Verdi: La Traviata. En direct d’Orange France 2, mercredi 15 juillet 2009 à 20h50

Chef d’oeuvre psychologique de Verdi, d’après le roman de Dumas fils (La dame aux camélias), La Traviata (la dévoyée) brosse le portrait d’une courtisane, Violetta Valéry, à Paris sous le Second Empire qui ne croyant plus à l’amour, découvre contre toute attente, la passion grâce à sa rencontre avec Alfredo Germont, jeune homme ardent et passionné. Mais « la dévoyée », pêcheresse méprisable ne peut vivre impunément un bonheur qu’elle ne mérite pas. Surtout si cette liaison entâche la respectabilité du jeune homme et de sa famille… La vision reste morale, respectueuse des convenances sociales et bourgeoises, propres au XIXème siècle. Aussi Violetta devra se sacrifier, apprendre le renoncement… et par ce geste ultime, pourra gagner son salut. L’oeuvre est créée à Venise, en 1853.

La Traviata à Orange 2009

Direction musicale, Myung-Whun Chung
Etudes musicales, Janine Reiss
Mise en scène, Frédéric Bélier-Garcia
Scénographie, Jacques Gabel
Costumes, Catherine Leterrier
Eclairages, Franck Thevenon

Violetta Valery, Patrizia Ciofi
Flora Bervoix, Laura Brioli
Annina, Christine Labadens
Alfredo Germont, Vittorio Grigolo
Giorgio Germont, Marzio Giossi
Gastone de Letorières , Stanislas de Barbeyrac
Il Barone Douphol, Jean-Marie Delpas
Il Marchese d’Obigny, Armando Noguera
Il Dottore Grenvil, Nicolas Courjal

Orchestre Philharmonique de Radio France
Chœurs des Opéras de Région

Sensualité féminine de la soprano Patrizia Ciofi qui a déjà chanté Traviata, mais aussi débuts à Orange du baryton que nous aimons au sein de la rédaction opéra de classiquenews, Armando Noguera, sans omettre le ténor qui monte et monte, bellâtre italien (mais pas seulement), né en Toscane, Vittorio Grigolo… voilà plusieurs arguments de poids et de choc pour la future réussite cathodique de cette Traviata télévisuelle diffusée comme « LE » grand rv lyrique de l’été par France2. L’ex petit chanteur de la Sixtine à Rome, qui aurait bien aimé bénéficier de l’aura protectrice d’un Pavarotti (admiré) a réussi à se tailler un nom dans le milieu: Rigoletto à Hambourg, Rodolfo (La Bohème) à Washington, déjà reconnu par Maazel, Vittorio Grigolo chantait aux côtés d’Angela Gheorghiu et Renaton Bruson, un Alfredo (Traviata) idéal.
Qu’en sera-t-il sous la voûte étoilée d’Orange? La distribution vocale s’avère des plus prometteuses. Souhaitons que la direction de Chung soit à la hauteur de la partition et préfère la subtilité tragique et l’hypersensibilité, au pathos théâtral et rubans de guimauve, souvent de mise…