Philippe Hersant: Le Château des Carpathes, 1992. Nouvelle production Quimper, Rennes, Paris. Du 31 mars au 11 mai 2009

Au Théâtre San Carlo de Naples, la diva italienne, la Stilla, fait ses adieux à la scène. Soudain comme saisie par un tremblement, la cantatrice s’arrête de chanter, balance et s’effondre. Elle meurt sous les yeux des deux hommes qui sont fous d’elle : Franz, son fiancé, et le Baron de Gorz, lyricomane ivre de son timbre singulier.

Le chant, la mort, l’amour…
En adaptant pour la scène lyrique le célèbre roman de Jules Verne, Le Château des Carpathes, le compositeur contemporain Philippe Hersant se concentre sur l’action centrale: celle de la relation entre la divina et ses deux admirateurs. Un trio sentimental qui condense le schéma de la passion romantique et de tous les opéras du XIXème siècle.
C’est un drame noir, dans lequel « s’entrecroisent amour et mort, rivalités, magie, apparitions, bel-canto, malédictions, superstitions… », précise le compositeur.
Dans Le Château des Carpathes, opéra en deux actes et un prologue créé en 1992 (livret de Jorge Silva-Melot) l’écriture aborde le genre lyrique proprement dit, la fascination de la voix, l’effet trouble et ambivalent du timbre lyrique.

A Quimper, Rennes puis Paris, l’opéra d’après le roman éponyme de Jules Verne est mis en images et en espace par Michel Rostain dont nous avions loué la scénographie de l’opéra Nô, Sumidagawa (2007).