jeudi 28 mars 2024

Orchestre National de Lille : JW de Vriend et l’apothéose de la danse

A lire aussi

logo_ONL_2016LILLE, le 14 sept 2018. ONL : L’Apothéose de la danse / JW de Vriend. Premier chef invité de l’ONL, Orchestre National de Lille, Jan Willem de Vriend explore le son de l’orchestre à travers un large spectre offrant de nouvelles lectures des oeuvres du XVIIIè et du XIXè. La palette remonte le temps orchestral jusqu’à Rameau dont il faut retrouver le sens de l’articulation, de l’ornementation, du phrasé propre au siècle des Lumières (voir l’agenda de l’ONL, en octobre 2018, les 24 et 25 octobre 2018 précisément). Pour l’heure, ce 14 sept à Lille, le chef propose en amont de l’ouverture de saison, un trio de grands classiques : Rossini, Mozart et Beethoven. Energie dramatique et opératique dans l’ouverture de Guillaume Tell (premier grand opéra romantique français créé en 1829) du premier ; feu bouillonnant de la 40è Symphonie du second ; enfin, « apothéose de la danse » selon les mots de Wagner, dans la 7è Symphonie du troisième, la plus trépidante et exaltée avec sa 8è Symphonie. En définitive, rien de mieux pour découvrir l’orchestre, son électricité nuancée et caractérisée, que la jubilation du rythme…

_________________________________________________________________________________________________

L’APOTHÉOSEdevriend_orchestre national de lille concert annonce présentation critique par classiquenews 328px_18-19
DE LA DANSE
À LA DÉCOUVERTE DE L’ORCHESTRE
VENDREDI 14 SEPTEMBRE • 20h
Lille – Auditorium du Nouveau Siècle

ROSSINI
Guillaume Tell, ouverture

MOZART
Symphonie n°40

BEETHOVEN
Symphonie n° 7

Orchestre national de Lille
JAN WILLEM DE VRIEND, direction

RESERVEZ VOTRE PLACE
http://www.onlille.com/saison_18-19/concert/lapotheose-de-la-danse/

 

_________________________________________________________________________________________________

Présentation du programme sur le site de l’Orchestre National de Lille : Dans le final de l’Ouverture de Guillaume Tell, Rossini déchaîne la cavalcade d’une troupe de chevaux lancés au galop. Un rythme effréné qu’on retrouve également dans la Symphonie n°40 de Mozart, la plus dense et intense des partitions du compositeur autrichien. Le charismatique chef Jan Willem de Vriend boucle ce programme énergisant avec la plus lumineuse des symphonies de Beethoven, la septième, que Richard Wagner décrivit comme “l’apothéose de la danse”. Un concert époustouflant pour découvrir l’Orchestre.

Concert présenté aussi en région
Oye-Plage Salle Jacques De Rette
jeudi 13 septembre 20h
Entrée gratuite sur réservation au 03 21 00 83 83

_________________________________________________________________________________________________

Cycle BEETHOVEN sur Arte les 2, 9, 16, 23 et 30 octobre 2016 BEETHOVEN : à la recherche de la symphonie parfaite … Né en 1770, Ludwig van Beethoven quitte Bonn pour Vienne, définitivement, en 1792. il reprend l’expérience des Symphonistes de Mannheim, les propositions capitales de Haydn et Mozart : il crée la forme et la sonorité de la Symphonie romantique à l’époque où Napoléon infléchit l’Europe.  Le musicien fixe les règles des quatre mouvements, modifiant parfois l’ordre et le caractère de certains, offrant à tous le instruments un champ expressif nouveau… Avec Beethoven, la musique offre à l’esprit des Lumières, un cadre symphonique digne de son ambition et de son rayonnement : une expérience collective, un désir d’utopie partagée ou un témoignage personnel qui s’adresse au plus grand nombre. Après Beethoven, Schumann, Mendelssohn, Brahms, Bruckner… tous les grands romantiques voudront rivaliser avec le cycle qu’il a laissé et nourri jusqu’à sa mort, soit un total de 9 Symphonies.

