mardi 19 mars 2024

LILLE. ONL : MOZART / R. STRAUSS : Olafsson / Casadesus

A lire aussi

olaffson-vikingur-jean-claude-casadesus-mozart-concerto-strauss-suite-valses-concert-critique-annonce-classiquenewsLILLE, ONL. STRAUSS, MOZART, JC CASADESUS, les 25 et 27 mai 2019. Víkingur Ólafsson / Jean-CLaude Casadesus … Le concert exploitant la présence du pianiste islandais et de l’Orchestre National de Lille réalise un superbe programme réunissant deux œuvres concertantes de Mozart et de Richard Strauss dont Burlesque est une partition aussi peu jouée que délirante et fantasque, pur produit de l’imagination débordante du conteur Strauss… Improvisateur et arrangeur remarqué, le pianiste Víkingur Ólafsson a récemment convaincu grâce à deux disques, dédiés à Philip GLASS, puis aux variations Goldberg de BACH (deux cd édités par Deutsche Grammophon et critiqués, distingués par CLASSIQUENEWS) ; avec la complicité du chef fondateur de l’ONL / Orchestre National de Lille, il met en regard deux œuvres aux atmosphères radicalement … opposées.

 
 
 

De l’inquiétude mozartienne
à la volupté straussienne…

 
 
 

La première présente un visage mieux connu de Mozart, – profond, spirituel voire inquiet (mais toujours tendre et lumineux) ; le Concerto pour piano n°24 (K491) est l’une de ses musiques les plus sombres… l’ut mineur des vents de son larghetto central, d’une fausse simplicité (qui touche au cœur), atteint un sommet de plénitude émotionnelle : Mozart se dévoile sans fard, hanté par la question de son existence et de la finalité d’une vie terrestre. En 1786, alors qu’il achève Les Noces de Figaro, réorchestre Idomeneo, les Concertos 23 et 24 saisissent par leur profondeur et leur vérité. Le compositeur y “exprime les épreuves et les combats que doit affronter l’homme pour maîtriser cette vie et lui donner un sens”. A bon entendeur…

strauss richardLa deuxième dévoile un Richard Strauss facétieux dans Burlesque (1886), œuvre de jeunesse d’inspiration plus lisztéenne que brahmsienne, … et délicieux feu d’artifice d’idées légères et brillantes, prélude aux capiteuses valses du Chevalier à la rose. D’après son opéra néobaroque et néoviennois, dans l’esprit de Mozart mais se déroulant à Vienne à l’époque impériale, Strauss déduit en 1934, une Suite opus 59 à partir des principaux thèmes, de valses, qui proviennent du dernier acte. Puis 10 ans après, le compositeur ajoute de nouveaux motifs empruntés aux actes précédents, I et II. La suite la plus jouée, regorgent d’effluves sensuelles quasi érotiques qui recyclent ainsi les thèmes dérivés de l’ouverture de l’opéra, de la scène du petit déjeuner (réveil de la Maréchale et de son amant Quinquin) ; la fin du second acte, souvent associé à la figure du baron Ochs (que beaucoup à torts, caricaturent pour en faire un lourdeau épais et grossier… ce qu’il n’est pas selon le livret du poète Hofmannsthal).
Enfin en 1946, une nouvelle suite fut écrite recyclant partie des 3 actes, dite « grande suite », dont le finale voluptueux enivré du dernier acte (trio Sofie, La Maréchale, Quinquin / Octavian)… Pour réussir telle partition qu’un rien peut faire basculer dans l’outrance racoleuse, il faut plutôt cultiver la transparence et l’élégance, dans la finesse et la précision.

 
 
 
 
 
 

________________________________________________________________________________________________

MOZART
Così fan tutte, ouverture
Concerto pour piano n°24

R. STRAUSS
Burlesque pour piano et orchestre
Le Chevalier à la rose, suite

DIRECTION : JEAN-CLAUDE CASADESUS
PIANO : VÍKINGUR ÓLAFSSON

 

Programme : INVITATION À LA VALSE

SAMEDI 25 MAI 2019 • 18h30boutonreservation
LUNDI 27 MAI • 20h
Lille – Auditorium du Nouveau Siècle

RESERVEZ VOTRE PLACE
http://www.onlille.com/saison_18-19/concert/invitation-a-la-valse/

 
 
 

________________________________________________________________________________________________

INVITATION TO THE WALTZ

A tireless explorer of new repertoire, Víkingur Ólafsson offers side by side two works radically contrasting in atmosphere. The first offers a little-expected face of Mozart, the Concerto No. 24 is one of Austrian composer’s most sombre compositions. The second unveils a facetious Richard Strauss in Burlesque, a series of preludes to the heady waltzes of Der Rosenkavalier.

________________________________________________________________________________________________

Programme repris en région, les 23 puis 24 à Armentières et Lens
Pas de billetterie O.N.L / billetterie extérieure

Armentières, Le Vivat
jeudi 23 mai 20h
Infos et réservations au 03 20 77 18 77

Lens, Le Colisée
vendredi 24 mai 20h
Infos et réservations au 03 21 28 37 41

________________________________________________________________________________________________

 

Approfondir
Les CD du pianistes islandais Víkingur Ólafsson

 
 
 

CD PHILIP GLASS : https://www.classiquenews.com/cd-compte-rendu-critique-philip-glass-pianos-works-oeuvres-pour-piano-vikingur-olafson-piano-1-cd-deutsche-grammophon/

CD JS BACH : https://www.classiquenews.com/cd-evenement-js-bach-vikingur-olafsson-piano-1-cd-dg-deutsche-grammophon-2018/

 
 
 
 
 
 

- Sponsorisé -
- Sponsorisé -
Derniers articles

CRITIQUE, opéra. LYON, Théâtre de la Croix Rousse, le 17 mars (et jusqu’au 23 mars 2024). Sébastien RIVAS: Otages. Nicola Beller Carbone… Richard Brunel,...

Excellente idée que de concevoir un cycle lyrique spécifique sur le thème des femmes fortes au théâtre ; voilà...
- Espace publicitaire -spot_img

Découvrez d'autres articles similaires

- Espace publicitaire -spot_img