies illa, Ă©galement pour soprano (cantus) d’une claire et lĂ  aussi, constante sensibilitĂ© pudique. Orfèvre et très investi dans l’intonation pieuse et pourtant active, Vox Luminis affirme enfin une pleine maĂ®trise dans l’apaisement total et cette fusion des timbres vocaux magnifiquement canalisĂ©e jusqu’à la paix ineffable du dernier Lux aeternam.

Dans la succession de la Missa de Kerl, les premières notes du Requiem pour l’Empereur / Kaiserrequiem de Fux semblent approfondir et comme accomplir l’expérience précédemment éprouvée : la continuité, le sens de la progression dramatique de Vox Luminis est d’une remarquable intelligence sonore. Exprimer la parenté évidente des deux oeuvres renforce la pertinence du programme d’en composer comme les deux volets distincts mais complémentaires d’un même retable.

 

vox luminis requiem fux kerl cd ricercar clic de classiquenews ete 2016 RIC368Plus tardif que Kerl, Johann Joseph Fux (1660-1741), lĂ©gende vivante Ă  son Ă©poque Ă  Vienne, incarne la noblesse et l’opulence au coeur du XVIIè, car il est nĂ© en 1660, soit plus de 30 ans après Kerl. ImmĂ©diatement c’est la profonde cohĂ©sion du son d’ensemble qui frappe et saisit Ă  nouveau, portĂ© davantage encore par la ductilitĂ© plastique et caressante des instruments de l’excellent ensemble concertant Scorpio collectief (fusion parfaite entre timbres instrumentaux et vocaux) : Vox Luminis comprend et exprime de l’intĂ©rieur tous les enjeux tragiques et mĂŞme angoissĂ©s d’une cĂ©lĂ©bration de la mort, et bien sĂ»r, fort heureusement, de la rĂ©surrection. La clartĂ© et la transparence inonde d’une lumière continue, intense, vibrante, la claire articulation du texte, mais aussi la succession très diversifiĂ©e (quant aux effectifs choisis) des sĂ©quences (en particulier du Dies Irae… au Pie Jesu… de la Sequenza fervente, soit le centre mĂŞme de cette fresque palpitante de près de 15 mn d’une action collective et individuelle vivante et flamboyante. Surprenante rĂ©vĂ©lation, le Dies ire, Dies illa : ferme et expressif semble annoncer directement Mozart. MĂŞme constat pour le dernier Ă©pisode : Lux aeterna, dont la première mesure se rĂ©vèle très proche du Requiem de Mozart lĂ  aussi, Ă  tel point que l’on se pose la question : Wolfgang a-t-il pu connaĂ®tre prĂ©cisĂ©ment les partitions de son prĂ©dĂ©cesseur alors qu’il menait des recherches Ă  la CathĂ©drale Saint-Etienne de Vienne ? La justesse du sentiment recueilli, la profonde tendresse qui s’en dĂ©gage aussi, le climat de certitude arienne et angĂ©lique … sont en partage chez l’un et l’autre compositeur. Le prĂ©sent enregistrement, d’une idĂ©ale rĂ©alisation, pose cette question de la filiation directe qui dĂ©termine aussi une certaine tradition viennoise dans le domaine sacrĂ©, du XVIIè au XVIIIè. De Kerl Ă  Fux circule une Ă©lĂ©gance sacrĂ©e fraternelle qui annonce – en connaissance intime de la musique, Mozart lequel serait comme la conclusion d’une boucle marquĂ©e par le sublime. Superbe rĂ©alisation. Donc CLIC de CLASSIQUENEWS de l’étĂ© 2016.

 

 

CD, compte rendu critique. KERL, FUX : Requiem. Vox Luminis. Lionel Meunier 1 cd Ricercar. EnregistrĂ© en novembre 2015. CLIC de CLASSIQUENEWS – Ă  paraĂ®tre en septembre 2016.

vox luminis lionel meunier festival musique et memoire juillet 2015Approfondir : VOIR notre reportage vidéo exclusif réalisé à Saintes pendant le festival estival 2015, où Vox Luminis présentait le Requiem impérial de Fux : Lionel Meunier explique son attachement à l’Abbaye aux Dames de Saintes et présente la ligne artistique de son ensemble Vox Luminis

 

 

 

Vox Luminis / Requiems de Kerl et de Fux
Septembre 2016 – 1 cd Ricercar – RIC 368

 

 

Fux
Vox Luminis
Zsuzsi Tóth, Kristen Wittmer, Sara Jäggi, Stefanie True – sopranos
Barnabás Hegyi, Jan Kullmann – countertenors
Olivier Berten, Robert Buckland – tenors
Lionel Meunier, Matthias Lutze – basses
Scorpio Collectief
Jacek Kurzydło, Jivka Kaltcheva – violin
Manuela Bucher – viola
Matthias Müller – violone
Kris Verhelst – organ
Jeremie Papasergio – dulciane
Simen van Mechelen, Adam Woolf – trombone
Frithjof Smith, Josué Meléndez, Lambert Colson – cornet

 

 

 

Kerll
Vox Luminis
Zsuzsi Tóth, Sara Jäggi – sopranos
Barnabás Hegyi, Jan Kullmann – countertenors
Dávid Szigetvári, Philippe Froeliger, Olivier Berten, Robert Buckland – tenors
Lionel Meunier, Matthias Lutze – basses
Bart Jacobs – organ
L’Achéron
François Joubert-Caillet
Marie-Suzanne de Loye
Andreas Linos
Lucile Boulanger

 

 

CD, annonce : Antonio Bertali, La Maddalena. Scherzi Musicali. Nicolas Achten, direction (1 cd Ricercar, 2015)

CD, annonce : Antonio Bertali, La Maddalena. Scherzi Musicali. Nicolas Achten, direction (1 cd Ricercar, 2015). EnregistrĂ© en Belgique en fĂ©vrier 2015, l’enregistrement de La Maddalena d’Antonio Bertali dĂ©montre les qualitĂ©s expressives de l’ensemble Scherzi Musicali, dĂ©jĂ  constatĂ©es dans leurs gravures prĂ©cĂ©dentes : Catena d’Adone de Domenico Mazzocchi, 2010 ; Il Pianto d’Orfeo, 2013. Mais ce nouveau travail affirme une nouvelle maturitĂ© du groupe. CaractĂ©risation affĂ»tĂ©e pour la langueur sombre et un certain dolorisme, autant aux instruments que dans le chant des voix : l’oratorio fervent, construit comme une ample lamento que Bertali livre Ă  Vienne en 1663 accrĂ©dite Ă©videment le goĂ»t hautement italien de la Cour impĂ©riale Habsbourg. Le baryton Nicolas Achten (et directeur musical de l’ensemble) met en regard les Ĺ“uvres sur le mĂŞme thème de la repentie, conçues par Monteverdi, Effrem, Guivizzani, Salomone Rossi et Domenicho Mazzochi (dont du Lagrime Amare de 1638, les larmes de Madeleine, exprimĂ©es en contournements harmoniques dissonants d’une ineffable langueur…). Autant de courtes sections qui pourraient bien avoir Ă©tĂ© intĂ©grĂ©es dans la continuitĂ© d’une reprise de l’oratorio de Bertali Ă  Mantoue…

 

 

 bertali la maddalena scherzi musicali nicolas achten cd review maxresdefault

 

 

CLIC_macaron_2014ACUITE LINGUISTIQUE ET JUSTESSE POETIQUE DES SCHERZI MUSICALI… Il en ressort un programme dĂ©diĂ© Ă  la ferveur implorante du premier baroque italien Ă  Vienne, Ă  Rome, … L’Ĺ“uvre de Bertali s’inscrit dans la tradition essentielle au moment de la Semaine Sainte, des Sepolcri, oratorios de douleurs, cĂ©lĂ©brant le Sacrifice de JĂ©sus au moment de Pâques. De nombreuses gravures ont illustrĂ© la richesse de cette forme musicale et sacrĂ©e propre Ă  la Vienne du XVIIè : Valentini, Sances, Draghi, et donc Bertali dont La Maddalena est construite en trois temps / parties : Ă©vocation allĂ©gorique, puis et c’est le plus rĂ©ussi dans ce recueil dĂ©fendu par Scherzi Musicali, confrontation, exaltation des deux Marie : Marie et Marie-Madeleine ; enfin, conversation, monologue, Ă©mois partagĂ©s des deux pĂŞcheurs (excellents David Szigedvvari, tĂ©nor et Nicolas Achten dont le sens du texte articulĂ©, ciselĂ© offre une caractĂ©risation vivante voire palpitante de la situation et de sa signification sacrĂ©e). La partition au moment de la reprĂ©sentation doit Ă©difier l’auditeur et le spectateur (car ici, la scène reprĂ©sente Ă  Vienne le SĂ©pulcre et le miracle de la RĂ©surrection qui y est central dans la mĂ©ditation collective qui se prĂ©cise de sĂ©quence en sĂ©quence…). Si l’on avait pu regretter un manque de certitude, un aplomb individuel comme collectif dans certaines de leurs rĂ©alisations antĂ©rieures, chanteurs et instrumentistes des Scherzi Musicali atteignent dans ce programme Bertali une Ă©tonnante maĂ®trise de la caractĂ©risation linguistique ; le choix de chaque soliste pèse de tout son poids identitaire fort : Marie et Madeleine exhortant, hallucinĂ©es (Deborah Cachet, Lucina Mancini aux tempĂ©raments suaves, incarnĂ©s, irrĂ©sitibles) ; duo palpitant entre les deux chanteurs tĂ©nor et baryton ci dessus nommĂ©s). C’est de loin la meilleure rĂ©alisation des Scherzi Musicali. L’appel des vanitĂ©s en fin de partition, l’exhortation Ă  l’humilitĂ© n’en ont que de plus âpres attraits : “Sache, Ă´ mortel, qu’Ă  la fin, il ne reste plus / Que pĂ©nitence, terreur, sĂ©pulcre et vermine“… concluent mes deux PĂŞcheurs, rejoints par les deux Marie en un quatuor saisissant. L’effroi soustend la langueur ; le lugubre, la sensualitĂ© rayonnante. Tout cela est très bien compris des solistes rĂ©unis autour de Nicolas Achten…

