Nicolas Chalvin, direction
Beethoven
Concerto pour piano n°4 opus 58
Symphonie n°1 opus 21
A Thonon (Maison des Arts) puis Chambéry (Espace Malraux), Nicolas Chalvin et l’Orchestre des Pays de Savoie approfondissent leur approche de l’écriture orchestrale beethovénienne. Avec le pianiste Pascal Amoyel, l’orchestre aborde le 4è Concerto pour piano, mais aussi le premier opus symphonique du Romantique. Nicolas Chalvin poursuit ainsi son travail sur l’écriture concertante d’un Beethoven révolutionnaire qui fait entrer la musique dans le plein feu romantique, le souffle nouveau du XIXè: il s’agit pour le chef d’orchestre d’édifier ce qui sera sur plusieurs saisons de l’OPS (Orchestre des Pays de Savoie), une intégrale des Concertos pour piano de Beethoven, en partenariat avec la scène nationale de Chambéry…
En couplage dans le même programme: Siegfried Idyll de Wagner et Hommage à Liszt (dont 2011 marque le centenaire) par le compositeur finnois Rautavaara.
Concerto pour piano n°4
Composé au moment des derniers aménagements de la Symphonie Eroica (1803), le Concerto n°4 pour piano est créé à Vienne en décembre 1808, couplé avec les Symphonies n°5 et n°6 ! La partition porte une dédicace au jeune Archiduc d’Autriche (18 ans) qui était alors l’heureux élève de Beethoven. Sur les traces du libérateur Mozart, Beethoven affranchit le clavier de toute entrave formelle grâce à un chant soliste, souverain dans ses variations et improvisations, à la fois naturelles, élégantes, fluides.
L’invention du compositeur atteint son meilleur dans le mouvement lent où le silence occupe une place expressive tout aussi essentielle que chaque note. Trois mouvements: Allegro moderato; Andante con moto et Rondo vivace.
Franchise voire agressivité (qui cite le Beethoven symphoniste), mais aussi suprême douceur et langueur ténue quasi murmurée dans la partie du clavier forment une alliance audacieuse et pleine de défis, désormais emblématiques de la manière moderne d’un Beethoven résolument romantique, ardent chantre du nouveau siècle et son idéal romantique irrépressible.
Franchise voire agressivité (qui cite le Beethoven symphoniste), mais aussi suprême douceur et langueur ténue quasi murmurée dans la partie du clavier forment une alliance audacieuse et pleine de défis, désormais emblématiques de la manière moderne d’un Beethoven résolument romantique, ardent chantre du nouveau siècle et son idéal romantique irrépressible.