lundi 5 mai 2025

Joseph Haydn. Bicentenaire 1809-2009. Cycle spécial Arte, du 17 au 25 mai 2009. Portrait, Symphonies, Orlando Paladino

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Bicentenaire 1809-2009
Joseph Haydn sur Arte
Du 17 au 25 mai 2009

Arte, après un mois d’avril 2009 résolumment Haendel (pour les 250 ans de la mort du Saxon, le 14 avril 2009), célèbre à juste titre Joseph Haydn dont le 31 mai 2009 marquera le bicentenaire de la disparition. Au programme, une approche équilibrée qui nous permet de faire connaissance avec le compositeur pour l’église, le Symphoniste, et surtout, l’auteur pour l’opéra avec la diffusion d’un chef d’oeuvre oublié: Orlando Paladino (une lecture déjantée du mythe chevaleresque librement inspirée de L’Arioste). Autre programme incontournable: le portrait de Haydn qui rétablit la stature visionnaire et expérimentale du musicien « classique »…


1.
Harmoniemesse, 1802.
Le 17 mai 2009 à 19h

Première étape télévisuelle le 17 mai à 19h: diffusion de l’ultime Messes du compositeur, fervent catholique (14 Messes au total): l’Harmoniemesse de 1802, dévoilant comme son oratorio La Création, l’équilibre miraculeux de la création divine… le nom de la Messe renvoie à l’important effectif des instruments à vents qui composent son Harmonie (captation dans le cloître cistercien de Waldsassen. Avec Hartelius, Schmid, Elsner, Selig, le choeur et l’orchestre du Bayerischer rundfunk, sous la direction de Mariss Jansons.


2.
Documentaire: « Haydn, un génie méconnu »
Le 18 mai 2009 à 22h45.

Portrait inédit du Maître qui réservé, replié sur la profondeur de son oeuvre, s’est rarement exprimé sur le sens de la musique et sur son travail. De là à « inventer » l’image d’un besogneux tranquille, méticuleux un tantinet ennuyeux (tout l’opposé de son ami et contemporain Mozart), le pas a été allègrement franchi par les historiens, avides de clichés spectaculaires et réducteurs. Haydn n’a rien d’un « bon papa tranquille »: ses expérimentations musicales ont accouché de trouvailles géniales dans le genre du Quatuor et surtout de la Symphonie, et aussi, volet méconnu, à l’opéra… Réalisation: Nele Münchmeyer. Le film montre comment l’image inventée par les musiciens et les historiens a nui en définitive à la véritable connaissance du compositeur plus inventif, audacieux, visionnaire qu’il n’y paraît. Témoignages de divers interprètes: Thomas Quasthoff, Annette Dasch, Ragna Schirmer, Sir Roger Norrington…).


3.
« Haydn le Symphoniste ».
Le 24 mai 2009 à 19h.

Concert dirigé par Sir Roger Norrington en octobre 2008 à la tête du Sinfonieorchester de Stuttgart. La démarche sur instruments modernes du chef britannique est de montrer l’évolution de l’écriture de Haydn: confrontation éloquente aux vertus comparatives entre un opus de jeunesse et les ultimes chefs d’oeuvres de la fin: parmi les Symphonies Londoniennes, la Symphonie n°101 dite « l’horloge ». Les deux Symphonies ainsi mises en parallèle sont en ré. Concert lumineux et pédagogique qui vous fera comprendre comment Haydn est à juste titre, reconnu comme le génie de l’écriture symphonique.


4.
Orlando Paladino, opéra (1782).
Le 25 mai 2009 à 22h45.

Chef d’oeuvre lyrique méconnu, inspiré de la fable chevaleresque et amoureuse de l’Arioste, ce Roland Paladin est un ouvrage médian (d’autant plus riche et ambivalent) entre veine héroïque et comique. Haydn réactualise le modèle vénitien en mêlant situations dignes et solennelles avec les épisodes empruntés à la Commedia dell’Arte. L’opéra avait été commandé au compositeur par son patron le Prince Esterhazy pour être joué au palais Esterhaza, en 1782, afin d’y recevoir en grande pompe le Grand Duc de Russie (qui ne vint jamais). Angélique et Médore incarnent le couple seria, quand Roland et son valet (son double) Pasquale forment un duo bouffon (à la Don Quichotte et Sancho Pança!)… aux côtés d’une Alcina caricaturale, passablement excitée! Pour sublimer ce tableau déjà riche et prometteur, Haydn ajoute une touche arcadienne, empruntée au bocage (la bergère pastorale Eurilla) et un épisode myhtologique ample et grave, grâce à Charon qui fait paraître les enfers… Arte nous offre une lecture baroqueuse sous la direction de René Jacobs (filmé à l’Opéra de Berlin, le 8 mai 2009) qui aborde l’ouvrage classique mi comique mi héroïque après Antal Dorati et Nikolas Harnoncourt. Orlando Paladino est mis en scène par le duo déjanté et critiqué (entre autres à Montpellier en 2002 pour un Rinaldo décalé), Nigel Lowery et Amir Hosseinpour… A voir évidemment!

Illustrations: Joseph Haydn (DR)

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