 

 

Critique complète et dĂ©veloppĂ©e Ă  venir dans le mag cd dvd livres de classiquenews.com. CLIC de CLASSIQUENEWS d’avril 2016.

 

 

Partitions, découverte : Mozart et Salieri auraient travaillé ensemble

partition Per la ricuperata di Ophelia mozart salieri nancy storace manuscrit decouvert prague classiquenews janvier 2016Partitions, dĂ©couverte : Mozart et Salieri auraient travaillĂ© ensemble Ă  la composition d’une cantate inĂ©dite. DĂ©couvert dans une Bibliothèque Ă  Prague, un manuscrit inconnu jusqu’alors aurait Ă©tĂ© formellement identifiĂ© : il s’agit d’une cantate composĂ©e Ă  quatre mains par Mozart et Salieri, deux compositeurs de deux gĂ©nĂ©rations diffĂ©rentes (et de deux styles distincts) que l’Histoire et la lĂ©gende (entretenu par le mythe de l’assassinat du premier par le second, par la nouvelle de Pouchkine de 1830, traitĂ© au cinĂ©ma par Forman) ont aimĂ© opposer.

Amoureux voire rivaux, Mozart et Salieri composent de concert pour Nancy Storace….

nancy-storace-1345730156-article-0Rivaux les deux musiciens par si sĂ»r… Le musicologue Timo Jouko Hermann vient d’annoncer sa brillante dĂ©couverte d’autant que le texte de la cantate, Ă©crite en hommage au talent de la jeune et belle soprano Nancy Storace (la crĂ©atrice du rĂ´le de Susanna dans les Noces de Figaro de Mozart en 1786, nĂ©e Ă  Londres en 1765), serait de Da Ponte. La cantate Ă©voque la convalescence de la cantatrice qui s’est sortie alors d’une maladie… Nancy Storace serait l’une des divas les plus captivantes de l’Ă©poque : jeune, belle, superbe actrice et chanteuse de premier plan… Elle fut l’Ă©lève du castrat Venanzio Rauzzini (pour lequel Mozart avait Ă©crit son cĂ©lèbre motet virtuose Exsultate Jubilate). La soprano employĂ©e dans la troupe impĂ©riale Ă  Vienne fut une artiste adorĂ©e, cĂ©lĂ©brĂ©e, et donc convoitĂ©e par les deux compositeurs en vue sous Joseph II, Salieri et Mozart (dont on ne compte plus les aventures extra-conjugales). Nancy Storace fit ses dĂ©buts Ă  Vienne dans L’Ă©cole des Jaloux (La Scuola De’Gelosi) ; c’est Ă  ce moment que Mozart la dĂ©couvre et tombe amoureux d’elle… Avec son frère aĂ®nĂ©, Stephen, Nancy est une habituĂ© du couple Mozart Ă  Vienne. C’est pour elle encore que Mozart Ă©crit le fameux air de concert, joyau nĂ©oclassique : “Ch’io mi scordi di te ?”. Nancy Storace meurt en 1817 Ă  51 ans.
MentionnĂ©e dans le catalogue des Ĺ“uvres de Mozart (KĹ“chel : K477a : “Per la ricuperata di Ophelia”), la cantate que l’on croyait perdue, serait donc composĂ©e pour la guĂ©rison dĂ©finitive de Nancy Storace qui devait chanter le rĂ´le de… Ophelia dans l’opĂ©ra buffa de Salieri, La grotta di trofonio (dont il existe une bonen version par Les Talens Lyriques, Ch. Rousset).
Même incomplet, le manuscrit devrait prochainement être recréé par une équipe du Mozarteum de Salzbourg.
A suivre.

Mariss Jansons dirige le Concert du Nouvel An 2016

JANSSONS-320-JANSONS-MARISS-nouvel-an-2016-konzert-wien-presentation-classiquenews-jansons1002_marco_borggreve_hochfrance2 logo-france2France 2. Concert du Nouvel An 2016 Ă  Vienne, le 1er janvier 2016, 11h. Après Barenboim (2014), Mehta (2015), Mariss Jansons dirige le concert orchestral le plus mĂ©diatisĂ© et populaire de l’annĂ©e : le Concert du Nouvel An Ă  Vienne Neujahrskonzert 2016. Le maestro avait dĂ©jĂ  pilotĂ© orchestre et concert festif Ă  Vienne en 2006 puis 2012. C’est donc sa troisième Ă©dition Ă  la tĂŞte du Philharmonique de Vienne pour le concert du Nouvel An. Au programme, sous la voĂ»te dorĂ©e de la salle viennois lĂ©gendaire, Grosser Saal du Musikverein, valses et Ĺ“uvres symphoniques de Robert Stolz, Johann Strauss fils, Carl Michael Ziehrer, Eduard Strauss, Josef Strauss, Ămile Waldteufel, Josef Hellmesberger père, Johann Strauss père… Chaque annĂ©e, au premier jour d’un nouveau cycle, le monde classique se met en queue de pie, compositions florales et vues touristiques (viennoise) Ă  l’appui, dans ce style perçois kitch dont les Viennois entretiennent le secret et la flamme…. tĂ©lĂ©gĂ©nique. En complĂ©ment du somptueux Orchestre Philharmonique de Vienne, le meilleur orchestre au monde par sa fluiditĂ© et son Ă©lĂ©gance expressive, les danseurs de l’OpĂ©ra de Vienne participent aussi dans des dĂ©cors de rĂŞve.

musikverein saal concert du nouvel an 2016njk14_TRY_0497Au premier jour de l’an 2016, la culture et le fleuron du raffinement europĂ©en s’afficheront sur votre Ă©cran domestique – diffusĂ© en direct sur France 2, avec la prĂ©cision et le souci de la vitalitĂ© propre au chef letton Mariss Jansons nĂ© Ă  Riga en 1943 (72 ans). Le fils du chef Arvid (assistant de Mravinsky en 1960), se forme Ă  Riga, Ă  Vienne puis Salzbourg (oĂą il est assistant de Karajan en 1969). NommĂ© assistant de Mravinsky comme son père en 1973, au Philharmonique de Leningrad, Mariss Jansons devient directeur musical du Pittsburgh symphonique en 1997, Ă  la succession de Lorin Maazel. En 2004, il succède Ă  Riccardo Cahilly Ă  la direction musicale du Concertgebouw d’Amsterdam.

 france2 logo-france2France 2. Concert du Nouvel An 2016 à Vienne, le 1er janvier 2016, 11h
 

Programme du Concert du Nouvel An 2016 – Neuejahrskonzert Wien 2016 sous la direction de Mariss Jansons

Robert Stolz
Uno-Marsch

Johann StrauĂź (Sohn)
Schatz-Walzer. op. 418
Violetta. Polka francaise, op. 404
VergnĂĽgungszug. Polka (schnell), op. 281

Carl Michael Ziehrer
Weaner Madl’n. Walzer op. 388

Eduard StrauĂź
Mit Extrapost. Galopp, op. 259

entracte

Johann StrauĂź (Sohn)
OuvertĂĽre zu Eine Nacht in Venedig (Wiener Fassung)

Eduard StrauĂź
Ausser Rand und Band. Polka schnell, op. 168

Josef StrauĂź
Sphärenklänge. Walzer, op. 235

Johann StrauĂź (Sohn)
Sängerslust. Polka francaise, op. 328

Josef StrauĂź
Auf Ferienreisen. Polka schnell, op. 133

Johann StrauĂź (Sohn)
FĂĽrstin Ninetta – Entr’acte zwischen 2. und 3. Akt

Ămile Waldteufel
Espana. Walzer, op. 236

Josef Hellmesberger sen.
Ball-Szene

Johann StrauĂź (Vater)
Seufzer-Galopp, op. 9

Josef StrauĂź
Die Libelle. Polka mazur, op. 204

Johann StrauĂź (Sohn)
Kaiser-Walzer, op. 437
Auf der Jagd. Polka schnell, op. 373

