CD, critique. BEETHOVEN : Symph. 5 et 6 – Orchester Wiener Akademie, Martin Haselböck (1 cd Alpha 2018 – 2019)

beethoven-symphonie-5-et-6-re-sound-beethoven-14492ce1-ed79-4467-a54d-69a23c4d3802-wiener-akademie-haselbock-cd-critique-concert-classiquenews-300-finalCD, critique. BEETHOVEN : Symph. 5 et 6 – Orchester Wiener Akademie, Martin Haselböck (1 cd Alpha 2018 – 2019) – Comme une certaine version de Tosca dont chaque acte était réalisé dans les lieux fixés par l’action, ici l’Orchestre de l’Académie de Vienne / Orchester Wiener Akademie poursuit à travers son cycle « Resound Beethoven » l’intégrale des Concertos pour piano et des Symphonies enregistrés dans les lieux de leur création. Les 5è et 6è symphonies dont il est question ici concluent cette traversée patrimonialement authentique : les deux symphonies sont donc enregistrées dans le lieu de leur création le palais Niederösterreich Vienne ayant été un formidable tremplin pour la carrière du jeune Ludwig qui avait quitté Bonn sa ville natale pour étudier avec Haydn dans la capitale Habsbourg. Les qualités de ce dernier enregistrement symphonique sont les mêmes que celles déjà constatées : épanouissement sonore, ampleur et souffle de la spatialisation qui rétablit dans leur écrin viennois, la formidable vitalité et l’esprit d’autodétermination des opus. 
L’abstraite et rien qu’énergique 5è ou symphonie du destin, puis la plus narrative mais pas que descriptive 6è « pastorale » : les deux partitions rendent compte idéalement du génie orchestral beethovénien. Formidable machine rythmique et pulsionnelle de la 5è (dont tout le flux prépare à l’éruption jubilatoire de l’Allegro final) ; captivante agrégation cellulaire qui dans la 6è, au fur et à mesure de son plan dramatique et organique, organise et structure le plan climatique de la symphonie.
haselbock-martin-resound-beethoven-orchester-wiener-akademie-cd-review-critique-cd-classiquenews-beethoven-2020Le chef viennois Martin Haselböck, organiste de formation, n’hésite pas à faire rugir les timbres, s’appuyant évidemment sur la très forte identité naturelle des instruments historiques ; à forcer le trait et la caractérisation de chaque pupitre, dont surtout les vents et les bois, parfois de façon outrée, au détriment des nuances. avec certains tutti nettement et curieusement épais. Mais cela ne manque ni de nervosité ni de tempérament. L’intensité et la volonté y sont extraverties, parfois furieusement mise en avant. C’est servir franchement l’impétuosité d’un Beethoven révolutionnaire. Pour autant le poète si délicat dans l’expression de la magie pastorale de la 6è est-il également défendu et audible ici ? Saluons la prise de son, idéalement spatialisée qui confère au IIè tableau de la Pastorale par exemple (Szene am bach / scène au ruisseau – andante molto moto) sa fluidité continue dans une ambiance réellement enveloppante. Tout n’est donc pas à rejeter ici, loin de là.

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CD, critique. BEETHOVEN : Symph. 5 et 6 – Orchester Wiener Akademie, Martin Haselböck / «  resound Beethoven », vol. 8 (1 cd Alpha 2018 – 2019)

BEETHOVEN 2020 sur ARTE, la Folle Journée, les Symphonies en direct (janv – juin 2020)

beethoven-2020-ARTE-concerts-annonces-operas-classiquenewsBEETHOVEN 2020 sur ARTE… L’année 2020 marque les 250 ans de la naissance de Ludwig van Beethoven. ARTE diffuse pour cet anniversaire tout au long de l’année un « intégrale » de l’oeuvre du compositeur allemand né à Bonn mais qui fit toute sa carrière à Vienne. Voici les premiers temps forts de janvier à juin 2020 d’un cycle important de célébrations… Au programme : des concerts en direct, des concerts d’archives mythiques, pour réentendre les oeuvres les plus connues mais aussi redécouvrir ses sonates, concertos, pièces de musique de chambre et ballet, lieder… sans omettre des documentaires inédits.

La Folle Journée de Nantes 2020 est entièrement dédiée au compositeur, et donne le coup d’envoi de la programmation à l’antenne d’ARTE, le 2 février (direct du concert de clôture du festival). Autre point d’orgue, toute la journée du 21 juin est consacrée à la retransmission sur ARTE des neuf symphonies de Beethoven depuis de neuf pays européens. Toute la programmation sur arte.tv/beethoven

 

 

 

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Toute la programmation :

 

 

 

Dimanche 2 février à 17h30 sur ARTE et ARTE Concert
La Folle Journée de Nantes 2020 – Concert de clôture

folle-journee-beeethoven-2020En forme d’hommage à la diversité et la complexité de l’oeuvre de Beethoven, le concert de clôture saura ravir mélomanes et néophytes. Au programme : des pièces de musique de chambre et de grandes pages de musique symphonique avec l’Orchestre Philharmonique de Radio France sous la direction de la cheffe sino-américaine Xian Zhang. Le jeune pianiste russe Pavel Kolesnikov interprétera la Sonate au clair de lune. Le concert se poursuivra avec un mouvement de la Sonate pour piano et violon avec Fanny Clamagirand et Tanguy de Williencourt, puis c’est un extrait de l’Octuor à vents interprété par Nicolas Baldeyrou et Raphaël Sévère à la clarinette et l’Allegro du Concerto pour piano n°4 par Alexandre Kantorow. Le concert se poursuivra avec le 2ème mouvement de la 7ème Symphonie, l’un des thèmes les plus connus du compositeur. Le Concerto pour violon et orchestre sera joué par la jeune violoniste virtuose Liya Petrova et le concert se terminera par le final de la 7ème Symphonie. ET AUSSI : De nombreux concerts à découvrir en direct du festival sur ARTE Concert les dès vendredi 31 janvier 2020.

RÉALISATION : FRANÇOIS-RENÉ MARTIN
COPRODUCTION : ARTE FRANCE, KM (90MIN)

 

 

BEETHOVEN 2020 dossier portrait discographie selection classiquenewsSuivi à 23h45 du documentaire inédit :
La Neuvième de Beethoven, une symphonie universelle
UN DOCUMENTAIRE DE CHRISTIAN BERGER
COPRODUCTION : ZDF/ARTE, SOUNDING IMAGES, DEUTSCHLAND 2020, 90 mn.
Les dessous de l’oeuvre la plus connue du monde.

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Du lundi 27 janvier au vendredi 31 janvier 2020 à 16h30
INVITATION AU VOYAGE
Semaine spéciale Beethoven

beethoven-ludwig-dossier-specila-file-annonce-concerts-opera-classiquenews-beethoven-20205 EVASIONS BEETHOVEN… La pastille évasion d’Arte, qui mêle voyages et culture, « Invitation au voyage » se lance sur les traces de Beethoven, en Autriche, en Allemagne et en Bohême. Au programme chaque jour de cette semaine spéciale : deux sujets pour voyager dans les pas du compositeur allemand mais aussi à travers le monde, puis, lors d’une troisième partie d’émission exceptionnelle, c’est à Vienne que Linda Lorin rencontre des passionnés de musique qui nous ouvrent les portes de l’univers de Beethoven.

Lundi 27 janvier
› La Rhénanie, berceau d’un génie
› Promenade musicale dans le palais de la Hofburg

Mardi 28 janvier
› Le Viennois héroïque
› A Heiligenstadt, dans le refuge de Beethoven

Mercredi 29 janvier
› Pom pom pom pom, la première épique de la 5ème
› Au Palais Lobkowitz, leçon de piano : l’écriture de Beethoven pour le clavier

Jeudi 30 janvier
› La Bohême d’un grand romantique
› Dans la chapelle impériale, comme à l’époque de Beethoven

Vendredi 31 janvier 2020
› Vienne réinventée dans la Joie
› Avec Igudesman and Joo, insolents héritiers de Beethoven

ÉMISSION PRÉSENTÉE PAR LINDA LORIN (FRANCE, 2020, 38MN)
COPRODUCTION : ARTE FRANCE, ELÉPHANT DOC

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4 CONCERTS de FEVRIER 2020

Samedi 1er février
en direct de l’Opéra de Vienne
LEONORE (op. 72a)
Sur ARTE.TV

MISE EN SCÈNE : AMÉLIE NIERMEYER
DIRECTION MUSICALE: TOMÃÅ  NETOPIL
ORCHESTER DER WIENER STAATSOPER
CHOR DER WIENER STAATSOPER
AVEC JENNIFER DAVIS (LEONORE), KATRIN RÖVER
(LEONORE – DIE SCHAUSPIELERIN), BENJAMIN BRUNS
(FLORESTAN), THOMAS JOHANNES MAYER (PIZARRO),
CHEN REISS (MARCELLINE), JÖRG SCHNEIDER (JAQUINO)

Dimanche 9 février à 19h05
20 ans du West-Eastern Divan Orchestra
Le Triple concerto (op. 56) pour violon, violoncelle, piano et orchestre
Le West-Eastern Divan Orchestra fête ses vingt ans avec un concert exceptionnel : Anne-Sophie Mutter, Yo-Yo Ma et Daniel Barenboim (au piano et à la direction) interprètent le Triple concerto pour piano, violon et violoncelle de Beethoven.

Dimanche 16 février à 19h05
La « Pathétique »  de Beethoven par Evgeny Kissin
Le pianiste russe Evgeny Kissin, fidèle du prestigieux Verbier Festival en Suisse, a donné en juillet dernier un récital dédié au maître du classicisme viennois.

Dimanche 23 février à 18h30
Maurizio Pollini interprète Beethoven
Le virtuose italien Maurizio Pollini interprète les sonates n°30 et 31 du célèbre compositeur
allemand dans la salle Hercule de la résidence de Munich.

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AVRIL 2020

Lundi 13 avril 2020
En direct du Festival de Pâques de Baden-Baden 2020, une version originale de l’opéra :
FIDELIO (op. 72c)

MISE EN SCÈNE: MATEJA KOLEŽNIK
DIRECTION MUSICALE: KIRILL PETRENKOBERLINER PHILHARMONIKER
AVEC MARLIS PETERSEN (LEONORE), MATTHEW POLENZANI (FLORESTAN), WOLFGANG KOCH (DON PIZARRO)

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Journée spéciale : 21 JUIN 2020
9 DIRECTS / 9 SYMPHONIES : les symphonies de Beethoven
Dimanche 21 juin à partir de 12h45 sur ARTE et arte.tv/beethoven

L’intégrale des symphonies de Beethoven depuis 9 pays européens partenaires d’ARTE
PRÉSENTATION: ANNETTE GERLACH, CONSULTANT : CHRISTIAN MERLIN (FRANCE MUSIQUE, LE FIGARO)

13.00
En direct de la Place du marché à Bonn, Allemagne
Symphonie n° 1 en ut majeur op. 21
DIRECTION MUSICALE : DANIELE GATTI
AVEC MAHLER CHAMBER ORCHESTRA

14.00
En direct de Galway, Irlande
Symphonie n° 2 en ré majeur op. 36
AVEC LE RTE CONCERT ORCHESTRA

15.00
Enregistrée en avril à Helsinki, Finlande
Symphonie n° 3 en mi bémol majeur
op. 55 dite Héroïque
DIRECTION MUSICALE : HANNU LINTU
AVEC L’ORCHESTRE SYMPHONIQUE DE LA RADIO
FINLANDAISE

16.00
En direct du Parc du Cinquantenaire à Bruxelles,
Belgique
Symphonie n° 4 en si bémol majeur
op. 60
DIRECTION MUSICALE : MAXIM EMELYANYCHEV
AVEC L’ORCHESTRE NATIONAL DE BELGIQUE

17.00
En direct de la Place de la Vieille Ville à Prague,
République Tchèque
Symphonie n° 5 en ut mineur op. 67
DIRECTION MUSICALE : STEVEN MERCURIO
AVEC LE CZECH NATIONAL SYMPHONY ORCHESTRA

18.00
En direct des rives du lac de Lugano, Suisse
Symphonie n° 6 en fa
majeur op. 68 dite Pastorale
DIRECTION MUSICALE : DIEGO FASOLIS
AVEC L’ORCHESTRE I BAROCCHISTI

19.00
En direct de Rome, Italie
Symphonie n° 7 en la majeur op. 92
AVEC L’ORCHESTRE DE L’ACADÉMIE NATIONALE SAINTECÉCILE
DE ROME

20.15
En direct de la Place du Château in Strasbourg
Symphonie n° 8 en fa majeur op. 93
DIRECTION MUSICALE : MARKO LETONJA
AVEC L’ORCHESTRE PHILHARMONIQUE DE STRASBOURG

21.00
Enregistrée en juin Musikverein de Vienne, Autriche
Symphonie n° 9 en ré mineur op. 125
DIRECTION MUSICALE : ANDRIS NELSONS
AVEC WIENER PHILHARMONIKER
CHOEUR : SINGVEREIN DER GESELLSCHAFT DER MUSIKFREUNDE IN WIEN
SOLISTES : KLAUS FLORIAN VOGT (TENOR), GÜNTHER GROISSBÖCK (BASS), LUCY CROWE (SOPRAN), GERHILD ROMBERGER (ALT)

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DEUX DOCUS à venir sur la chaîne en 2020


 

 

Beethoven reloadedbeethoven-2020-ARTE-concerts-annonces-operas-classiquenews
Retraçant l’évolution artistique de Beethoven, ce documentaire raconte comment le compositeur est devenu un véritable symbole européen. Un voyage fascinant qui témoigne de l’actualité et de la puissance dont fait preuve sa musique aujourd’hui encore.

