jeudi 28 mars 2024

CD, compte rendu critique. Manuel de Falla par Wilhem Latchoumia (1 cd La Dolce Volta)

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falla-pieces-pour-piano-wilhem-latchoumiaCD, compte rendu critique. Manuel de Falla par Wilhem Latchoumia (1 cd La Dolce Volta). « Toute l’Espagne dans un piano » : l’accroche de ce nouveau disque du pianiste Wilhem Latchoumia ne manque pas d’arguments : il est même d’une séduction méridionale, attachante et enivrante… Taquinerie chaloupée, syncope dansante, au déhanché virevoltant : les Quatre pièces espagnoles sont traversés par un lâcher prise suggestif dont l’éclat solaire sait aussi être délicieusement enfantin : Aragonaise, cubaine, Montagneuse ou Andalouse (notre préférée : ivre, provocatrice), le pianiste Wilhem Latchoumia se coule dans chaque paysage au caractère distinct, entre volontarisme, panache, sentiment victorieux voire conquérant, furieusement séducteur mais aussi parlant l’intime. Justement son Hommage / Tombeau pour Claude Debussy revêt la noble marche d’une élégie au ralenti lui aussi à la fois intérieur et déhanché.

Plus intéressant, à la fois souple et très articulé,toujours dans le sens d’une souplesse chorégraphique, où l’élégance du toucher vaporeux et allusif s’affirme de mieux en mieux, l’onde dansante du triptyque, sommet du disque : El Sombrero de tres picos. La finesse du jeu trouve une admirable fusion entre précision des nuances et flux rythmique.

Plus orchestral et ample, manifestement inspiré des Tableaux de Moussorgski, la puissance de feu du chant «  de los remeros del Volga ».

CLIC_macaron_2014Wilhem_Latchoumia-Anthony_Arquier_face_yeux_fermesEnfin, les 6 séquences, véritables tableaux enchanteurs de l’Amour sorcier (El Amor Brujo), affirme davantage l’incroyable imagination poétique du pianiste, dont on souligne et se délecte de la fluide torpeur, langueur et rêverie (Pantomina du début). Le toucher est souverain : allusif, caressant et aussi d’une grande intensité dramatique. Maîtrise et intelligence recomposent l’espace sonore et visuel du clavier, où l’interprète semble produire et créer des champs et contre champs , changeants, miroitants d’une justesse poétique enivrante. Que demander de plus ? Rien à regretter de son chant fluide et mordant du Feu, aux vocalises somptueuses et ardentes. Dans la continuité, les deux séquences : Romance du pêcheur (intérieure, lointaine), et surtout le finale Danse rituel du feu, d’un souffle orchestral, met en valeur toutes les nuances d’un pianiste magicien. Superbe récital. CLIC de CLASSIQUENEWS d’octobre 2016.

CD, compte rendu critique. Manuel de Falla par Wilhem Latchoumia (1 cd La Dolce Volta).

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