Rings wagnériens
Raretés baroques & romantiques
Heureuse surprise de la nouvelle saison lyrique opéra 2010 2011 en Europe et dans le monde, nombre de scènes européennes (voyez le Real de Madrid avec Montezuma de Graun, dès le 15 septembre 2010), ou Covent Garden avec Niobe de Steffani (à partir du 23 septembre), sans omettre l’ORW de Liège révélateur d’un Galuppi méconnu… le 28 janvier 2011) osent jouer la carte du défrichement voire s’engagent explicitement pour les perles et joyaux baroques et classiques… Découvertes majeures à ne pas manquer lors de vos déplacements européens.

Les amateurs de raretés françaises seront e
xaucés grâce à l’opéra-comique
Lodoïeska (1791) de
Cherubini (présenté au TCE à Paris, le 11 octobre 2010), ou encore
La mort d’Abel de Kreutzer (1810) à la Philharmonie de Liège (14 novembre 2010): soit deux contributions majeures à la meilleure connaissance du romantisme lyrique français, portées par le Centre de musique romantique française Palazzetto Bru Zane, décidément très actif… 2 événements lyriques romantiques proposés dans le cadre du
Festival Luigi Cherubini à Venise, Liège, Paris en octobre et novembre 2010


Et il faut attendre le premier semestre 2011 pour vivre
la vague vivaldienne tant attendue grâce à
Orlando Furioso (sous la direction éruptive de Spinosi qui en avait déjà révélé la splendeur haletante au disque chez Naïve), à Nice (mars 2011) puis à Nancy (22 au 30 juin 2011), sans omettre
Farnace (TCE, paris, le 28 avril 2011). Enfin, autre rareté d’un génie napolitain trop tôt fauché,
Olimpiade de Pergolesi, programmée au Théâtre an der Wien, le 24 février 2011.
Rings wagnériens
Paris, San Francisco, New York

Parmi les grands événements lyrique, plusieurs productions du Ring sont évidemment à suivre car il révèle la pertinence de certains metteurs en scène majeurs à l’endroit du théâtre wagnérien. Les initiatives en Europe et aux USA démontrent la vitalité toujours vivace des questionnements que suscitent Wagner aujourd’hui.

Il y a bien sûr, la poursuite du Ring version
Gunter Krämer à l’Opéra Bastille (lecture équilibrée entre vision classique et principe du Regietheater), dans l’enveloppe onirique très transparente qu’apporte le chef Philippe Jordan dans la fosse:
Siegfried, du 1er au 30 mars 2011, puis
Götterdämmerung, du 3 au 30 juin 2011. Ajoutons que contrairement aux réactions toujours excessives des critiques quant aux nouvelles productions parisiennes, le metteur en scène allemand qui n’en est pas à son premier Ring, intègre parfaitement les références nazies dans le déploiement scéniques: le rêve impérialiste de Wotan, rêvant d’une
Germania omnipotente se confond évidemment avec l’épisode hitlérien de l’histoire allemande: en évoquant la barbarie nazie dans la production, Krämer souligne justement ce que le désir d’un pouvoir absolu peut engendrer…
Il y a sur la scène du Metropolitan de New York, le grand livre d’images poétiques et technologiques conçu par l’excellent Robert Lepage (récent faiseur de rêve pour le Rossignol de Stravinsky à Aix en Provence). Das Rheingold, du 27 septembre 2010 au 2 avril 2011. Die Walküre, du 22 avril au 14 mai 2011.
Il y a enfin, le nouveau Ring de Francesca Zambello à l’affiche de l’Opéra de San Francisco. Der Ring: Das rheingold, Die Walküre, Siegfried, Götterdämmerung, du 29 mai au 3 juillet 2011