samedi 3 mai 2025

Opéras russes à l’aube des ballets russes: 1901-1913 Catalogue de l’exposition du CNCS. Jusqu’au 16 mai 2010

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Opéras russes: 1901-1913

Le Centre national du costume de scène présente lui aussi, aux côtés de la Bibliothèque de l’Opéra et du Centre de la danse à Pantin, une exposition exceptionnelle dédiée aux Ballets Russes. Mais le champs d’investigation retenu s’intéresse particulièrement à l’autre volet défendu par Diaghilev, à côté des créations chorégraphiques: l’opéra. Diaghilev enfant de Novgorod (où il est né en 1872), voua très tôt une passion pour les opéras de Tchaïkovsky, Moussorsgky, Rimsky. C’est certainement en admirateur des ouvrages lyriques de son pays qu’il s’est très tôt approprié le concept de spectacle total, aboutissement du dialogue fertile entre toutes les disciplines de la scène.
Les premières saisons russes en France, à partir de 1909, en particulier à Paris, ont fait découvrir au public médusé de la capitale française les grandes oeuvres lyriques russes où à l’intensité du chant répond le faste des décors et des costumes de scène. L’exposition présentée par le CNCS à Melun évoque les soirées lyriques russes à Paris à travers la riche collection des costumes de scène qui ont été créés pour l’occasion. Car avant de se spécialiser dans les ballets proprement dits, Diaghilev a d’abord favorisé les opéras russes au sein de ses premières programmations parisiennes (intitulées alors « concerts historiques russes »). Ainsi, dès 1907, les parisiens peuvent découvrir (Théâtre Sarah Bernhardt), Snegourotchka de Rimsky Korsakov, puis l’année suivante Boris Godounov de Moussorsgki (1908, au Palais Garnier; repris au Théâtre des Champs Elysées en 1913 , avec le triomphe de la basse Chaliapine)…, ou encore La Khovantchina de Moussorsgki, en juin 1913 pour l’inauguration du même Théâtre des Champs Elysées (5è saison des Ballets Russes)…
Quand meurt son protecteur, le grand duc Vladimir en février 1909, Diaghilev doit réviser l’axe de ses saisons à Paris: Les Ballets Russes naissent ainsi au Châtelet et favorisent désormais l’art chorégraphique.

L’exposition et le catalogue
qui en découlent mettent l’accent sur le faste des costumes et des décors, en précisant leurs sources d’inspiration. Ainsi est évoquée l’histoire de la vague russe dans le goût français, de 1901 à 1913. Ses points d’orgue en sont naturellement la production des opéras Snégourotchka, Boris Godounov, Ivan Le Terrible, La Khovantchina… quatre drames mi légendaires ni historiques qui permettent sous la plume de Moussorgski et Rimsky-Korsakov, une immersion dans l’imaginaire et la féerie russe. Chaque oeuvre est analysée sous son aspect de spectacle visuel (costumes et décors), avec un chapitre dédié au « décryptage du merveilleux ».

Les auteurs ajoutent une chronologie très profitable pour suivre les créations françaises et leurs reprises, un glossaire ainsi que la traduction des textes en anglais. Superbe ouvrage dont le grand format laisse en pleine page, la féerie des costumes paraître en pleine lumière.

Opéras russes à l’aube des ballets russes. CNCS, Centre national du costume de scène, Melun. Exposition jusqu’au 16 mai 2010. 218 pages.

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