 

 

 

VOIR le site du Philharmonique de Vienne

VOIR la page dédiée au Concert du Nouvel An

CD. Concert du nouvel An Ă  Vienne 2015. Philharmonique de Vienne. Zubin Mehta (1 cd Sony classical)

josef_strauss_modifiedCD. Concert du nouvel An Ă  Vienne 2015. Philharmonique de Vienne. Zubin Mehta (1 cd Sony classical). C’Ă©tait un cru standard dans la longue histoire des Concerts viennois du 1er janvier. Le charisme fĂ©dĂ©rateur de Zubin Mehta qui n’en est pas Ă  son premier programme viennois dans la Goldener Saal des Wiener Musikvereins, opère une indiscutable fluiditĂ© Ă  un exercice oĂą toute la complicitĂ© entre les musiciens et le chef fait la diffĂ©rence. Le chef indien dirige ainsi l’orchestre fondĂ© en 1843, pour la 5ème fois en janvier 2015. Le programme reste classique mais pas tant que cela qui laisse une part lĂ©gitime et remarquable Ă  l’autre Strauss, celui aussi virtuose et inspirĂ©, raffinĂ© et Ă©lĂ©gantissime que Johann II son frère aĂ®nĂ© : Josef, l’ingĂ©nieur qui Ă  dĂ©faut de se dĂ©dier Ă  une carrière technique, expĂ©rimentale, d’ingĂ©nierie, fit bon grĂ© mal grĂ©, comme les garçons de la famille, de la musique. Bien lui en prit car ses dons de compositeurs sont aussi bon que ceux de Johann fils, le champion du clan (portrait de Josef Strauss, auteur rĂ©vĂ©lĂ© lors de ce Concert du Nouvel An Ă  Vienne 2015).

 

 

 

Josef : l’oubliĂ© des Strauss

 

cd-neujahrskonzert-cd-nouvel-an-vienne-2015-zubin-mehta-sony-classicalMehta ouvre le bal avec une ouverture très rossinienne signĂ©e SuppĂ© : Ein Morgen ein Mittag : lever de rideau majestueux qui comme le Guillaume tell de Rossini et prĂ©figurant aussi le jeune Verdi, offre  un somptueux solo de violoncelle. Chef et instrumentistes savent nourrir le final Ă©chevelĂ©.  Premier Johann II, et clin d’oeil aux origines indiennes du maestro nĂ© Ă  Bombay : la Marche orientale qui suit (Contes de l’Orient) dĂ©ploie une fine suavitĂ©, voire une franche lascivitĂ© qui flatte la fluiditĂ© des cordes. Josef très en vedette dans ce programme fait son entrĂ©e avec une polka française qui se fait scintillement perpĂ©tuel : le raffinement de l’orchestrateur se rĂ©vèle ici (pizzicato de la harpe entre autres…). MĂŞme inspiration irrĂ©sistible et jamais tapageuse pour Hirondelles de printemps : l’Ă©lĂ©gance de cette valse très suggestive, portĂ© par son thème printanier subjugue littĂ©ralement (au solo de la première clarinette rĂ©pond la 2ème clarinette particulièrement caressante…). La subtilitĂ© du ton, la tendresse infinie de l’inspiration classent cette valse de Josef parmi ses meilleures partitions. AInsi s’achève la première partie.

A la dĂ©licatesse ondulante de Josef, rĂ©pond en dĂ©but de seconde partie, le gĂ©nial trait expressif du Perpetuum mobile opus 356, qui fait se siccĂ©der le basson, piccolo, clarinette, triangle : la finesse de l’orchestration dĂ©montre le gĂ©nie de Johann, l’aĂ®nĂ© de la fratrie. AccĂ©laration pourrait avoir pour origine de son Ă©nergie quasi fièvreuse, l’hommage du compositeur aux avancĂ©es technologiques de l’Ă©poque : pour se faire, les tĂ©lĂ©spectateurs du concert ont pu suivre le dĂ©veloppement de la valse Ă  travers les jeunes danseurs du ballet de l’OpĂ©ra de Vienne, dans les espaces (escaliers, salle de lecture) de l’UniversitĂ© technique de Vienne. LĂ  encore au service d’une Ĺ“uvre entraĂ®nante, les instrumentistes viennois font entendre les qualitĂ©s qui les distinguent depuis des annĂ©es : la transparence, la clartĂ©, la mesure et l’Ă©lĂ©gance du style.

La Valse Les bords de l’Elbe est l’une des dernières composĂ©es par Johann Strauss II, ici mĂŞme dans la salle dorĂ©e du Musikverein : au raffinement omniprĂ©sent, Zubin Mehta apporte le sens de la couleur et une exquise caractĂ©risation qui en fait une pièce d’atmosphère.

Concert du Nouvel An Ă  Vienne : Zubin Mehta dirige StraussPour le 2ème rv dans l’UniversitĂ© technique de Vienne oĂą l’on retrouvait sur le petit Ă©cran, le corps de Ballet de l’OpĂ©ra de Vienne, Zubin Mehta inscrit une plus rare valse, celle des Ă©tudiants. Clin d’oeil aussi enjouĂ© que le Perpetuum mobile, l’Annen Polka du mĂŞme Strauss fils opus 117 transporte par sa facĂ©tie Ă©lectrique et scintillante, c’est un hymne plein de pĂ©tillance et d’ivresse première. Mais tout concert du NOuvel An viennois ne serait pas digne de ses prĂ©dĂ©cesseurs s’il ne programmait en conclusion les deux sommets absolus de la famille : Le beau Danube bleu, Ă©ternel scintillement en tendresse et nostalgie liquide puis la Marche de Radetzky : prĂ©texte ainsi Ă  rĂ©concilier les compositeurs antagonistes, car Johann le fils s’Ă©tait fâchĂ© avec Johann le père… lequel avait abandonnĂ© femme et enfants. A la fois ferme et nerveuse, d’une gĂ©nĂ©rositĂ© allante et racĂ©e, le direction de Zubin Mehta porte l’ultime tension de ses deux pièces maĂ®tresses que le public attend depuis le dĂ©but de la performance comme deux joyaux symphonique d’une irrĂ©pressible activitĂ©. Saluons Sony classical de nous offrir dans le prolongement du concert viennois la trace d’une nouvelle Ă©tape plus que convaincante dans l’histoire des Philharmoniker, toujours enthousiastes et unis pour que rĂ©sonne de la façon la plus Ă©lĂ©gante qui soit, la cĂ©lĂ©bration de l’an neuf.

Concert du Nouvel An Ă  Vienne / Neujahrskonzert – New Year’s concert 2015  : 1er janvier 2015. Valses, polka, galop, pièces diverses et ouverture de SuppĂ©, Johann I et II Strauss, Josef et Eduard Strauss.  Wiener Philharmoniker. Zubin Mehta, direction. 2 cd Sony classical. Enregistrement rĂ©alisĂ© au Musik verein de Vienne le 1er janvier 2015.

Zubin Mehta dirige le Concert du Nouvel An 2015

neujahrskonzert4.5113996VIENNE, Concert du Nouvel An. 1er janvier 2015, 11h15. Zubin Mehta dirige le Phil. de Vienne. Le Concert du nouvel an Ă  Vienne jouĂ© par l’Orchestre philharmonique de Vienne est un Ă©vĂ©nement qui a lieu traditionnellement chaque annĂ©e le matin du 1er janvier dans la Goldener Saal (Salle dorĂ©e) du Musikverein. Le programme musical met Ă  l’honneur les joyaux orchestraux de la famille Strauss : le père Johann, son fils surtout Johann II – exceptionnel gĂ©nie qui Ă©tait le premier rival de son père avec lequel il entretint une mĂ©salliance tenace; ses frères Edouard et Josef, très douĂ©s eux aussi. Tous incarnent l’élĂ©gance, le raffinement artistique de la Vienne impĂ©riale, celle de François Joseph quand Johann Strauss II Ă©tait nommĂ© Ă  juste titre « Empereur de la Valse ».  Aux Valses, Polkas, Galops, marches… l’Orchestre philharmonique de Vienne ajoute aussi les ouvertures des opĂ©rettes dont le sommet inĂ©galĂ© Ă  ce jour : l’ouverture de La Chauve Souris de Johann II.

mehta zubin portrait maestroLe maestro indien Zubin Mehta (77 ans) dirige la nouvelle édition du Concert du Nouvel An 2015. Après 1990, 1995, 1998 et 2007, c’est sa cinquième participation à l’événement. Avec Willi Boskovsky, Clemens Krauss, Lorin Maazel, il fait partie du cercle des chefs qui comptent le plus grand nombre d’invitations à l’événement, il est d’ailleurs membre honoraire de l’Orchestre : très médiatisé, le Concert du Nouvel An à Vienne est un exercice de haute voltige, qui expose tout maestro choisi. Pour les instrumentistes viennois, Zubin Mehta doit son charisme à un humanisme puissant qui exalte et fédère.

