jeudi 8 mai 2025

Orchestre Symphonique d’Orléans: Schumann, Mendelssohn Orléans, Théâtre. Les 4 et 5 avril 2009

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Orchestre symphonique d’Orléans
saison 2008-2009

Schumann, Mendelssohn


Samedi 4 avril 20h30

Dimanche 5 avril 16h30

Orléans, Théâtre

Schumann: Concerto pour piano

Mendelssohn: Symphonie n°3 « Ecossaise »

Frank Braley, piano

Orchestre Symphonique d’Orléans

Jean-Marc Cochereau
, direction

La saison 2008-2009 de l’Orchestre symphonique d’Orléans (fondé en 1920. Jean-Marc Cochereau, direction) poursuit son périple romantique, respectant les grands auteurs germaniques dont Mendelssohn mis à l’honneur en 2009 pour le bicentenaire de sa naissance, mais aussi Schumann, Strauss et Mahler… Les concerts des 4 et 5 avril 2009 mettent en dialogue deux oeuvres majeures de Mendelssohn et Schumann qui furent d’ailleurs amis et admirateurs l’un vis à vis de l’autre.


Concerto de Schumann, Symphonie de Mendelsohn
. Empêché par sa main droite (qu’il s’est détérioré à cause d’exercices malheureux), Schumann ne put jamais atteindre la virtuosité pianistique de son épouse Clara, véritable prodige du clavier. C’est pour elle qu’il compose son Concerto pour piano, en 1845, l’un des plus impressionnants du genre, et devenu le pilier de la littérature romantique. L’oeuvre, dédiée au pianiste compositeur Ferdinand Hiller, est créée au Gewandhaus de Leipzig par Clara en janvier 1846.
Le prochain film de Helma Sanders-Brahms (« Clara », dans les salles le 13 mai 2009) se plonge dans la vie du couple Schumann à Dusseldorf: exemple fascinant d’un ménage de musiciens géniaux, la réputation de la pianiste supplantant de loin la reconnaissance de son époux compositeur: ce sont les tournées de la pianiste partout en Europe qui maintiennent le train de vie de la famille.


Concerto jaillissant

A l’époque où il termine sa Première symphonie (1841), Robert Schumann compose pour Clara, le seul amour de sa vie, une Fantaisie en la mineur… qui deviendra après développements et variations, le premier mouvement de son Concerto pour piano, unique dans son catalogue et véritable manifeste romantique, depuis incontournable pour tout grand interprète.
Schumann avoue écrire sa nouvelle partition par nécessité et par passion, après avoir atteint une nouvelle maturité dans l’étude du style de Bach: ni dramatisme beethovénien, ni effets emplombés dûs à une assimilation laborieuse des styles qui l’ont précédé: Schumann écrit dans un jaillissement exalté, naturel, fluide, solaire de l’inspiration et son Concerto s’impose par son allant irrésistible qui coule sans rupture. En trois mouvements, l’oeuvre se déroule en un lyrisme fusionnel, associant piano et orchestre dans un genre nouveau: à la fois, grande sonate, symphonie et concerto. Schumann s’abreuve à chacune de ses sources, gomme les cadres, porte l’élan jusqu’à sa résolution éclatante. Toute la partition semble nous dire son amour pour Clara, divine magicienne du clavier.


Paysage symphonique

Antérieure de quelques années (créée en mars 1842), la Symphonie n°3 dite « écossaise » de Felix Mendelssohn a été conçu lors d’un voyage en Ecosse en 1828, probablement dans la contemplation de la chapelle mortuaire de Marie Stuart… Le compositeur alors adulé par le cercle de la Reine Victoria s’inspire de la lande anglaise, brumeuse et sauvage.
Pas moins de 14 années séparent les premières esquisses notées devant le spectacle des brumes écossaises et la période d’écriture et d’achèvement de la partition: Mendelssohn, grand voyageur dans sa courte vie, mit du temps pour exprimer le mystère fascinant de la lande sauvage d’Ecosse. Traversées par les visions des Highlands (tant décrits et mythifiés par Walter Scott); Félix Mendelssohn semble lui aussi succomber à la magie envoûtante du motif anglais, sites à la sauvagerie battue par les vents, dont le souffle concurrence le chant des cornemuses. Wagner si critique vis à vis de son génial prédécesseur, loue le talent du conteur qui mêle les airs populaires à son développement pleinairiste: de fait, l’Ecossaise impose la carrure du Mendelssohn paysagiste, à la mesure d’un Turner, pour lequel l’expérience du lieu est sublimée par l’art, le souvenir, la réitération personnelle. Le creuset de la musique transforme tout l’appareillage des sensations vécues et produit dans l’oeuvre, un nouveau jaillissement hautement subjectif.

Illustrations: Mendelssohn, Schumann, Mendelssohn (DR)

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