Triomphale reprise marseillaise adaptée de ces deux opéras passés du plein air grandiose des Chorégies d’Orange en 2009, à la proximité poignante d’une salle close sur la tragédie.
Le Freischütz de "Webre" ) Toulon... L’Opéra de Toulon, sous la houlette avisée de Claude-Henri Bonnet, est devenu le lieu de productions d’un rare éclectisme où l’on peut applaudir dans une saison tant des œuvres du répertoire que des ouvrages plus rares et même jamais donnés en France
Comme toutes les belles, La Belle Hélène est aussi connue que méconnue. Qui, en effet, aujourd’hui, peut identifier, pour s’en délecter, toutes les références généalogiques, mythologiques, comiques, qui tendent, comme l’arc d’Ulysse...
Samson et Dalila à Marseille... En France, on aime les étiquettes : on a beaucoup discuté de cet « opéra biblique » pour savoir si on le devait ranger dans la catégorie oratorio ou opéra, qui dérangea longtemps, si longtemps que le pauvre Saint-Saëns mit près de dix ans (1868-1877) pour l’achever,...
Saint-Victor : fondée au V e, la plus vieille abbaye de France, avec ses 1500 années, abrite, depuis 44 ans un superbe festival de musique. Ce vaisseau de pierre qu’une houle gigantesque aurait soulevé du Vieux-Port pour le déposer en hommage
Arraché aux ardeurs du temple de Lourmarin, sur la douceur nuageuse et nostalgique du jeu de Zhu Xiao Mei, après avoir flâné et dîné légèrement dans un coin de table de ce village cher à Camus, sa dernière demeure, on regagne ensuite le cœur de la Roque, s’acheminant vers le théâtre de verdure du Parc Florans quand le soleil alangui du soir attendrit de rose les rideaux végétaux des arbres. Le festival de piano s’ouvre pour la première fois à la danse.
Sous le cagnard provençal de juillet et à 18 heures, il faut beaucoup d’amour pour se presser, se compresser à étouffer, dans des places inadmissiblement étranglées dans le Temple protestant de Lourmarin pour écouter la grande Zhu Xiao-Mei. Ce n’est que grâce à quelques chaises d’appoint dans les étroites travées, et à l’amabilité résignée de quelques spectateurs restant debout contre les murs, que l’on arrive à contenir dans les rudes bancs ascétiques. Mais le Paradis au bout…
Festival La Roque d'Anthéron 2010: les 30 ans. Trente comme un symbole démultiplicateur…Les platanes sûrement tricentenaires du Parc de Florans, ont dû en retenir, en 30 ans, des noms de pianistes célèbres dans le monde entier : Argerich, Ashkenazy, Cassard, Engerer, Keffelec, Planès, Pennetier, Lupu, Richter, Ciccolini, Rigutto, Berezovsky, Lugansky, Magaloff, Sokolov, Volodos, Freire, Pires, etc, et ceux dont les arbres du parc virent les premiers pas ou presque, telle la toute jeunette Hélène
Un orage avait annulé la « colonelle » (pré-générale) ; une panne de courant, la générale ; la première est arrivée, sans filage, sur le fil du rasoir, donc et fut même interrompue au IV e acte par quelques gouttes de pluie. Malgré ces handicaps, l’héroïne de Mistral et de Gounod a été triomphalement accueillie en son pays, et tant pis pour les snobs qui font la moue ...
« Comme la plume au vent, partitions volent… » aurait-on pu chanter en parodiant le bis superbe donné par Juan Diego Flórez à l’issue de ce magnifique concert. Sous le ciel estival et festival de Provence, les artistes proposent et le vent dispose, indispose souvent.