mardi 16 avril 2024

Catel: Les Bayadères, 1810. Chantal Santon, Didier TalpainSofia, samedi 24 novembre 2012

A lire aussi

Les Bayadères
, 1810

Charles-Simon Catel
(version de concert)

samedi 24 novembre 2012
Philharmonie de Sofia
(Bulgaria Hall),
Sofia (Bulgarie)

Après un excellent enregistrement d’Amadis de Jean Chrétien Bach (Johann Christian Bach), opéra composé pour la cour de Louis XVI et Marie-Antoinette en 1779 par le Bach de Londres, Didier Talpain s’intéresse à l’opéra Les Bayadères de Catel, fresque monumentale et exotique de 1810, à l’époque napoléonienne.

C’est le rêve oriental napoléonien: Catel livre en 1810, « Les Bayadères », opéra en trois actes sur un livret d’Étienne de Jouy: il inscrit l’action en Inde : mythologie, danses, costumes, musique «riche et variée »… tout œuvre pour séduire le public qui réserve à l’œuvre un succès durable (elle ne quittera l’affiche de l’Opéra qu’à la fin des années 1820).

Le livret fusionne légende indienne et le conte de Voltaire :
« L’Éducation d’un prince »), en soulignant la figure féminine atypique de la danseuse de Bénarès (Laméa) qui au nom de la tradition ne peut épouser son prince mais est prête à combattre et donner sa vie pour lui.

La danse de Laméa

Catel, professeur au Conservatoire, est une personnalité exposée au feu des critiques et des intrigues plus politiques que musicales. C’était déjà le cas de sa Sémiramis créée en 1802 (également récemment ressuscitée: Sémiramis de Catel: Hervé Niquet 2 cd  » Opéra français « ). A chaque fois, l’auteur crut échouer sous le coup des cabales et jalousies du petit milieu parisien, très enclin à détruire un tempérament pourtant méritant… (et dans le cas de Catel, à critiquer et démonter l’orchestration de ses partitions). Sémiramis, Les Bayadères résistèrent haut la main, suscitant deux triomphes éclatants et durables auprès du public.

Dans Les Bayadères, le deuxième acte marqua les esprits: en particulier le tableau fusionnant deux genres spécifiques à la scène française: essor symphonique et onirisme chorégraphique: quand Laméa et ses suivantes désarment et mettent en fuite les envahisseurs de la ville grâce à leurs danses charmantes (chorégraphiées par Gardel). Un acte « qui seul vaut un opéra tout entier ». Il n’en fallait pas moins pour émerveiller et convaincre le parterre le plus réticent.

Catel: La Bayadères, 1810
recréation

Solamente Naturali
Musica Florea
Didier Talpain, direction

Chantal Santon, *Laméa*
Philippe Do, *Démaly*
André Heyboer, *Olkar*
Til Mantero, *Narséa*
Katia Velletaz, *Ixora*
Jennifer Borghi, *Divané*
Élodie Méchain, *Dévéda*
Mathias Vidal, *Rustan*
Thomas Bettinger, *Rutrem*
Éric Martin-Bonnet, *Salem*
Frédéric Caton, *Il Bramino Hydérane*
Kareen Durand, *Coryphée*

approfondir
Lire notre présentation de Sémiramis de Catel
Lire notre critique du cd Semiramis de Catel

- Sponsorisé -
- Sponsorisé -
Derniers articles

CRITIQUE, opéra. TOULON, Théâtre Liberté (du 10 au 14 avril 2024). MONTEVERDI : L’Incoronazione di Poppea. J. Delfs, N. Balducci, V. Bunel… Ted Huffmann...

  C’est avec l’un des principaux succès de la mouture 2022 du Festival d’Aix-en-Provence que se poursuit la saison 23/24...
- Espace publicitaire -spot_img

Découvrez d'autres articles similaires

- Espace publicitaire -spot_img