jeudi 28 mars 2024

Leoncavallo : Zingari

A lire aussi

Ruggero_LeoncavalloMontpellier. Ruggero Leoncavallo : Zingari. Mardi 15 juillet 2014, 20h. Leoncavallo n’a pas composé que Pagliacci (Paillasse,1892), sommet du vérisme qui renouvelle le drame noir, passionné, sanglant, ou I Medici (écrit à Paris et créé sans succès, l’année suivante en 1893). Montpellier exhume cet été, un autre ouvrage du compositeur napolitain, et celui là plus tardif : Zingari, créé à Londres en 1912, d’après le conte de Pouchkine. En deux actes, l’ouvrage évoque la relation tragique d’un noble russe (Tamar) avec une jeune tzigane Fleana : lorsque celle-ci le trompe, il tue celle qui l’a trahi et son amant (Radu), en incendiant la cabane qui les abrite… Ainsi périssent par les flammes les Zingari (Tziganes).
Leoncavallo pourtant laborieux et déterminé, qui n’a jamais revécu le premier triomphe de Pagliacci, réalise cependant dans Zingari, une même combinaison d’options efficaces : intermezzo poétique (à la fin du I : l’orchestre seul exprime le huit clos et les thèmes mêlés des trois protagonistes) ; airs violents et expressifs, climats russes et tziganes hautement tragiques. Mérimée connaissait la figure de Fleana, imaginée par Pouchkine : en traduisant le russe, l’auteur de Carmen y a certainement puisé les sources de son personnage rebelle, radical, libre, femme farouche et irrésistible…, sirène et sauvageonne, tout autant, sensuelle, provocante, lascive même.

Fleana, sœur ainée de Carmen…

Admirateur dès ses premières heures de Wagner – il reçut le choc de l’opéra en découvrant à 20 ans, Rienzi joué en 1876 à Bologne-, Leoncavallo n’est pas cet auteur gras et pataud, aux traits épais souvent vulgaires, tel que caricaturé par D’Annunzio et Puccini. Ce dernier en voulut-il particulièrement à son cadet de composer un an après lui, une Bohème en 1897 (qui peine toujours d’ailleurs, à convaincre sur les planches… alors que celle de Puccini reste un pilier du répertoire italien défendu par toutes les scènes du monde) ?
Leoncavallo connut une vie difficile malgré sa volonté de s’inscrire dans le courant novateur de l’opéra italien. Il a comme Wagner écrit ses propres livrets, suivi en s’en écartant, les avancées de Mascagni ou de Puccini. Remonter aujourd’hui Zingari permet de parcourir l’évolution de sa manière depuis Pagliacci : à la fin de sa carrière, le Napolitain s’est-il effectivement renouvelé ? Réponse ce 15 juillet 2014 … à Montpellier et en direct sur France Musique.

Ruggero Leoncavallo : Zingari. En direct sur France Musique, mardi 15 juillet 2014, 20h.

 

Programme de la soirée et distribution :

 

JULES MASSENET (1842-1912)

Scènes napolitaines, suite d’orchestre n°5: 
La Danse, 
La Procession, 
La Fête

 

ZINGAR de 
RUGGERO LEONCAVALLO (1857-1919)
Opéra en 1 acte et 2 tableaux (1912)
Livret de E. Cavacchioli et G. Emanuel d’après Pouchkine
Création : Londres, Hippodrome, 16 septembre 1912

avec
Leah Crocetto, soprano : Fleana
Stefano Secco, ténor : Radu
Fabio Capitanucci, baryton : Tamar
Sergey Artamonov, baryton-basse : Il vecchio

Orquestra Simfònica de Barcelona i Nacional de Catalunya (OBC)
Orfeón Donostiarra
Michele Mariotti,  direction

 

 

- Sponsorisé -
- Sponsorisé -
Derniers articles

CD événement, annonce. Franz SCHUBERT : OCTUOR en fa majeur D. 803. SOLISTES DE L’ORCHESTRE PHILHARMONIQUE DE BERLIN (1 cd Indésens).

Le label français INDÉSENS publie le nouvel album des solistes de l’Orchestre Philharmonique de Berlin, dédié à l’Octuor en...
- Espace publicitaire -spot_img

Découvrez d'autres articles similaires

- Espace publicitaire -spot_img