mardi 16 avril 2024

Rossini: Le Barbier de Séville, 1816France Musique, dimanche 6 mai 2012 à 14h

A lire aussi
Gioacchino Rossini
Le Barbier de Séville
, 1816

France Musique
Dimanche 6 mai 2012 à 14h

Le Barbier de Séville,
commedia en deux actes de Gioacchino Rossini. Livret de Cesare Sterbini
d’après Beaumarchais.

Maître-compositeur à 25 ans

A 18 ans (1810), Rossini est déjà un compositeur remarqué (avec La Cambiale di matrimonio présenté à Venise), applaudi à 21 ans grâce à Tancredi
également créé à Venise. Vénéré, considéré comme le plus grand maître
de la scène lyrique en 1816, à 25 ans, il répond honorablement à sa
réputation comme l’attestent les deux ouvrages composés durant cette
année: Il Barbiere di Siviglia d’après Beaumarchais (Le Barbier de Séville, 1775) et Otello.
Le virtuose manie les registres tragiques et comiques avec la même
dextérité, simultanément, comme le fera quelques années après lui, à la
génération suivante, Gaetano Donizetti.
Avant la mise en musique par
Rossini, Paisiello s’était déjà intéressé au sujet de la pièce de
Beaumarchais, en 1775 dans une oeuvre qui suscita à son époque un vif
succès. Pour éviter toute accusation de plagiat, Rossini demanda
l’autorisation à Paisiello de composer sa propre version, changeant le
titre différent afin d’éloigner davantage les deux oeuvres dans l’esprit
du public et des connaisseurs: « Almaviva, ossia l’inutile precauzione ». Alors que ses précédents buffa, L’italienne à Alger ou Le Turc en Italie
composent des pièces purement décoratives au délire poétique sans
attaches psychologique ou politique, il en va différemment du Barbier
qui doit à son origine française, à sa source littéraire et dramatique, des interactions concrètes dans un
milieu psychologique et social très précisément brossé. Le portrait
des caractères, entre Rosina, jeune femme rebelle à fort tempérament
malgré son enfermement, Figaro le libertaire ou Almaviva,, épinglé en indéfectible séducteur, est finement élaboré. Chacun
y impose sa propre histoire et sa sensibilité qui en font des
personnages plus dramatiques que vraiment comiques.

Illustration

Giaocchino Rossini (DR)

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