UN DOCUMENTAIRE DE JULIA SPINOLA ET ANDY SOMMER
COPRODUCTION : WDR/ARTE, ACCENTUS MUSIC,
ALLEMAGNE (2020, 52 MIN.)

 

 


beethoven-2020-ARTE-concerts-annonces-operas-classiquenews
Beethoven intime
Une approche intime de la vie et de l’oeuvre de Beethoven en mêlant sa
correspondance et ses carnets intimes avec sa musique.

UN DOCUMENTAIRE D’ANNA SIGALEVITCH ET
PRISCILLA PIZZATO
COPRODUCTION : ARTE FRANCE, REDSTONE
(FRANCE, 2019, 52 MIN.)

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TOUTES LES DIFFUSIONS sur le site d’ARTE.TV :

 

ARTE-BEETHOVEN-concerts-operas-directs-classiquenews-janv-juin-2020

 

 

 

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LIVRE

 

Beethoven, et après livre fayard mirare folle journee beethoven 2020 annonce critique livre concert classiquenews 9782213716589-001-TLIVRE, événement. Beethoven et après par Élisabeth Brisson, Bernard Fournier, François-Gildas Tual (Fayard / Mirare).Immédiatement, le génie beethovénien a été reconnu, mesuré, analysé à sa juste valeur, créant une onde de choc et d’influence, persistante et durable. Tous ses contemporains (excepté Goethe qui rencontre le musicien sans suite) ont célébré la grandeur de l’artiste, la dimension messianique de son écriture, sa fougue révolutionnaire, en particulier dans ses œuvres symphoniques. A l’époque qui suit la Révolution française dont les valeurs suscitent l’adhésion du compositeur né à Bonn (fraternité, égalité, liberté), quand Bonaparte prend le pouvoir et devient Empereur, Beethoven crée la musique de cette déflagration qui sculpte l’Europe politique. Même à l’époque du Congrès de Vienne (1815), Beethoven est le compositeur majeur reconnu par tous. Transcriptions, partitions conçues dans son influence directe…

 

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BEETHOVEN 2020, feuilleton 4 : de Fidelio à la 9è symphonie

Dossier Beethoven 2020… Suite et fin de notre grand dossier BEETHOVEN 2020
250 ans de la naissance de Ludwig Van Beethoven

 

Ludwig Van… La crise des années 1813 – 1815
Du Congrès de Vienne à Fidelio

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beethoven-ludwig-concertos-piano-symphonies-dossier-beethoven-2020-classiquenewsL’homme est détruit : sourd et malaimé, ou sentimentalement trop exigeant. Amoureusement insatisfait. Mais la carrure de l’artiste, sa démesure géniale et visionnaire lui redonnent goût à la vie. Pendant le Congrès de Vienne (sept 1814 – juin 1815), la victoire des alliés contre Napoléon le consacre musicien de l’avenir et même compositeur officiel : le politique utilise le prestige beethovénien pour assoir sa propre capacité à gérer la crise européene après la chute de l’Empire napoléonien. Beethoven écrit alors la bataille de Vittoria / ou de Wellington, une faiblesse circonstancielle qu’il reniera ensuite. De plus en plus populaire, Ludwig peut présenter enfin en mai 1814, sa nouvelle version, définitive cette fois, de son opéra Fidelio avec une ouverture affinée dite Fidelio, et non plus Leonore comme auparavant. Ludwig y célèbre la force et la liberté, la fidélité et l’amour, incarnés par l’héroïne, Leonore qui sous le travestissement de Fidelio s’est introduite dans la prison où était séquestré son mari, Florestan… Porté et inspiré par l’idéal révolutionnaire français, Beethoven y concentre et renforce l’action de l’amour fidèle, indéfectible, de la fraternité libre et conquérante contre toute forme de despotisme ou pouvoir arbitraire. Pourtant, l’ordre moral qu’impose Metternich alors inscrit un retour politique rétrograde ; Beethoven n’aura de cesse de s’opposer à cette nouvelle tyrannie qui veut museler les hommes.

En 1815, il trouve réconfort et écoute auprès de la comtesse Marie Erdödy à laquelle il dédie les deux Sonates pour violoncelle et piano opus 102. En décembre meurt son frère Karl qui le désigne tuteur de son neveu également nommé Karl (âgé de 8 ans) : Ludwig se prend d’affection pour l’enfant dont il dispute la garde exclusive avec sa mère, Johanna, femme de petite vertu, déjà condamnée pour adultère, mais qui s’obstine à vouloir garder son fils. Il s’en suit des années de conflits, difficiles à vivre pour les 3 êtres concernés. Nommé finalement tuteur exclusif du petit Karl, Beethoven pourtant très attaché, n’aura que déboires et déceptions envers un garçon dissimulateur et déloyal, qui pourtant a bien compris l’ampleur du génie de son oncle compositeur. Une nouvelle épine dans la quotidien de l’aigle foudroyé sur la terre.

 
 

1816 – 1817 : années de crise
L’Immmortelle bien-aimée…

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brentano-antonia-immortelle-bien-aimee-beethoven-dossier-beethoven-2020-classiquenewsL’année 1816 est celle de l’Immortelle bien aimée, femme idéale autant que réelle, à laquelle il dédie une série de lettres et de partitions dont les 6 lieder « A la Bien-Aimée lointaine » / An die ferne geliebte (début 1816), Sonate pour piano opus 106 dite « Hammerklavier », achevé en 1818…). Toute partition qui honore et célèbre la divine « T », dont l’identité demeure apparemment à jamais perdue mais que Beethoven adore plus que tout… hélas, l’aimée avec laquelle l’entente est idéale, n’est pas libre : Ludwig éperdu souffre en solitaire. Ce pourrait être Antonia Brentano (dite « Tony ») qui mariée, a aimé Ludwig mais ne put jamais divorcer pour lui… Beethoven a rencontré Antonio alors qu’il fréquente sa belle sœur Bettina, muse, épouse de Arnim Brentano, qui se révélera être une auteure renommée. C’est Bettina qui tente vainement un rapprochement entre Goethe et Beethoven
Autant d’insatisfaction et de frustration s’intensifient en 1816, dans une nouvelle crise existentielle avec tentations suicidaires. Le lion se rebiffe enfin, car son art et la musique lui permettent de tenir toujours. Mais s’il doute de son existence, s’il est pourtant un vrai père pour son neveu lui assurant les moyens de son éducation, Beethoven demeure un auteur célébré et estimé : quand meurt son protecteur le prince Lobkowitz (15 déc 1816), ses héritiers s’engagent à verser la rente dévolue au génie du siècle.
Beethoven garde des relations privilégiées avec ses élèves, dont des femmes brillantes, pianistes chevronnées qui comprennent l’esprit de ses œuvres : Marie Pachler qui sera aussi l’amie de Schubert, ou la baronne von Ertmann.

L’année 1817 est difficile et au printemps 1818, Beethoven se remet comme après un choc traumatique. C’est le moment où il commande au facteur Streicher un nouveau piano, plus puissant, mieux adapté à sa surdité que ne l’était son Erard de 1804. Broadwood lui adresse de son côté son grand piano 6 octaves. La société Philharmonique de Londres propose une tournée de concerts et deux nouvelles symphonies. Mais Beethoven est encore trop faible pour voyager.

En 1818, Kloeber le portraiture et fixe les traits d’un sanguin, rêveur, totalement habité par l’idéal artistique, dont la conscience aiguë relève d’Ossian et du diable. Un pur esprit supérieur capable alors d’improviser au piano avec la fougue et l’imagination d’un alchimiste. Un démiurge sans pareil, comme électriser par une nécessité intérieure, poétique et impérieuse. Dans son monde et coupé du quotidien (il n’entend plus désormais les vibrations du piano !), Beethoven adopte les fameux carnets de conversation qui nous apprennent beaucoup sur sa vie et ses relations avec les autres.
Plus que jamais inspiré, Beethoven reprend le manuscrit de sa Missa Solemnis et ne cesse d’en affiner la parure et le sens musical jusqu’en 1822. L’œuvre par ses dimensions, redéfinit depuis JS Bach et sa Messe en si, ou Haydn et sa Création, l’équilibre orchestre, choeur et solistes ; elle prépare la 9è symphonie à venir, mais cette fois, avec la profondeur et les aspirations d’un acte de foi. Plus libre que jamais, l’art beethovénien semble anticiper et deviner les frémissements de l’avenir. Fin 1822, Ludwig intègre dans son plan orchestral l’Ode à la joie de Schiller (connue dès 1792 à Bonn), selon un nouveau plan symphonique qui sera achevé au printemps 1824. L’ode est un hymne franc-maçon, car comme Haydn et Mozart, Beethoven adhère aux idées maçonniques : le terme Freude, voulant dire Liberté (Freiheit).

 

 

 

 

 

1819 – 1827 : Beethoven Prométhée
Libérer les vivants jusqu’à la mort

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La Sonate opus 106 « Hammerklavier », – véritable symphonie pour piano seul, créée début 1819, marque cette renaissance. Plus lent désormais, Ludwig réfléchit avant chaque nouvelle pièce. Il n’écrit plus pour ses contemporains mais pour l’humanité à venir.
Le clavier devient le miroir d’une méditation personnelle ; et le piano, le terreau d’une conscience affinée, étendue, visionnaire.
Ainsi sont conçues comme des testaments les 3 dernières Sonates, opus 109, 110 et 111 (1820 / 1822). Comme les Variations Diabelli (1819 / 1823) où un air banal engendre des perspectives inédites. Même conception prophétique pour les 6 Bagatelles opus 126 (1824) au souffle impérieux là encore. Après des épisodes malheureux et assez humiliants pour Beethoven, le jugement définitif est enfin rendu le 8 avril 1820 : Ludwig est reconnu tuteur de Karl. Johanna est déboutée.

En 1821, il est très malade, comme en 1825. Seules les 11 Bagatelles opus 119 attestent de son inspiration intacte.

Le 24 mai 1824, Beethoven propose un grand concert à Vienne comprenant des extraits de la Missa Solemnis et aussi la 9è et son Ode à la joie / à la liberté : la première est un triomphe ; quasi effacé lors de la reprise le lendemain, devant une salle à peine remplie.

