La Rose Blanche
Nantes, Théâtre Graslin, les 5,6,8 et 10 février 2013
un courant éphémère de jeunes résistants allemands contre la terreur
nazie. A Munich, Hans et Sophie Scholl ont osé écrire contre Hitler,
distribuer des tracts, revendiquer le pouvoir de la réflexion critique
contre l’endoctrinement passif et meurtrier… De leur véritable
histoire – un procès précipité, leur décapitation ce 22 février 1943-,
le compositeur Udo Zimmermann né en 1943 a conçu un opéra. Et quel
opéra: un chef d’oeuvre, époustouflant de pudeur flamboyante,
d’intimisme vindicatif.
C’est un chambrisme à la fois fulgurant et crépusculaire: l’écriture de
Zimmermann brossant le portrait de deux adolescents martyrisés, reste
d’une beauté cristalline, diaphane, intimiste et même enchanteresse,
inversement pudique et humaine, à la violence déchirante de son sujet.
S’il y a des cris, ils sont nimbés dans une brume instrumentale des plus
ciselées à laquelle la direction de Nicolas Farine
sait restituer la richesse poétique, le flux allusif, la séduction
formelle qui en font moins un acte de dénonciation historique qu’une
allégorie universelle pour tous ceux qui souffrent de l’injustice, de
l’enfermement, de l’arbitraire effroyable.
L’intensité des climats psychologiques fait action. En lire +

(né en 1943)
La Rose blanche
6 représentations à Angers et à Nantes
du 29 janvier au 10 février 2013