Festival
Conférence
Vicenzo Bellini
par Giocchino Lanza Tomasi
Puteaux (92), Palais de la Culture
Réservation recommandée: 01 40 90 21 50 et 01 40 90 21 52
Entrée libre dans la limite des places disponibles.
Itinéraire d’un compositeur génial

L’enfant prodige arrive à 18 ans à Naples. Son éducation musicale affina encore ses dispositions et il resta six ans au conservatoire de San Pietro a Majella.
A 25 ans, Bellini fait ses débuts lyriques dans le théâtre de l’établissement. A cette âge, ses collègues avait pu déjà affirmer une personnalité individuelle ; on ne retrouve cependant rien de tel dans Adelson e Salvini, l’essai présenté à la fin de ses études dans la salle de San Pietro a Majella. L’année suivante, Bellini présente son autre opéra, au San Carlo: Bianca e Gernando. En 1827, il est à Milan où il bouleverse la scène lyrique italienne avec une suite de succès exceptionnels : Il Pirata, La Straniera, La Sonnambula, Norma. C’est le triomphe légitime d’un musicien dramaturge.
Bellini quitte l’Italie après l’échec de Beatrice di Tenda à Venise. Il cherche fortune à Londres et à Paris. En 1834, le Théâtre des Italiens lui commande un opéra. Le 26 janvier 1835, I Puritani, accueilli avec un enthousiasme qui reste dans les annales de l’opéra romantique à Paris.
Alors, dans les années 1860, avec beaucoup de grogne, le maitre paysan se soumettra lui aussi à la nécessité d’un style harmonique et orchestrale propre à effacer les accords plaqués et les figures de routine au temps du Nabucco.
Les 25 septembre 1835, Bellini meurt à Puteaux où il était logé chez le financier Solomon Lévy. Avec sa mort, le développement de l’opéra italien subit une halte de 15 ans, et Verdi sera contraint à refaire l’expérience de Bellini, reprendre le chemin balisé par son prédécesseur: de la province italienne à… Paris. Pourtant la mort de Bellini, à 34 ans, n’est pas seulement la perte d’un grand compositeur dramatique; c’est aussi la conclusion inattendue d’un procès culturel dans la musique italienne. On peut présumer que sans cette halte, l’histoire de l’opéra italien au XIXème siècle aurait été différente, sa renommée meilleure, son influence constante et prolongée. Gioacchino Lanza Tomasi.
Gioacchino Lanza Tomasi. Né à Rome en 1934, Gioacchino Lanza Tomasi est professeur de musicologie à l’université de Palerme. Il a été directeur artistique de l’opéra de Palerme, de l’opéra de Rome, de l’opéra de Bologne, et directeur général du Théâtre San Carlo de Naples. Directeur de l’Institut de culture italien de New York (1995-2000), il se passionne en particulier pour la musique contemporaine et l’opéra romantique italien. Pour le bicentenaire de la naissance de Bellini, il a publié chez Sellerio, une biographie du musicien avec l’analyse de ses œuvres. En qualité de directeur de théâtre, il a sollicité la rencontre artistique des arts visuelles avec la musique. Pendant sa direction au San Carlo, les productions d’ Orphée et Eurydice de Gluck avec décors de Brian Marvin et mis en scène par la chorégraphe américaine Carole Armitage, ainsi que Elektra de Richard Straus avec décors de Anselm Kiefer et la mise en scène de Klaus Gruber, ont remporté le prix Abbiati de la critique italienne pour le meilleurs spectacles de la saison. Fils adoptif de l’écrivain Giuseppe Tomasi di Lampedusa, il a édité son œuvre. En 2008, le Roi d’Espagne lui a remis la medalla d’oro de las Bellas Artes. En décembre 2010, le spécialiste de Vincenzo Bellini offre une conférence exceptionnelle à Puteaux où mourut le compositeur né à Catane.
Toutes les infos, les réservations et les modalités pratiques en cliquant sur ce bouton:
défenseur du bel canto italien qu’incarne Vincenzo Bellini à son sommet.
Les Rencontres musicales de Puteaux 2010 sont réalisées avec le
concours du Festival Bellini de Catane et La Scala de Milan.