Les derniers sursauts d’énergie permettent la réalisation de nouveaux chefs d’œuvres que sont les quatuors travaillés à partir de l’été 1824 et jusqu’en 1826 : les 12è opus 127, 13è opus130 (avec sa fugue finale, qui devient autonome, la Grande Fugue), surtout le 14è opud 131 en ut dièse mineur qui pose la question existentielle (Muss es sein ? Le faut-il ?) et qui répond sans réserve ni hésitation, au nom de la nécessité artistique et fraternelle : « il le faut ! / Es muss sein ! ».
Beethoven amorce le chantier de plusieurs nouvelles partitions : un oratorio sur les Eléments ; une 10è symphonie… surtout un opéra d’après Faust de Goethe. Après deux mois d’une retraite à la campagne, Beethoven rentre à Vienne en décembre 1826 : il prend froid et meurt à 56 ans, d’une cirrhose tuberculeuse : son dernier plaisir fut de reconnaître à Vienne un autre génie contemporain du sien, celui de… Schubert.

Aucun autre compositeur n’a à ce point exprimé l’impérieuse nécessité de l’Art qui fait de l’artiste compositeur, un démiurge et un prophète, annonçant l’avenir radieux, dont la musique fait entrevoir et entendre l’harmonie fraternelle à venir. Beethoven est ce Prométhée grâce à qui inventer et bâtir le futur sont possibles. Ludwig avait raison : les nouvelles générations (et l’Europe des XXè et XXIè) lui ont donné crédit et rendu hommage. Pas un compositeur de la « grande musique » qui n’est à ce point un tel succès populaire, immédiat, consensuel ; d’autant que sa vie est plus qu’aucun autre compositeur, parfaitement documentée. Même si des doutes persistent toujours sur l’identité de l’immortelle bien aimée. Mais c’est mieux ainsi, Ludwig ayant comme Berlioz, sacralisé l’amour et l’être idéal qui devait l’incarner.
Sur le plan artistique, Beethoven libère la musique d’elle même, comme son œuvre fait écouter à l’homme libre, l’amour, l’harmonie fraternelle, la liberté qu’il doit défendre, pour lui-même et pour tous les vivants.

 

 

 

 

 

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DOSSIER BEETHOVEN 2020, un portrait, clés de compréhension, discographie…

 

DOSSIER
Ludwig-Van-BeethovenDOSSIER BEETHOVEN 2020 : 250 ans de la naissance de Beethoven. L’anniversaire du plus grand compositeur romantique (avec Berlioz puis Wagner évidemment) sera célébré tout au long de la saison 2020. Mettant en avant le génie de la forme symphonique, le chercheur et l’expérimentateur dans le cadre du Quatuor à cordes, sans omettre la puissance de son invention, dans le genre concertant : Concerto pour piano, pour violon, lieder et sonates pour piano, seul ou en dialogue avec violon, violoncelle… Le génie de Ludwig van Beethoven né en 1770, mort en 1827) accompagne et éblouit l’essor du premier romantisme, quand à Vienne se disperse l’héritage de Haydn (qui deviendra son maître fin 1792) et de Mozart :
http://www.classiquenews.com/dossier-beethoven-2020-les-250-ans-de-la-naissance-1770-2020/

 
FEUILLETONS 1 et 2
http://www.classiquenews.com/dossier-beethoven-2020-les-250-ans-de-la-naissance-1770-2020/

1
JEUNESSE à BONN : 1770 – 1792
Les 12 premières années de la vie de Ludwig

2
Premiers accomplissement viennois (1793 – 1802)
Les méditations de Ludwig

 

 

FEUILLETON 3
beethoven-vieux-amer-dossier-beethoven-portrait-2020-annonce-concert-opera-festival-beethoven-2020-classiquenewsBEETHOVEN 2020, volet 3 : Ludwig épique (1802 – 1812) – HEILINGENSTATD, 1802 : une nouvelle naissance. Financé par l’aristocratie viennoise, Beethoven croit un moment qu’il peut prétendre rejoindre la classe supérieure ; nenni, musicien, il reste un être inférieur car il n’est pas noble. Bientôt en 1806, le prince Lichnowski qui le dotait d’une rente confortable lui enjoint de jouer pour ses invités selon son plaisir : Beethoven se rebiffe ; il n’est pas un serviteur : fièrement, après qu’il ait été congédié par son protecteur, le compositeur écrit : « des nobles il y aura toujours ; mais il n’y aura jamais qu’un seul Beethoven ». Le voilà comme Mozart quittant Salzbourg, en artiste créateur misérable mais libre.
http://www.classiquenews.com/beethoven-2020-volet-3-ludwig-epique-1802-1812/

 

 

Sélection cd, dvd, livres
BEETHOVEN 2020
http://www.classiquenews.com/dossier-beethoven-2020-les-250-ans-de-la-naissance-1770-2020/

Spéciale BEETHOVEN 2020 sur ARTE (février 2020)

beethoven-ludwig-dossier-specila-file-annonce-concerts-opera-classiquenews-beethoven-2020ARTE février 2020 : 5 programmes BEETHOVEN. Programmation spéciale BEETHOVEN, tous les dimanches de février 2020. La chaîne franco-allemande se devait évidemment de dédier partie de ses programmes de musique au génie beethovénien : Ludwig van Beethoven est né le 16 déc 1770. Récitals de piano de Kissin et Pollini ; programme chambriste et symphonique à la Folle Journée Beethoven 2020 ; documentaire dédié à la 9è Symphonie pour quatuor de solistes et choeur sur l’hymne à la joie de Schiller… Triple concerto pour Daniel Barenboim et ses complices… Voilà le parcours à ne pas manquer BEETHOVEN 2020 sur ARTE, date par date, en février 2020 :

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FEVRIER 2020 : concerts BEETHOVEN

 

 

 

 

 

 

Dimanche 2 février 2020
17h30
arte_logo_2013La Folle Journée de Nantes 2020, concert. En forme d’hommage à la diversité et au raffinement de l’œuvre de Beethoven, le concert de clôture de la Folle Journée 2020 souhaite combler mélomanes et néophytes avec des pièces de musique de chambre et de grandes pages de musique symphonique. L’Orchestre Philharmonique de Radio France sous la direction de la cheffe sino-américaine Xian Zhang interprète la Sonate au clair de lune, sous les doigts du jeune pianiste russe Pavel Kolesnikov (descriptif transmis par Arte). Le concert ainsi annoncé se poursuit avec un mouvement de la Sonate pour piano et violon (Fanny Clamagirand et Tanguy de Williencourt) ; un extrait de l’Octuor à vents interprété par Nicolas Baldeyrou et Raphaël Sévère à la clarinette ; l’Allegro du Concerto pour piano n°4 par Alexandre Kantorow (piano) ; le 2ème mouvement de la 7ème Symphonie, « l’un des thèmes les plus connus du compositeur » ; le Concerto pour violon et orchestre par « la jeune violoniste virtuose Liya Petrova » enifn le final de la 7ème Symphonie. On voudra bien nous expliquer la formation requise pour la Clair de lune avec piano et orchestre !!!…
Concert de clôture Réalisation : François-René Martin Coproduction : ARTE France, KM (90min) – Plusieurs concerts à découvrir en direct sur ARTE Concert pendant le festival.

23h45
Documentaire inédit : La Neuvième de Beethoven
Manifeste visionnaire et hymne à la liberté et à la fraternité « teinté d’universalité », la symphonie n°9 de Beethoven (dans les faits son ulitme opus symphonique) est le fruit d’une longue maturation. Composée alors que son auteur était déjà devenu sourd, le film s’intéresse à la genèse d’une œuvre emblématique qui aujourd’hui encore touche mélomanes et musiciens du monde entier. Docu de Christian Berger Coproduction : ZDF/ARTE, Sounding Images, Deutschland 2020, 1h30 mn

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Dimanche 9 février 2020
18h25. LES 20 ANS DU WEST-EASTERN DIVAN ORCHESTRA.
BEETHOVEN : triple Concerto pour violon, violoncelle, piano et orchestre
Le West-Eastern Divan Orchestra fête ses 20 ans avec le Triple concerto pour violon, violoncelle, piano et orchestre ; solistes : Anne-Sophie Mutter (violon), Yo-Yo Ma (violoncelle) et Daniel Barenboim (piano et direction). Composé en 1804 à Vienne, le Triple Concerto créée une arène idéale pour que brillent en conversation et en solo, chacun des 3 instruments vedettes…

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Dimanche 16 février 2020
18h30. RECITAL DE PIANO / Sonate «  PATHETIQUE » de BEETHOVEN par E. KISSIN – VERBIER FESTIVAL 2019. Favori révélé par Karajan, le pianiste Evgeny Kissin, joue de Beethoven, l’éloquente et lumineuse Sonate n°8 en ut mineur Op.13 “Pathétique†(1798-99), ainsi que la Sonate n°21 en ut majeur Op.53 “Waldstein†(1803-1804).
250ème anniversaire oblige, Kissin propose au public du Verbier Festival un récital dédié à Beethoven. Le programme s’ouvre avec la Sonate « Pathétique » Op. 13 – le titre est de Beethoven. L’œuvre date de 1799 et témoigne d’un compositeur dans la force de l’âge, affranchi des influences de Mozart et Haydn. Cinq ans plus tard, avec la Sonate « Waldstein » Op. 53, – du nom de son premier et fidèle protecteur à Vienne, Beethoven affirme plus fermement sa puissante inspiration et son originalité avec d’audacieux contrastes de sonorités, un mouvement lent réduit à une transition de 28 mesures, puis un Finale qui débute dans l’apaisement avant de proposer l’exaltation. Durée : 43 minutes – Réalisation : Isabelle Soulard.

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Dimanche 23 février 2020
18h55 RECITAL DE PIANO. MAURIZIO POLLINI joue BEETHOVEN – Sonates pour piano 130 et 131. Dans le cadre des 250 ans de l’anniversaire de Beethoven, le pianiste italien Maurizio Pollini interprète les deux dernières sonates pour piano du célèbre compositeur allemand dans la salle Hercule de la résidence de Munich.

 

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LIVRE

Beethoven, et après livre fayard mirare folle journee beethoven 2020 annonce critique livre concert classiquenews 9782213716589-001-TPour préparer votre séjour à Nantes lors de la Folle Journée 2020 dédiée à Beethoven, nous vous renvoyons à la lecture du livre “BEETHOVEN ET APRES”, édité par Fayard / MirareLIRE notre présentation de Beethoven et après (Fayard / Mirare) … Immédiatement, le génie beethovénien a été reconnu, mesuré, analysé à sa juste valeur, créant une onde de choc et d’influence, persistante et durable. Tous ses contemporains (excepté Goethe qui rencontre le musicien sans suite) ont célébré la grandeur de l’artiste, la dimension messianique de son écriture, sa fougue révolutionnaire, en particulier dans ses Å“uvres symphoniques. A l’époque qui suit la Révolution française dont les valeurs suscitent l’adhésion du compositeur né à Bonn (fraternité, égalité, liberté), quand Bonaparte prend le pouvoir et devient Empereur, Beethoven crée la musique de cette déflagration qui sculpte l’Europe politique.

 

 

 

 

 

 

 

 

CD, coffret événement. The New Complete Edition BEETHOVEN 2020 (118 cd, 2 dvd, 3 bluray, DG Deutsche Grammophon)

beethoven-complete-edition-2020-review-presentation-file-classiquenews-critique-coffret-beethoven-2020CD, coffret événement. The New Complete Edition BEETHOVEN 2020 (118 cd, 2 dvd, 3 bluray, DG Deutsche Grammophon). Pour les 250 ans de la naissance de Beethoven, la firme Deutsche Grammophon renoue avec l’époque des somptueuses intégrales discographiques et crée l’événement en cette fin d’année 2019, en éditant un coffret remarquable à tout point de vue : autant pour la qualité des versions choisies que la présentation et le soin éditorial réalisé pour cette édition saluée par un CLIC de CLASSIQUENEWS. Difficile de trouver sur le marché intégrale mieux conçue : en partenariat avec la Beethoven Haus Bonn et la fondation officielle Beethoven 2020. En découlent dans cette boîte magique 175 heures de musique en 118 cd, 2 dvd (Fidelio par Bernstein / Symphonies 4 et 7 par C Kleiber) et 3 blu-ray audios (Symphonies Karajan / Sonates pour piano par W Kempff / Quatuors par le Quatuor Amadeus). Ainsi Deutsche Grammophon présente l’intégrale la plus complète et remarquablement éditée. La richesse du contenu musical a éé possible grâce au travail en partenariat entre DG et 10 autres labels (dont Decca, autre marque légendaire de la maison mère Universal music).