 

 

 

Programme du Concert du Nouvel An 2015
En direct du Musikverein de Vienne, sur France 2 et France Musique

france2 logo-france2 logo_francemusique

1ère PARTIE à 11h15
Franz von Suppé, ouverture Ein morgen, ein Mittag, ein Abend in Wein
Johann Strauss Jr, Märchen aus dem Orient. Valse, op.444
Joseph Strauss, Wiener Leben. Polka française, op. 218
Eduard Strauss, Wo man lacht und lebt. Polka rapide, op.108
Joseph Strauss, Dorfchawalben, aus Osterreich. Valse, op.164
Johann Strauss Jr, Vom Domaustrande. Polka Rapide, op.35

 

2ème PARTIE à 12h15
Johann Strauss Jr, Perpetuum mobile. Musikalischer Scherz, op.257
Accelarationen. Valse op. 234
Elektro-magnetische Polka, op.110
Eduard Strauss, Mit dampf, Polka rapide, op.70
Johann Strauss Jr, An der Elbe. Valse op.477
Hans Christian Lumbye, Champagner-Galopp, op.14
Johann Strauss Jr, Studenten-Polka. Polka française, op.263
Johann Strauss sen., Freiheits-Marsch, op 226
Johann Strauss Jr, Annen-Polka, op.117
Wein, Weib un Gesang Valse, op.333
Eduard Strauss, Mit Chic. Polka rapide, op.221

Johann Strauss fils : Le Beau Danube bleu
Johann Strauss père : Marche de Radetzky

 
 
 

Zubin-Mehta-4-aprile-2011-Mosca-672x372

LIRE notre présentation complète du Concert du Nouvel An à Vienne 2015 avec Zubin Mehta 

 

 

Johann Strauss II : Le Beau Danube bleu (1866)

Nouvelle Chauve Souris Ă  l'OpĂ©ra de ToursLes 1er, 4 janvier 2015. Johann Strauss II : Le Beau Danube Bleu (1866). L’histoire de la partition du Beau Danube bleu relève du roman…   Danube impĂ©tueux. Le fleuve Ă  l’Ă©poque oĂą le jeune Strauss vit Ă  Vienne, n’est pas encore rĂ©gulĂ© : ses crues font dĂ©placer les habitants de Leopoldstadt (actuel 2 ème ardt de Vienne), et lors d’un dĂ©bordement inĂ©dit, le grand père de Johann fut emportĂ©. L’Ĺ“uvre pourrait bien rendre hommage Ă  son ancĂŞtre. La partition s’inscrit aussi dans un pĂ©riode belliqueuse. En pleine humiliation autrichienne, face Ă  la suprĂ©matie prussienne menĂ©e par l’indomptable et irrĂ©sistible Bismark, Johann Strauss fils compose la première version de sa valse chantĂ©e : le beau Danube bleu en fĂ©vrier 1867. C’est une commande de la SociĂ©tĂ© chorale masculine, soucieuse de rĂ©conforter le bon peuple de Vienne : hĂ©las, le concert est une fiasco retentissant et Johann II remise sa partition pour ne plus y penser !

 

 

 

 

Le Danuble, un triomphe parisien

 

Nouvelle Chauve Souris de Johann II Strauss Ă  l'OpĂ©ra de ToursLa France de NapolĂ©on III se rapproche alors de l’Autriche affaiblie : Pauline de Maetternich, Ă©pouse de l’Ambassadeur d’Autriche Ă  Paris, intime de l’ImpĂ©ratrice EugĂ©nie, invite Johann Strauss Ă  Paris : le compositeur devient l’Ă©lĂ©ment central du rapprochement Paris-Vienne : le 28 mai 1867, en pleine Exposition Universelle, le compositeur autrichien joue ses compositions et suscite un vaste engouement populaire : il réécrit alors Le beau Danuble bleu mais uniquement pour l’orchestre. C’est un triomphe parisien sans prĂ©cĂ©dent et l’auteur est nommĂ© Ă  paris, roi de la valse. L’Ĺ“uvre est d’abord un triomphe parisien pour lequel Johann II gagne ses galons de popstar, tout en incarnant la rĂ©ussite de l’alliance franco-autrichienne contre la Prusse.
Le Beau Danube Bleu connaĂ®t une seconde reconnaissance phĂ©nomĂ©nale Ă  Boston oĂą la partition est jouĂ©e par 20 000 instrumentistes et 100 chefs sous la conduite du compositeur autrichien auquel on avait indiquĂ© le dĂ©but du concert par un coup de canon. A partir de cette passion mondiale pour la valse viennoise, le clan Strauss dĂ©veloppe une industrie familiale qui emploie outre Johann II, ses deux frères : Josef – le plus douĂ© : autiste et dĂ©pressif mais d’un raffinement que Johann son ainĂ© trouvait supĂ©rieur au sien-; et le cadet Eddy ou Edouard, lui aussi commis Ă  la direction qui rechignait toujours car il se voyait plutĂ´t ingĂ©nieur comme Josef ; Edouard en un acte inimaginable et de revanche, brĂ»lera toutes les partitions de la sociĂ©tĂ© Strauss !! Johann II devra ensuite réécrire de mĂ©moire la partition du Beau Danube Bleu…
La saga de la dynastie est loin d’ĂŞtre un long fleuve tranquille : Johann II n’eut guère de rapport paisible avec son père ; après que ce dernier abandonne le foyer, c’est sa mère qui l’Ă©lève seule, favorisant ses dons de violoniste et de compositeur.
Le beau Danube bleu est une partition parmi les plus raffinĂ©es de Strauss : elle est construite simplement faisant succĂ©der Ă  une superbe ouverture, une partie centrale qui met en avant les bois puis un final spectaculaire. Brahms (comme Wagner) qui y reconnaissait la maĂ®trise de l’orchestration (en particulier favorisant ses instruments de prĂ©dilection : cors et violoncelles) admire Johann II. Le compositeur incarne jusqu’Ă  la position gĂ©ographique de Vienne : enclave très Ă  l’Est entre l’Allemagne et l’italie. Son Ă©criture mĂŞle profonde mĂ©lancolique slave, technicitĂ© germanique, suavitĂ© italienne.

danube bleu portes de fer serbie roumanieLe Danube (2875 km) est le second fleuve d’Europe (après la Volga qui coule en Russie) : puisant ses sources en Allemagne mĂ©ridionale (ForĂŞt noire) et en Suisse, il traverse l’Autriche, sĂ©pare la Slovaquie de la Hongrie, et la Croatie de la Serbie, enfin la Roumanie de la Bulgarie et de l’Ukraine, puis remonte Ă  l’est de la Roumanie oĂą il se jette dans la Mer noire.

 

 

france2 logo-france2France 2 : Concert du Nouvel An à Vienne, le 1er janvier 2015 dès 11h. En direct du Musikverein de Vienne. Philharmonique de Vienne. Zubin Mehta, direction.

 

logo_francemusiqueFrance Musique, dimanche 4 janvier 2015, 20h30. La tribune des critiques de disques. Pour nous rien ne saurait Ă©galer l’enchantement et la magique ivresse de Karajan dirigeant le Philharmonique de Vienne.

 

 

Zubin Mehta dirige le Concert du Nouvel An 2015

neujahrskonzert4.5113996VIENNE, Concert du Nouvel An. 1er janvier 2015, 11h15. Zubin Mehta dirige le Phil. de Vienne. Le Concert du nouvel an Ă  Vienne jouĂ© par l’Orchestre philharmonique de Vienne est un Ă©vĂ©nement qui a lieu traditionnellement chaque annĂ©e le matin du 1er janvier dans la Goldener Saal (Salle dorĂ©e) du Musikverein. Le programme musical met Ă  l’honneur les joyaux orchestraux de la famille Strauss : le père Johann, son fils surtout Johann II – exceptionnel gĂ©nie qui Ă©tait le premier rival de son père avec lequel il entretint une mĂ©salliance tenace; ses frères Edouard et Josef, très douĂ©s eux aussi. Tous incarnent l’élĂ©gance, le raffinement artistique de la Vienne impĂ©riale, celle de François Joseph quand Johann Strauss II Ă©tait nommĂ© Ă  juste titre « Empereur de la Valse ».  Aux Valses, Polkas, Galops, marches… l’Orchestre philharmonique de Vienne ajoute aussi les ouvertures des opĂ©rettes dont le sommet inĂ©galĂ© Ă  ce jour : l’ouverture de La Chauve Souris de Johann II.

mehta zubin portrait maestroLe maestro indien Zubin Mehta (77 ans) dirige la nouvelle édition du Concert du Nouvel An 2015. Après 1990, 1995, 1998 et 2007, c’est sa cinquième participation à l’événement. Avec Willi Boskovsky, Clemens Krauss, Lorin Maazel, il fait partie du cercle des chefs qui comptent le plus grand nombre d’invitations à l’événement, il est d’ailleurs membre honoraire de l’Orchestre : très médiatisé, le Concert du Nouvel An à Vienne est un exercice de haute voltige, qui expose tout maestro choisi. Pour les instrumentistes viennois, Zubin Mehta doit son charisme à un humanisme puissant qui exalte et fédère.

