samedi 26 avril 2025

Michael Haydn, RequiemArte, le 3 décembre 2006 à 19h

A lire aussi

Musica
Dimanche 3 décembre 2006 à 19h

Michael Haydn
Requiem
en ut mineur, 1771

Anu Komsi, soprano
Vivian Fagerudd, mezzo
Topi Lehtipuu, ténor
Petteri Salomaa, basse
Hannu Kamppila, direction

Michael Haydn, né en 1737, est le frère cadet de Joseph. Surnommé le « Haydn de Salzbourg », il compose de nombreuses oeuvres sacrées, particulièrement admirées de son vivant, dont un Requiem, en 1771, en ut mineur, en l’honneur de son protecteur, l’archevèque Sigismund dont la mort, l’attriste profondément : Missa pro defuncto Archiepiscopo Sigismundo. La solennité épouse l’émotion et la sensibilité la plus délectable, grâce au talent d’un maître des fastes religieux.
Il est certain qu’il se plut beaucoup à Salzbourg où il devint maître de concert et compositeur atittré à la Cour du Prince-Archevèque, en 1763. Après avoir composé le Requiem pour son bienfaiteur regretté, Michael Haydn est nommé organiste du Dom de Salzbourg (1777), la cathédrale baroque au prestigieux passé historique : là où l’insigne Biber créa sa Messe Salisburgensis au siècle précédent. Michael Haydn a pour élèves, Weber et Diabelli.
Mozart participe, comme instrumentiste au sein de l’orchestre de la Cour Salzbourgeoise, à la création du Requiem dont il se souviendra pour le sien, et qu’Arte diffuse la veille, samedi 2 décembre 2006 à 22h30.
De fait, le jeune Mozart, âgé de quinze ans, fut certainement frappé par la partition de Michael. S’inspirant tout autant de Rosetti (Requiem, 1776) et surtout de Michael Haydn, Mozart composa le sien pour le comte Walsegg, de juillet à décembre 1791. De nombreuses analogies paraissent sans équivoque : « et lux perpetua » et « quam olim Abrahae », sont étrangement semblables ; même Süssmayer qui termina le Requiem de Mozart, se souviendra de l’oeuvre du Haydn de Salzbourg.
L’écoute de la partition dévoile une oeuvre de grande qualité, comprenant déjà, les couleurs mozartiennes : trompettes, trombones, bassons… Nul doute que comme dans ses Symphonies, Michael Haydn, impose un style personnel qui n’a rien à envier à ceux de son frère, Joseph, et de Mozart, son contemporain : vivacité, élégance, orchestration subtile et écriture serrée, surtout mélodique.

Derniers articles

Découvrez d'autres articles similaires

- Espace publicitaire -spot_img