vendredi 9 mai 2025

Maria Joao Pires, piano: récital Chopin, Liszt Paris, Théâtre des Champs Elysées: Mercredi 24 juin 2009 à 20h

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Maria Joao Pires,
Piano

Récital Chopin, Liszt
Mercredi 24 juin 2009 à 20h
Paris, Théâtre des Champs Elysées

Tout en désirant demain aborder l’Opus 111 de Beethoven ou les Trios de Schubert, Maria Joao Pires, mozartienne reconnue, vient d’enregistrer un nouveau disque Chopin (Double album chez Deutsche Grammophon), en abordant surtout les dernières partitions du compositeur polonais (oeuvres des 3 dernières années): c’est un retour dans un paysage longuement visité, traversé sans fausses notes, dans une compréhension intime et naturelle. Effusion, introspection, pudeur… la sensibilité fraternelle de la pianiste en font l’une des plus discrètes mais éloquentes interprètes de Chopin dont elle nous fait partager la passion, de l’intérieur. Celle qui a quitté le Portugal pour le Brésil, (Salvador de Bahia depuis 1999) s’accorde un nouveau chant de l’âme d’une indiscutable profondeur. La vérité du jeu montre aujourd’hui comment son apprentissage à Munich, auprès de Karl Engel l’a mise sur le droit chemin: celui de la discipline et de l’éveil.

Accomplissement progressif où la conscience musicale se double d’une écoute quasi instinctive du corps… Pour autant, le caractère très réservé de l’artiste, son besoin de réconfort, s’accordent toujours avec peine avec l’exposition du concert: c’est sûr, la pianiste préfère l’enregistrement. Son double album (édité en juin donc par Deutsche Grammophon) le démontre: le naturel palpitant, la facilité sans superficialité, l’engagement instinctif et organique du jeu confirment la très grande Chopinienne.
Pourtant, trop rare au concert, elle donne un récital ce 24 juin 2009 à Paris, au Théâtre des Champs Elysées (programme: Chopin et Liszt).

Il s’agit moins d’exprimer la langueur douloureuse d’un Chopin accablé par la vie et les problèmes de santé que de dévoiler sur le mode intime, le passage dans l’Autre Monde. Si la Marche funèbre étend le gouffre des larmes, et les ultimes Mazurkas résonnent d’un état d’anéantissement sombre, déjà la Sonate n°3 laisse entrevoir une rémission: la pure joie intérieure qui sauve l’âme et épargne le corps. Ce glissement progressif se fera également entendre du disque au récital, lors du concert du 24 juin: où Maria Joao Pires joue aussi La lugubre gondole de Liszt: traversée funèbre sur des eaux glaçantes mais aux sonorités prenantes qui convoque là encore le rêve et l’évasion sous l’hyper-réalité voire le cynisme. En prime, comme dans le disque, la pianiste joue avec le violoncelliste Pavel Gomziakov, la Sonate pour piano et violoncelle.


Récital du 24 juin 2009 à 20h


Paris, Théâtre des Champs Elysées

Chopin :
Étude pour piano en ut dièse mineur opus 25 n°7 : Lento (transcription pour violoncelle et piano de Alexandre Glazounov)
Sonate pour piano n°3 en si mineur opus 58

Liszt : La Lugubre gondole S.134 (version pour violoncelle et piano)

Chopin :
Mazurka pour piano en sol mineur opus 67 n°2 : Cantabile Mazurka pour piano en la mineur opus 67 n°4 : Moderato
Sonate pour violoncelle et piano en sol mineur opus 65
Mazurka pour piano en fa mineur opus 68 n°4 : Andantino

Maria Joao Pires, piano
Pavel Gomziakov, violoncelle

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