Mort de la Pianiste Brigitte EngererBrigitte Engerer s’est éteinte à Paris, le 23 juin 2012

Après l’immense perte de France Clidat (« Madame Liszt », décédée à Paris le 17 mai 2012 à 79 ans), le monde musical pert une seconde pianiste habitée par la grâce généreuse et une passion indéfectible pour la musique.
Un communiqué de son agent (les concerts Valmalète) a confirmé le décès de la pianiste Brigitte Engerer survenu
samedi 23 juin 2012 à Paris à l’âge de 59 ans. Malgré une énergie à
tout vaincre, le cancer aura eu raison de sa ténacité et de son
engagement musical. La pianiste, qui fut remarquée à 25 ans par Karajan
qui l’invite aux célébrations du centenaire du Philharmonique de Berlin,
n’avait pas cessé son activité musicienne et donnait encore un récital
le 12 juin dernier au TCE à Paris (Concerto de Schumann avec l’orchestre
de chambre de Paris).
Né en 1952 à Tunis, Brigitte Engerer s’était formée au sein de
l’école russe, quittant Paris à 17 ans pour suivre entre autres pendant 5
ans, avant la Perestroïka, l’enseignement de Stanislas Neuhaus au
Conservatoire de Moscou. « Brillante et originale », la sensibilité
généreuse et à fleur de peau de la pianiste francophone s’est affirmée
immédiatement auprès du public avec lequel elle a su aussitôt cultiver
un lien vivant et croissant, n’hésitant pas au concert, grâce à une
technique sûre et un style large et lyrique, à tout oser pour
l’auditoire. Brigitte Engerer assurait aussi la direction artistique du
festival Pianoscope à Beauvais.

Brigitte Engerer: Hymne à la nuit (Schubert/Liszt, 2007) Sous les doigts de Brigitte Engerer, c’est le chant qui au final offre son rythme, commande l’effusion, transporte le coeur et l’âme jusqu’à l’extase. O nuit régénératrice et enchanteresse qui nous fait passer d’un bord à l’autre. Récital magnifique par la tenue de l’interprète comme l’intelligence du programme retenu.

Brigitte Engerer: « Souvenirs d’enfance » (2006) Le piano de Brigitte Engerer pousuit un voyage personnel, à rebours, jusqu’au temps de l’enfance. Ce programme labellisé « La folle journée de Nantes », est surtout une invitation intime où les doigts caressent les champs de la mémoire.