 

 

 

Programme du Concert du Nouvel An 2015
En direct du Musikverein de Vienne, sur France 2 et France Musique

france2 logo-france2 logo_francemusique

1ère PARTIE à 11h15
Franz von Suppé, ouverture Ein morgen, ein Mittag, ein Abend in Wein
Johann Strauss Jr, Märchen aus dem Orient. Valse, op.444
Joseph Strauss, Wiener Leben. Polka française, op. 218
Eduard Strauss, Wo man lacht und lebt. Polka rapide, op.108
Joseph Strauss, Dorfchawalben, aus Osterreich. Valse, op.164
Johann Strauss Jr, Vom Domaustrande. Polka Rapide, op.35

 

2ème PARTIE à 12h15
Johann Strauss Jr, Perpetuum mobile. Musikalischer Scherz, op.257
Accelarationen. Valse op. 234
Elektro-magnetische Polka, op.110
Eduard Strauss, Mit dampf, Polka rapide, op.70
Johann Strauss Jr, An der Elbe. Valse op.477
Hans Christian Lumbye, Champagner-Galopp, op.14
Johann Strauss Jr, Studenten-Polka. Polka française, op.263
Johann Strauss sen., Freiheits-Marsch, op 226
Johann Strauss Jr, Annen-Polka, op.117
Wein, Weib un Gesang Valse, op.333
Eduard Strauss, Mit Chic. Polka rapide, op.221

Zubin-Mehta-4-aprile-2011-Mosca-672x372ZUBIN MEHTA,biographie.  NĂ© Ă  Bombay en 1936, Zubin Mehta poursuit son Ă©ducation musicale Ă  Vienne. De 1954 Ă  1957, il Ă©tudie la direction d’orchestre auprès du “fabricant de chefs d’orchestre”, Hans Swarowsky, professeur Ă  l’AcadĂ©mie de musique. Après ses dĂ©buts aux États-Unis en 1960, il est nommĂ© directeur musical de l’Orchestre philharmonique de Los Angeles en 1962, alors qu’il est âgĂ© d’à peine 26 ans. Puis le New York Philharmonic lui offre le poste de directeur musical, qu’il occupe dès 1978 (42 ans), succĂ©dant Ă  Pierre Boulez. Il y reste jusqu’en 1991, soit pendant 13 annĂ©es, – un record. En 1998, Zubin Mehta prend la direction musicale de l’OpĂ©ra d’État de Bavière, oĂą il reste jusqu’en 2006.

 

 

 

Approfondir

Decca vient de publier en dĂ©cembre 2014, un sublime coffret de 64 cd retraçant une partie de l’histoire discographique du Philharmonique de Vienne : ses grands chefs, ses compositeurs favoris dont Ă©videmment l’emblĂ©matique Johann Strauss II, mais aussi les 4 “B” de l’Ă©cole romantique viennoise : Beethoven, Brahms, Bruckner… (c’est qu’ici, le Philharmonique de Vienne est plus idoine et mieux expressif par son Ă©lĂ©gance racĂ©e que le Philhamronique de Berlin… Ă  chacun son goĂ»t)…
 

wiener-philharmoniker-decca-coffret-the-orchestral-edition-decca-CD, coffret. Wiener Philharmoniker : The Orchestral Edition (64 cd DECCA). Depuis 1842, l’Orchestre Philharmonique de Vienne, le Wiener Philharmoniker, créé par Otto Nicolai, incarne le rĂŞve de tout orchestre : la phalange, vĂ©ritable mythe musical, enchante le monde par ses qualitĂ©s interprĂ©tatives et surtout une sonoritĂ© fluide, voluptueuse, coulante, magistralement onctueuse qui ne cesse de convaincre : chaque Concert du Nouvel retransmis sur toutes les chaĂ®nes du monde renouvelle le miracle attendu : on y dĂ©cèle l’éloquence oxygĂ©nĂ©e de ses cordes  flexibles, la puissance ronde et chaude de ses cuivres (les cors en particulier), la clartĂ© individuelle de son harmonie (bois)… et l’on se dit Ă  chaque concert, voici indiscutablement le meilleur orchestre au monde. Et pourtant depuis l’essor des orchestres sur instruments d’époque, notre perception a changĂ© : timbres petits, dĂ©licats caractĂ©risĂ©s contre puissance et cohĂ©rence lisse voire creuse. Or parmi les phalanges sur instruments modernes, le Wiener Philharmoniker se distingue toujours par son Ă©loquence suprĂŞme, majestueuse et raffinĂ©e, une Ă©lĂ©gance superlative (la respiration des cordes, ce matelas sonore transparent et ductile qui s’accorde idĂ©alement Ă  tous les solistes qu’ils soient chanteurs ou instrumentistes…- qui fait le plus souvent les plus grandes expĂ©riences au concert comme Ă  l’ opĂ©ra… VoilĂ  pourquoi l’Orchestre outre ses compĂ©tences symphoniques, excelle dans le ballet et donc le programme de musique lĂ©gère infiniment Ă©lĂ©gante et subtile qui caractĂ©rise essentiellement les valses de Strauss II… Superbement Ă©ditĂ©, le coffret publiĂ© par Decca pour les fĂŞtes de fin d’annĂ©e ravira tous les passionnĂ©s de symphonisme  grande classe, dont les annĂ©es d’enregistrements couvrent au final une pĂ©riode riche en manières personnelles, celles des grands chefs du XXème siècle , des annĂ©es 1950 aux annĂ©es 1980: c’est donc une mine, une somme passionnante qui constitue aujourd’hui la mĂ©moire vive de l’orchestre viennois. Evidemment pas de romantique français, ni mĂŞme d’impressionisme debussyste ni ravĂ©lien… mais un rĂ©pertoire “viennois” depuis l’après guerre centrĂ© sur Haydn, Mozart (Concertos pour piano, clarinette, Symphoies…), Beethoven, quelques Schubert, Bruckner, surtout Brahms… dont les intĂ©grales s’agissant des B (Beethoven, Bruckner, Brahms, constituent les piliers du rĂ©pertoire). LIRE notre critique complète du coffret Wiener Philharmoniker : The Orchestral Edition (64 cd DECCA), paru pour les fĂŞtes de fin d’annĂ©e 2014

 

Nouvelle Chauve Souris Ă  Tours

Johann_Strauss_IITours, OpĂ©ra. La Chauve Souris : 27>31 dĂ©cembre 2014. Johann Strauss fils, roi de la valse Ă  Vienne, est aussi un gĂ©nie de l’opĂ©rette. Pour preuve le raffinement dĂ©lirant jamais dĂ©menti de son joyau lyrique, La Chauve Souris… Elle avance masquĂ©e,  reste insaisissable et symbolise la folie raffinĂ©e d’une nuit d’effervescence absolue offrant aux chanteurs des rĂ´les dĂ©jantĂ©s travestis, à l’orchestre grâce Ă  l’inspiration superlative de Johann Strauss fils, une texture instrumentale ciselĂ©e,  qui incarne depuis la crĂ©ation de l’oeuvre en 1874,  le sommet de la culture viennoise associant valses envoĂ»tantes hypnotiques et dramaturgie cocasse,  drolatique, dĂ©lirante. Ainsi Ă  l’Ă©poque oĂą Paris dĂ©couvre les impressionnistes (exposition au salon de 1874),  Vienne s’abandonne dans l’ivresse d’une musique flamboyante et d’un théâtre dĂ©jantĂ© qui peut aussi se comprendre comme le miroir de sa propose vanitĂ©, comme une satire mordante autant qu’élĂ©gante de la sociĂ©tĂ© puritaine,  hypocrite,  hiĂ©rarchisĂ©e. C’est l’Ă©poque de l’empire vacillant celui qui après le choc de 1870 qui voit Ă©merger la Prusse conquĂ©rante,  va bientĂ´t ĂŞtre entraĂ®nĂ© avec la fin de la première guerre en 1918.
Les choeurs virtuoses,  la magie mĂ©lodique et le raffinement de l’orchestration qui synthĂ©tise le meilleur Strauss,  sans omettre la dĂ©licatesse de l’intrigue qui revisite les standards des comĂ©dies de boulevards mais sur un mode lĂ©ger et infiniment subtil comme les grands airs isolĂ©s (celui de la comtesse hongroise chantant dans Heimat un grand solo nostalgique d’une irrĂ©sistible sensibilitĂ© pendant la fĂŞte chez Orlofski au II)…. sont autant de qualitĂ©s complĂ©mentaires d’un spectacle d’une profondeur poĂ©tique rare et d’une expressivitĂ© palpitante pour peu que le chef et les chanteurs rĂ©unis dont la fameuse invitĂ©e surprise (gala dans l’opĂ©ra) aient Ă  coeur d’en ciseler toutes les facettes, hors de la caricature.
Fortement pĂ©nĂ©trĂ© par l’esprit de la fin comme dĂ©jĂ  conscient de la chute des valeurs impĂ©riales,  l’ouvrage enchante autant par ses formidables audaces dramatiques que le raffinement d’une partition parmi les plus bouleversantes qui soient.  Sous le masque de la comĂ©die et de la farce,  le ton est bien celui d’une parodie de la vie sociale oĂą en une nuit de travestissement et d’ivresse, les vĂ©ritables sentiments se rĂ©vèlent. Les masques, les identitĂ©s croisĂ©es, usurpĂ©es symbolisent la crise et le dĂ©litement d’une sociĂ©tĂ© malade.  Rares les mise en scène capables de jouer sur les deux tableaux: la sincĂ©ritĂ©,  l’Ă©lĂ©gance mais aussi la verve et l’intelligence parodique. Souhaitons que la nouvelle production de l’OpĂ©ra de Tours rĂ©unisse l’une ou l’autre et probablement les deux car le souci du chef,  l’engagement des musiciens du Symphonique maison comme souvent la cohĂ©rence du plateau vocal rĂ©alisent d’indiscutables rĂ©ussites Ă  Tours.

