dimanche 4 mai 2025

Orphée… Chantre de Rodophe France Musique, du 1er février au 8 mars 2009 à 7h

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Orphée
Chantre de Rodophe


France Musique
Le Jardin des dieux… Tous les dimanches à 7h
Du 1er février au 8 mars 2009

Tous les dimanches, du 1er février au 8 mars 2009, la magazine des dieux interroge celui qui les a captivés, séduit, infléchi, Orphée, « chantre du Rhodope », « aède de la Thrace »

Chantre du Rhodope », « aède de la Thrace »
«
Au milieu d’un profond silence, ils prirent un chemin en pente, abrupt, obscur, enveloppé par un épais brouillard. Ils n’étaient plus très loin du bord supérieur de la terre ; là, dans la peur de la perdre et le désir fou de la voir, l’amant tourna les yeux : sur-le-champ, elle fut tirée en arrière et, lui tendant les bras, la malheureuse luttait pour retrouver l’étreinte, mais elle ne saisit que l’inconsistance de l’air. Mourant une nouvelle fois, elle ne dit strictement rien à son époux (de quoi se serait-elle plainte, sinon d’être aimée ?) mais prononça un dernier adieu qui ne parvint qu’à peine à ses oreilles, et elle retomba au lieu d’où elle était sortie. Devant la seconde mort de sa femme, la stupeur d’Orphée fut celle du héros plein d’effroi à la vue du chien à trois têtes… »

Cet extrait du dixième livre des Métamorphoses d’Ovide (ici traduit par Danièle Robert) est l’une des principales sources d’inspiration des innombrables artistes ayant honoré la mémoire du plus grand musicien de la mythologie gréco-romaine. François-Xavier Szymczak consacre six épisodes du Jardin des Dieux à ce « chantre du Rhodope », « aède de la Thrace » dont les aventures et les pouvoirs sonores ont nourri quatre siècles de création musicale.
Ce long voyage musical passant par les Enfers nous permettra de retrouver les chefs d’œuvres immortelles de Monteverdi et de Gluck (dont nous suivrons dimanche après dimanche l’intégralité d’Orphée et Eurydice dans la version parisienne de 1774), mais il nous conduira également sur des sentiers moins fréquentés. Ainsi, autour de l’Orfeo de Monteverdi irons-nous à la rencontre des Orphée italiens qui l’ont précédé et suivi (Peri, Caccini, Belli, Landi, Rossi). Plus loin, c’est un extrait du Henry VIII de Shakespeare qui nous servira de guide musical, avec un poème intitulé Orpheus with his lute, mis en musique par de nombreux compositeurs anglo-saxons. De-ci de-là croiserons-nous la route de Liszt, Rossini, Offenbach, Milhaud, Telemann, Pierre Henry, Stravinsky ou Georges Auric avec Jean Cocteau, avant d’entendre un Orphée en langue russe (mélodrame mozartien de Fomin) ou en brésilien (grâce au film Orfeu Negro).

Illustration: Jules Machard, orphée aux enfers (1865, DR)

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