à la recherche d’un temps futur
Arte
Dimanche 28 mars 2010 à 10h
Fondateur de l’Ensemble Intercontemporain en 1976, Boulez est aussi un compositeur médiatique qui jongle non sans malice et narcissisme avec les déclarations polémiques et les formules choc. L’homme fin communicant a toujours su défendre son travail, le courant esthétique qu’il incarne (et qu’il a fondé), attestant de la vérité et du bien fondé de son apport… Pour le reste, ses oeuvres sont-elles vraiment comprises et populaires? Intellectuel, élitiste, radical, égocentrique, le musicien n’en finit pas de susciter le débat…
Meilleur chef que compositeur?
Ses oeuvres n’ont toujours pas trouvé leur public et bien souvent les partitions de ses cadets ou de ses contemporains sont mieux accueillies par le grand public. Tel n’est pas le moindre paradoxe du musicien qui fête en mars 2010 ses 85 ans.
Le documentaire de 2008, plutôt flatteur, met en scène un compositeur octogénaire (portrait réalisé à l’occasion de ses 80 ans) qui nous parle de l’évolution de son écriture (à propos de ses oeuvres Notations, Doubles, Prismes, Le marteau sans maître, Explosante fixe…), qui est surtout un chef sollicité, engagé sur tous les ponts: Bayreuth (où il dirige Parsifal), Berlin, Prague, Lucerne… Monsieur Boulez, finalement, ne seriez vous pas plus convaincant comme chef que comme compositeur? Les facettes développées dans ce documentaire tendent à nous le faire comprendre, à demi-mots… Au risque d’agacer le célébré.