 

 

Johann Strauss II
Die fledermaus, La Chauve Souris
Opérette viennoise en 3 actes, livret de Richard Genée
Création à Vienne, Theater an der Wien, le 5 avril 1874
Edition Bärenreiter (Ă©dition critique) – ChantĂ©e en Allemand, dialogues en français, surtitrĂ© en français

Tarifs : série E (de 7€ à 65€) le 31/12/2014 : série E+ (de 7€ à 70€)
Réservations : 02 47 60 20 20 / www.operadetours.fr

4 représentations à Tours :

Samedi 27 décembre,  20h
Dimanche 28 décembre, 15h
Mardi 30 décembre, 20h
Mercredi 31 décembre, 20h

Orchestre Symphonique Région Centre – Tours
Chœurs de l’Opéra de Tours
(Direction : Emmanuel Trenque)

Nouvelle co-production Opéra de Tours,
Opéra de Reims, Art musical et Opéra Théâtre Grand Avignon

Avec le soutien exceptionnel de l’Association des Amis du Centre Lyrique de Tours, à l’occasion de ses soixante ans

Direction  : Jean-Yves Ossonce
Mise en scène : Jacques Duparc
Décors Christophe Vallaux et Art musical Costumes, accessoires : Art musical Lumières : Marc Delamézière

Rosalinde : Mireille Delunsch
Adele : Vannina Santoni
Prince Orlofsky : Aude Extremo
Gabriel von Eisenstein : Didier Henry
Dr Falke : Michal Partyka*
Franck : Frédéric Goncalves*
Frosch : Jacques Duparc
Alfred : Eric Huchet
Dr Blind : Jacques Lemaire

* Débuts à l’Opéra de Tours

Conférence des Amis du Centre Lyrique de Tours
Conférence ACLT
Samedi 13 décembre, 14h30
Salle Jean Vilar, Grand Théâtre de Tours Intervenant : Didier Roumilhac

 

Argument – synopsis
Un matin, revenant tous deux d’un bal masqué, le rentier Gaillardin contraignit son ami Duparquet, notaire, à traverser la ville, revêtu de son déguisement : une énorme Chauve-souris. Duparquet feignit d’en rire avec les autres mais jura de se venger.

Acte I : Ă  Pontoise chez Gaillardin
Une altercation avec un garde-champêtre a valu à Gaillardin huit jours de prison. Il décide d’oublier son chagrin dans le fumet d’un bon diner. Duparquet lui propose de passer cette dernière soirée en joyeuse compagnie chez le Prince Orlofsky. Gaillardin enthousiaste accepte, au grand soulagement de Caroline, son épouse qui va ainsi pouvoir diner en tête à tête avec Alfred, un ami venu lui demander un rendez-vous. Survient Tourillon, le directeur de la prison. Alfred ne voulant pas révéler son identité,  achève la soirée en prison, sous le nom de Gaillardin.

Acte II : Chez le Prince Orlofsky
Caroline ayant eu vent de l’équipée de son mari, se rend aussi à la soirée chez le Prince, se faisant passer pour une « comtesse hongroise ». Duparquet la reconnaît. Gaillardin sous le nom du Marquis de Valengoujar fait une cour assidue à la prétendue Comtesse et Caroline se fait confier en gage d’amour sa montre, auquel son chevalier servant tient beaucoup.

Acte III : A la prison de Pontoise, à l’aube
Sous le faux nom de Baron de Villebouzin, Tourillon a été à la fête lui aussi et n’est rentré qu’au petit matin. Gaillardin, alias marquis de Valengoujar, arrive à la prison au grand ébahissement de Tourillon qui lui déclare que le « vrai » Gaillardin est enfermé depuis la veille. Gaillardin très intrigué se fait passer pour un avocat et interroge Alfred dans sa cellule ; sa femme Caroline, munie de la montre, arrive à son tour avec Duparquet. Celui-ci avoue être l’auteur de cette machination. Gaillardin se souvient de la « chauve-souris », honteux et confus il ne sera pas le dernier à en rire.

Sur la mise en scène de La Chauve Souris Ă  l’opĂ©ra de Tours

Un mot de Jacques Duparc, metteur en scène

Die FLEDERMAĂśS , LA CHAUVE SOURIS….quel drĂ´le de titre pour une Ĺ“uvre musicale d’opĂ©ra… ! Ces ouvrages portent souvent des titres ronflants: “Princesse Czardas”, “Valses de Vienne”, “Quadrille Viennois”, etc… Et puis ces histoires racontent souvent des romans de Prince et de Princesse.
Dans la Chauve-souris, rien de tel : nous nageons dans une existence banale de petits bourgeois étriqués, incultes et avec pour déco sur les murs des têtes de sangliers de cerfs ou de biches et un renard empaillé près de l’escalier! Et un prince androgyne blasé par la vie!
Et pour clôre le tout, un 3ème acte qui se passe dans une prison! Nous pourrions alors penser que cet ouvrage raconte une histoire à la Feydeau avec un amant dans le placard: même pas! L’héroïne est une femme mariée, fidèle avec nobles valeurs et sentiments!
Alors bien sûr, tout cela excite nos papilles par l’originalité du propos! Et la beauté de la musique bien sûr! Strauss est au sommet de son art! On peut peut-être même oser dire que cette œuvre est une comédie musicale avant l’heure, mais une “comédie musicale- opéra” ! Je pense notamment à tout le final du 2ème acte chez Orlovsky.

Car la partition mérite des belles voix et au delà des airs de Valse ou de polkas – je pense notamment à l’air de Rosalinde “CZARDAS” au 2ème acte”, Strauss et les librettistes nous conduisent dans un tourbillon de duos, de trios et d’ensemble musicaux qui font oublier le rythme des Valses pour donner de vrais contenus aux situations théâtrales qui nous sont proposées : je pense notamment au Trio du 3ème acte dans la Prison. Je ne vous parle pas de l’Ouverture à l’orchestre qui reste l une des plus belles de ce répertoire….
Bref, cette Chauve-souris, (Der Fledermaüs titre original) reste un magnifique divertissement musical et théâtral , coloré et festif , qui mérite de rester au répertoire des belles et grandes œuvres à proposer à tous les amateurs de musique et de théâtre chanté!

Elina garanca chante Octavian Ă  l’OpĂ©ra de Vienne

Elina GarancaVienne, OpĂ©ra. Strauss: Le Chevalier Ă  la rose. Avec Elina Garanca. 20 novembre 2014 > 12 avril 2015. Le Chevalier Ă  la rose de Strauss jouĂ© Ă  Vienne avec le concours du Philharmonique de Vienne est un Ă©vĂ©nement un soi, difficile Ă  Ă©viter, d’autant que la distribution de ce pilier du rĂ©pertoire dans la Capitale des Habsbourg compte un Quin-Quin de grande valeur, le mezzo ample et chaud, terriblement sensuel et flexible de la divine Elina Garança. La diva lettone incarne un Octavian palpitant et idĂ©alement juvĂ©nile, l’un des rĂ´les travestis chez Strauss parmi les plus rĂ©ussis de l’opĂ©ra germanique depuis le Cherubin mozartien des Noces de Figaro. Elina Garanca vient de publier un rĂ©cital sacrĂ© et sincère intitulĂ© Meditation chez Deutsche Grammophon, coup de coeur de la rĂ©daction de classiquenews.  Aux cĂ´tĂ©s de sa Carmen, Jeanne Seymour, son Oktavian, amant de la belle marĂ©chale et bientĂ´t fou amoureux de la jeune Sophie devrait embraser la scène viennoise dans l’une des partitions les plus baroques de Richard Strauss.

