Puccini 1 et Requiem de Mozart à Orange 2012... Premier chapitre du Tout-Puccini à Orange 2012. C’est une Bohème, très lisiblement mise en scène, et superbement conduite par Myung Whun Chung. Un Rodolphe ardent (Vittorio Grigolo) donne réplique spectaculaire à une Mimi très émouvante (Inva Mula).
Verbier voyait naître il y a dix-neuf ans un festival valaisan d’altitude (1500 m.) dans une station dont l’été se mit à retentir de grandes sonorités classiques, romantiques et modernes. 2012 offre à nouveau une belle quinzaine, autour des Orchestres du Verbier Festival Orchestra - les jeunes de l’avenir, guidés par des chefs prestigieux...
Chorégies d'Orange 2012. Parfois Orange – centré sur sa coutume de l’opéra en double (redoublé… par les représentations)- compose un portrait d’auteur. Cette année, c’est Giacomo Puccini, en son premier chef-d’œuvre absolu, la Bohème, et son chant du cygne, l’inachevée Turandot.
Ils sont du nord-encore et d’un midi-au-sud, les deux départements de part et d’autre du Rhône. La Drôme offre en début d’été une 23e édition du seul Festival-Mozart français, autour de Saoû, où « l’adolescent aux semelles de vent », alias Wolfi, est célébré sous l’angle de l ’amitié...
Ravel et Zemlinsky en duo lyrique à l'Opéra de Lyon... Lier deux « opéras » d’un acte en un thème commun, celui de l’enfance persécutrice : L’Enfant et les Sortilèges de Ravel et Le Nain de Zemlinsky, écrits au début des années 1920, « vont bien ensemble ». L’Orchestre, les choeurs de l’Opéra et des solistes inspirés sont superbement conduits...
Polyphonies jubilantes...
... Voix « claires et hautes », mais si souples et en accord avec la tendresse du texte, des sopranos Anne Delafosse (qui conduit les Jardins de Courtoisie, autre groupe lyonnais spécialisé dans la musique médiévale) et Clara Coutouly ; ample, généreuse, précise, en mélodie et ornementation, du contre-ténor Paulin Bundgen
Ravel et Zemlinsky en commun accord à l'Opéra de Lyon...
Assembler deux « opéras en un acte », de chronologie symétrique (le début des années 1920), deux compositeurs - Ravel et Zemlinsky - que pourtant l’essentiel éloigne, mais rapprocher les composantes de récits où réalisme et fantastique, conscience et inconscient s’imbriquent…
Debussy à Lyon par Alain Planès... La saison de musique de chambre Fortissimo, après avoir reçu le Trio Pennetier-Pasquier-Pidoux, Anne Queffélec et A.Rahmann El Bacha, accueille Alain Planès. Le pianiste d’origine lyonnaise, au ton et parcours si originaux – des Etats Unis à l’Intercontemporain, de Haydn en Schubert et Chopin – rouvre son intégrale debussyste, et commence … par les œuvres de jeunesse d’Achille-Claude
La 29e saison d’Ecully Musical a été placée sous le signe lisztien : l’avant-dernier programme propose non pas un affrontement de pianistes (style pugilat d’époque Thalberg-Liszt…), mais des regards et des gestes croisés. Le « classique » Alain Jacquon et le « jazzman » Mario Stantchev lisent les ultimes et énigmatiques dernières pièces du compositeur, « tuilent », improvisent, inventent un dépaysement qui ne manquera pas d’intriguer les mélomanes en voyage dans l’Ouest lyonnais.
Un concerto du romantisme, et pour certains, le concerto de piano romantique par essence : l’op.54 de Schumann subjugue par son double visage Florestan-Eusebius. « En face », la symphonie majestueusement classique (4e) d’un Brahms assagi mais non sans mystère. Pour une fusion du piano et de l’orchestre comme pour une exaltation symphonique, le « double rôle » d’un Christian Zacharias – un familier de l’O.N.L. – doit éclairer d’une frémissante lumière deux partitions capitales du XIXe.