En septembre 2007, sur la scène du Metropolitan Opera de New York, la soprano française Natalie Dessay incarnait Lucia dans l'opéra éponyme (Lucia di Lammermoor) de Gaetano Donizetti. Plus qu'une énième prise de rôle, il s'agit d'une performance unanimement applaudie qui s'impose par son intériorité et sa crédibilité scénique et vocale.
L'opéra de Gounod demeure l'un des succès les plus populaires de l'Opéra de Paris. C'est aussi, le deuxième plus grand triomphe lyrique du compositeur après Faust. Ses oeuvres théâtrales suivantes ne rencontreront pas l'enthousiasme du public, au point que le compositeur décidera après l'échec de La Tribut de Zamora, troisième déconfiture après Cinq Mars et Polyeucte, de cesser sine die sa carrière de dramaturge lyrique.
Tannhäuser est à la croisée des chemins: Wagner s'y cherche encore, empruntant beaucoup à ses contemporains dont évidemment Berlioz. D'abord créé à Dresde en 1845, Wagner reprend son ouvrage pour le Paris de Napoléon III
L'ouvrage qui est créé l'année de la Deuxième Exposition Universelle (1867) à quelques temps de la défaite de 1870, cible les travers de la société du Second Empire alors finissant. C'est Hortense Schneider qui porta le lustre du rôle et assura le succès de cette comédie grinçante.
Natalie Dessay mêle plusieurs compositeurs italiens, au Bellini transcendé, ici à nouveau restitué, dans les rôles d'Elvira des Puritani et dans celui de Giuletta d'I Capuletti e Montecchi, la coloratoure française ajoute les grands rôles donizettiens: Maria Stuarda de l'opéra éponyme, et surtout, Lucia di Lammermoor,...
Le réalisateur qui a suivi pendant deux années le travail du metteur en scène, donne un portrait assez complet de la personnalité atypique de Peter Sellars. Son rapport avec le père, ses influences diverses et enrichissantes (des marionnettes au Japon...), sa quête de pureté et d'harmonie qui a cédé la place à l'humour et la facétie de ses premières réalisations mozartiennes...
Rien de tel qu'un grand concert puisé dans les archives historiques de la chaîne radiophonique. Solistes d'exception, orchestres électrisés sous la baguette des chefs charismatiques... Chaque mercredi à 20h, France Musique nous réserve de bien belles surprises, extraites de son fonds sonore parmi les plus riches qui soient.
Malgré son apparente désaffection, Ariane suscita dès sa créaton le 31 octobre 1906 (Opéra de Paris), un vif succès, suscitant près de 60 représentations. Bien qu'il doive sa sortie indemme du labyrinthe où sévissait le terrifiant Minotaure, à l'aide d'Ariane (soprano) et de son fil précieux qui le mène vers l'issue, Thésée sauvé (ténor), préfère avouer sa passion pour la soeur d'Ariane...
L'album Boccherini à Madrid qui paraît en octobre chez Ambroisie, fait suite à un précédent opus Pulcinella qui démontrait avec combien d'arguments, déjà sur le plan de la ciselure instrumentale, la vitalité bienheureuse, préromantique, de Vivaldi à Venise, au travers de ses Sonates pour violoncelle (album paru en mai 2006). Ophélie Gaillard poursuit une même exigance en abordant les terres ibériques choisies par Luigi Boccherini
Un Requiem dans notre top 5 Opéra? Au risque de heurter quelques uns, gageons que notre approche ne soit pas si déconcertante que cela, tant la partition de Giuseppe Verdi utilise sans réserve l'expressivité théâtrale, l'ampleur imprécatoire des voix solistes, la démesure de l'orchestre, la clameur bouleversante des choeurs...