 

 

 

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La nouvelle intégrale BEETHOVEN 2020
The new complete édition BEETHOVEN 2020 by DG

 

 

CLIC D'OR macaron 200Le mélomane découvrira l’œuvre de Beethoven dans la diversité des approches et des sensibilités artistiques grâce à plusieurs lectures d’un même ensemble musical, ainsi 3 cycles différents pour les 9 symphonies ; 2 versions de Fidelio (Gardiner et Abbado) ; les Quatuors par les Emerson, Takacs, …
L’édition mentionne The NEW Complete edition BEETHOVEN : de fait, il s’agit bien d’un corpus complet qui englobe les lectures récentes (Ozawa et Argerich), mais aussi les référentielles et historiques grâce aux interprètes parmi le splus prestigieux de l’écurie DG Deutsche Grammophon : Gilels, Gardiner, Amadeus Quartet, Arrau, Furtwangler, Fischer-Dieskau, Kempff, Karajan, Böhm, Kleiber, et même Giulini, sans omettre Abbado… et John Eliot Gardiner pour les version sur instruments historiques ; Alfred Brendel, Martha Argerich, Yehudi Menuhin, AS Mutter, Perahia, Pollini. En outre l’édition justifie sa mention de « nouvelle » car elle comprend des premières spécialement enregistrées ici par Lang Lang (piano) et Daniel Hope (violon).
Le coffret comprend un livret général complet en anglais et allemand, mais aussi les 9 livrets-notices accompagnant les 9 catégories qui structurent l’oeuvre intégral ainsi classé (musique de scène, musique de chambre, piano, lieder, musique vocale avec orchestre, musique orchestrale, raretés, versions historiques …) dont les contributions, majeures et synthétiques, sont signées par les meilleurs spécialistes de Ludwig van : Gardiner, Cairns, B Cooper, … Le livre général est un véritable livre d’art, richement documenté, comprenant tous les portraits peints de Beethoven, la biographie résumée, récapitulée en tableaux chronologiques par périodes importantes… (260 pages). Le must aboslu et avec la dernière grande édition intégrale de MOZART, une réussite exemplaire. CLIC de CLASSIQUENEWS 2019 / 2020. Grand critique complète du coffret analysant la pertinence des versions choisies à venir dans la mg cd dvd livres de classiquenews… LIRE aussi la présentation du coffret BEETHOVEN 2020 sur le site de Deutsche Grammophon dédié
https://www.beethoven-playon.com

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CD, coffret événement. The New Complete Edition BEETHOVEN 2020 (118 cd, 2 dvd, 3 bluray, DG Deutsche Grammophon) – CLIC de CLASSIQUENEWS NOEL 2019

 

 

 

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NOTRE AVIS : ce qui rend le coffret BEETHOVEN 2020, indispensable…

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Ludwig-Van-BeethovenThe New Complete edition BEETHOVEN 2020 : le coffret événement. L’intégrale éditée en décembre 2019 par DG Deutsche Grammophon doit sa valeur à la richesse des archives du label jaune, mais aussi à sa coopération avec le Beethoven-Haus Museum de Bonn qui aura permis la réalisation d’apports inédits. La maison natale de Beethoven a pris soin de produire de l’inconnu ou du méconnu ; le contenu de cette boîte magique en témoigne. Le volonté d’ouverture, le souci d’exprimer la diversité du génie beethovénien, tel que l’on peut l’écouter grâce au contenu de cette intégrale, ravira tous les mélomanes ; quelque soit leur connaissance préalable de l’individu comme de son œuvre.
Comme le peintre David et avant lui Poussin en France, Beethoven est capable de se réinventer à chaque nouvelle œuvre et dans chaque nouveau genre. Mais avec une force inouïe, inédite jusque là. N’a t il pas déconcerté par sa rageuse modernité son maître Haydn, avec son premier Trio ? Haydn, auteur de 45 trios pour piano, ne devait plus en composer d’autres… Voilà qui est dit et qui affirme le génie du plus grand Romantique, heureux et génial touche à tout, dans tous les genres, symphonique, chambriste.
Les versions choisies sont toutes intéressantes, exprimant cette nécessité vitale qui inspire à la musique beethovénienne, sa force, sa vérité, son imagination, son sens permanent de l’expérimentation, et comme Picasso, du dépassement, de la recherche.
Entravé physiquement, obligé à une surdité croissante, l’homme Beethoven a conjuré le sort et permis à l’artiste de s’exprimer et d’accomplir son destin. En témoigne aujourd’hui, une œuvre spectaculaire qui a définitivement marqué la musique européenne.

coffret-BEETHOVEN-2020-new-complete-edition-critique-review-classiquenewsDG Deutsche Grammophon a légitimité pour édité un tel corpus : dès 1913, les ingénieurs maison enregistrait avec les moyens (bons et astucieux) Artur Nikisch dirigeant la 5è de Beethoven avec le Philharmonique de Berlin : une gravure qui reste totalement audible comme en témoigne la gravure ici proposée de l’Allegro con brio (cd 102, aux côtés du même mvt de la 7è par Richard Strauss ; passionnant le même cd présente aussi l’ouverture Leonore par Klemperer et Fritz Busch, comme l’intégrale de la 8è par Scherchen). Du reste la marque jaune, forte de cette histoire précoce, reste le label qui aura enregistré la totalité des œuvres beethovéniennes depuis lors, offrant une diversité de lectures et d’approches qui forcent toujours l’admiration. 50 ans après Nikish, c’est l’empereur de la prise parfaite, Karajan qui en 1963 / 1964 gravait l’une de ses fameuses lectures de l’intégrale symphonique : une somme toujours saluée pour son énergie, son esthétisme, son souffle promothéen et olympien.
Le coffret Beethoven 2020 propose ainsi, en un catalogue qui réunit exhaustivité du répertoire et engagement des interprètes : les Sonates pour piano par Wilhelm Kempff, Emil Gilels, Maurizio Pollini ; les Sonates pour violon par Gidon Kremer / Marta Argerich, Anne Sophie Mutter / Lambert Orkis, Augustin Dumay / Maria Joao Pires. Les Sonates pour violoncelle par Mischa Maisky et M Argerich. Les Quatuors sont joués par les Quatuors Amadeus, Emerson, Hagen. Les Symphonies rivalisent d’énergie conquérante et de relief expérimental grâce aux versions choisies : Wiener Philh et Leonard Bernstein (côté instruments modernes) ; Orch romantique et révolutionnaire et John E Gardiner (instruments d’époque). Sans omettre l’apport légendaire de Carlos Kleiber dans les 5è et 7è.
Même approche double et complémenaire pour le seul opéra de Beethoven : d’abord Leonore (ou le triomphe de l’amour) par Gardiner (et Christoph Bantzer en narrateur) ; puis « Fidelio » (version finale de 1814 de l’ouvrage) par Claudio Abbado (et les équipes de Lucerne)…
Les Concertos pour piano y sont défendus par M Pollini/ Claudio Abbado, K Zimerman / L Bernstein. Le label Decca qui appartient au même groupe que DG (Universal music) complète ce brillant aéropage artistique : œuvres pour piano par Alfred Brendel, Friedrich Gulda, Claudio Arrau, Vladimir Ashkenazy ; les Trios pour piano par Beaux Arts Trio, les Symphonies par Riccardo Chailly et le Gewandhaus de Leipzig.
Les approches légendaires et historiques par les chefs Wilhelm Furtwängler, Carlo Maria Giulini, Karl Böhm sont présentes ; comme celles récents, historiquement informées de Robert Levin ou Thomas Zehetmair. Et la nouvelle génération assure la transmission d’une certaine tradition DG, incarnée aujourd’hui par Lang Lang, Andris Nelsons (qui a enregistré pour la marque jaune, l’intégrale des symphonies et retrouve les Wiener en 2020 pour le fameux Concert du Nouvel An à Vienne), Chrstian Thielemann, Matthias Goerne, Daniel Hope, Tobias Koch…

 

 

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DG complète sa précédente intégrale Beethoven (2000) par une sélection d’inédits historiques, concernant des pièces de musique de chambre et pour piano.
Parmi les sections de ce cette intégrale événement, nous distinguons en particulier pour leur apport spécifique, documentaire et artistique : les chansons Italiennes, la Cantate Lobkowitz, le cycle des lieder qui forme une intégrale remarquable dévoilant l’instinct visionnaire et fondateur pour le genre, de la part de Ludwig (2 versions de « Que le temps me dure » ; 8 lieder opus 52 ; Arietten opus 82 et autres merveilles poétiques par Dietrich Fisher Dieskau et Jorg Demus ; sans omettre les Scottish, British, Welsh et Irish songs par Felicity Lott, John Mark Ainsley… l’ensemble de la musique de scène qui comprend aux côtés de l’opéra Leonore devenue Fidelio déjà mentionné, les ouvertures de ce work in progress ; Egmont ; Les Ruines d’Athènes, Les créatures de Prométhée, Ritterballett. Parmi les lectures particulièrement lumineuses, éloquentes, remarquablement habitée citons la révélation non moindre dans la section rose « classic performances / period instrument performances & supplement », de Erich Kleiber, père de Carlos, immense interprète chez Beethoven (comme chez Mozart : ses Nozze chez Decca), en particulier ici des symphonies 5 et 6 « Pastorale » / Concertgebouw Amsterdam), comme demeure bouleversant la compréhension de Ferenc Fricsay de la 9è avec le Berliner Philh (et Fisher-Dieskau, Seefried, Haefliger, Forrester), cd 105). Même enthousiasme pour le Quatuor n°13 par les Busch (Decca 1930, cd 111) ; dépoussiéré, régénéré, le corpus des oeuvres pour piano par Robert Levin (fortepiano) et Gardiner (Ctos 1 et 2, Rondo, cd 114) ; enfin éternel et sans équivalent par son fini olympien l’intégrale des symphonies par Karajan et le Berliner Philh en 1961 (ici en bonus Pur audio Bluray BD 1). Et en bonus DVD, vous ne vous lasserez jamais de voir Carlos Kleiber en 1983 avec le Royal Concertgebouw Orchestra dans les symphonies 4 et 7 : magistrale implication intérieure d’un chef légendaire, monstre de travail et de répétition, dans le sillon de son modèle… Karajan.

 

 

Rien chez Beethoven n’est gratuit ou décoratif. Tout est l’oeuvre de la nécessité, l’expression d’une force supérieure et d’une conscience permanente qui cible la liberté, la paix et la fraternité. Dans sa diversité, son classement clair et ergonomique, le coffret de la New complete edition BEETHOVEN 2020 créée l’événement discographique et musicale de ces 10 dernières années. 

 
 

 

BEETHOVEN 2020, volet 3 : Ludwig épique (1802 – 1812)

beethovenBEETHOVEN 2020, volet 3 : Ludwig épique (1802 – 1812)HEILINGENSTATD, 1802 : une nouvelle naissance. Financé par l’aristocratie viennoise, Beethoven croit un moment qu’il peut prétendre rejoindre la classe supérieure ; nenni, musicien, il reste un être inférieur car il n’est pas noble. Bientôt en 1806, le prince Lichnowski qui le dotait d’une rente confortable lui enjoint de jouer pour ses invités selon son plaisir : Beethoven se rebiffe ; il n’est pas un serviteur : fièrement, après qu’il ait été congédié par son protecteur, le compositeur écrit : « des nobles il y aura toujours ; mais il n’y aura jamais qu’un seul Beethoven ». Le voilà comme Mozart quittant Salzbourg, en artiste créateur misérable mais libre.