FOCUS sur la 7ème Symphonie de Beethoven

_________________________________________________________________________________________________

Ludwig van Beethoven Symphonie n°7 en la majeur, opus 92
Beethoven_Hornemann-500-carreUne symphonie dyonisiaque qui voudrait “rendre l’humanité spirituellement ivre”.
Après la composition de la Sixème Symphonie (1808), Beethoven se laisse quatre années d’un répit tout relatif : s’il attend ce délai pour se remettre à la composition de la Septième (dès 1810), le compositeur compose le concerto pour piano “L’Empereur”, la sonate “les Adieux“, les musiques de scène pour Egmont et les Ruines d’Athènes. La Septième est composée en mai 1812, créé le 8 décembre 1813, à l’université de Vienne sous la direction de l’auteur, lors d’un programme patriotique pour les soldats blessés pendant la bataille de Hanau, dont le plat de résistance était une autre oeuvre composée pour la circonstance par Beethoven, La Bataille de Vittoria. L’accueil fut immédiat et le deuxième mouvement, du fait de son pathétisme grandiose et humain si exaltant, bissé. Amples mouvements d’expression libre et exaltée, les épisodes de la Septième symphonie s’imposent par leur énergie rythmique. La vitalité du rythme est toute puissante : elle rappelle que Beethoven aimait comparer la musique et la vin de la vie : l’exaltation presque ivre y atteint un paroxysme assumée dans lequel le chant de la musique s’identifie à l’ivresse de Bacchus. Exalter les âmes, atteindre et élever les coeurs, “rendre l’humanité spirituellement ivre“. Tout en convoquant l’énergie des forces primitives, aucune autre symphonie n’a autant exprimé le désir et la volonté de dépassement. Après le pastoralisme suggestif de la Sixième, la Septième affirme la volonté de l’individu, l’énergie de la volonté. Elle apporte un contraste saisissant avec la Huitième, d’un esprit plus délicat, et que Beethoven, décidément immensément doué, composa quasiment dans la même période.

Quatre mouvements :
1. Poco sostenuto et vivace : Beethoven y introduit le premier mouvement proprement dit après une ample introduction, la plus longue jamais écrite. L’énergie rythmique donne son caractère à ce premier épisode.
2. Allegretto : Beethoven a écarté l’andante habituel pour cet allegretto, plus apte à maintenir le tonus rythmique. L’expression a changé : elle crée dans la continuité rythmique, un contraste de climat. Marche sombre, et même tragique. Le mouvement plut tant aux spectateurs des premières que l’ensemble du mouvement fut bissé traditionnellement. Nous ne sommes pas éloignés ici de la marche funèbre de l’Eroica. Le pathétisme héroïque de l’allegretto devait marquer profondément Schubert, en particulier dans sa symphonie en ut, dite la Grande, dont l’esprit champêtre et pastorale serait la contrepartie plus humaine de la machine ryhtmique, d’essence martiale, de la Septième beethovénienne.
3. Presto : retour à l’allant irrépressible du rythme qui dans ce mouvement atteint au plus près ce désir d’ivresse et d’exaltation.
4. Allegrio con brio : s’appuyant sur le Presto antérieur, l’allegro final renforce avec obstination, le pur sentiment d’exaltation, et même d’extase dyonisiaque. Ce mouvement exprime la pleine jouissance des forces vitales : c’est un hymne gorgé de vie et de nerf.
Durée indicative :
40 minutes

- Sponsorisé -
- Sponsorisé -
Derniers articles

CRITIQUE, opéra. PARIS, Théâtre des Champs-Elysées, le 26 mars 2024. LULLY : Atys (version de concert). Les Ambassadeurs-La Grande Ecurie / Alexis Kossenko (direction).

Fruit de nombreuses années de recherches musicologiques, la nouvelle version d’Atys (1676) de Jean-Baptiste Lully proposée par le Centre...
- Espace publicitaire -spot_img

Découvrez d'autres articles similaires

- Espace publicitaire -spot_img