Hogarth der rosenkavalier strauss hofmannstahl 1024px-William_Hogarth_038ComĂ©die de moeurs Ă  la façon des peintures de William Hogarth (lequel inspirera aussi Igor Strawinsky pour son Rake’s progress), mais aussi Ă©vocation nostalgique de la Vienne baroque Ă  l’époque de l’ImpĂ©ratrice Marie-ThĂ©rèse, le Chevalier Ă  la rose, est surtout, un opĂ©ra nĂ© de l’accord exemplaire entre un compositeur et son librettiste: Richard Strauss et Hugo von Hoffmannsthal. Ce dernier n’hĂ©site pas Ă  solliciter la connaissance des convenances aristocratiques de l’Ancien RĂ©gime auprès du Comte Harry von Kessler, afin de renforcer la vraisemblance de la fresque historique dont l’action commence ans le salon d’une princesse MarĂ©chale…
Mais l’art transcende l’anecdote et mĂŞme si la remise d’une rose d’argent Ă  la jeune fiancĂ©e Sophie, Ă©lue par le Baron Ochs, n’est que pure fiction, la partition et le livret produisent un ouvrage d’une rare subtilitĂ© psychologique. Les auteurs interrogent les rapports des ĂŞtres les uns vis Ă  vis des autres, la fuite du temps et la quĂŞte (vaine) de chacun pour s’en dĂ©faire et trouver un (impossible) bonheur, bien Ă©phĂ©mère. VanitĂ© des plaisirs, illusion de la vie, tout en ciselant chaque tableau social, la musique exprime la quĂŞte Ă©perdue et dĂ©jĂ  futile d’une identitĂ© fragile. “Qui suis-je rĂ©ellement? Que suis-je pour les autres? Tout passe et tout s’efface”, semble se dire Ă  elle-mĂŞme La MarĂ©chale.
MĂŞme jeune, tout juste trentenaire, la jeune femme exprime la vanitĂ© de toute chose, y compris l’amour ardent que lui voue son jeune amant, “Quinquin” (Octavian). Son cousin le Baron Ochs est lui aussi un aristocrate assez “rustique” mais moins Ă©pais qu’on veut bien le chanter ordinairement (la plupart des productions oublient le profil subtil et raffinĂ© d’un jeune homme bien nĂ© qu’ont imaginĂ© pourtant les deux auteurs car la plupart des spectacles soulignent la caricature et l’Ă©paisseur du personnage). Reste, le portrait en triptyque de La MarĂ©chale, Octavian et Sophie qui sous la plume du compositeur demeure le plus bouleversant trio final, Ă©crit pour trois voix de femme, portĂ© sur la scène d’un théâtre lyrique, d’une irrĂ©sistible nostalgie tendre, final Ă©blouissant d’un opĂ©ra baroque et crĂ©pusculaire.
Le Chevalier à la rose, créé à Dresde le 26 janvier 1911, est le cinquième opéra de Richard Strauss, après Guntram, Feuersnot, Salomé et Elektra. C’est le second ouvrage né de la collaboration avec le poète Hofmannsthal. Du même duo créateur naîtront ensuite, Ariane à Naxos (1912), La Femme sans ombre (1919), Hélène d’Egypte (1928) et Arabella (1933)…

Richard Strauss : Der Rosenkavalier
Ă  l’OpĂ©ra de Vienne
7 représentations : les 20, 23, 26, 28 novembre 2014 puis 6, 9 et 12 avril 2015.

Adam Fischer | direction musicale
Otto Schenk | mise en scène
distribution :
Martina Serafin | Feldmarschallin
Wolfgang Bankl | Baron Ochs auf Lerchenau
Elīna Garanča | Octavian
Erin Morley | Sophie

CD. Coffret Giulini in Vienna (15 cd Deutsche Grammophon).

giulini in vienna deutsche grammophonCD. Coffret Giulini in Vienna (15 cd Deutsche Grammophon). 2014 est l’annĂ©e des cĂ©lĂ©brations de grands chefs : après Kubelik, le Karajan straussien, voici pour son centenaire (nĂ© en 1914), Giulini in Vienna. A la tĂŞte du Simphoniker et du Philharmoniker, Carlo Maria Giulini se dĂ©voile en 15 cd d’une portĂ©e esthĂ©tique et d’une profondeur artistique indiscutables.
L’italien qui grandit Ă  Bolzano c’est Ă  dire dans le Tyrol encore très nettement germanophone, cultive depuis toujours une fascination pour les grands romantiques allemands : Beethoven, Brahms, Bruckner, les 3 “B” de Giulini sont ici ses favoris, lui permettant d’atteindre le grand frisson symphonique, surtout chez Brahms et plus encore chez Bruckner oĂą le colossal rejoint l’intime millimĂ©trĂ© avec des couleurs Ă©blouissantes de tension intĂ©rieure, et une lumière solaire qui surgit de l’ombre inquiĂ©tante. Ses Bruckner sont en cela plus captivants encore que ses Brahms dont voici une intĂ©grale exceptionnelle. Il y ouvre des perspectives inexplorĂ©es avant lui, crĂ©ant des passages mordorĂ©s, peignant en plans multiples atteignant des Ă©tagements et une spatialisation inouĂŻe. Les 3 dernières symphonies de Bruckner (7,8 et 9 enregistrĂ©es avec le Philharmoniker de Vienne entre 1984 et 1988) affirment une intensitĂ© d’apocalypse pourtant très finement ciselĂ©e d’un esthĂ©tisme lĂ  aussi solaire. Une hauteur de vue qui rejoint celle d’un autre immense wagnĂ©rien : Gunter Wand.

Solaire Giulini

Le seul compositeur italien est ici Verdi (2 cd sur 15): enregistrĂ© en 1979, le Rigoletto de Giulini est d’un dramatisme Ă©lĂ©gantissime, incandescent et fulgurant comme son Don Giovanni, et servi par une distribution idĂ©ale : Placido Domingo (le duc), Piero Cappuccilli (Rigoletto), surtout Ileana Cotrubas en Gilda, ardente, embrasĂ©e, d’un angĂ©lisme filiale Ă  couper le souffle. Quel style pour chaque protagoniste.

Plus anciens, les Liszt de 1976, Concertos 1 et 2 avec Lazar Berman, ne sont pas les plus convaincants, ils confirment néanmoins le geste ample et souple, toujours noble et racé du chef mais avec un orchestre qui sonne un peu court (Simphoniker) et un piano certes virtuossisime mais trop extérieur et souvent sophistiqué que la captation met malheureusement un peu trop en avant.

L’autre joyau avec les Bruckner et Rigoletto reste chez Brahms, le superbe Requiem aux arrĂŞts suspendus, d’une intĂ©rioritĂ© et d’une profondeur irrĂ©sistibles : le live de 1987 prĂ©cise l’art d’un Giulini, maĂ®tre des architectures chorales, sachant en esthète aussi perfectionniste et exigeant que Karajan, ciseler le dĂ©tail et nourrir les arches colossales avec ce souci des phrasĂ©s, absolument confondant. Avec Giulini, il semble que c’est ici toute l’humanitĂ© qui joue son destin : une pleine conscience que les deux solistes ont totalement intĂ©grĂ© (Andreas Schmidt et Barbara Bonney, cette dernière capable d’enivrer son grand air enchantĂ©, hallucinĂ© qui s’Ă©lève en lĂ©vitation : “Ihr habt nun Traurigkeit”). L’orchestre semble battre l’ocĂ©an, suscitant une houle de crĂ©ation du monde.
Le cycle Brahms enregistrĂ© de 1989 Ă  1991 bĂ©nĂ©ficie d’une prise exceptionnellement fouillĂ©e qui Ă©tincelle dans la suractivitĂ© maĂ®trisĂ©e de la 4ème, saisie sur le vif. La direction fourmille de dĂ©tails, en couleurs et nuances de timbres sans que jamais l’allant ni l’Ă©quilibre structurelle ne soient diluĂ©s. Giulini fouille très loin l’Ă©nergie et ce bouillonnement tragique qui est coeur de la malĂ©diction brahmsienne. Le chef tend jusqu’au dĂ©chirement les contrastes et trouve dans les passages plus apaisĂ©s, un sentiment de pure sĂ©rĂ©nitĂ© extĂ©nuĂ©e (avec une rondeur des bois et des cuivres confondantes de noblesse caressante). La 4ème est de ce point de vue totalement stupĂ©fiante.
Des 3 concertos pour piano de Beethoven (tous enregistrĂ©s en live avec le Simphoniker et un partenaire de galère et de triomphe, Arturo Benedetti Michelangeli en 1979), les deux premiers sont les plus emblĂ©matiques : mozartiens dans cette articulation Ă©lĂ©gantissime mais traversĂ©s par une urgence dramatique que le piano de Michelangeli, astucieux et mĂŞme facĂ©tieux, d’un style enivrant-, sait exalter, dans des rubatos et une libertĂ© du jeu interprĂ©tatif, magistralement inventifs. Une connivence magistrale (les deux avancent main dans la main, portĂ©s chacun par le balancement de l’autre jusqu’Ă  Ă©tirer le tempo ou suspendre la mesure au-delĂ  de tout) qui fait aussi la rĂ©ussite du 5è Empereur : n’Ă©coutez que la magie embrasĂ©e de son mouvement central, Adagio un poco mosso : solaire, irradiant. D’une ivresse gorgĂ©e de tendresse. Un must absolu (avec en prime, le toucher facĂ©tieux du pianiste très inspirĂ© lĂ  encore grâce au soutien indĂ©fectibal que sait lui assurer le maestro).
Beethoven, Brahms, Bruckner : et dans l’ordre magicien : l’Empereur, le Deutsches Requiem et la 4ème ; puis de Bruckner : les 8ème et 9ème, enfin Rigoletto au sommet : voici l’inoubliable Giulini viennois. Bouleversant.