 

 

 

 

volet 3 : dossier Beethoven 2020

Le BEETHOVEN ACCOMPLI : un souffle épique (1802 – 1812)

L’après Heiligenstatd

 

 

Ludwig-Van-BeethovenLe sourd qui doute profondément du sens de son œuvre, part à Heiligenstatd au printemps 1802 ; il n’entend plus : pour lui, concerts et carrière de concertiste comme de pédagogue sont arrêtés nets, impossibles. Suicidaire, il songe à rompre le fil de sa vie (septembre). Acte de confession et examen de conscience sérieux, l’épisode lui permet d’analyser sa situation et de redéfinir désormais ce à quoi il doit prétendre : affirmer sa voix singulière, visionnaire, prophétique, mais vivre en banni ; isolé, solitaire du fait de sa surdité ; accepter d’aimer, et souvent de n’être pas aimé en retour. Le coeur ardent revendique sa tendresse de fond, sa générosité ; Beethoven demeure incompris, souvent réduit à des sauts d’humeur… pourtant dans l’affaire où il tend à prendre la tutelle de son neveu, le compositeur se montre soucieux de l’autre, protecteur, et d’une loyauté constante. Dans cette perspective existentielle noire, l’art le sauve ; elle lui impose une éthique personnelle, un idéal hors normes. La composition devient une mission morale qui doit éclairer la société pour réussir à rendre l’humanité plus évoluée. Le musicien est ce guide messianique et prophétique qui œuvre à la sublimation du genre humain. Plus tard, Wagner prolonge cette vision de l’artiste-prophète. Pour l’heure, Beethoven à peine trentenaire, couche sur le papier les piliers moraux de sa prise de conscience.

Renforcé, raffermi dans sa vocation reformulée, le Beethoven bien que sourd et isolé, est à 32 ans, une nouvel être ; plus fougueux et radical que jamais : la Symphonie n°3 Heroica / Héroïque (opus 55) suit directement la rédaction du Testament d’Heiligenstatd. L’ampleur du projet qu’il s’est fixé, se lit désormais dans l’architecture même de chaque symphonie ; une construction inédite dans laquelle Beethoven édifie son projet pour l’humanité. Beethoven édifie, construit ; mais il produit aussi un son nouveau, inspiré certes de Mozart et de Haydn, mais surtout des compositeurs français de la Révolution (Méhul). Les vents, les cuivres gagnent un relief particulier : signe que Ludwig connaissait étroitement l’écriture des symphonistes français, grâce entre autres à Kreutzer, présent à Vienne. Au caractère militaire de son inspiration, Beethoven affirme aussi un souffle nouveau à la fois épique et poétique.

Alors inspiré par l’idôle Bonaparte, ce libérateur attendu par toute l’Europe, Beethoven achève mi 1804, sa symphonie Bonaparte (Héroïque), hymne au monde nouveau à construire, véritable manifeste d’une humanité libérée, sublimée, accomplie. A partir de l’Eroica, Beethoven affirme sa propre voix, celle du chantre de la modernité, le prophète qui offre à entendre la musique du futur. Son but est d’emporter avec lui, le peuple des hommes vers ce monde meilleur, harmonique qui n’existe pas encore. Leonore ou Fidelio, après 3 ouvertures différentes et deux versions est son seul opéra, achevée en 1805 / 1806, démontre l’avenir radieux d’une humanité conduite par l’amour, la fidélité et la liberté contre toutes les tyrannies ; surtout sa 5è symphonie (et des 4 premiers coups du destin), et son double simultané, la 6è « Pastorale » indique les vertus de l’homme qui combat pour son émancipation et qui sait se fondre dans l’unité préservé de la Nature. Amour, liberté, Nature : voilà la trilogie beethovénienne, qu’il ne cesse de commenter, analyser, expliciter à travers tout son œuvre. Et jusqu’à sa mort le 26 mars 1827 à 56 ans.

De cette première période de grande lucidité et maturité héroïque donc, datent les œuvres maîtresses telles les Sonates Waldstein, Appassionnata ; les 3 Quatuors Razoumowski, le Quatuor n°10… sans omettre la Fantaisie pour piano, choeur et orchestre de 1808 ni le Concerto Empereur de 1809. Son travail est encouragé par le soutien des princes viennois : l’Archiduc Rodolphe (son élève), Lobkowitz et Kinsky qui payent une rente annuelle (mars 1809) sans rien lui demander sauf qu’il reste à Vienne (Beethoven avait fait savoir qu’il deviendrait le kapelmeister de Jérôme Bonaparte, souverain de Westphalie).
Au travail du bâtisseur de cathédrales symphoniques et concertantes répond aussi une vie personnelle aussi passionnée que frustrante : Beethoven par son origine modeste n’étant jamais aimé comme il le souhaite en retour. Avait-il raison de rechercher coûte que coûte sa bien aimée parmi les jeunes femmes de l’aristocratie viennoise ? Déraisonnable ambition qui se paye au prix fort, entre désillusions à répétition et amertume croissante.

Mai 1809, les soldats de Napoléon occupent Vienne ; Beethoven perd des protecteurs qui ont tous fui la capitale impériale. Les bombardements le font atrocement souffrir. Après la victoire française de Wagram, Kinsky meurt ; Lobkowitz est ruiné ; seul l’Archiduc Rodolphe survit mais aura du mal à payer régulièrement le reste d’une rente atrophiée.

brunvik brunswik josephine beethoven la fiancee de beethoven immortelle bien aimee classiquenews dossier Beethoven 2020Les Immortelles bien-aimées… Parmi les aimées de Ludwig, Joséphine von Brunswick (portrait ci contre à gauche), jeune veuve de 24 ans à peine… qui l’aime mais renonce finalement au compositeur certes doué mais qui n’est que …roturier. L’intérêt et le confort, avant l’amour et l’attraction des cœurs. Puis paraît Bettina Brentano (portrait ci dessous) à partir de mai 1810 : malgré un visage marqué par la petite vérole, « laid » en vérité », Bettina trouve la face de Ludwig admirable et noble grâce à son front sculptural ; sa naïveté d’enfant ; sa grâce de seigneur. Intimement épris, Beethoven lui adresse des confessions profondes : « je suis le Bacchus qui vendange le vin dont s’enivre l’humanité ». Sous l’aile de cette rencontre qui semble bénie des dieux, le compositeur enivré compose la Sonate Lebewohl (Adieu), le Quatuor n°11 (dit « Quartetto serioso » par l’auteur lui-même), le Trio L’Archiduc de 1811 (dédié à Rodolphe, son protecteur le plus fidèle et le plus fiable). Bettina connaît Goethe avant Beethoven : elle fait se rencontrer les deux esprits en juillet 1812 ; Ludwig admire l’écrivain dont il a composé la musique d’Egmont. Mais les deux tempéraments ne se comprennent pas véritablement ; Goethe trouve Beethoven, énergique, concentré mais radical, « déchainé » et impossible voire insupportable ; et Beethoven qui aurait rêvé de mettre en musique son Faust, trouve l’homme de lettres, trop obséquieux et courtisan. Un « vendu » nous rions nous aujourd’hui. Radical, extrêmiste, Beethoven ? C’est que sa fureur dans sa grandeur est au diapason de son amour fraternel et de sa bonté. Voilà qui a échappé à Goethe qui malgré les envois multiples de Ludwig, restera totalement hermétique et … sourd.

brentano bettina aimee de beethoven portrait dossier beethoven 2020 classiquenewsEn juillet 1812, la correspondance de Beethoven laisse entendre qu’il a enfin rencontré celle qu’il attendait ; qu’il aime et qui l’aime en retour : « l’immortelle bien aimée » écrit-il. Peut-être s’agit-il encore de Joséphine von Brusnwick dont la fille Minona serait de Ludwig… Dans l’exaltation de ce transport phénoménal, le compositeur écrit les Symphonies 7 et 8, envisage même, déjà, une 9è, qui fermerait le triptyque. Mais en décembre 1812, tout s’écroule, et ses rêves d’une liaison installée s’écroulent définitivement. Pour lui, la solitude d’un héros incompris. Il faudra désormais 6 années pour se reconstruire et réaliser ce sommet de l’entendement humain, cime fraternelle surtout, la 9è et son ode à la joie, de Schiller et non de Goethe.

 

 

 

 

volet 4 : dossier Beethoven 2020
L’homme qui aimait les hommes qui le détestait
la crise (1813 – 1815)

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LIRE notre grand dossier BEETHOVEN 2020 : éléments biographiques clés, pièces et partitions maîtresses au cours de la carrière à Vienne…

beethoven 1803 apres Symphonie 1 creation symphonies romantiques classiquenews review compte rendu cd critique 800px-Beethoven_3DOSSIER BEETHOVEN 2020 : 250 ans de la naissance de Beethoven. L’anniversaire du plus grand compositeur romantique (avec Berlioz puis Wagner évidemment) sera célébré tout au long de la saison 2020. Mettant en avant le génie de la forme symphonique, le chercheur et l’expérimentateur dans le cadre du Quatuor à cordes, sans omettre la puissance de son invention, dans le genre concertant : Concerto pour piano, pour violon, lieder et sonates pour piano, seul ou en dialogue avec violon, violoncelle… Le génie de Ludwig van Beethoven né en 1770, mort en 1827) accompagne et éblouit l’essor du premier romantisme, quand à Vienne se disperse l’héritage de Haydn (qui deviendra son maître fin 1792) et de Mozart, quand Schubert aussi s’intéresse mais si différemment aux genres symphonique et chambriste. Venu tard à la musique, génie tardif donc (n’ayant rien composé de très convaincant avant ses cantates écrites en 1790 à 20 ans), Beethoven, avant Wagner, incarne le profil de l’artiste messianique, venu sur terre tel un élu sachant transmettre un message spirituel à l’humanité.  CLASSIQUENEWS dresse le portrait de la vie de Beethoven (en 4 volets), puis distingue 4 épisodes de sa vie, particulièrement décisifs… LIRE ici notre grand dossier BEETHOVEN  2020, biographie, partitions clés, discographie (les enregistrements majeurs, parus l’automne 2019 et pendant toute l’année 2020)

 

 

CD coffret, événement, annonce. ANDRIS NELSONS / BEETHOVEN : Complete symphonies / intégrale des 9 symphonies : Wiener Philharm (2017 – 2019 – 5 cd + blueray-audio DG Deutsche Grammophon)

BEETHOVEN andris nelsons 9 symphonies wiener philharmoniker 5 cd blu ray DG Deutsche GrammophonCD coffret, événement, annonce. ANDRIS NELSONS / BEETHOVEN : Complete symphonies / intégrale des 9 symphonies : Wiener Philharm (2017 – 2019 – 5 cd + blueray-audio DG Deutsche Grammophon). Le chef Andris Nelsons se taille un part de lion au sein de l’écurie DG Deutsche Grammophon, sachant réussir récemment dans une intégrale des symphonies de Bruckner et de Chostakovitch, saluées par classiquenews. Pour l’année Beethoven 2020, voici en préambule attendu, prometteur, l’intégrale des 9 symphonies de Ludwig van Beethoven avec les Wiener Philharmoniker, histoire de constater lors des sessions d’enregistrements de 2017 à 2019, la tenue de l’orchestre le plus prestigieux au monde, et la pertinence d’une lecture observée. La finesse de la sonorité et le détail comme l’énergie préservées par le chef devraient marquer cette nouvelle intégrale par la phalange viennoise. Voilà qui éclairera la subtilité et la couleur mozartiennes dans la grande marmite bouillonnante du grand Ludwig. Une once de finesse couplée aux contrastes éruptifs, volcaniques d’un Beethoven à jamais révolutionnaire. Grande critique à venir dans le mg cd dvd livres de classiquenews. Parution annoncée : le 4 octobre 2019.

