lundi 28 avril 2025

Rossini: Il Barbiere di Siviglia, 1816Liège, Palais Opéra. Du 11 au 22 mars 2011

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Gioacchino Rossini


Il Barbiere di Siviglia
, 1816

Le Barbier de Séville
Du 11 au 22 mars 2011
Liège, Palais Opéra

Champion du genre seria, Rossini, dans l’Italie sous occupation
autrichienne, après s’être attaqué en réformateur et concepteur d’une
nouvelle virtuosité vocale, entend dans les années 1810, rehausser l’art
du Buffa. Après deux « turqueries » (pour s’échauffer), l’Italienne à
Alger puis Le Turc en Italie, sa verve géniale trouve un nouveau point
d’accomplissement dans Le Barbier de Séville, perle buffa créé à l’Argentina à Rome en 1816 d’après Beaumarchais (1775).
Le comte Almaviva, de retour à Séville où son ancien serviteur est
devenu Barbier, entend séduire et conquérir la belle Rosine… Or
celle-ci est séquestrée par son tuteur, le docteur Bartolo qui a
entrepris de l’épouser ni plus ni moins. Avec la complicité de Figaro,
Almaviva (déguisé en Lindor puis Alonzo) réussit son projet: après moult
péripéties et rebondissements nourrissant l’action des 2 actes, le
jeune séducteur peut épouser la jeune femme car il renonce à sa dot: et
Bartolo plus vénal que romantique se laisse amadouer dans ce jeu où
l’argent fait tout.
Paolo ARRIVABENI, direction
Stefano MAZZONIS di PRALAFERA, Mise en scène

Orchestre et Choeurs
Opéra Royal de Wallonie
Chef des Choeurs
Marcel SEMINARA

Rosina: Sumi JO
Figaro: Nicola ALAIMO
Dottore Bartolo: Bruno DE SIMONE
Il Conte Almaviva: Sergei ROMANOVSKY
Don Basilio: Carlo LEPORE
Berta: Alexise YERNA
Fiorello: Patrick DELCOUR

Le jeune compositeur frappe très fort: il se souvient de la psychologie
mozartienne (celle des Noces également inspirée de … Beaumarchais),
mais aussi des ensembles ébouriffants de Mozart; surtout Rossini égale
sinon surclasse le précédent Barbier sévillan de… Paisiello, gloire
européenne adulée de l’Empereur, et depuis sa création en 1782, (à
Saint-Pétersbourg), réputé… inégalable.

Malgré le scandale et la cabale orchestrés par les partisans de
Paisiello venus détruire le nouveau chef-d’oeuvre, le Barbier rossinien
s’impose dès la seconde et remporte un triomphe avec la troisième
représentation romaine. Rossini y démontre sa séduction mélodique, son
intelligence dramatique, la fine caractérisation des personnages, un
geste lyrique qui dépasse tous les buffas napolitains connus jusque là.
Monsieur crescendo (écoutez l’air de la calomnie réservée au
maître de musique de Rosina, Basilio; mais aussi tout le final trépidant
du I), concepteur d’une vocalità éblouissante qui développe le
tempérament des caractères (air de Rosina, une voce poco fa)…
Rossini dévoile son génie grâce au Barbier.

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