Natalie Dessay
Soprano
Une rencontre
France 2
Vendredi 7 novembre 2008 vers 22h30
Documentaire inédit (réalisation: Esti. 2008)
Sans fard ni chichi, Natalie Dessay célébrée diva assoluta, à New York en septembre 2007 au Met dans Lucia di Lammermoor s’offre à la caméra de « sa soeur et double », la réalisatrice Esti,
qui suit la chanteuse depuis 5 années. Travail de l’interprète,
sensibilité de la femme, charisme d’une battante exemplaire qui
« miraculée » depuis l’opération réussie réalisée sur ses cordes vocales,
vit depuis 3 ans, une véritable renaissance artistique… Portrait
inédit de la diva des divas actuelles… aux côtés de Cecilia Bartoli.
Document incontournable
Suivie par Esti
La soprano la plus demandée actuellement, Natalie Dessay, rayonnante et conquérante depuis l’amplitude et la couleur de sa voix retrouvées, s’est toujours montrée exigeante quant aux captations vidéos et aux montages qui pouvaient suivre son travail lyrique. Depuis quelques années, presque 6 ans à présent, la cantatrice a rencontré dans la personne de la réalisatrice Esti, qui la suit à présent sur la durée et de façon exclusive, plus qu’une complice: un « double », « une soeur ». Comme la voix d’une confidente, derrière la caméra, Esti interroge l’artiste, fait parler la femme mais surtout l’interprète…
Rencontrée au moment de la préparation et de la réalisation du dvd Le Rossignol de Stravinsky, véritable bijou dans le genre si délicat de la création numérique, Esti filme la diva française sans chichi, avec simplicité et vérité. Voir Natalie devant le miroir de sa loge, devant l’oeil critique de la caméra, reste captivant: en plus de savoir chanter, « La Dessay » sait bouger sur la scène. En actrice pétillante voire en bête de scène, l’interprète se confie aussi sur la conception de ses rôles, leur psychologie, leur métamorphose… Celle qui, il y a quelques années pensait avoir perdu sa voix et ne plus pouvoir chanter, a récemment été couronnée en diva assoluta pour son incarnation de Lucia di Lammermoor de Donizetti au Metropolitan de New York. Un miracle devenu aussi symbole d’une renaissance.
C’était en septembre 2007: sur les bus, en affiches sur les murs de la ville américaine, la chanteuse française occupait le pré médiatique. Icône incontournable, Natalie Dessay s’offrait au regard des passants qui pouvaient lire comme slogan: « You’d be mad to miss it » : « vous seriez fou de manquer ça« . Boulimique mais pas inconsciente, Natalie Dessay tout en répétant pour son nouveau disque de Cantates de Bach (1 cd édité par sa maison de disques, Virgin classics), envisage de nouvelles expériences: conteuse pour la fable de La Petite Sirène, mais aussi numéro mémorable avec la danseuse étoile de l’Opéra de Paris, Marie-Agnès Gillot… Après New York, Barcelone, notre diva française part aujourd’hui pour San Francisco. La Dessay est plus qu’une star: elle est comme Cecilia Bartoli, une légende vivante.
Illustration: Natalie Dessay (DR)