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CD coffret, événement, annonce. ANDRIS NELSONS / BEETHOVEN : Comlete symphonies / intégrale des 9 symphoniess : Wiener Philharmoniker (2017 – 2019 – 5 cd + blurray-audio DG Deutsche Grammophon)

DOSSIER BEETHOVEN 2020 : les 250 ans de la naissance (1770 – 2020)

beethoven 1803 apres Symphonie 1 creation symphonies romantiques classiquenews review compte rendu cd critique 800px-Beethoven_3DOSSIER BEETHOVEN 2020 : 250 ans de la naissance de Beethoven. L’anniversaire du plus grand compositeur romantique (avec Berlioz puis Wagner évidemment) sera célébré tout au long de la saison 2020. Mettant en avant le génie de la forme symphonique, le chercheur et l’expérimentateur dans le cadre du Quatuor à cordes, sans omettre la puissance de son invention, dans le genre concertant : Concerto pour piano, pour violon, lieder et sonates pour piano, seul ou en dialogue avec violon, violoncelle… Le génie de Ludwig van Beethoven né en 1770, mort en 1827) accompagne et éblouit l’essor du premier romantisme, quand à Vienne se disperse l’héritage de Haydn (qui deviendra son maître fin 1792) et de Mozart, quand Schubert aussi s’intéresse mais si différemment aux genres symphonique et chambriste. Venu tard à la musique, génie tardif donc (n’ayant rien composé de très convaincant avant ses cantates écrites en 1790 à 20 ans), Beethoven, avant Wagner, incarne le profil de l’artiste messianique, venu sur terre tel un élu sachant transmettre un message spirituel à l’humanité. Le fait qu’il devienne sourd, accrédite davantage la figure du solitaire maudit, habité et rongé par son imagination créative. Pourtant l’homme sut par la puissance et la sincérité de son génie, par l’intelligence de son caractère pourtant peu facile, à séduire et cultiver les amitiés. Ses rencontres se montrent souvent décisives pour l’évolution de sa carrière et de sa reconnaissance. Pour souligner combien le génie de Beethoven est inclassable, singulier, CLASSIQUENEWS dresse le portrait de la vie de Beethoven (en 4 volets), puis distingue 4 épisodes de sa vie, particulièrement décisifs…

 

 

 

 

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Volet 1 : dossier Beethoven 2020

JEUNESSE à BONN : 1770 – 1792
Les 12 premières années de la vie de Ludwig

 

 

Beethoven jeune 1012554_1151146791564340_4447833172979903169_nA Bonn, le père et le grand père de Beethoven se destinent à servir l’archevèque-électeur de Cologne, comme musiciens. Le jeune Ludwig né le 16 décembre 1770 suivra leurs pas. Agé de 12 ans, Ludwig rencontre l’étudiant en médecine Franz Gerhard Wegeler (1782) qui l’introduit au sein de la famille von Breuning : c’est dans ce milieu raffiné qu’il reçoit une formation musicale digne de ses aptitudes. Goethe, Schiller… sont ses lectures régulières, distillant dans l’esprit déjà très imaginatif de l’adolescent les idées de l’Aufklärung et de l’esthétique Sturm und Drang… Passionné, transporté par les Lumières et l’esprit révolutionnaire, Ludwig suit avec attention l’actualité française ; il se passionnera bientôt pour Bonaparte, mais ce dernier devenu Napoléon, Beethoven reniera sa première adoration.
A 13 ans, – 1783-, Beethoven est nommé organiste de la cour, répétiteur pour l’orchestre et le théâtre. Son père alcoolique perd ses élèves… que Ludwig récupère.
En 1774, le Comte Waldstein, chambellan du nouvel archevêque (le frère de l’Empereur Leopold, l’archiduc Maximilien Franz) remarque au sein de la cour, le jeune tempérament de Beethoven. Il l’envoie à Vienne dès 1787, pour y rencontrer Mozart et suivre les conseils de ce dernier. Mais Wolfgang n’est guère captivé par le jeune génie mélancolique : de leur rencontre, ne sort aucune coopération d’envergure. C’est un échec. Beethoven rentre à Bonn en septembre 1787 pour le décès de sa mère.
Avant Schubert, Schumann, Wolf, Wagner et Strauss, le jeune Beethoven inscrit à l’Université de Bonn en 1789 (19 ans) s’intéresse aux écrivains, se passionne pour la littérature. Comme Berlioz, Ludwig lit Shakespeare, Homère… C’est un rêveur qui nourrit sa prochaine inspiration de créateur. A l’Université, il suit aussi les cours du libertaire Euloge Schneider, aux idées clairement révolutionnaires.

haydn joseph-crop-412x332En 1790, Ludwig, 20 ans compose une cantate funèbre pour la mort de Joseph II, puis une autre pour l’avènement de Leopold II : bien que trempées dans l’acier d’une écriture farouche et déjà véhémente, les deux Å“uvres ne sont pas jouées. L’immense et célébrisime Joseph Haydn venu de Vienne croise son chemin : il remarque à peine le jeune homme qui bien qu’introspectif, a décidé du fond de son âme, de trouver les éléments d’un nouveau langage musical, qui passe par l’orchestre et la musique de chambre. Le rêveur se languit avec désespoir : elle aime Eléonore von Breuning, mais n’est pas aimé en retour. Voilà une catastrophe intime qui inaugure le roman épineux et trouble de Beethoven et les femmes. En 1792, deux ans après leur première rencontre, Haydn, examinant l’une des cantates de 1790, célèbre sans réserve le génie prometteur de Ludwig. Grâce à Waldstein, Beethoven payé par l’Electeur de Cologne, peut rejoindre Haydn à Vienne pour y suivre ses leçons. Ludwig deviendra Beethoven à Vienne où il reste jusqu’à sa mort.

 

 

 

 

 

 

 

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Volet 2 : dossier Beethoven 2020

Premiers accomplissement viennois (1793 – 1802)
Les méditations de Ludwig

 

 

Fidelio de BeethovenA VIENNE, L’ELEVE DEPASSE SES MAÎTRES… Haydn reçoit à Vienne le jeune Beethoven de 22 ans, intrépide et fougueux dont la soif de formation et de dépassement, submerge très vite la disponibilité pédagogique de son mentor. S’il recherche aussi les conseils et leçons d’autres professeurs tels Albrechtsberger (composition), Salieri (chant)… Ludwig perd patience et absorbe ces apports pour les dépasser. Il reste un solitaire indépendant. Sans la validation de ses professeurs, le jeune compositeur affirme donc son tempérament irréductible en publiant en 1795, ses Trois Trios, (opus 1) suivi des Trois Sonates (opus 2) pour piano. Sa virtuosité comme pianiste improvisateur subjugue les Viennois, dès mars 1795. Grâce au premier protecteur, le comte Waldstein, Ludwig conquiert les cénacles aristocratiques de Vienne : les protecteurs se déclarent tels Lichnowsky, Lobkowitz, Razoumovski, Fries, Van Swieten… dont les noms sont inscrits dans l’Histoire grâce à la dédicace que leur destine Ludwig. Pourtant, loin de se borner au confort et à l’agrément des princes, Beethoven voit large et sa conscience artistique se double d’une intelligence politique affûtée : il suit la Révolution française ; admire l’élan démocratique et se rapproche des Jacobins (Jacob von Sonnenfels déjà proche de Mozart), ne serait ce que dans sa mise et sa coiffure qui s’écarte de la queue de cheval et du bas de soie. Le profil du musicien révolutionnaire se précise peu à peu.

 

 

L’OMBRE DE LA SURDITÉ… Mais en 1796, la surdité se présente, affectant désormais la quête du compositeur. Beethoven cache à tous ce terrible mal ; il en avoue la gêne à certains proches en 1801 ; puis confesse le handicap en 1806, à l’époque du 9è Quatuor. Si l’homme mondain, sentimentale, relationnel en souffre, le compositeur continuera de produire dans une qualité de concentration admirable, bénéfique pour son travail. La surdité a aussi affirmé le génie beethovénien. Sans l’entraver, elle l’a fortifié. Confirmé dans son unicité exceptionnelle : quoiqu’on le dise, Beethoven n’est pas plus cérébral que sensuel ; il est les deux : un architecte et un hédoniste, capable de couleurs inédites alors comme de conception orchestrale d’un impérieux équilibre. Beethoven conçoit un son qui lui est propre, associé à une quête de plus en plus explicite du timbre, comme il redéfinit la syntaxe même du langage musical.

 

 

LES MÉDITATIONS DE LUDWIG…

D’autant qu’en septembre 1802, dans le fameux testament d’Heiligenstatdt, Ludwig qui a eu la tentation libératrice du suicide, s’accroche finalement indéfectiblement à la vie, à l’accomplissement de son Å“uvre : les forces de l’esprit contre l’anéantissement. A 31 ans – âge où meurt Schubert, Ludwig affirme une écriture qui fait la synthèse de ce qui l’a précédé ; une vision et un format, une conscience et un langage qui envisagent désormais l’avenir. Beethoven plus qu’aucun autre lance des ponts vers l’avenir.
A son crédit surtout, son Å“uvre comme pianiste exceptionnel : les 3 premiers Concertos pour piano ; puis aux côtés des Trios à cordes opus 9, des 6 Quatuors Lobkowitz opus 18, la Sonate Pathétique opus 13 ; la Clair de lune opus 27, la Tempête opus 31… Haydn et Mozart restent dans l’équilibre, le jeu formel, la surprise ; pour Wolfgang, l’expression ineffable des sentiments amoureux avec – préromantisme, des visions foudroyantes de la mort ; Beethoven conduit dans le tréfond d’une immersion intime comme une méditation musicale. Son écriture ne cesse de marquer les jalons de ce parcours inédit où la conscience pilote l’itinéraire expressif et laisse se dessiner libre, le profil de l’être à accomplir. Pour l’encourager à se développer et s’incarner, Beethoven utilise avec une rare intuition, le silence : il en découle une écoute intérieure, une activité souterraine neuve, et surtout un temps musical nouveau qui ne suit plus la logique conceptuelle de la forme (sonate ou autres) mais reste inféodé aux rythmes de cette nouvelle introspection : Beethoven fait de la musique, une expérience sensorielle essentiellement psychique. Avec lui, le romantisme qui couve avec délicatesse, effusion, suggestion, onirisme chez Mozart et Schubert, se dévoile victorieux, léonin, jaillissant, expérimental… C’est la révolution Beethoven qui ne cesse aujourd’hui de nous saisir en nous rappelant à notre humanité la plus intime et la plus personnelle.

Prochain feuilleton, volet 3 :
Le BEETHOVEN ACCOMPLI : un souffle épique (1802 – 1812)

 

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BEETHOVEN 2020
nos 2 derniers feuilletons pour l’année BEETHOVEN 2020

 

 

 

Ludwig-Van-Beethoven

BEETHOVEN 2020, volet 3 : Ludwig épique (1802 – 1812) – HEILINGENSTATD, 1802 : une nouvelle naissance. Financé par l’aristocratie viennoise, Beethoven croit un moment qu’il peut prétendre rejoindre la classe supérieure ; nenni, musicien, il reste un être inférieur car il n’est pas noble. Bientôt en 1806, le prince Lichnowski qui le dotait d’une rente confortable lui enjoint de jouer pour ses invités selon son plaisir : Beethoven se rebiffe ; il n’est pas un serviteur : fièrement, après qu’il ait été congédié par son protecteur, le compositeur écrit : « des nobles il y aura toujours ; mais il n’y aura jamais qu’un seul Beethoven ». Le voilà comme Mozart quittant Salzbourg, en artiste créateur misérable mais libre. LIRE notre feuilleton BEETHOVEN 2020, volet 3 : Ludwig épique, le testament d’HEILIGENSTATD

 

 

beethoven-ludwig-concertos-piano-symphonies-dossier-beethoven-2020-classiquenewsL’homme est détruit : sourd et malaimé, ou sentimentalement trop exigeant. Amoureusement insatisfait. Mais la carrure de l’artiste, sa démesure géniale et visionnaire lui redonnent goût à la vie. Pendant le Congrès de Vienne (sept 1814 – juin 1815), la victoire des alliés contre Napoléon le consacre musicien de l’avenir et même compositeur officiel : le politique utilise le prestige beethovénien pour assoir sa propre capacité à gérer la crise européene après la chute de l’Empire napoléonien. Beethoven écrit alors la bataille de Vittoria / ou de Wellington, une faiblesse circonstancielle qu’il reniera ensuite. De plus en plus populaire, Ludwig peut présenter enfin en mai 1814, sa nouvelle version, définitive cette fois, de son opéra Fidelio avec une ouverture affinée dite Fidelio… LIRE notre feuilleton Beethoven 2020 n°4 / Années de crise, Prométhée : libérer les vivants… 1815 – 1827

 

 

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discographie BEETHOVEN 2020

Retrouvez ici notre sélection des meilleurs enregistrements parus dès octobre 2019 et pendant l’année 2020, qui méritent d’être écoutés absolument :

 

 

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L’intégrale BEETHOVEN 2020 

 