CD. Coffret Giulini in Vienna. 15 cd Deutsche Grammophon.

Télé. France 2, Concert du Nouvel An,mardi 1er janvier 2012,11h

Télé, France Musique. Concert du Nouvel An 2013. Mardi 1er janvier 2013,11h

Vienne, concert du Nouvel An 2013

logo_fmusiqueLe Concert du Nouvel an 2013, est dirigé par le chef autrichien Franz Welser-Möst ; comme chaque année il est retransmis le 1er janvier, à partir de 11h, en direct, dans plus de 70 pays (son audience est évaluée à plus de 40 millions de téléspectateurs).

L’édition 2013 ne dĂ©roge pas Ă  la tradition et met Ă  l’honneur les cĂ©lèbres valses de la dynastie Strauss: Johann I et II, Joseph, Oscar… ; Ă  ce titre le chef autrichien Franz Welser-Möst a un lien affectif spĂ©cial avec les Strauss, puisque sa propre grand-mère possĂ©dait le CafĂ© Dommayer Ă  Vienne (une institution pour chaque Viennois si attachĂ© aux cafĂ©s et salons de thĂ© oĂą se rĂ©alise le jeu social), lieu historique oĂą Johann Strauss père, a fait jouĂ© au XIX e siècle, ses fameuses valses pour la première fois.

Concert du Nouvel An 2013

Mardi 1er janvier 2013, 11h

France 2
France Musique 
en direct

Orchestre Philharmonique de Vienne
Franz Welser-Möst
, direction

Le chef est aussi le directeur musical gĂ©nĂ©ral de l’OpĂ©ra d’état de Vienne, un piste qui lui permet de diriger souvent les instrumentistes du Wierner Philharmoniker. En vĂ©ritĂ©, le maestro connaĂ®t bien les instrumentistes Ă  l’occasion de la cĂ©lĂ©bration du Nouvel An: Franz Welser-Möst avait dĂ©jĂ  dirigĂ© l’Orchestre pour le Nouvel An 2011

Comme chaque année, le programme du Concert du Nouvel an, restera secret jusqu’à ce que l’Orchestre Philharmonique de Vienne n’en dévoile le contenu lors de sa conférence de presse, le 28 décembre.

On sait que l’édition 2013 comprendra les chefs d’œuvre habituels auxquels s’ajouteront des « premières » jamais entendues auparavant, et qui constitueront de belles surprises. Les danseurs de l’Opera seront-ils de la partie? Et le charisme du chef, hier estimĂ© pour ses choix et son discernement artistique comme directeur musical de l’OpĂ©ra de Zurich, saura-t-il galvaniser l’orchestre ? RĂ©ponse ce 1er janvier 2013.

Le double cd du concert du nouvel an 2013 paraît chez Sony classical, le 7 janvier 2013, le dvd, le 21 suivant.

Radio. France Musique. Concert du Nouvel An 2013. Mardi 1er janvier 2012, 11h

Radio, France Musique. Concert du Nouvel An 2013. Mardi 1er janvier 2013,11h

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logo_fmusiqueLe Concert du Nouvel an 2013, est dirigé par le chef autrichien Franz Welser-Möst ; comme chaque année il est retransmis le 1er janvier, à partir de 11h, en direct, dans plus de 70 pays (son audience est évaluée à plus de 40 millions de téléspectateurs).

L’édition 2013 ne dĂ©roge pas Ă  la tradition et met Ă  l’honneur les cĂ©lèbres valses de la dynastie Strauss: Johann I et II, Joseph, Oscar… ; Ă  ce titre le chef autrichien Franz Welser-Möst a un lien affectif spĂ©cial avec les Strauss, puisque sa propre grand-mère possĂ©dait le CafĂ© Dommayer Ă  Vienne (une institution pour chaque Viennois si attachĂ© aux cafĂ©s et salons de thĂ© oĂą se rĂ©alise le jeu social), lieu historique oĂą Johann Strauss père, a fait jouĂ© au XIX e siècle, ses fameuses valses pour la première fois.

Concert du Nouvel An 2013

Mardi 1er janvier 2013, 11h

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Orchestre Philharmonique de Vienne
Franz Welser-Möst
, direction

Le chef est aussi le directeur musical gĂ©nĂ©ral de l’OpĂ©ra d’état de Vienne, un piste qui lui permet de diriger souvent les instrumentistes du Wierner Philharmoniker. En vĂ©ritĂ©, le maestro connaĂ®t bien les instrumentistes Ă  l’occasion de la cĂ©lĂ©bration du Nouvel An: Franz Welser-Möst avait dĂ©jĂ  dirigĂ© l’Orchestre pour le Nouvel An 2011

Comme chaque année, le programme du Concert du Nouvel an, restera secret jusqu’à ce que l’Orchestre Philharmonique de Vienne n’en dévoile le contenu lors de sa conférence de presse, le 28 décembre.

On sait que l’édition 2013 comprendra les chefs d’œuvre habituels auxquels s’ajouteront des « premières » jamais entendues auparavant, et qui constitueront de belles surprises. Les danseurs de l’Opera seront-ils de la partie? Et le charisme du chef, hier estimĂ© pour ses choix et son discernement artistique comme directeur musical de l’OpĂ©ra de Zurich, saura-t-il galvaniser l’orchestre ? RĂ©ponse ce 1er janvier 2013.

Le double cd du concert du nouvel an 2013 paraît chez Sony classical, le 7 janvier 2013, le dvd, le 21 suivant.

Concert du Nouvel An 2013

Mardi 1er janvier 2013, 11h

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Orchestre Philharmonique de Vienne

Franz Welser-Möst, direction

Le Concert du Nouvel an 2013, est dirigé par le chef autrichien Franz Welser-Möst ; comme chaque année il est retransmis le 1er janvier, à partir de 11h, en direct, dans plus de 70 pays (son audience est évaluée à plus de 40 millions de téléspectateurs).

L’édition 2013 ne dĂ©roge pas Ă  la tradition et met Ă  l’honneur les cĂ©lèbres valses de la dynastie Strauss: Johann I et II, Joseph, Oscar… ; Ă  ce titre le chef autrichien Franz Welser-Möst a un lien affectif spĂ©cial avec les Strauss, puisque sa propre grand-mère possĂ©dait le CafĂ© Dommayer Ă  Vienne (une institution pour chaque Viennois si attachĂ© aux cafĂ©s et salons de thĂ© oĂą se rĂ©alise le jeu social), lieu historique oĂą Johann Strauss père, a fait jouĂ© au XIX e siècle, ses fameuses valses pour la première fois.

The Mona Lisa

The Mona Lisa

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Le chef est aussi le directeur musical gĂ©nĂ©ral de l’OpĂ©ra d’état de Vienne, un piste qui lui permet de diriger souvent les instrumentistes du Wierner Philharmoniker. En vĂ©ritĂ©, le maestro connaĂ®t bien les instrumentistes Ă  l’occasion de la cĂ©lĂ©bration du Nouvel An: Franz Welser-Möst avait dĂ©jĂ  dirigĂ© l’Orchestre pour le Nouvel An 2011

Comme chaque année, le programme du Concert du Nouvel an, restera secret jusqu’à ce que l’Orchestre Philharmonique de Vienne n’en dévoile le contenu lors de sa conférence de presse, le 28 décembre.

On sait que l’édition 2013 comprendra les chefs d’œuvre habituels auxquels s’ajouteront des « premières » jamais entendues auparavant, et qui constitueront de belles surprises. Les danseurs de l’Opera seront-ils de la partie? Et le charisme du chef, hier estimĂ© pour ses choix et son discernement artistique comme directeur musical de l’OpĂ©ra de Zurich, saura-t-il galvaniser l’orchestre ? RĂ©ponse ce 1er janvier 2013.

Le double cd du concert du nouvel an 2013 paraît chez Sony classical, le 7 janvier 2013, le dvd, le 21 suivant.