 

beethoven-complete-edition-2020-review-presentation-file-classiquenews-critique-coffret-beethoven-2020CD, coffret événement. The New Complete Edition BEETHOVEN 2020 (118 cd, 2 dvd, 3 bluray, DG Deutsche Grammophon). Pour les 250 ans de la naissance de Beethoven, la firme Deutsche Grammophon renoue avec l’époque des somptueuses intégrales discographiques et crée l’événement en cette fin d’année 2019, en éditant un coffret remarquable à tout point de vue : autant pour la qualité des versions choisies que la présentation et le soin éditorial réalisé pour cette édition saluée par un CLIC de CLASSIQUENEWS. Difficile de trouver sur le marché intégrale mieux conçue : en partenariat avec la Beethoven Haus Bonn et la fondation officielle Beethoven 2020. En découlent dans cette boîte magique 175 heures de musique CLIC D'OR macaron 200en 118 cd, 2 dvd (Fidelio par Bernstein / Symphonies 4 et 7 par C Kleiber) et 3 blu-ray audios (Symphonies Karajan / Sonates pour piano par W Kempff / Quatuors par le Quatuor Amadeus). Ainsi Deutsche Grammophon présente l’intégrale la plus complète et remarquablement éditée. La richesse du contenu musical a éé possible grâce au travail en partenariat entre DG et 10 autres labels. LIRE notre présentation complète de l’intégrale BEETHOVEN 2020 édité par Deustche Grammophon pour les 250 ans de Ludwig van Beethoven

 

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 SYMPHONIES RÉGÉNÉRÉES par Jordi Savall

 

beethoven revolution symphonies 1 5 savall critique cd classiquenewsCD coffret événement : BEETHOVEN revolution (vol1), Jordi SAVALL (Symphonies 1 à 5 – Le Concert des Nations, Académie Beethoven 250 – 3 cd Alia Vox juin sept 2019). C’est un feu de joie dont l’allant percute et avance sans lourdeur ni épaisseur ; Jordi Savall dévoile un Beethoven dépoussiéré, vif argent, grâce aux tempos enfin rétablis. L’équilibre des pupitres (cordes en boyau, bois, vents et cuivres), la puissance des unissons, la violence des tutti, fouettés et onctueux, l’intelligence des nuances, la fermeté virile du geste… indiquent une lecture d’une rare cohérence Les premières symphonies sont relues avec une vitalité régénératrice, un sens du détail et aussi une clarté structurelle de premier plan. La n°1 (1800) impose un souffle, des respirations amoureuses, une hauteur de vue, un sens irrésistible des équilibres ; l’orchestre est conçu comme une assemblée d’individualités pourtant unifiées en une direction commune. L’emblème même de la société active réconciliée, fraternelle : soit l’accomplissement de l’idéal beethovénien. Sur le plan musical, l’auditeur se délecte tout autant de la ciselure, de l’énergie, de l’esprit réformateur comme de l’activité franche d’un CLIC D'OR macaron 200orchestre impérial. Savall nous fait entendre le bruit du chaos primordial, la forge armée et conquérante, le relief des armes belliqueuses, les gouffres vertigineux ouverts et le pur esprit créateur, celui qui organise la matière pour que surgisse la lumière (pulsion dyonisiaque furieuse et dansante du dernier Allegro). Les temps de suspension plus méditative et de plénitude tendre, d’effusion fraternelle façonnent la superbe articulation du Larghetto de la Symphonie n°2 (1802) où scintillent frottements harmoniques et saveur des timbres caractérisés. LIRE notre critique intégrale des Symphonies 1 à 5 de Beethoven par Jordi Savall (2019)

 

 

 

 

 

 

BEETHOVEN si tu nous entends critique cd review cd critique cd klarthe records Beethoven Robin melchior KLA105couv_lowCD événement, critique. BEETHOVEN SI TU NOUS ENTENDS… La Symphonie de Poche / Nicolas Simon, direction (1 cd KLARTHE records 2020). La Symphonie de Poche dirigée par Nicolas Simon aborde à son tour Beethoven particulièrement à l’honneur en 2020 pour les 250 ans de sa naissance. Le rafraîchissant programme édité chez Klarthe emporte l’adhésion par son originalité et le soin apporté à sa réalisation (raffinement de l’écriture en particulier de l’orchestration, assemblage des thèmes et structuration du parcours thématique, interprétation déétaillée…) : « Beethoven, Si tu nous entends… » est une surprise inattendue parmi les cd de cette année Beethoven. Le titre est formidable pied de nez à la surdité du Romantique dont la volonté à surmonter son handicap reste le pilier d’un génie jamais détruit. Conçu par le compositeur Robin Melchior, le parcours d’1h15, enregistré à Malakoff en août 2020, séduit ; c’est une exploration de l’œuvre symphonique du grand Ludwig dont le riche terreau thématique 9 symphonies est réassemblé, disposé, mis en dialogue …

 

 

 

 

 

 

 

 

CD coffret événement : BEETHOVEN. Wiener symphoniker / Philippe Jordan. Symphonies 1 – 9 (5 cd – 2017 – 6h)  -  Pour l’année BEETHOVEN 2020, et souligner les 250 ans de la naissance du génie romantique germanique, entre Allemagne et Autriche, Bonn et Vienne, l’Orch Symphonique de Vienne / Wiener Symphoniker fête l’événement, et dès nov 2019, comme en préambule d’une année mémorable en célébrations et réalisations diverses, éditait ce superbe coffret de 5 cd soit les 9 symphonies, récapitulant le geste du maestro Philippe Jordan, directeur musical depuis 2014.

BEETHOVEN JORDAN philippe symphonie symphoniker wiener cd SOny classiquenews critique review classiquenewsLa phalange viennoise n’a rien à envier à sa sœur ainée, l’Orchestre Philharmonique / Wiener Philharmoniker, à l’histoire glorieuse et l’actualité médiatique demeurée intacte (entre autres grâce chaque début d’année nouvelle au Concert du Nouvel An retransmis à l’échelle planétaire). Souplesse, élégance, entrain… les instrumentistes du Symphonique de Vienne ont pour eux la familiarité avec les répertoires classiques et romantiques, depuis des décennies. Il suffit de citer quelques uns des chefs les plus importants, pour mesurer la tradition musicale cultivée depuis le début du XXè (sa création remonte à 1900), et évaluer ce goût des répertoires pour inscrire la phalange parmi les meilleures d’Europe : Wilhelm Furtwängler, Herbert von Karajan, Carlo Maria Giulini, surtout Georges Prêtre, chef lyrique autant que symphonique qui aura marqué l’évolution de la phalange…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

BEETHOVEN andris nelsons 9 symphonies wiener philharmoniker 5 cd blu ray DG Deutsche GrammophonCD coffret, événement, annonce. ANDRIS NELSONS / BEETHOVEN : Complete symphonies / intégrale des 9 symphonies : Wiener Philharm (2017 – 2019 – 5 cd + blueray-audio DG Deutsche Grammophon). Le chef Andris Nelsons se taille un part de lion au sein de l’écurie DG Deutsche Grammophon, sachant réussir récemment dans une intégrale des symphonies de Bruckner et de Chostakovitch, saluées par classiquenews. Pour l’année Beethoven 2020, voici en préambule attendu, prometteur, l’intégrale des 9 symphonies de Ludwig van Beethoven avec les Wiener Philharmoniker, histoire de constater lors des sessions d’enregistrements de 2017 à 2019, la tenue de l’orchestre le plus prestigieux au monde, et la pertinence d’une lecture observée. La finesse de la sonorité et le détail comme l’énergie préservées par le chef devraient marquer cette nouvelle intégrale par la phalange viennoise. Voilà qui éclairera la subtilité et la couleur mozartiennes dans la grande marmite bouillonnante du grand Ludwig. Une once de finesse couplée aux contrastes éruptifs, volcaniques d’un Beethoven à jamais révolutionnaire. On attendait pas véritablement le maestro letton chez Beethoven, alors que tant de baguettes antérieures et plus charismatiques existent déjà ; mais dirigeant les Wiener Philharmoniker, l’affiche était trop belle et les promesses, réelles… Avouons que notre avis est mi figue mi raisin…  LIRE notre critique dans le mg cd dvd livres de classiquenews. Parution annoncée : le 4 octobre 2019.

 

 

 

 

 

 

 

ode an die freiheit bernstein in berlin leonard bernstein 2 cd dg deutsche grammophon 1989 30 ans mur de berlin cd review critique cd classiquenews 4837441CD, critique. BEETHOVEN : Symph n°9 – Bernstein, Berlin 1989 (2 cd DG Deutsche Grammophon). REEDITION HISTORIQUE… Pour commémorer les 30 ans de la chute du Mur de Berlin, DG réédite une très belle lecture de la 9è de Beethoven, devenue hymne de l’Europe progressiste, désormais indissociable des grandes heures et célébrations de l’histoire européenne. Evidemment contexte oblige, les interprètes venus célébrer la fin de l’Allemagne divisée, désunie en chantant l’ode fraternelle conçue par Beethoven comme l’appel à changer de monde, sont hautement inspirés par l’urgence et la joie collective de la Chute du mur. D’autant que la direction organique, instinctive, très investie du chef d’origine juive, Leonard Bernstein restitue toute la profondeur et l’humanité de la partition et du contexte dans lequel elle est ainsi réalisée en décembre 1989.  LIRE la critique intégrale du cd BEETHOVEN : Symph n°9 – Bernstein, Berlin 1989 (2 cd DG Deutsche Grammophon).

 

 

 

helmchen betthoven piano concertos 2 et 5 emperor empereur alpha piano concertos critique classiquenewsCD, critique. BEETHOVEN : Concertos pour piano n°2 et 5. MARTIN HELMCHEN, piano. Après deux projets avec la violoncelliste Marie-Elisabeth Hecker, son épouse à la ville, le pianiste Martin Helmchen a déjà enregistré sous label Alpha Classics pour d’excellentes Variations Diabelli de Beethoven… Un préambule positif à ces 2 Concertos pour piano sous la direction d’Andrew Manze. L’album devrait lancer une intégrale des Concertos de Beethoven, ce avec d’autant plus de pertinence, que le geste est d’une fluidité réjouissante, apportant tendresse et articulation maîtrisée dans un environnement orchestral sans lourdeur, …

 

 

 

 

 

katsaris beethoven piano beethoven 2020CD événement critique. Cyprien Katsaris, piano. BEETHOVEN : a chronogical odyssey (6 cd Piano 21 – Paris, été 2018) sauf 2016 (cd4). Pianiste méconnu en France, hélas, Cyprien Katsaris affirme ici une compréhension précieuse et passionnante de Beethoven, sa langue, sa dramaturgie, son architecture émotionnelle qui en font l’apôtre du sentiment. Romantique, oui, mais d’une pensée qui structure et organise son chant, sans démonstration ni dilution… A travers les 6 cd, cette odyssée chronologique brosse le portrait d’un auteur qui s’exprime sans épanchement avec le nerf et l’énergie qui le caractérisent. Le pianisme de C Katsaris est percussif et remarquablement articulé ; avec un sens des nuances et des phrasés justes, comme le souci d’établir dans leur gradation enchaînée voire leur confrontation contrastée, chaque caractère de chaque séquence… Outre l’originalité de la sélection qui ressuscite des partitions méconnues, oubliées, à tort estimées mineures, le pianiste inspiré interroge l’instinct expérimental d’un compositeur qui ne se prive d’aucune extension de sa formidable créativité. De toute évidence, voici une odyssée chronologique dont l’acuité et la pertinence font sens.

 

 

 

beethoven karajan berliner 1966 classiquenews critique review Missa-Solemnis-Opus-123CD, réédition événement. BEETHOVEN : Misas Solemnis, KARAJAN, Berliner 1966 (1 cd DG Deutsche Grammophon).  La version réalisée à Berlin en 1966 avec les chers Berliner Philharmoniker affine encore la grande séduction formelle, les équilibres entre choeur, orchestre, solistes de cette cathédrale sonore au souffle inimitable. Karajan aussi criticable soit il par son côté hédoniste poli solaire reste indiscutable cependant par la ferveur impérieuse, une atténuation fraternelle de la prière qu’adresse ici Beethoven à tous les hommes de bonne volonté. Entre appel à la fraternité générale – thème ultime et si cher à Ludwig qui inerve son opéra Fidelio et surtout le final de la 9è Symphonie, et la volonté de construire un monde neuf, Beethoven édifie une arche de réconciliation et de sublimation active, véritable machine de rédemption ; en témoigne le recueillement du Sanctus, suspendu, vrai cÅ“ur de la prière collective où les solistes agissent comme intercesseurs. Le plateau des chanteurs est superlatif, et la direction d’une économie réelle, laissant respirer le tissu orchestral et choral, sachant surtout dessiner avec clarté chaque ligne …

 

 

 

 

 

BELCEA strings quartet complete string quartets beethoven cd review critique classiquenewsCD, coffret. BEETHOVEN, BELCEA QUARTET : the complete string quartets / Intégrale des quatuors à cordes (8 cd Alpha). Alors que le coffret événement le seul consistant et complet célébrant l’année Beethoven 2020, édité par Deutsche Grammophon, sélectionne les remarquables Emerson, Takács, Hagen, pour les Quatuors à cordes de Ludwig, Alpha réédite les non moins passionnants instrumentistes du Quatuor Belcea dont voici l’intégrale en 8 cd. Depuis leurs débuts (Londres, 1994), Beethoven inspire et structure la complicité des Belcea. C’est ce qui ressort de leur première intégrale en 2011 / 2012, jouée en concert, à la fois premier accomplissement et aussi révélation d’une passion partagée par les 4 instrumentistes. La voici cette révolution du langage musical réalisé par Ludwig sur 30 années, en 16 Quatuors.

 

 

 

 

goerne-matthias-baryton-lieder-beethoven-cd-classiquenews-critique-review-cdCD, critique. BEETHOVEN : lieder & songs. Matthias Goerne, baryton (1 cd DG Deustche Grammophon). Le Beethoven intimiste, révélant ses aspirations amoureuses, les non-dits et la passion souvent ardente d’un cœur insatiable (si l’on décompte le nombre de ses aimées durant sa carrière) se dévoilent ici grâce au chant sobre et profond du baryton Matthias Goerne. Le diseur, excellent schubertien, féru de poésie depuis son enfance à Weimar et grâce au goût du père dramaturge, très amateur de Goethe, ravive ici, par la sincérité de sa voix, la flamme et le verbe éruptif comme allusif du Beethoven le plus proche du cœur. En témoignent ces 23 lieder dont deux cycles majeurs : les 6 lieder opus 48 et le cycle noble et profond « An die ferne Geliebte » opus 98 (également de 6 lieder), désormais emblématique d’un romantique au verbe et à la mélodie, ciselés.

 

 

 

1602688820_philippe-cassard-cedric-pescia-beethoven-symphony-no_-9-transcribed-for-2-pianos-by-franz-liszt cd review critique cd classiquenews LISZT Beethoven Symphonie n 9 DOLCE VOLTA-2020CD événement, critique. BEETHOVEN / LISZT : Symphonie n°9 : C Pescia / P. Cassard, pianos (La Dolce Volta) – Les pianistes Philippe Cassard et Cédric Pescia s’associent et défrichent la version (peu jouée peu connue) de la 9è symphonie de Beethoven, pour 4 mains. En 1850, Franz Liszt (1811-1886) génie du clavier avait trouvé partition à la mesure de son imagination transcriptrice. Ou comment 20 doigts peuvent-ils exprimer et nuancer autant que 50 musiciens d’orchestre ? Deux pianos pas moins pour restituer l’ampleur orchestrale, la démesure poétique, l’élan fraternel d’un continuum musical parmi les plus marquants de l’histoire de la musique européenne et romantique.

 

 

Beethoven Symphony 5 teodor currentzis music aeterna cd review clic de classiquenews cd critique beethoven 2020CD événement. BEETHOVEN : Symphonie n°5 (MusicAeterna, Teodor Currentzis, 2018) – Voilà assurément la version que nous attendions pour l’année Beethoven, d’autant mieux ciselée grâce à l’acuité nuancée des instruments d’époque. Trublion orfèvre, maître de ses troupes, Teodor Currentzis instille dès les premiers coups du destin, conçus, polis tels des déflagrations colossales, une urgence qui place d’emblée Beethoven comme ce héros moderne, jamais vu / écouté avant lui, maître d’une conscience décuplée ; nervosité, accents tendus, vifs, sculptés au scalpel mais d’une rondeur héroïque et tragique idéale : les cordes fouettent les cuivres, électrisent les bois comme en un éveil qui rugit ; âpre autant qu’insatisfait. L’engagement des instrumentistes de MusicaAeterna est saisissante, d’une énergie impérieuse. De quoi apprécier l’andante con moto qui suit tel une réconciliation d’une douceur apaisante dont le chef grec étire les respirations avec une onctuosité au relief jubilatoire…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LIVRES

 

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Bibliographie BEETHOVEN 2020

Retrouvez ici notre sélection des meilleurs livres et publications parus dès octobre 2019 et pendant l’année 2020, qui méritent d’être consultés absolument :

 

 

 

Beethoven par lui même bûcher chastel classiquenews 9782283033623-aafbbLIVRE événement. BEETHOVEN PAR LUI-MÊME (Buchet Chastel). Sur l’échelle des extrêmes, à coup sûr, Ludwig occuperait la place la plus haute. L’éditeur avait déjà publié le cycle de la correspondance suscitée par le compositeur en raison de sa surdité : ses fameux « cahiers de conversation », lesquels lui permettaient par l’écrit de communiquer avec son entourage (2015) : un procédé astucieux qui a le mérite de consigner ainsi, jusqu’à l’anecdotique, le quotidien d’un combattant par l’art. Ici l’auteure, à l’occasion du 250è anniversaire de sa naissance en 2020, s’intéresse à un choix de lettres et déclarations (elles mêmes tirées de ses carnets intimes et des cahiers de conversation), scrupuleusement reproduites … En lire +

 

Beethoven, et après livre fayard mirare folle journee beethoven 2020 annonce critique livre concert classiquenews 9782213716589-001-TLIVRE, événement. Beethoven et après par Élisabeth Brisson, Bernard Fournier, François-Gildas Tual (Fayard / Mirare). Immédiatement, le génie beethovénien a été reconnu, mesuré, analysé à sa juste valeur, créant une onde de choc et d’influence, persistante et durable. Tous ses contemporains (excepté Goethe qui rencontre le musicien sans suite) ont célébré la grandeur de l’artiste, la dimension messianique de son écriture, sa fougue révolutionnaire, en particulier dans ses œuvres symphoniques. A l’époque qui suit la Révolution française dont les valeurs suscitent l’adhésion du compositeur né à Bonn (fraternité, égalité, liberté), quand Bonaparte prend le pouvoir et devient Empereur, Beethoven crée la musique de cette déflagration qui sculpte l’Europe politique. Même à l’époque du Congrès de Vienne (1815), Beethoven est le compositeur majeur reconnu par tous. Transcriptions, partitions conçues dans son influence directe… Lire notre présentation complète 

 

 


beethoven livres patrick favre tissot bonvoisin critique livre beethoven classiquenews b_132
LIVRES, compte rendu critique. LUDWIG VAN BEETHOVEN par Patrick Favre-Tissot-B (Bleu Nuit éditeur). Collection « Horizons »
. A l’heure de la grande exposition présentée à la Philharmonie de Paris jusqu’à la mi janvier 2017 (« Ludwig van, le Mythe Beethoven »), Bleu Nuit éditeur publie une très complète biographie du génie romantique né à Bonn (Beethoven : 1770-1827), astre musical à Vienne, inventeur de la modernité romantique et qui comme Mozart dont il est l’héritier spirituel, a défendu contre tous et contre le système, l’unicité souveraine de son activité de compositeur : face à l’arrogance des Grands, nés fortunés et privilégiés, Beethoven aimait dire qu’il y aurait toujours des princes, mais qu’il n’y avait qu’un seul Beethoven. Aplomb sublime d’un créateur hors normes. Conscience égotique, narcissisme hypersensible… le génie incarné ne souffre aucune critique sinon notre compassion car l’homme eut une vie forcément exceptionnelle mais tragique que le texte très documenté voire palpitant restitue ici en 176 pages et … XI chapitres. Beethoven eut même une existence misérable, éprouvant toujours l’indignité et la misère d’une vie sans ressources, surtout la carrière d’un musicien brisé par sa surdité inéluctable (qui le rendit sensible au suicide), sans omettre la blessure ineffaçable d’une vie sans amour, ayant toujours recherché sans vraiment la trouver et la rejoindre, cette « immortelle Bien-aimée »… LIRE notre critique complète de Beethoven par P Favre-Tissot (Bleu Nuit éditeur)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’OPÉRA chez vous :  BEETHOVEN en streaming ou en replay

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22, 25 et 28 AVRIL 2020

Dossier BEETHOVEN 2020FIDELIO en replay ou streaming unique. L’Opéra de Vienne, fermé comme toutes les salles d’opéra propose pendant le confinement plusieurs productions passées en streaming acessible pendant 24h à une date fixe. Voici 3 productions de FIDELIO de Beethoven, respectivement de 2019 (le 22 avril 2020, 18h – horaire à vérifier sur le site streaming de l’Opéra de Vienne), de 2017 (le 25 avril), enfin de 2016 (le 28 avril prochain). Célébrez l’année Beethoven 2020 et soyez incollable sur Fidelio, l’unique opéra de Ludwig.

 

FIDELIO à l’Opéra de Vienne / Wien Staatsoper
diffusion sans sous-titres
https://www.staatsoperlive.com/

 

 

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22 avril 2020: Fidelio
(performance of 29. April 2019)
conductor: Adam Fischer | director: Otto Schenk
with Brandon Jovanovich (Florestan), Anne Schwanewilms (Leonore),
Clemens Unterreiner (Don Fernando), Thomas Johannes Mayer (Don Pizarro), Wolfgang Bankl (Rocco), Chen Reiss (Marzelline), Michael Laurenz (Jaquino)

 

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25 avril 2020: Fidelio
(performance of 2. Juin 2017)
conductor: Cornelius Meister | director: Otto Schenk
with Peter Seiffert (Florestan), Camilla Nylund (Leonore), Boaz Daniel (Don Fernando), Albert Dohmen (Don Pizarro), Günther Groissböck (Rocco), Chen Reiss (Marzelline), Jörg Schneider (Jaquino)

 

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28 avril 2020: Fidelio
(performance of 14. Jänner 2016)
conductor: Peter Schneider | director: Otto Schenk
with Klaus Florian Vogt (Florestan), Anja Kampe (Leonore), Boaz Daniel (Don Fernando), Evgeny Nikitin (Don Pizarro), Stephen Milling (Rocco), Valentina Naforniţă (Marzelline), Jörg Schneider (Jaquino)

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VOIR Fidelio à l’Opéra de Vienne (2019, 2017, 2016)
PLATEFORME DE STREAMING : www.staatsoperlive.com
https://www.staatsoperlive.com/

 

 

LIRE aussi notre dossier spécial Jonas Kaufmann chante Fidelio

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TÉLE :  BEETHOVEN 2020

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beethoven-ludwig-dossier-specila-file-annonce-concerts-opera-classiquenews-beethoven-2020arte_logo_2013ARTE février 2020 : 5 programmes BEETHOVEN. Programmation spéciale BEETHOVEN, tous les dimanches de février 2020. La chaîne franco-allemande se devait évidemment de dédier partie de ses programmes de musique au génie beethovénien : Ludwig van Beethoven est né le 16 déc 1770. Récitals de piano de Kissin et Pollini ; programme chambriste et symphonique à la Folle Journée Beethoven 2020 ; documentaire dédié à la 9è Symphoniepour quatuor de solistes et choeur sur l’hymne à la joie de Schiller… Triple concerto pour Daniel Barenboim et ses complices… Voilà le parcours à ne pas manquer BEETHOVEN 2020 sur ARTE, date par date, chaque dimanche, les 2, 9, 16 et 23 février 2020 : LIRE notre sélection et présentation

 

 

 

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